moyens de se préserver contre les atteintes de la maladie connue sous le nom de variole.
» Cette maladie se manifeste par l'apparition, sur la peau, de petites pustules qui se maintiennent dans leur état primitif pendant trois jours.
» Après cette période, elles se chargent d'une certaine quan- tité de sang vicié qui se transforme bientôt en pus.
» Pour ceux qui en sont atteints, les cas de guérison sont très rares; la plupart en meurent. Alors même qu'ils en gué- rissent, ils en conservent des traces, telles que la cécité ou l'enlaidissement de l'épiderme.
» C'est une des maladies les plus graves, les plus conta- gieuses et les plus fréquentes.
» On peut s'en préserver au moyen d'une légère opération chirurgicale.
» Le médecin prend, du pus du pis de la vache, une certaine humeur qu'il injecte, à l'aide d'un instrument, sous la peau de l'homme.
» Généralement cette opération garantit contre les atteintes de cette dangereuse épidémie; l'expérience l'a prouvé.
» En conséquence, veuillez nous faire savoir si l'emploi de cette humeur prise du pis de la vache doit être considérée comme « une médication par les impuretés », médication inter- dite par les paroles du prophète : « Certes, Dieu n'a pas mis » votre guérison dans ce qui vous est défendu. »
» Ou bien, cette pratique peut-elle être regardée comme per- mise en raison de ce qu'elle est préconisée par un médecin musulman et qu'on n'a pas trouvé d'autre médication licite qui puisse remplacer la vaccination pour sauvegarder l'exis- tence humaine?
» De sorte qu'en vertu de ces considérations la prohibition s'effacerait devant la nécessité, celte pratique ne serait plus une médication par les impuretés, et le hadit (parole du pro- phète) cité ci-dessus ne lui serait pas applicable.
» Eclairez-nous. Puisse Dieu laisser les Musulmans profiter longtemps de votre science ! »
Voici maintenant la réponse écrite par les deux savants de
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