Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1915-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1915 01 juillet 1915
Description : 1915/07/01 (A82)-1915/09/30. 1915/07/01 (A82)-1915/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5569871g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 239 —
Blanche et fière
Sachez, mes amis, qu'elle est
Couturière.
Voici maintenant un des sonnets les plus touchants et les
mieux écrits, Phthisica, petit chef-d'oeuvre inspiré, nous dira
plus tard l'auteur, par un souvenir de son existence havraise.
(Impressions de théâtre, tome IV).
Frêle enfant, doux fantôme au contour délié,
Oh! parle bas, et sois de ton souffle économe!
Le drame inaperçu lentement se consomme ;
La mort ronge en secret ton corps émacié.
Faut-il pleurer? Pourquoi? — Cher ange fourvoyé,
Tu partiras bientôt, ayant connu de l'homme
Ce qu'il a de plus chaste et de meilleur en somme :
La tendre sympathie et la sainte pitié.
Tu t'évanouiras comme l'âme des roses,
Tu n'auras point subi l'affront des ans moroses.
Et la maternité ne te flétrira pas.
Mais tu laisseras, pur de tout.regret profane,
Au coeur de ceux qui t'ont rencontrée ici-bas,
Le souvenir léger d'une ombre diaphane.
De ces vers nous allons voir l'auteur tirer, par un procédé
qui lui est familier, d'abord un délicieux petit conte, puis une
non moins délicieuse comédie, sous le titre commun de
Mariage blanc.
Le conte a paru dans Myrrha en 1894. Jacques de Thièvres,
45 ans, fatigué « non point précisément d'avoir aimé, mais
d'avoir joué à l'amour trop souvent, » s'intéresse « aux cas
sentimentaux. » Il passe la saison à Menton, et, sur l'ordre de
son médecin, laisse « chômer son coeur. » Il y rencontre une
dame et sa fille, «jolie et visiblement poitrinaire... Les yeux
trop grands, le nez trop fin, la voix trop claire, les cheveux
trop lourds, des veinules bleues sur ses mains de cire, déli-
cieuse et fragile à faire pleurer, » il surprend Luce, la Légende
des siècles à la main, lisant ces vers :
Je veux bien mourir, ô Déesse !
Mais pas avant d'avoir aimé.
Elle songe qu'elle ne vivra pas longtemps, et il songe, lui
aussi : « Pauvre petite! » Puis il se rappelle un sonnet, Phthi-
Blanche et fière
Sachez, mes amis, qu'elle est
Couturière.
Voici maintenant un des sonnets les plus touchants et les
mieux écrits, Phthisica, petit chef-d'oeuvre inspiré, nous dira
plus tard l'auteur, par un souvenir de son existence havraise.
(Impressions de théâtre, tome IV).
Frêle enfant, doux fantôme au contour délié,
Oh! parle bas, et sois de ton souffle économe!
Le drame inaperçu lentement se consomme ;
La mort ronge en secret ton corps émacié.
Faut-il pleurer? Pourquoi? — Cher ange fourvoyé,
Tu partiras bientôt, ayant connu de l'homme
Ce qu'il a de plus chaste et de meilleur en somme :
La tendre sympathie et la sainte pitié.
Tu t'évanouiras comme l'âme des roses,
Tu n'auras point subi l'affront des ans moroses.
Et la maternité ne te flétrira pas.
Mais tu laisseras, pur de tout.regret profane,
Au coeur de ceux qui t'ont rencontrée ici-bas,
Le souvenir léger d'une ombre diaphane.
De ces vers nous allons voir l'auteur tirer, par un procédé
qui lui est familier, d'abord un délicieux petit conte, puis une
non moins délicieuse comédie, sous le titre commun de
Mariage blanc.
Le conte a paru dans Myrrha en 1894. Jacques de Thièvres,
45 ans, fatigué « non point précisément d'avoir aimé, mais
d'avoir joué à l'amour trop souvent, » s'intéresse « aux cas
sentimentaux. » Il passe la saison à Menton, et, sur l'ordre de
son médecin, laisse « chômer son coeur. » Il y rencontre une
dame et sa fille, «jolie et visiblement poitrinaire... Les yeux
trop grands, le nez trop fin, la voix trop claire, les cheveux
trop lourds, des veinules bleues sur ses mains de cire, déli-
cieuse et fragile à faire pleurer, » il surprend Luce, la Légende
des siècles à la main, lisant ces vers :
Je veux bien mourir, ô Déesse !
Mais pas avant d'avoir aimé.
Elle songe qu'elle ne vivra pas longtemps, et il songe, lui
aussi : « Pauvre petite! » Puis il se rappelle un sonnet, Phthi-
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