Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1915-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1915 01 avril 1915
Description : 1915/04/01 (A82)-1915/06/30. 1915/04/01 (A82)-1915/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5569869d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 187 —
L'homme reproduit lorsqu'il a des enfants; mais une mair
son produit des loyers et ne reproduit pas.
Or, contrairement aux définitions du travail communiqué,
notre collègue admet en fait que tous les biens sont des capi-
taux et produisent, car ils procurent à l'homme une satisfaction
ou une jouissance.
Pour M. Bossière, les meubles meublant ne produisent pas.
Eh bien, la terre fournit du blé, le voiturier le transporte, le
meunier le transforme en farine dans son moulin, la cuisinière
en fait un aliment dans ses ustensiles de cuisine. Il est donc
clair que cet aliment est le produit du travail du cultivateur,
du voiturier, du meunier, de la cuisinière, et qu'il est, en
même temps, un produit du capital représenté par la terre, la
voiture, le moulin, les ustensiles de cuisine.
M. Bossière pense, ajoute-t-il, et d'autres l'ont cru avant lui,
que la monnaie ne produisait pas. Mais les métaux dont elle
est faite ont une valeur intrinsèque en raison de leur beauté et
de leur résistance et procurent à l'homme des satisfactions
diverses.
D'ailleurs, la monnaie métallique et même les monnaies
fiduciaires facilitent les échanges et procurent une économie
considérable de travail, de transports, de détériorations sur le
système d'échange des marchandises ou des biens en nature.
Il en résulte que la monnaie produit.
Nous avons tous ici, commerçants, magistrats, financiers, etc.,
déclare M. Acher, une idée très nette de ce qu'est un capital
transmissible et ayant une valeur d'échange. Mais il tient
néanmoins à signaler un ordre d'idées que M. Bossière n'a pas
abordé et qui est intéressant. L'Allemagne, en prélevant un
impôt de guerre sur le capital, a décidé que les connais-
sances acquises d'un médecin, d'un avocat, etc., représentaient
aussi un capital, et l'a évalué en multipliant le revenu de ces
contribuables par un coefficient de 12, si sa mémoire ne lui
fait pas défaut.
Il y a là, dit en terminant M. Acher, une conception spéciale
qui fait considérer comme un capital une propriété essentielle 1
ment périssable et non transmissible.
Aucun membre ne demandant plus la parole, M. Bossière
L'homme reproduit lorsqu'il a des enfants; mais une mair
son produit des loyers et ne reproduit pas.
Or, contrairement aux définitions du travail communiqué,
notre collègue admet en fait que tous les biens sont des capi-
taux et produisent, car ils procurent à l'homme une satisfaction
ou une jouissance.
Pour M. Bossière, les meubles meublant ne produisent pas.
Eh bien, la terre fournit du blé, le voiturier le transporte, le
meunier le transforme en farine dans son moulin, la cuisinière
en fait un aliment dans ses ustensiles de cuisine. Il est donc
clair que cet aliment est le produit du travail du cultivateur,
du voiturier, du meunier, de la cuisinière, et qu'il est, en
même temps, un produit du capital représenté par la terre, la
voiture, le moulin, les ustensiles de cuisine.
M. Bossière pense, ajoute-t-il, et d'autres l'ont cru avant lui,
que la monnaie ne produisait pas. Mais les métaux dont elle
est faite ont une valeur intrinsèque en raison de leur beauté et
de leur résistance et procurent à l'homme des satisfactions
diverses.
D'ailleurs, la monnaie métallique et même les monnaies
fiduciaires facilitent les échanges et procurent une économie
considérable de travail, de transports, de détériorations sur le
système d'échange des marchandises ou des biens en nature.
Il en résulte que la monnaie produit.
Nous avons tous ici, commerçants, magistrats, financiers, etc.,
déclare M. Acher, une idée très nette de ce qu'est un capital
transmissible et ayant une valeur d'échange. Mais il tient
néanmoins à signaler un ordre d'idées que M. Bossière n'a pas
abordé et qui est intéressant. L'Allemagne, en prélevant un
impôt de guerre sur le capital, a décidé que les connais-
sances acquises d'un médecin, d'un avocat, etc., représentaient
aussi un capital, et l'a évalué en multipliant le revenu de ces
contribuables par un coefficient de 12, si sa mémoire ne lui
fait pas défaut.
Il y a là, dit en terminant M. Acher, une conception spéciale
qui fait considérer comme un capital une propriété essentielle 1
ment périssable et non transmissible.
Aucun membre ne demandant plus la parole, M. Bossière
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