Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1904-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1904 01 juillet 1904
Description : 1904/07/01 (A71)-1904/09/30. 1904/07/01 (A71)-1904/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55680878
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 236 -
je ni de la chapelle du collège, ni des tombeaux de Henri de
Guise et de Catherine de Clèves, son épouse, bienfaiteurs insi-
gnes de la maison, ni de mainte vieille perspective sur d'anti-
ques constructions que la ville vénérable pourrait nous offrir
en grand nombre. Hâtons-nous vers l'antique collégiale. Du
reste, vous l'avez déjà admirée avant d'en gravir le seuil.
Le superbe monument occupe le centre d'un quart de cercle
que le chemin de fer décrit avant de s'arrêter. On tourne à un
kilomètre de distance autour du chevet de l'église qui trône
sur une colline entre le château et la ville. On a de suite la
révélation de son rôle, de son importance historique,
Là encore, comme toujours du reste, on lit sur le monument
sa longue histoire. La nef, de la fin du douzième siècle, est un
pur chef-d'oeuvre avec ce grain d'austérité mystique dont nous
parlions tout à l'heure à propos des transepts de St-Jacques.
Toute l'église avait primitivement ce caractère. Au XVe siècle,
un affreux incendie ravagea toute l'abside et le choeur jusqu'aux
transepts. On restaura les parties endommagées avec la somp-
tuosité du décor archéologique à cette époque, de sorte que
nous avons dans le même édifice, juxtaposés, des spécimens
de l'art gothique à son début et à sa fin. Au temps de Louis-
Philippe qui résidait au château d'Eu, à l'ombre de la vieille
basilique, toute la nef fut splendidement restaurée par Viollet-
le-Duc, et l'on peut voir encore, dans la collection publiée des
Monuments historiques, les coupes, élévations, dessins, épures
que multiplia à cette occasion le savant archéologue. Malheu-
reusement, il s'est arrêté à la nef. La flèche n'a pas été refaite,
les riches balustrades de l'abside s'effritent, se ruinent et tom-
bent peu à peu, traversées par d'ignobles tronçons de gouttières
en zinc par lesquels on tâche de conjurer les infiltrations
des pluies. On disait naguère que la France était assez riche
pour payer sa gloire, il serait à désirer qu'elle le fût encore
assez maintenant pour ne pas laisser protester la lettre de
change que les ancêtres ont tirée sur la postérité quand ils
élevaient, sur toute la surface du territoire, ces monuments
qui sont les glorieux trophées de l'histoire nationale et dont
nous devons panser les plaies pour les transmettre rajeunis et
consolidés aux générations de l'avenir.
je ni de la chapelle du collège, ni des tombeaux de Henri de
Guise et de Catherine de Clèves, son épouse, bienfaiteurs insi-
gnes de la maison, ni de mainte vieille perspective sur d'anti-
ques constructions que la ville vénérable pourrait nous offrir
en grand nombre. Hâtons-nous vers l'antique collégiale. Du
reste, vous l'avez déjà admirée avant d'en gravir le seuil.
Le superbe monument occupe le centre d'un quart de cercle
que le chemin de fer décrit avant de s'arrêter. On tourne à un
kilomètre de distance autour du chevet de l'église qui trône
sur une colline entre le château et la ville. On a de suite la
révélation de son rôle, de son importance historique,
Là encore, comme toujours du reste, on lit sur le monument
sa longue histoire. La nef, de la fin du douzième siècle, est un
pur chef-d'oeuvre avec ce grain d'austérité mystique dont nous
parlions tout à l'heure à propos des transepts de St-Jacques.
Toute l'église avait primitivement ce caractère. Au XVe siècle,
un affreux incendie ravagea toute l'abside et le choeur jusqu'aux
transepts. On restaura les parties endommagées avec la somp-
tuosité du décor archéologique à cette époque, de sorte que
nous avons dans le même édifice, juxtaposés, des spécimens
de l'art gothique à son début et à sa fin. Au temps de Louis-
Philippe qui résidait au château d'Eu, à l'ombre de la vieille
basilique, toute la nef fut splendidement restaurée par Viollet-
le-Duc, et l'on peut voir encore, dans la collection publiée des
Monuments historiques, les coupes, élévations, dessins, épures
que multiplia à cette occasion le savant archéologue. Malheu-
reusement, il s'est arrêté à la nef. La flèche n'a pas été refaite,
les riches balustrades de l'abside s'effritent, se ruinent et tom-
bent peu à peu, traversées par d'ignobles tronçons de gouttières
en zinc par lesquels on tâche de conjurer les infiltrations
des pluies. On disait naguère que la France était assez riche
pour payer sa gloire, il serait à désirer qu'elle le fût encore
assez maintenant pour ne pas laisser protester la lettre de
change que les ancêtres ont tirée sur la postérité quand ils
élevaient, sur toute la surface du territoire, ces monuments
qui sont les glorieux trophées de l'histoire nationale et dont
nous devons panser les plaies pour les transmettre rajeunis et
consolidés aux générations de l'avenir.
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