Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1904-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1904 01 avril 1904
Description : 1904/04/01 (A71)-1904/06/30. 1904/04/01 (A71)-1904/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5568085f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 187 —
M. Le Minihy lit l'avis de Rauter qui confirme en tous points
l'opinion de M. Rrouardel.
M. le docteur Leroy, comme confirmation de la doctrine ju-
ridique, donne connaissance d'un arrêt de la Cour de Greno-
ble, déjà ancien, puisqu'il date de 1828, qui déclare que le mé-
decin ne peut être délié de sa discrétion professionnelle, même
par le malade lui-même.
M. le docteur Roger fait remarquer qu'il n'a demandé que
pour un cas déterminé que le médecin pût être relevé du se-
cret professionnel. D'ailleurs, ces mots « discrétion profession-
nelle » manquent de précision. Que de fois n'arrive-t-il pas
que le médecin est obligé de dévoiler au malade et à son en-
tourage la partie de vérité nécessaire pour encourager à don-
ner les soins obligatoires. Certes, il ne dit pas tout. Si une
jeune fille est présentée à la consultation, il ne révèlera pas à
sa mère qu'elle est affectée d'une tuberculisation du sommet
du poumon. Dans ce cas, il se contentera de lui indiquer un
traitement curateur sans dévoiler la redoutable maladie. Ne
voit-on pas les craintes provoquées par l'existence d'une affec-
tion épileptique chez un des ascendants être combattues par
le médecin qui, taisant les transmissions héréditaires qu'il
connaît, fait ressortir les cas où cette maladie ne s'est pas trans-
mise des procréateurs aux enfants ?
Pour en revenir à la question, M. le docteur Roger se félicite
d'avoir provoqué cette intéressante discussion où M. Le Mi-
nihy a magistralement démontré les inconvénients qui résul-
teraient de la divulgation du secret dont le médecin doit rester
le seul dépositaire. Cependant, il n'a pas été convaincu et s'en
tient à son opinion, car si la transmission est contestable dans
la plupart des maladies dénommées à tort héréditaires, elle
existe certainement pour la syphilis, et notre collègue déclare
sur l'honneur, que si un jeune homme prêt à se marier et
atteint d'un chancre induré à la verge, ne voulait pas remettre
son mariage d'un an, si ce misérable, malgré la certitude de
souiller une vierge et de lui apporter l'empoisonnement et la
mort, persistait dans son projet, il irait immédiatement, sans
se préoccuper des conséquences pénales, prévenir la famille
de la fiancée. Et si, dura lex sed lex, il payait de six mois de
prison l'obéissance à ce qu'il considère comme un devoir im-
périeux, il ne croirait pas avoir acheté trop cher la satisfaction
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M. Le Minihy lit l'avis de Rauter qui confirme en tous points
l'opinion de M. Rrouardel.
M. le docteur Leroy, comme confirmation de la doctrine ju-
ridique, donne connaissance d'un arrêt de la Cour de Greno-
ble, déjà ancien, puisqu'il date de 1828, qui déclare que le mé-
decin ne peut être délié de sa discrétion professionnelle, même
par le malade lui-même.
M. le docteur Roger fait remarquer qu'il n'a demandé que
pour un cas déterminé que le médecin pût être relevé du se-
cret professionnel. D'ailleurs, ces mots « discrétion profession-
nelle » manquent de précision. Que de fois n'arrive-t-il pas
que le médecin est obligé de dévoiler au malade et à son en-
tourage la partie de vérité nécessaire pour encourager à don-
ner les soins obligatoires. Certes, il ne dit pas tout. Si une
jeune fille est présentée à la consultation, il ne révèlera pas à
sa mère qu'elle est affectée d'une tuberculisation du sommet
du poumon. Dans ce cas, il se contentera de lui indiquer un
traitement curateur sans dévoiler la redoutable maladie. Ne
voit-on pas les craintes provoquées par l'existence d'une affec-
tion épileptique chez un des ascendants être combattues par
le médecin qui, taisant les transmissions héréditaires qu'il
connaît, fait ressortir les cas où cette maladie ne s'est pas trans-
mise des procréateurs aux enfants ?
Pour en revenir à la question, M. le docteur Roger se félicite
d'avoir provoqué cette intéressante discussion où M. Le Mi-
nihy a magistralement démontré les inconvénients qui résul-
teraient de la divulgation du secret dont le médecin doit rester
le seul dépositaire. Cependant, il n'a pas été convaincu et s'en
tient à son opinion, car si la transmission est contestable dans
la plupart des maladies dénommées à tort héréditaires, elle
existe certainement pour la syphilis, et notre collègue déclare
sur l'honneur, que si un jeune homme prêt à se marier et
atteint d'un chancre induré à la verge, ne voulait pas remettre
son mariage d'un an, si ce misérable, malgré la certitude de
souiller une vierge et de lui apporter l'empoisonnement et la
mort, persistait dans son projet, il irait immédiatement, sans
se préoccuper des conséquences pénales, prévenir la famille
de la fiancée. Et si, dura lex sed lex, il payait de six mois de
prison l'obéissance à ce qu'il considère comme un devoir im-
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