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installer une manufacture d'ouvrages en fer et en acier. Elle
occupait, en 1787 et 1788, 25 à 30 ouvriers; elle exportait beau-
coup à Genève et à l'étranger, mais les hauts prix des sucres
bruts occasionnés par les désastres des colonies, par la guerre
avec l'Angleterre et les pertes provenant du maximum, ont
anéanti les travaux et réduit le nombre de ses ouvriers à
4 ou 6.
L'importance des produits était en proportion du chiffre des
ouvriers qu'elle employait; depuis la Révolution, ils sont
presque nuls.
Les citoyens Duval formulaient une demande commune à
tous les propriétaires des établissements industriels en bor-
dure du canal de Harfleur, de rendre ce canal navigable.
Cet ouvrage avait été creusé sur les plans de Vauban, et il
avait été pris en grande considération dans l'organisation des
besoins du Havre pour lui faire porter des bâtiments tirant 7 à
8 pieds d'eau. Le transport des matières premières par bateaux,
avec des chevaux de halage, serait prompt, facile et peu
dispendieux. Il n'en coûterait pas un sol du quintal par lieue et
on pourrait déposer dans des magasins, le long de ses bords,
toutes les matières combustibles et toutes celles d'encombre-
ment, comme planches de sap, chanvres, cordages, bois à
brûler ou de construction, etc., ce qui éviterait les dangers du
feu dans l'intérieur de la ville, ainsi que les frais de charroyage.
Le gouvernement est convaincu depuis longtemps de la néces-
sité d'exécuter ce projet, parce qu'il est reconnu qu'il serait
une source abondante de prospérité pour le commerce, puis-
qu'il n'y a pas lieu de douter qu'il ne s'élevât rapidement sur
les bords de ce canal toutes sortes de manufactures et des
moulins de toute espèce.
Ce desiderata, qui est reproduit à peu près dans toutes les
enquêtes de cette époque, avait des origines qui se confon-
daient avec celles du port même. Il sera exprimé sous des
formes diverses pendant plus de trois siècles. Dès 1517, en
effet, le devis dressé par la construction du port, prévoyait le
creusement d'un canal, partant du chenal créé sur la mer et
aboutissant à Harfleur. Non exécuté à cette époque, le projet
fut vite repris sous la forme d'un canal amenant au Havre la
Lézarde et les eaux des criques qui sillonnaient la plaine à l'est
installer une manufacture d'ouvrages en fer et en acier. Elle
occupait, en 1787 et 1788, 25 à 30 ouvriers; elle exportait beau-
coup à Genève et à l'étranger, mais les hauts prix des sucres
bruts occasionnés par les désastres des colonies, par la guerre
avec l'Angleterre et les pertes provenant du maximum, ont
anéanti les travaux et réduit le nombre de ses ouvriers à
4 ou 6.
L'importance des produits était en proportion du chiffre des
ouvriers qu'elle employait; depuis la Révolution, ils sont
presque nuls.
Les citoyens Duval formulaient une demande commune à
tous les propriétaires des établissements industriels en bor-
dure du canal de Harfleur, de rendre ce canal navigable.
Cet ouvrage avait été creusé sur les plans de Vauban, et il
avait été pris en grande considération dans l'organisation des
besoins du Havre pour lui faire porter des bâtiments tirant 7 à
8 pieds d'eau. Le transport des matières premières par bateaux,
avec des chevaux de halage, serait prompt, facile et peu
dispendieux. Il n'en coûterait pas un sol du quintal par lieue et
on pourrait déposer dans des magasins, le long de ses bords,
toutes les matières combustibles et toutes celles d'encombre-
ment, comme planches de sap, chanvres, cordages, bois à
brûler ou de construction, etc., ce qui éviterait les dangers du
feu dans l'intérieur de la ville, ainsi que les frais de charroyage.
Le gouvernement est convaincu depuis longtemps de la néces-
sité d'exécuter ce projet, parce qu'il est reconnu qu'il serait
une source abondante de prospérité pour le commerce, puis-
qu'il n'y a pas lieu de douter qu'il ne s'élevât rapidement sur
les bords de ce canal toutes sortes de manufactures et des
moulins de toute espèce.
Ce desiderata, qui est reproduit à peu près dans toutes les
enquêtes de cette époque, avait des origines qui se confon-
daient avec celles du port même. Il sera exprimé sous des
formes diverses pendant plus de trois siècles. Dès 1517, en
effet, le devis dressé par la construction du port, prévoyait le
creusement d'un canal, partant du chenal créé sur la mer et
aboutissant à Harfleur. Non exécuté à cette époque, le projet
fut vite repris sous la forme d'un canal amenant au Havre la
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