Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1903-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1903 01 avril 1903
Description : 1903/04/01 (A70)-1903/06/30. 1903/04/01 (A70)-1903/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55491540
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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que ces signataires ne figurent pas sur la liste des inscrits de
frimaire. Cela laisse supposer que tous les parents n'avaient
pas répondu à la proclamation du Conseil de la commune.
Ce bataillon n'exista sans doute que dans l'imagination de
ses créateurs. Il est cependant probable qu'il persista quelque
temps, au moins en embryon, et qu'il resta le refuge des plus
exaltés des jeunes gens. Cette queue de Robespierre, comme on
l'appelait, ne pardonnait pas la chute si brusque de ses espé-
rances et ces purs manifestèrent même autrement que par des
paroles l'inimitié qui les séparait du bataillon officiel. Nous
voyons en effet, en frimaire an III, des parents engagés à répri-
mer l'exaltation de quelques jeunes gens « se disant appartenir
au bataillon de la Montagne » qui se sont permis de menacer
et de frapper des enfants appartenant au nouveau bataillon de
l'Espérance, formé non sans peines et après maintes exhorta-
tions de la Municipalité.
Une nouvelle organisation avait été en effet décidée le 6 fruc-
tidor an II. Codifiée par le règlement du 26 du même mois, elle
s'inspire de tous autres sentiments que ceux qui l'avaient pré-
cédée, et rejetant l'imitation un peu caricaturale des armées
véritables, tend plutôt à considérer le bataillon de l'Espérance
comme l'école où tout enfant doit apprendre les rudiments de
l'art militaire jusqu'au moment où la Patrie réclamera ses ser-
vices.
C'est donc comme complément de l'instruction des enfants
qu'on devait les initier au maniement des armes, aussi l'offre du
citoyen Denier de se charger de cette partie fut-elle acceptée
avec reconnaissance.
Il avait été décidé qu'un seul bataillon serait formé, deux
pouvant entraîner des dissensions. Les compagnies devaient
être composées de 60 citoyens, les officiers et sous-officiers
nommés à l'élection en présence d'un ou deux vétérans et du
citoyen Denier. Une discipline relativement sévère était insti-
tuée. Les guidons et le drapeau devaient être portés alternati-
vement par les jeunes gens ayant montré la plus stricte obser-
vance de la discipline et la meilleure conduite.
Cette réglementation, éloignée des exagérations qui avaient
indisposé une partie de la population, avait toutes les qualités
et un seul défaut. Presque celui de la jument de Roland. En
que ces signataires ne figurent pas sur la liste des inscrits de
frimaire. Cela laisse supposer que tous les parents n'avaient
pas répondu à la proclamation du Conseil de la commune.
Ce bataillon n'exista sans doute que dans l'imagination de
ses créateurs. Il est cependant probable qu'il persista quelque
temps, au moins en embryon, et qu'il resta le refuge des plus
exaltés des jeunes gens. Cette queue de Robespierre, comme on
l'appelait, ne pardonnait pas la chute si brusque de ses espé-
rances et ces purs manifestèrent même autrement que par des
paroles l'inimitié qui les séparait du bataillon officiel. Nous
voyons en effet, en frimaire an III, des parents engagés à répri-
mer l'exaltation de quelques jeunes gens « se disant appartenir
au bataillon de la Montagne » qui se sont permis de menacer
et de frapper des enfants appartenant au nouveau bataillon de
l'Espérance, formé non sans peines et après maintes exhorta-
tions de la Municipalité.
Une nouvelle organisation avait été en effet décidée le 6 fruc-
tidor an II. Codifiée par le règlement du 26 du même mois, elle
s'inspire de tous autres sentiments que ceux qui l'avaient pré-
cédée, et rejetant l'imitation un peu caricaturale des armées
véritables, tend plutôt à considérer le bataillon de l'Espérance
comme l'école où tout enfant doit apprendre les rudiments de
l'art militaire jusqu'au moment où la Patrie réclamera ses ser-
vices.
C'est donc comme complément de l'instruction des enfants
qu'on devait les initier au maniement des armes, aussi l'offre du
citoyen Denier de se charger de cette partie fut-elle acceptée
avec reconnaissance.
Il avait été décidé qu'un seul bataillon serait formé, deux
pouvant entraîner des dissensions. Les compagnies devaient
être composées de 60 citoyens, les officiers et sous-officiers
nommés à l'élection en présence d'un ou deux vétérans et du
citoyen Denier. Une discipline relativement sévère était insti-
tuée. Les guidons et le drapeau devaient être portés alternati-
vement par les jeunes gens ayant montré la plus stricte obser-
vance de la discipline et la meilleure conduite.
Cette réglementation, éloignée des exagérations qui avaient
indisposé une partie de la population, avait toutes les qualités
et un seul défaut. Presque celui de la jument de Roland. En
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