Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1903-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1903 01 avril 1903
Description : 1903/04/01 (A70)-1903/06/30. 1903/04/01 (A70)-1903/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55491540
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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ne suffisait plus. Ensuite une préoccupation légitime et naturelle
« de nous faire savoir si nous sommes compagnie, bataillon ou
régiment ». Elle demande aussi d'obliger les jeunes gens,
depuis l'âge de 10 ou 12 ans, à apporter à la municipalité leurs
fusils (de chasse exceptés) ; qu'à défaut, une délivrance de
piques soit faite à ceux qui n'ont pas d'armes. Que des locaux
couverts soient mis à la disposition des élèves. Que les compa-
gnies soient formées par municipalités et non par canton.
Qu'un ou deux postes soient destinés pour monter la garde à la
compagnie, soit seule, soit avec la garde nationale. Que l'on
force tous les jeunes gens, d'âge requis, à entrer dans la
compagnie.
Il convient de garder pour la bonne bouche les deux motions
suivantes. Ce sont les 11e et 12e, les dernières. « Qu'on purge la
garde nationale de certains individus qui, quoiqu'ayant une
taille haute, n'ont pas l'âge voulu par la loi, et qu'on n'y reçoive
pas certains qui prennent ce prétexte pour faire de leurs im-
portants et semblent nous mépriser ».
« De prier le Comité de salut public de sévir contre ceux qui
se permettraient de nous appeler Royal-Bonbon, ainsi que les
vétérans Royal-Pituite, vu qu'il n'y a que le mot Royal qui nous
offense et que nous méprisons le reste, sachant bien que nos
bonbons sont des balles de plomb ».
Cette requête eût au moins un résultat. Elle montrait que la
méthode qui avait présidé à l'organisation de la compagnie de
jeunes gens avait besoin d'être modifiée. La municipalité, sti-
mulée par les organisations politiques qui la dominaient, en
prit en main, et activement, la réorganisation. Un projet de
règlement fut adopté et un appel adressé aux habitants du
canton. Sur le surplus de la pétition, le Conseil passa à l'ordre
du jour.
Cet appel fut entendu. Le 25 frimaire an II, et jours suivants,
205 jeunes gens se firent inscrire pour composer le bataillon
du Havre-Marat, nommé l'Espérance.
Il peut paraître surprenant que les résistances latentes d'une
partie de la population aient été aussi rapidement vaincues.
Rappelons, pour l'expliquer, que l'on entrait alors dans les
jours les plus tragiques de la Terreur. Tout se courbait sous la
volonté impérieuse de la Convention. On était au lendemain du
ne suffisait plus. Ensuite une préoccupation légitime et naturelle
« de nous faire savoir si nous sommes compagnie, bataillon ou
régiment ». Elle demande aussi d'obliger les jeunes gens,
depuis l'âge de 10 ou 12 ans, à apporter à la municipalité leurs
fusils (de chasse exceptés) ; qu'à défaut, une délivrance de
piques soit faite à ceux qui n'ont pas d'armes. Que des locaux
couverts soient mis à la disposition des élèves. Que les compa-
gnies soient formées par municipalités et non par canton.
Qu'un ou deux postes soient destinés pour monter la garde à la
compagnie, soit seule, soit avec la garde nationale. Que l'on
force tous les jeunes gens, d'âge requis, à entrer dans la
compagnie.
Il convient de garder pour la bonne bouche les deux motions
suivantes. Ce sont les 11e et 12e, les dernières. « Qu'on purge la
garde nationale de certains individus qui, quoiqu'ayant une
taille haute, n'ont pas l'âge voulu par la loi, et qu'on n'y reçoive
pas certains qui prennent ce prétexte pour faire de leurs im-
portants et semblent nous mépriser ».
« De prier le Comité de salut public de sévir contre ceux qui
se permettraient de nous appeler Royal-Bonbon, ainsi que les
vétérans Royal-Pituite, vu qu'il n'y a que le mot Royal qui nous
offense et que nous méprisons le reste, sachant bien que nos
bonbons sont des balles de plomb ».
Cette requête eût au moins un résultat. Elle montrait que la
méthode qui avait présidé à l'organisation de la compagnie de
jeunes gens avait besoin d'être modifiée. La municipalité, sti-
mulée par les organisations politiques qui la dominaient, en
prit en main, et activement, la réorganisation. Un projet de
règlement fut adopté et un appel adressé aux habitants du
canton. Sur le surplus de la pétition, le Conseil passa à l'ordre
du jour.
Cet appel fut entendu. Le 25 frimaire an II, et jours suivants,
205 jeunes gens se firent inscrire pour composer le bataillon
du Havre-Marat, nommé l'Espérance.
Il peut paraître surprenant que les résistances latentes d'une
partie de la population aient été aussi rapidement vaincues.
Rappelons, pour l'expliquer, que l'on entrait alors dans les
jours les plus tragiques de la Terreur. Tout se courbait sous la
volonté impérieuse de la Convention. On était au lendemain du
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