Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1903-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1903 01 janvier 1903
Description : 1903/01/01 (A70)-1903/03/31. 1903/01/01 (A70)-1903/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5549153k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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ments à y introduire, nous nous priverions d'une grande force et nous
méconnaîtrions étrangement cette tendance heureuse des Sociétés
modernes à sortir de l'individualisme pour demander au groupement
la puissance dont seul il dispose, si nous persistions dans notre iso-
lement.
Pour ne point multiplier les exemples, n'aurions-nous pas intérêt
à créer une sorte d'office permanent destiné à nous fournir aux
uns et aux autres des indications sur les conférenciers possibles, à nous
procurer, lorsqu'il y aurait lieu, une lanterne à projections et des vues ?
N'aurions-nous pas intérêt surtout à provoquer l'édification, avec
adjonction d'une salle de conférences, d'un Hôtel destiné à nous loger
tous ?
Vous comme nous, nous tenons de la bienveillance municipale un
local à l'Hôtel-de-Ville, mais combien de temps cette bienveillance
pourra-t-elle nous être continuée ? Noire ville chaque jour s'accroît, et
avec elle s'accroissent aussi les services municipaux. D'un autre côté le
chiffre de nos Membres se multipliant et nos bibliothèques s'enrichis-
sant, les salles qui nous sont prêtées deviennent insuffisantes.
Encore sommes-nous privilégiés, mais combien de Sociétés, la So-
ciété de géographie, par exemple, sont obligées de louer à grands frais,
car il le leur faut au centre de la Ville, un local ? Combien d'autres en
sont réduites à tenir leurs réunions dans le cabinet de leur Président ?
Et le nombre des Sociétés augmente chaque jour. Celles qui s'occupent
exclusivement de lettres, sciences, arts, horticulture, études sociales,
sont déjà une vingtaine, et ce chiffre est presque décuplé si on y joint
les Sociétés fraternelles et syndicales.
Ce n'est pas la première fois qu'on s'occupe au Havre de cette ques-
tion. Déjà en 1885 elle s'imposait à l'attention. A la suite d'un pétition-
nement que nous avions suscité, la municipalité d'alors avait bien
voulu l'étudier. Les rapporteurs nommés, MM. Courché et Duplat,
avaient émis un avis favorable; des plans avaient été dressés par l'ar-
chitecte de la Ville, malheureusement on avait voulu faire trop grand
peut-être : Le Théâtre-Cirque n'existait pas encore, on en avait logé
un au milieu de l'Edifice, bref le devis se montait à 630,000 fr., rien
que pour les bâtiments ; les ressources budgétaires ne permirent pas
de donner suite au projet.
Repris aujourd'hui par des délégués de toutes les Sociétés locales,
après élude en commun non seulement de nouveaux plans, mais de
combinaisons financières propres à le faire accepter, ce projet d'édifi-
cation n'aurait-il pas chance d'aboutir ?
La Société havraise d'Etudes diverses l'a pensé ; aussi, après mûres
réflexions, persuadée que son ancienneté lui faisait un devoir de
prendre celte initiative, a-t-elle décidé de provoquer cette année, ici,
ments à y introduire, nous nous priverions d'une grande force et nous
méconnaîtrions étrangement cette tendance heureuse des Sociétés
modernes à sortir de l'individualisme pour demander au groupement
la puissance dont seul il dispose, si nous persistions dans notre iso-
lement.
Pour ne point multiplier les exemples, n'aurions-nous pas intérêt
à créer une sorte d'office permanent destiné à nous fournir aux
uns et aux autres des indications sur les conférenciers possibles, à nous
procurer, lorsqu'il y aurait lieu, une lanterne à projections et des vues ?
N'aurions-nous pas intérêt surtout à provoquer l'édification, avec
adjonction d'une salle de conférences, d'un Hôtel destiné à nous loger
tous ?
Vous comme nous, nous tenons de la bienveillance municipale un
local à l'Hôtel-de-Ville, mais combien de temps cette bienveillance
pourra-t-elle nous être continuée ? Noire ville chaque jour s'accroît, et
avec elle s'accroissent aussi les services municipaux. D'un autre côté le
chiffre de nos Membres se multipliant et nos bibliothèques s'enrichis-
sant, les salles qui nous sont prêtées deviennent insuffisantes.
Encore sommes-nous privilégiés, mais combien de Sociétés, la So-
ciété de géographie, par exemple, sont obligées de louer à grands frais,
car il le leur faut au centre de la Ville, un local ? Combien d'autres en
sont réduites à tenir leurs réunions dans le cabinet de leur Président ?
Et le nombre des Sociétés augmente chaque jour. Celles qui s'occupent
exclusivement de lettres, sciences, arts, horticulture, études sociales,
sont déjà une vingtaine, et ce chiffre est presque décuplé si on y joint
les Sociétés fraternelles et syndicales.
Ce n'est pas la première fois qu'on s'occupe au Havre de cette ques-
tion. Déjà en 1885 elle s'imposait à l'attention. A la suite d'un pétition-
nement que nous avions suscité, la municipalité d'alors avait bien
voulu l'étudier. Les rapporteurs nommés, MM. Courché et Duplat,
avaient émis un avis favorable; des plans avaient été dressés par l'ar-
chitecte de la Ville, malheureusement on avait voulu faire trop grand
peut-être : Le Théâtre-Cirque n'existait pas encore, on en avait logé
un au milieu de l'Edifice, bref le devis se montait à 630,000 fr., rien
que pour les bâtiments ; les ressources budgétaires ne permirent pas
de donner suite au projet.
Repris aujourd'hui par des délégués de toutes les Sociétés locales,
après élude en commun non seulement de nouveaux plans, mais de
combinaisons financières propres à le faire accepter, ce projet d'édifi-
cation n'aurait-il pas chance d'aboutir ?
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