Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1903-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1903 01 janvier 1903
Description : 1903/01/01 (A70)-1903/03/31. 1903/01/01 (A70)-1903/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5549153k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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dant plus avant dans l'examen des faits, mettre en relief, par
quelques exemples, les considérations accessoires qui, dans
beaucoup de cas, peuvent prendre une importance telle que le
principe doive céder devant elles.
Ce procédé, quand il est possible, se prête mieux à la clarté
de l'exposition et permet de mieux saisir dans son ensemble le
mécanisme des phénomènes observés.
Il ne faut pas s'imaginer que, tout d'un coup, les gens char-
gés d'administrer les affaires publiques se soient dit : « ferons-
nous du libre échange ou de la protection ». Cette notion du
régime économique a eu une formation lente et inconsciente
comme la plupart de celles qui se rapportent aux phénomènes
économiques et sociaux.
L'évolution des conditions générales de la vie de l'humanité
a créé les éléments de la question; puis, lorsque la question
fut posée dans les faits, il se trouva des gens pour dégager
la doctrine. C'est d'ailleurs ainsi que les choses se passent
d'ordinaire.
Si donc nous voulons nous faire une idée nette des phéno-
mènes d'ordre économique, comme de ceux d'ordre social ou
d'ordre moral qui s'y mélangent intimement, il n'est pas mau-
vais de jeter un regard rapide sur le passé.
Il est bien évident que les familles patriarcales et les tribus
plus au moins errantes de l'Humanité primitive se souciaient
aussi peu du libre-échange, de la protection et du régime des
primes (d'ailleurs parfaitement inconnu d'elles), que, de nos
jours, les indigènes de la Terre de Feu ou de tout autre pays
aussi civilisé.
Vivant de leurs propres ressources, elles ne s'inquiétaient
guère du régime des échanges. Cependant le temps vint où l'on
alla chercher au dehors les produits qu'on ne pouvait trouver
sur place. Ce jour-là naquit la « Douane » sous un nom que
j'ignore, plus vraisemblablement sous des noms divers.
Est-ce à dire que les chefs de peuple d'alors, grands ou pe-
tits, aient été protectionnistes? Demandez plutôt aux princes
de l'Afrique centrale ce qu'ils en pensent. La vérité, c'est que
les gouvernements, quels qu'ils soient, ont toujours besoin
d'argent pour des motifs divers et qu'ils en prennent où ils en
trouvent. La taxe sur les marchandises pénétrant dans le pays,
dant plus avant dans l'examen des faits, mettre en relief, par
quelques exemples, les considérations accessoires qui, dans
beaucoup de cas, peuvent prendre une importance telle que le
principe doive céder devant elles.
Ce procédé, quand il est possible, se prête mieux à la clarté
de l'exposition et permet de mieux saisir dans son ensemble le
mécanisme des phénomènes observés.
Il ne faut pas s'imaginer que, tout d'un coup, les gens char-
gés d'administrer les affaires publiques se soient dit : « ferons-
nous du libre échange ou de la protection ». Cette notion du
régime économique a eu une formation lente et inconsciente
comme la plupart de celles qui se rapportent aux phénomènes
économiques et sociaux.
L'évolution des conditions générales de la vie de l'humanité
a créé les éléments de la question; puis, lorsque la question
fut posée dans les faits, il se trouva des gens pour dégager
la doctrine. C'est d'ailleurs ainsi que les choses se passent
d'ordinaire.
Si donc nous voulons nous faire une idée nette des phéno-
mènes d'ordre économique, comme de ceux d'ordre social ou
d'ordre moral qui s'y mélangent intimement, il n'est pas mau-
vais de jeter un regard rapide sur le passé.
Il est bien évident que les familles patriarcales et les tribus
plus au moins errantes de l'Humanité primitive se souciaient
aussi peu du libre-échange, de la protection et du régime des
primes (d'ailleurs parfaitement inconnu d'elles), que, de nos
jours, les indigènes de la Terre de Feu ou de tout autre pays
aussi civilisé.
Vivant de leurs propres ressources, elles ne s'inquiétaient
guère du régime des échanges. Cependant le temps vint où l'on
alla chercher au dehors les produits qu'on ne pouvait trouver
sur place. Ce jour-là naquit la « Douane » sous un nom que
j'ignore, plus vraisemblablement sous des noms divers.
Est-ce à dire que les chefs de peuple d'alors, grands ou pe-
tits, aient été protectionnistes? Demandez plutôt aux princes
de l'Afrique centrale ce qu'ils en pensent. La vérité, c'est que
les gouvernements, quels qu'ils soient, ont toujours besoin
d'argent pour des motifs divers et qu'ils en prennent où ils en
trouvent. La taxe sur les marchandises pénétrant dans le pays,
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