— 16 —
dos pour effectuer ce passage, presque aussi dif-
ficile à franchir que celui des Thermopyles.
La construction du théâtre était terminée,
quand, en 1790, un sieur Ligier demanda au
gouvernement le droit d'exploiter cette scène.
Bourdon fut obligé de rappeler au ministre qu'il
élail, depuis plus de vingt ans, possesseur de
son privilège, ce qui fut reconnu juste.
Le théâtre, situé à la sortie du pont de la Barre,
à peu près où est aujourd'hui l'entrée du bassin
de la Citadelle, avait été construit pour recevoir
1,200 spectateurs. Celait un véritable monu-
ment, dont la façade était surmontée de la stalue
d'Apollon, entouré des neuf muses. Autour de
l'édifice, des bâtiments avaient été élevés pour
loger le personnel, ouvrir des cafés, des restau-
rants, etc.
Le prix des places fut ainsi fixé : premières,
3 fr.; secondes, 1 fr. 50; troisièmes, 1 fr.; par-
terre, 75 centimes.
Il y avait aussi des baignoires ou plutôt des
crachoirs, ainsi qu'on les appelait à l'Opéra quel-
ques années plus lot. Celte salle fut la première,
ici, qui ail été éclairée avec des quinquets à
l'huile, en remplacement de bougies. A ce pro-
pos, il est bon de rappeler que, jusqu'en 1779,
le Grand-Opéra ne fut éclairé que par des chan-
delles, que des employés spéciaux devaient avoir
soin de moucher au moment opportun.
L'inauguration de ce théâtre eut lieu le 16 oc-
tobre 1790. L'époque n'était guère propice pour
l'exploitation d'un spectacle, le pays étant en
pleine révolution, le Havre ne faisant point ou
peu de commerce, sans compter les scènes re-
grettables que nous allons avoir bientôt à racon-
ter, qui chassèrent les gens paisibles de la salle.
Bourdon se trouva dans une position financière
très embarrassante et se vit accablé de poursuites
judiciaires de tous les côtés à la fois.
Grâce à la complaisance d'un de nos amis,
dos pour effectuer ce passage, presque aussi dif-
ficile à franchir que celui des Thermopyles.
La construction du théâtre était terminée,
quand, en 1790, un sieur Ligier demanda au
gouvernement le droit d'exploiter cette scène.
Bourdon fut obligé de rappeler au ministre qu'il
élail, depuis plus de vingt ans, possesseur de
son privilège, ce qui fut reconnu juste.
Le théâtre, situé à la sortie du pont de la Barre,
à peu près où est aujourd'hui l'entrée du bassin
de la Citadelle, avait été construit pour recevoir
1,200 spectateurs. Celait un véritable monu-
ment, dont la façade était surmontée de la stalue
d'Apollon, entouré des neuf muses. Autour de
l'édifice, des bâtiments avaient été élevés pour
loger le personnel, ouvrir des cafés, des restau-
rants, etc.
Le prix des places fut ainsi fixé : premières,
3 fr.; secondes, 1 fr. 50; troisièmes, 1 fr.; par-
terre, 75 centimes.
Il y avait aussi des baignoires ou plutôt des
crachoirs, ainsi qu'on les appelait à l'Opéra quel-
ques années plus lot. Celte salle fut la première,
ici, qui ail été éclairée avec des quinquets à
l'huile, en remplacement de bougies. A ce pro-
pos, il est bon de rappeler que, jusqu'en 1779,
le Grand-Opéra ne fut éclairé que par des chan-
delles, que des employés spéciaux devaient avoir
soin de moucher au moment opportun.
L'inauguration de ce théâtre eut lieu le 16 oc-
tobre 1790. L'époque n'était guère propice pour
l'exploitation d'un spectacle, le pays étant en
pleine révolution, le Havre ne faisant point ou
peu de commerce, sans compter les scènes re-
grettables que nous allons avoir bientôt à racon-
ter, qui chassèrent les gens paisibles de la salle.
Bourdon se trouva dans une position financière
très embarrassante et se vit accablé de poursuites
judiciaires de tous les côtés à la fois.
Grâce à la complaisance d'un de nos amis,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.11%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.11%.
- Auteurs similaires Vesque Charles Théodore Vesque Charles Théodore /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Vesque Charles Théodore" or dc.contributor adj "Vesque Charles Théodore")L'ancien collège du Havre (de 1579 à 1865) : son origine et son organisation, précis augmenté de nouveaux documents, la maison de Bernardin de Saint-Pierre, l'ancienne porte du Perrey / par Ch. Vesque,... /ark:/12148/bpt6k3060557r.highres Étude historique sur la ville de Montivilliers, par Ch. Vesque,... /ark:/12148/bpt6k32141213.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 29/325
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5548614w/f29.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5548614w/f29.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5548614w/f29.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5548614w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5548614w