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suivante, avec défense expresse de faire aucun
changement à ce réperloire.
Quanl à la municipalilé, elle est mise de côté.
Elle prenait sa revanche lorsqu'elle le pouvait.
En voici la preuve : Une troupe dont nous repar-
lerons plus loin jouait ici depuis quelques années
et le public en était satisfait. Lorsque vint la
clôture de la campagne, vers Pâques (1774),
elle sollicita la permission de donner quelques
représentations supplémentaires ; elle y fui auto-
risée par le bailliage, mais les échevins s'y oppo
sèrent. Seulement, comme ils ne pouvaient agir
que par délégation du gourverneur, il firent
prévenir par le lieulenaut du roi, le directeur
que, en cas d'entêtement de sa pari, on em-
ploierait la force des bayonneties pour interdire
l'entrée de la salle. Au besoin on emprisonne-
rait même acteurs et public.
Tristes rivalités administratives qui entravaient
la marche des affaires et dont les habitants eu-
rent fort à souffrir jusqu'en 1789 où la Révolu-
lion mit ordre à lout cela en abolissant tous les
privilèges.
Nous le répétons, malgré les demandes réité-
rées des habitants,"pour obtenir la construction
d'un théâtre, la municipalité ne pouvait y faire
droit.
C'est alors qu'un négociant, M. Isaïe Beaufils,
offrit d'en construire un, à la condition que les
troupes venant au Havre ne pourraient jouer que
dans sa salle ; qu'on lui paierait 4,800 livres
par campagne et qu'enfin, lors des vacances,
jl pourrait la. louer pour dépôt de marchandises
ou a lotit autre usage. Ces conditions furent
acceptées.
M. Beaufils fit bâtir la salle de spectacle, sur
le derrière de la maison qu'il faisait élever au
numéro 8 de la rue de la Halle, avec un accès
par une allée du numéro 44 de la rue de la Cor-
suivante, avec défense expresse de faire aucun
changement à ce réperloire.
Quanl à la municipalilé, elle est mise de côté.
Elle prenait sa revanche lorsqu'elle le pouvait.
En voici la preuve : Une troupe dont nous repar-
lerons plus loin jouait ici depuis quelques années
et le public en était satisfait. Lorsque vint la
clôture de la campagne, vers Pâques (1774),
elle sollicita la permission de donner quelques
représentations supplémentaires ; elle y fui auto-
risée par le bailliage, mais les échevins s'y oppo
sèrent. Seulement, comme ils ne pouvaient agir
que par délégation du gourverneur, il firent
prévenir par le lieulenaut du roi, le directeur
que, en cas d'entêtement de sa pari, on em-
ploierait la force des bayonneties pour interdire
l'entrée de la salle. Au besoin on emprisonne-
rait même acteurs et public.
Tristes rivalités administratives qui entravaient
la marche des affaires et dont les habitants eu-
rent fort à souffrir jusqu'en 1789 où la Révolu-
lion mit ordre à lout cela en abolissant tous les
privilèges.
Nous le répétons, malgré les demandes réité-
rées des habitants,"pour obtenir la construction
d'un théâtre, la municipalité ne pouvait y faire
droit.
C'est alors qu'un négociant, M. Isaïe Beaufils,
offrit d'en construire un, à la condition que les
troupes venant au Havre ne pourraient jouer que
dans sa salle ; qu'on lui paierait 4,800 livres
par campagne et qu'enfin, lors des vacances,
jl pourrait la. louer pour dépôt de marchandises
ou a lotit autre usage. Ces conditions furent
acceptées.
M. Beaufils fit bâtir la salle de spectacle, sur
le derrière de la maison qu'il faisait élever au
numéro 8 de la rue de la Halle, avec un accès
par une allée du numéro 44 de la rue de la Cor-
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