— 8 —
théâtre et alleignit quelques personnes qui ne
purent être sauvées assez vile.
En somme une dizaine de personnes trouvèrent
la mort dans ce sinistre. — A la suite de cette
catastrophe, le Havre resta privé de théâtre pen-
dant dix ans.
Ici doit trouver sa place un épisode assezourieux,
d'autant plus qu'il nous a été raconté par le fils de
celui qui en a été le héros et que dès lors sa
véracité ne peut-être mise en doute. Parmi les
spectateurs qui se trouvaient dans la salle, lors
de son écroulement, était M. 0. R un des
armateurs les plus importants du port. Il fut assez
heureux pour se sauver, mais doué d'un coeur
généreux qui est resté traditionnel parmi ses
descendants, il voulut aider ses concitoyens
dans le sauvetage des victimes del'iDeendie. 11 ne
quitta le théâtre que lorsque sa présence fut
devenue inutile. — Sa femme le croyait au nom-
bre des victimes ; elle passa la nuit en larmes, en
prières.— Lorsqu'enfin elle le vit apparaître, elle
se jeta de nouveaux a genoux, et jura à Dieu,
que, elle et ses enfants, ne mettraient jamais les
pieds dans un théâtre. Elle a tenu son serment
et ses enfants aussi.
Le 31 octobre 1766, l'autorité accorda au sieur
Tortorelly la permission d'ouvrir un nouveau
liéàlre. — Il fut installé, rue des Remparts,
extrémité ouest, dans les magasins Fouache. Ces
magasins existent encore et on peut juger quelle
pouvait être l'élégance de ce théâtre.
A cette époque, cependant, le théâtre était entré
complètement dans nos moeurs. Non seulement
il était de bon ton d'aller à la comédie, mais
aussi de la jouer. La noblesse et la bourgeoisie,
à l'exemple de la cour, avaient leurs salles de
spectacle chez elles, et ne dédaignaient pas d'y
jouer des rôles. —En 1770, on comptait en
France plus de 200 théâtres de société.Nous
aurons occasion de parler a nouveau de ces spec-
tacles d'amaleurs qui se créèrent ici plus lard.
théâtre et alleignit quelques personnes qui ne
purent être sauvées assez vile.
En somme une dizaine de personnes trouvèrent
la mort dans ce sinistre. — A la suite de cette
catastrophe, le Havre resta privé de théâtre pen-
dant dix ans.
Ici doit trouver sa place un épisode assezourieux,
d'autant plus qu'il nous a été raconté par le fils de
celui qui en a été le héros et que dès lors sa
véracité ne peut-être mise en doute. Parmi les
spectateurs qui se trouvaient dans la salle, lors
de son écroulement, était M. 0. R un des
armateurs les plus importants du port. Il fut assez
heureux pour se sauver, mais doué d'un coeur
généreux qui est resté traditionnel parmi ses
descendants, il voulut aider ses concitoyens
dans le sauvetage des victimes del'iDeendie. 11 ne
quitta le théâtre que lorsque sa présence fut
devenue inutile. — Sa femme le croyait au nom-
bre des victimes ; elle passa la nuit en larmes, en
prières.— Lorsqu'enfin elle le vit apparaître, elle
se jeta de nouveaux a genoux, et jura à Dieu,
que, elle et ses enfants, ne mettraient jamais les
pieds dans un théâtre. Elle a tenu son serment
et ses enfants aussi.
Le 31 octobre 1766, l'autorité accorda au sieur
Tortorelly la permission d'ouvrir un nouveau
liéàlre. — Il fut installé, rue des Remparts,
extrémité ouest, dans les magasins Fouache. Ces
magasins existent encore et on peut juger quelle
pouvait être l'élégance de ce théâtre.
A cette époque, cependant, le théâtre était entré
complètement dans nos moeurs. Non seulement
il était de bon ton d'aller à la comédie, mais
aussi de la jouer. La noblesse et la bourgeoisie,
à l'exemple de la cour, avaient leurs salles de
spectacle chez elles, et ne dédaignaient pas d'y
jouer des rôles. —En 1770, on comptait en
France plus de 200 théâtres de société.Nous
aurons occasion de parler a nouveau de ces spec-
tacles d'amaleurs qui se créèrent ici plus lard.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.11%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.11%.
- Auteurs similaires Vesque Charles Théodore Vesque Charles Théodore /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Vesque Charles Théodore" or dc.contributor adj "Vesque Charles Théodore")L'ancien collège du Havre (de 1579 à 1865) : son origine et son organisation, précis augmenté de nouveaux documents, la maison de Bernardin de Saint-Pierre, l'ancienne porte du Perrey / par Ch. Vesque,... /ark:/12148/bpt6k3060557r.highres Étude historique sur la ville de Montivilliers, par Ch. Vesque,... /ark:/12148/bpt6k32141213.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 21/325
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5548614w/f21.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5548614w/f21.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5548614w/f21.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5548614w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5548614w