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Collège. A cet efTel, ils décidèrent que chaque an-
née unesalle de spectacle serait bàlie dans la cour
del'Hôlel-de-Ville(aux fraisdela ville), pour ser-
vir aux représenlationsd'unepiècelatine.et qu'il
serait délivré aux écoliers des différentes classes
du Collège,six prix par an. Ces prix consiste-
raient en six volumes, marqués aux armes du
gouverneur delà ville.
Les recherches que nous avons faites dans les
archives de la ville, ne nous ont pas appris le
résultat de celle décision, ni combien d'années
elle dura. Toujours est-il qu'elle eut assez d'in-
lluence sur la population pour lui faire désirer la
présence d'une troupe de comédiens dans ses
murs.
C'est en effet a celte époque que des artistes
ou plutôt des opérateurs firent leur première
apparition au Havre. Mais quels artistes ! mais
quel lliéàlre !
Nous l'avons dit plusuaulla municipalité ne
possédait aucune salle de spectacle, et les trou-
pes jouaient où elles pouvaient ; le plus souvent
sous les piliers des halles.
Scarron, dans son Roman comique, nous
dépeinl l'arrivée elle séjour d'une de ces troupes
ambulantes, dans la ville du Mans. Son lécil n'a
rien d'exagéré. La Rancune, jouant à lui seul
une pièce entière, parlant en fausset pour la
rpine, du nez pour l'ambassadeur, el grossi>ant
la voix pour le roi, n'avait rien que de très
ordinaire dans ce temps-là. Nous en voyons la
preuve dans le (ait suivant qui se passa au Havre :
En 1727, un modeste lliéàlre avait été installé
>ous les Halles (rue de la Halle) ; on y donnait
quelques représentations le dimanche. La troupe
était si mauvaise, la mise en scène si ridicule,
que la jeunesse après avoir plusieurs fois mani-
festé sim mû-contentement, prit le parti un soir de
démolir le théâtre de fond en comble. Le bâtiment
municipal fut lui-même passablement saccagé
Collège. A cet efTel, ils décidèrent que chaque an-
née unesalle de spectacle serait bàlie dans la cour
del'Hôlel-de-Ville(aux fraisdela ville), pour ser-
vir aux représenlationsd'unepiècelatine.et qu'il
serait délivré aux écoliers des différentes classes
du Collège,six prix par an. Ces prix consiste-
raient en six volumes, marqués aux armes du
gouverneur delà ville.
Les recherches que nous avons faites dans les
archives de la ville, ne nous ont pas appris le
résultat de celle décision, ni combien d'années
elle dura. Toujours est-il qu'elle eut assez d'in-
lluence sur la population pour lui faire désirer la
présence d'une troupe de comédiens dans ses
murs.
C'est en effet a celte époque que des artistes
ou plutôt des opérateurs firent leur première
apparition au Havre. Mais quels artistes ! mais
quel lliéàlre !
Nous l'avons dit plusuaulla municipalité ne
possédait aucune salle de spectacle, et les trou-
pes jouaient où elles pouvaient ; le plus souvent
sous les piliers des halles.
Scarron, dans son Roman comique, nous
dépeinl l'arrivée elle séjour d'une de ces troupes
ambulantes, dans la ville du Mans. Son lécil n'a
rien d'exagéré. La Rancune, jouant à lui seul
une pièce entière, parlant en fausset pour la
rpine, du nez pour l'ambassadeur, el grossi>ant
la voix pour le roi, n'avait rien que de très
ordinaire dans ce temps-là. Nous en voyons la
preuve dans le (ait suivant qui se passa au Havre :
En 1727, un modeste lliéàlre avait été installé
>ous les Halles (rue de la Halle) ; on y donnait
quelques représentations le dimanche. La troupe
était si mauvaise, la mise en scène si ridicule,
que la jeunesse après avoir plusieurs fois mani-
festé sim mû-contentement, prit le parti un soir de
démolir le théâtre de fond en comble. Le bâtiment
municipal fut lui-même passablement saccagé
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