Titre : L'Idée ouvrière : journal hebdomadaire paraissant le samedi
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1888-01-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327882527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 158 Nombre total de vues : 158
Description : 21 janvier 1888 21 janvier 1888
Description : 1888/01/21 (A1,N20)-1888/01/28. 1888/01/21 (A1,N20)-1888/01/28.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55455937
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85206
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
PBËiHiÈRE ANÏVÉE,N° 20. . CINQ. CENTIMES Du 24 AU 28 JANVUS^||8>;{,
Thédlre-Coiicerl, La Gaîté, 19, rue
Royale, Le Havre. i
: Dimanche 22 janvier 1888, à 2 h du
soir
GRANDE
CONFERENCE PUBLIQUE
au profit de la propagande révolutionnaire
PAU LA CITOYENNE
1AHJISE MICHEL
Avec le concours îles révolutionnai-
res du Havre
ORDIÏE DU JOUR :
1° Capital et Travail.
2° La Misère-et ses .conséquences*^,
îMiix. D'ENTRÉE :
Loges, r) fr. — Premières, 1 fr. 50
Parterre, 0 fr. 75
—o—
Pour la location, sVl p.-scr au Théâtre, «ie 3 à
5 hi'Ure» du soir
Salle de L'Elysée, 148, rue de Nor-
mandie, Lu Havre.
Dimanche 22 janvier 1888 à 8 >' du,
soir
GRAND
MEETING
PUBtJC & 'CONTRADICTOIRE
au profil de la propagande révolutionnaire
PAU LA CITOYENNE
LOUISE MICHEL
Avec le concours des révolutionnai-
res du Havre
ORDRE DU JOUR :
1° Les Scandales.
2° L'Idée Révolutionnaire.
PRIX D'ENTRÉE :
50 Centimes
Ouverture des portes à7« 1/2.
ERRATA
Dans..l, prerniore co-
lotitiH, li«Le 5, ;lire itwenteu- spoli; au lit-u
■ d exploiteur spolié.
ADOPTION !
« Donnez-les moi, je les ferai éle- i
ver ! » Et la bande de rastaqouéi'es,
à ces paroles d'unréac, d'applaudir,
et naturellement de rejeter la propo-
sition d'amnistie, visant les prison-
niers politiques.
Ces quatre pleliots de Lescure —
un (le ceux q^i là haine bourgeoise
a créiés rtegjp«i|j|bles de |a légitime
ï*x4«#|ioniii^||fe4nJttecsusevillois —
miu;greTètsV"p"&tei7'^blénia ctîV;*ftoïdr '
grelottants sous là bise dans des
haillons qui les convient sans les
garantir, sont empoignants. M. La
Rochefoucauld, a eu peur ; si la
Chambre allait se laisser emporter
par un sentiment de pitié irréfléchie,
et rendre un père aux enfants ! Il
fallait, promptement' jeter un seau
d'eau froide, c'est ce qu'il a fait :
« Donnez-moi les petits. et lais-
sez le père au bagne » Voilà ce
qu'il a dit, et ce qu'il a sous-enten-
du.
Et nous dirions merci ! à cette
haine mielleuse ;"•" nous laissant
prendre à piège si grossier. Nous
regarderions comme sérieuse cette
adoption des fils d'un justicier po-
pulaire par l'Implacable ennemi de
sa race ; allons donc ! Laissons l'em-
ballement à ceux qui l'ont facile. —
Nous, raisonnons.
< Admettons — rien que pour un
instant — que M. La Rochefoucauld
Doudeauville soit pris au mot, qu'on
lui donne les; enfants. Qu'en fera-t-il?
Il peut les envoyer en un Porque-
rolles quelconque, mettre dans
leurs poches quelques chiffons de
N papier bleu, et les laisser pousser
sans autrement s'en occuper sous
la bienveillante direction des Ni-
nous de l'endroit.
Supposons le plus charitable. Il
voudra s'intéresser aux orphelins
plus sérieusement, être à même de
les voir grandir et se développer ;
et pour ce taire, trouvera une jesui-
tièrë, où sous le rapport' matériel,
ils seront passablement bien traités.
Mais le côté physique n'est pas tout
l'être humain ; que fera-t-on de leurs
cerveaux '? A cette question chacun
a déjà répondu On nepeut atteudre *
du fanatique royaliste qu'il les fasse
élever autrement qu'en les crétmi-
santlepluschrélietmementdu monde.
Entre ces deux décidions à leur
égard, nombre d'autres se présen-
tent à l'esprit, mais qui toutes peu-
vent être rangées dans l'une desca-
tégories ci-dessus.
Mais qu'ils soient casés où l'on
voudra, ce qui est certain, c'est
qu'on leur apprendra surtout à mau-
dire leur père, à ne prononcer son „
tfom qu'avec unecoB8pa<îjOéûsehoj^ ^
reur, à ne voir en lui q«vun"assâs- l" '
sin, honni de tous les honnète3
gens.
Puis on les châtrera moralement ;
s'ils ont des instincts de louveteaux,
que les crocs semblent leur pous-
ser, on les matera ; il faudra qu'ils
prennent le pli, et s'ils ont du sang
de Révoltés dans les artères, il leur
faudra étouffer ses bouillonnements,
crainte de leurs pieux pédagogues.
Mais reprenons la question de plus
haut. Il serait trop commode pour
ceux qui vivent de notre travail, s'en-
richissent de notre sang, le jour .où
un coup de boutoir aui^" êviÉitrô
l'un des leurs,detiiterle père, et iro-
nie suprême, de faire la charité à
ses enfants, et d'espérer de leurs es-
clavjes congratulations et louanges.
Qui aime bien, châtie bien, no re
bon maître après nous avoir prouvé
par son âpreté à la vengeance son
insatiable bonté, étalerait à nos yeux
son inextinguible charité.
Eh bien, de tout cela nous n'en
voulons plus. A la férocité douce-
reuse répondons par là haine infé-
conde aujourd'hui, mais terrible,
demain dans ses implacables re-prè-
sailles. Nous ne sommes pas de mê-
me race, et cela date de longtemps :
depuis que l'humanité réfléchit-nous
nous sommes trouvés face à face,
tels que chiens et loups ; ils sont
les aryas, nous sommes les parias,
Thédlre-Coiicerl, La Gaîté, 19, rue
Royale, Le Havre. i
: Dimanche 22 janvier 1888, à 2 h du
soir
GRANDE
CONFERENCE PUBLIQUE
au profit de la propagande révolutionnaire
PAU LA CITOYENNE
1AHJISE MICHEL
Avec le concours îles révolutionnai-
res du Havre
ORDIÏE DU JOUR :
1° Capital et Travail.
2° La Misère-et ses .conséquences*^,
îMiix. D'ENTRÉE :
Loges, r) fr. — Premières, 1 fr. 50
Parterre, 0 fr. 75
—o—
Pour la location, sVl p.-scr au Théâtre, «ie 3 à
5 hi'Ure» du soir
Salle de L'Elysée, 148, rue de Nor-
mandie, Lu Havre.
Dimanche 22 janvier 1888 à 8 >' du,
soir
GRAND
MEETING
PUBtJC & 'CONTRADICTOIRE
au profil de la propagande révolutionnaire
PAU LA CITOYENNE
LOUISE MICHEL
Avec le concours des révolutionnai-
res du Havre
ORDRE DU JOUR :
1° Les Scandales.
2° L'Idée Révolutionnaire.
PRIX D'ENTRÉE :
50 Centimes
Ouverture des portes à7« 1/2.
ERRATA
Dans..l
lotitiH, li«Le 5, ;lire itwenteu- spoli; au lit-u
■ d exploiteur spolié.
ADOPTION !
« Donnez-les moi, je les ferai éle- i
ver ! » Et la bande de rastaqouéi'es,
à ces paroles d'unréac, d'applaudir,
et naturellement de rejeter la propo-
sition d'amnistie, visant les prison-
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Ces quatre pleliots de Lescure —
un (le ceux q^i là haine bourgeoise
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miu;greTètsV"p"&tei7'^blénia ctîV;*ftoïdr '
grelottants sous là bise dans des
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garantir, sont empoignants. M. La
Rochefoucauld, a eu peur ; si la
Chambre allait se laisser emporter
par un sentiment de pitié irréfléchie,
et rendre un père aux enfants ! Il
fallait, promptement' jeter un seau
d'eau froide, c'est ce qu'il a fait :
« Donnez-moi les petits. et lais-
sez le père au bagne » Voilà ce
qu'il a dit, et ce qu'il a sous-enten-
du.
Et nous dirions merci ! à cette
haine mielleuse ;"•" nous laissant
prendre à piège si grossier. Nous
regarderions comme sérieuse cette
adoption des fils d'un justicier po-
pulaire par l'Implacable ennemi de
sa race ; allons donc ! Laissons l'em-
ballement à ceux qui l'ont facile. —
Nous, raisonnons.
< Admettons — rien que pour un
instant — que M. La Rochefoucauld
Doudeauville soit pris au mot, qu'on
lui donne les; enfants. Qu'en fera-t-il?
Il peut les envoyer en un Porque-
rolles quelconque, mettre dans
leurs poches quelques chiffons de
N papier bleu, et les laisser pousser
sans autrement s'en occuper sous
la bienveillante direction des Ni-
nous de l'endroit.
Supposons le plus charitable. Il
voudra s'intéresser aux orphelins
plus sérieusement, être à même de
les voir grandir et se développer ;
et pour ce taire, trouvera une jesui-
tièrë, où sous le rapport' matériel,
ils seront passablement bien traités.
Mais le côté physique n'est pas tout
l'être humain ; que fera-t-on de leurs
cerveaux '? A cette question chacun
a déjà répondu On nepeut atteudre *
du fanatique royaliste qu'il les fasse
élever autrement qu'en les crétmi-
santlepluschrélietmementdu monde.
Entre ces deux décidions à leur
égard, nombre d'autres se présen-
tent à l'esprit, mais qui toutes peu-
vent être rangées dans l'une desca-
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Mais qu'ils soient casés où l'on
voudra, ce qui est certain, c'est
qu'on leur apprendra surtout à mau-
dire leur père, à ne prononcer son „
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Puis on les châtrera moralement ;
s'ils ont des instincts de louveteaux,
que les crocs semblent leur pous-
ser, on les matera ; il faudra qu'ils
prennent le pli, et s'ils ont du sang
de Révoltés dans les artères, il leur
faudra étouffer ses bouillonnements,
crainte de leurs pieux pédagogues.
Mais reprenons la question de plus
haut. Il serait trop commode pour
ceux qui vivent de notre travail, s'en-
richissent de notre sang, le jour .où
un coup de boutoir aui^" êviÉitrô
l'un des leurs,detiiterle père, et iro-
nie suprême, de faire la charité à
ses enfants, et d'espérer de leurs es-
clavjes congratulations et louanges.
Qui aime bien, châtie bien, no re
bon maître après nous avoir prouvé
par son âpreté à la vengeance son
insatiable bonté, étalerait à nos yeux
son inextinguible charité.
Eh bien, de tout cela nous n'en
voulons plus. A la férocité douce-
reuse répondons par là haine infé-
conde aujourd'hui, mais terrible,
demain dans ses implacables re-prè-
sailles. Nous ne sommes pas de mê-
me race, et cela date de longtemps :
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