Titre : L'Idée ouvrière : journal hebdomadaire paraissant le samedi
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1887-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327882527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 158 Nombre total de vues : 158
Description : 31 décembre 1887 31 décembre 1887
Description : 1887/12/31 (A1,N17)-1888/01/07. 1887/12/31 (A1,N17)-1888/01/07.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55455759
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85206
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
PREMIÈRE ANNÉE, N« 17; CINQ CE NT I M E S ^ I>u31 DEC.1887.AU 7 JAVV. 1888. ' »
^———^^.^——_^_^; ;—i : : : .._ _ . __ ...
A NOS DÉPOSÏtAIRES
Dans notre dernier numéro nous
priions tous ceux qui nous doivent
un .certain, nombre d'exemplaires, ';
de bien vouloir nous les solder.
Quelques-uns seulement ont répon-
(du à notre entrefllet. Nous,, prions
donc ceux qui ne Tonl pas fait de
bien vouloir liquider leur compte au
plus tôt, car nous avoti&absolument
/ besoin de rentrer dansîptbs fonds.
X'' AN' 18 87
H est bon de jeter de temps à au-
v treuil regard en àrrière^^îe'se ren-
dre Un compte exact de 1& dèrhiere
.étapeet Île tiïër de cetièxaiméh dès >
éhsëi^ëMefiB;poiir' 'i>tifâftftï':ÎM0*:'-,,;
nouvellement de l'année est une oc-
casion propice ; le résumé dëà douze
mois écoulés est une étuclé itttéfes-
sanle qu'en nous inspirant lë^désir
' de mieux faire clemain| nousësquis-
serâ %s grandes iigne^^iî^ r^ute à
'■ , éuivre^les-éçiiëu^^ ".,rÀ-"
ï>es lê^nemënts ië pi^iptténf, et
au fiir et à mesure' qu^noiiïs avan-
çons— c'ëst-à-diresque nous nous
rapprochons du cataclysme fatal -—-^
ils vont se succédant avec ung|i%jpj&
dite déjour erijpu^tusv^tigi^use;/
L'espace nous mahq%poù^r^làteïf-
toutes lès nianifëslatioris de t'ëêprit
révolutionnai le "ce qu'il i^us est
possible de faire* e%st o^èri^egi^tiRgr
leuisëafaclèrés généraux :
Lé retentissant procès du compa-
gnon Diïval à Paris, a ouvert l'an-
née ; , l'énergie de l'accusé qui si
franchement joua sa tète pour l'A-
narchie etmanquade la laisser dans
partie &i hasardeuse, est encore pré-
sente à l'esprit de tous.
Les grands détrousseursi de peu-
l>lë turent épouvantés par revendP
cation si audacieuse; ils en sont
restés apeurés, comprenant que l'i-
dée nouvelle rompait avec toutes les
routines et les préjugés les plus enK
racines et portait dans son flanc dès
représailles autrement, terribles que
les rengaines socialisto-sentimenta-
lés d'antan. Ils voient que doréna-
vant la reprise des richesses socia-
le
les, volées par eux à ses véritables
créateurs, n'est plus rejetée aux ca-
Jendes grecques, mais présentée
comme possible, chaque jour, à la
convenance des intéressés.
D'autres faits de moindre portée
n'en ont pas moins contribué à don-
ner à l'année écoulée un caractère
qui la distingue des précédentes.
C'est précisément, la recrudescence
des vengeances individuelles ; c'est
preuve que la foi en la Justice, que
prétend incarner le gouvernement
perd du terrain. Plus d'intermé-
diaire entre le maître et l'esclave,
celui-ci veut désormais faire ses af-
faires et ne s'en remettre à personne
de ses vengeances. Ça n'augure rien
de bon pour les exploiteurs ; c'est
en effet sur ce terrain que doit prin-
Mëipaleinentse porter l'action révolu-
tionnaire; Ooand éclatèfà -Hurii mou-
vement que le peuple ne se paie pas
de mots : Sus aux brigands ! Tel
devra être le cri de guerre^ chacun
allant où l'appellent ses haines indi-
viduelles.
La liste de ces actes de révolte est
trop longue, notre format trop mes- !
qui.nj, pour nous pet mettre imi-ésu-
mé: Ici ce sont des ouvriers" qui
tuent ou frappent contre-maîtres ou
^âltônst; là des soldats qui refusent
rohéissanpe punirent sur leurs chefs ;
•ailleur^ dif ^magistrats qui reçoivent
li^rioris^ojsl^ilies de leurs victimes.
'--, L^^lftiïéiî^gemehts àlà cloche de
bois o'nt ci'ée une fructueuse agita-
tion. A Paris, la ligue des antipro-
prios a vulgarisé ce moyen pratique
de payer les Vautours ; les ligueurs
sont àladispositiondes pauvres bou-
gres qui ne peuvent par ce tempsde
chômage intense, payer leurs loyers.
Pas n'est besoin de dire que la be-
sogne abonde. Ce mouvement gagne
» sles déparlements où les amis com-
nïei^^tà payer leurs loyers en mon-
naie, cfë Singe.
' ^ùis des camarades sans travail,
les^ntrailles aussivides que la bour-
• rse, entrent chez dés restaurateurs et
se font' servir à manger. Revendi-
quant ainsi pratiquement le droit
qu'à tout homme à l'existence.
Dans les dçrn;i^;ftiois un mouve-
ment agraire] ^e dëèsine dans les
campagnes normandes^ Que sera-t-iij
les faits sont trop récents pour nous
permettre uu jugement complet. Ces
incendies allumés par des mains in-
connues que dénotent-ils•* Est-ce le ,
prolétaire des champs qui redevient
Jacque et brûle les propriétés des
nouveaux seigneurs *? l'avenir nous .
le dira.
Autre caractéristique, c'est la dis-
parition graduelle du patriotisme.
Malgré la l'opinidable propagande
faite par les boivlaiîgistes, (une seule
de leurs publications^ une vie du de-
mi-dieu a été tirée à A millions ^ex-
emplaires) ça ne prend guère. Par
contre les anti-patriotes font bonne
propagande avec de petits moyens.
Les jeunes gens ne sont pas enthou-
siastes ds la vie de caserne et quant
à la guerre, ils savent dès mainte-
nant que la seule bonne c'est celle
dii pauvre contre le riche.
- Certes tous ces faits pris isolé-
ment sont do maigre impôt tance, à
eux seuls ils ne constituent pas une
situation révolutionnaire définie,, •
mais ils contribuent fortement ^-.Kt-
faire naitre, et ils dénotent.le tna-
laisëquienvahit tous les travailleurs.
En outre ils nous rassurent sur ce
que sera l'a prochaine révolution*:
commencée ainsi il n'y a- pas a crain-
dre de tergiversation?!l '" '
Contre la presserévolulionnaire la
magistrature a fait preuve de ses a-
ménités habituelles: En Janvier elle
tuait VOuvrier Normand, en août* le
Révolté était forcé de disparaître
(après s'être assuré d'un successeur
la Révolte) écrasé par une forte a-
mende. Tous deux étaient sous le
coup de poursuites identiques ; point
caractéristique dénotant la volonté
do supprimer les deux organes : l'im-
primeur de l'Ouvrier Normand était
impliqué dans le procès, afin d'in-
timider ses confrères ; cet expédient,
avait été jugé inutile pour le Révolté
qui à Paris eut facilement trouvé un
autre imprimeur. Traquée aussi la
Révolution Cosmopolite a dû cesser
cle paraître.
D'autre part des tentatives faites
pour créer de nouveaux organes
n'ont pas abouti : Y Action iiévolxï-^i
lionnaire de Nimes, Y Ouvrier Mévolté ,
^———^^.^——_^_^; ;—i : : : .._ _ . __ ...
A NOS DÉPOSÏtAIRES
Dans notre dernier numéro nous
priions tous ceux qui nous doivent
un .certain, nombre d'exemplaires, ';
de bien vouloir nous les solder.
Quelques-uns seulement ont répon-
(du à notre entrefllet. Nous,, prions
donc ceux qui ne Tonl pas fait de
bien vouloir liquider leur compte au
plus tôt, car nous avoti&absolument
/ besoin de rentrer dansîptbs fonds.
X'' AN' 18 87
H est bon de jeter de temps à au-
v treuil regard en àrrière^^îe'se ren-
dre Un compte exact de 1& dèrhiere
.étapeet Île tiïër de cetièxaiméh dès >
éhsëi^ëMefiB;poiir' 'i>tifâftftï':ÎM0*:'-,,;
nouvellement de l'année est une oc-
casion propice ; le résumé dëà douze
mois écoulés est une étuclé itttéfes-
sanle qu'en nous inspirant lë^désir
' de mieux faire clemain| nousësquis-
serâ %s grandes iigne^^iî^ r^ute à
'■ , éuivre^les-éçiiëu^^ ".,rÀ-"
ï>es lê^nemënts ië pi^iptténf, et
au fiir et à mesure' qu^noiiïs avan-
çons— c'ëst-à-diresque nous nous
rapprochons du cataclysme fatal -—-^
ils vont se succédant avec ung|i%jpj&
dite déjour erijpu^tusv^tigi^use;/
L'espace nous mahq%poù^r^làteïf-
toutes lès nianifëslatioris de t'ëêprit
révolutionnai le "ce qu'il i^us est
possible de faire* e%st o^èri^egi^tiRgr
leuisëafaclèrés généraux :
Lé retentissant procès du compa-
gnon Diïval à Paris, a ouvert l'an-
née ; , l'énergie de l'accusé qui si
franchement joua sa tète pour l'A-
narchie etmanquade la laisser dans
partie &i hasardeuse, est encore pré-
sente à l'esprit de tous.
Les grands détrousseursi de peu-
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restés apeurés, comprenant que l'i-
dée nouvelle rompait avec toutes les
routines et les préjugés les plus enK
racines et portait dans son flanc dès
représailles autrement, terribles que
les rengaines socialisto-sentimenta-
lés d'antan. Ils voient que doréna-
vant la reprise des richesses socia-
le
les, volées par eux à ses véritables
créateurs, n'est plus rejetée aux ca-
Jendes grecques, mais présentée
comme possible, chaque jour, à la
convenance des intéressés.
D'autres faits de moindre portée
n'en ont pas moins contribué à don-
ner à l'année écoulée un caractère
qui la distingue des précédentes.
C'est précisément, la recrudescence
des vengeances individuelles ; c'est
preuve que la foi en la Justice, que
prétend incarner le gouvernement
perd du terrain. Plus d'intermé-
diaire entre le maître et l'esclave,
celui-ci veut désormais faire ses af-
faires et ne s'en remettre à personne
de ses vengeances. Ça n'augure rien
de bon pour les exploiteurs ; c'est
en effet sur ce terrain que doit prin-
Mëipaleinentse porter l'action révolu-
tionnaire; Ooand éclatèfà -Hurii mou-
vement que le peuple ne se paie pas
de mots : Sus aux brigands ! Tel
devra être le cri de guerre^ chacun
allant où l'appellent ses haines indi-
viduelles.
La liste de ces actes de révolte est
trop longue, notre format trop mes- !
qui.nj, pour nous pet mettre imi-ésu-
mé: Ici ce sont des ouvriers" qui
tuent ou frappent contre-maîtres ou
^âltônst; là des soldats qui refusent
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li^rioris^ojsl^ilies de leurs victimes.
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sont àladispositiondes pauvres bou-
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» sles déparlements où les amis com-
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Les jeunes gens ne sont pas enthou-
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En outre ils nous rassurent sur ce
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cle paraître.
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