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- TABLE ANALYTIQUE DE L'ANNEE 1912
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- Membres du Bureau
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deux torrents boisés, affluents de la Houailou, et séparés eux-
mêmes par un contrefort secondaire.
Au confluent des deux torrents apparaît le village indigène,
misérable groupe de cases basses, sans ouvertures, entièrement
en paille; comme habitants quelques hommes fumant leur
pipe, quelques femmes sans âge appréciable, étendues sur le
sol et couvertes de haillons sordides, des enfants tout nus, des
vieilles avec la pipe à la bouche ou passée dans le trou du lobe
de l'oreille (le bas de l'oreille est presque toujours percé,
agrandi démesurément, au point de pouvoir entourer et porter
un paquet de tabac ordinaire).
Tout le monde nous entoure; on voit si rarement des blancs
dans ce coin perdu ! Aucun sentiment hostile ne se manifeste;
nous nous attirons même les bénédictions de tous en distri-
buant, aux femmes surtout, quelques figues de tabac. On
nous apporte alors des cocos, des ananas, mais nous nous
gardons d'y toucher ; on nous a prévenus que dans cette tribu
il y a beaucoup de lépreux.
La perspective de passer la nuit au village ne nous sourit en
aucune façon, je vous assure ; il n'en est pas de même pour
mes porteurs, et il faut que je me fâche pour les décider à
gagner avec nous un bouquet de sapins, ou plutôt d'araucarias,
que j'aperçois à 2 kilomètres de là, du côté de la montagne.
Nous suivons, pour nous y rendre, la crête qui sépare les deux
torrents dont j'ai parlé.
Chemin faisant, nous admirons les travaux de culture des
anciens canaques. Ici on voit, en effet, une infinité de tarodières,
ou plantations de taros.
Les taros sont des plantes à larges feuilles, appartenant à la
même famille que les arum, les caladium. La racine est renflée
comme celle de la betterave, mais moins aqueuse, plus
féculente, et d'un goût agréable. Cette racine forme, avec les
ignames, la nourriture des canaques.
Les taros demandent beaucoup d'eau ; ils croissent même
dans l'eau ; les canaques ont donc creusé des fossés d'un mètre
de large environ et de 30 centimètres de profondeur. Les
parties basses étant boisées et exposées aux inondations sou-
daines, les canaques ont creusé ces fossés à flanc de coteau ;
leur axe correspond à des courbes de niveau parfaites qui
deux torrents boisés, affluents de la Houailou, et séparés eux-
mêmes par un contrefort secondaire.
Au confluent des deux torrents apparaît le village indigène,
misérable groupe de cases basses, sans ouvertures, entièrement
en paille; comme habitants quelques hommes fumant leur
pipe, quelques femmes sans âge appréciable, étendues sur le
sol et couvertes de haillons sordides, des enfants tout nus, des
vieilles avec la pipe à la bouche ou passée dans le trou du lobe
de l'oreille (le bas de l'oreille est presque toujours percé,
agrandi démesurément, au point de pouvoir entourer et porter
un paquet de tabac ordinaire).
Tout le monde nous entoure; on voit si rarement des blancs
dans ce coin perdu ! Aucun sentiment hostile ne se manifeste;
nous nous attirons même les bénédictions de tous en distri-
buant, aux femmes surtout, quelques figues de tabac. On
nous apporte alors des cocos, des ananas, mais nous nous
gardons d'y toucher ; on nous a prévenus que dans cette tribu
il y a beaucoup de lépreux.
La perspective de passer la nuit au village ne nous sourit en
aucune façon, je vous assure ; il n'en est pas de même pour
mes porteurs, et il faut que je me fâche pour les décider à
gagner avec nous un bouquet de sapins, ou plutôt d'araucarias,
que j'aperçois à 2 kilomètres de là, du côté de la montagne.
Nous suivons, pour nous y rendre, la crête qui sépare les deux
torrents dont j'ai parlé.
Chemin faisant, nous admirons les travaux de culture des
anciens canaques. Ici on voit, en effet, une infinité de tarodières,
ou plantations de taros.
Les taros sont des plantes à larges feuilles, appartenant à la
même famille que les arum, les caladium. La racine est renflée
comme celle de la betterave, mais moins aqueuse, plus
féculente, et d'un goût agréable. Cette racine forme, avec les
ignames, la nourriture des canaques.
Les taros demandent beaucoup d'eau ; ils croissent même
dans l'eau ; les canaques ont donc creusé des fossés d'un mètre
de large environ et de 30 centimètres de profondeur. Les
parties basses étant boisées et exposées aux inondations sou-
daines, les canaques ont creusé ces fossés à flanc de coteau ;
leur axe correspond à des courbes de niveau parfaites qui
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