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- TABLE ANALYTIQUE DE L'ANNEE 1912
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(Nord), et à Evreux (1), tapissée d'arcades, hérissée d'épis
comme à Calais et à Douai, bizarrement coiffée d'une toiture
en bulbe, comme à Commines (Nord) (2). Nous ne retiendrons
ici que deux détails pittoresques de leur ornementation : les
« Jaquemarts » et les girouettes.
De grandes marionnettes, les « premiers citoyens de la ville »,
à tout le moins les plus haut placés, figurent sur la face prin-
cipale de plusieurs beffrois, à la hauteur des cloches ou des
timbres de l'horloge, car ces cabotins sont le plus souvent des
sonneurs: tels les « Picantins » de Compiègne, qui sont costu-
més en lansquenets, Martin et Martine, de Cambrai, Jean Du-
quenne, de Montdidier, qui sont vêtus en bourgeois. Certaines
horloges d'églises rurales de Normandie sont accompagnées
de semblables personnages. « Jean de Nivelles, le guerrier
hardi du quinzième siècle, dont la haute silhouette de cuivre
doré s'accole toujours à la tour de Sainte-Gertrude (à Nivelles,
en Brabant), partageait autrefois son piédestal avec la bête que
l'histoire a associée à son nom; mais le sentiment de l'indé-
pendance avait des racines si profondes dans le légendaire
toutou qu'il profita d'une tempête pour se séparer violemment
du guerrier et, jugeant à cette obstination que, si on le repla-
çait, il céderait de nouveau à son penchant, on laissa le grand
Jean tournoyer son épée dans l'air sans lui restituer son rétif
compagnon » (3). Les traditions locales donnent une très an-
cienne noblesse à ces figurines qui, en réalité, ne furent mises
en place qu'à des dates assez basses, les Picantins au XVIe siè-
cle, Jean Duquenne au XVIIIe. On pourrait rapprocher des my-
thes qui les entourent et de leur rôle de symboles civiques, les
mythes et le rôle des « géants » des villes belges et du Nord
français, dont le plus généralement connu est Gayant, de
Douai. Les habitants des faîtes des beffrois portent le nom
générique de « Jacquemarts » qui est celui du plus vénérable
(1). Voir A. CHASSANT, Notice historique sur la tour de l'horloge d'Évreux,
Évreux, 1859.
Le beffroi d'Evreux a fourni une très belle planche des Voyages romantiques
dans l'ancienne France de Taylor, Ch. Nodier et A. de Cailleux, Normandie,
Tome II, en face de la p. 226.
(2) Voir une curieuse étude comparative sur les beffrois français et belges, de
M. Paul Bergmans, parue à Gand en 1903, avec des croquis de M. Armand Heins.
(3) Camille LEMONNIER, La Belgique, p. 73.
(Nord), et à Evreux (1), tapissée d'arcades, hérissée d'épis
comme à Calais et à Douai, bizarrement coiffée d'une toiture
en bulbe, comme à Commines (Nord) (2). Nous ne retiendrons
ici que deux détails pittoresques de leur ornementation : les
« Jaquemarts » et les girouettes.
De grandes marionnettes, les « premiers citoyens de la ville »,
à tout le moins les plus haut placés, figurent sur la face prin-
cipale de plusieurs beffrois, à la hauteur des cloches ou des
timbres de l'horloge, car ces cabotins sont le plus souvent des
sonneurs: tels les « Picantins » de Compiègne, qui sont costu-
més en lansquenets, Martin et Martine, de Cambrai, Jean Du-
quenne, de Montdidier, qui sont vêtus en bourgeois. Certaines
horloges d'églises rurales de Normandie sont accompagnées
de semblables personnages. « Jean de Nivelles, le guerrier
hardi du quinzième siècle, dont la haute silhouette de cuivre
doré s'accole toujours à la tour de Sainte-Gertrude (à Nivelles,
en Brabant), partageait autrefois son piédestal avec la bête que
l'histoire a associée à son nom; mais le sentiment de l'indé-
pendance avait des racines si profondes dans le légendaire
toutou qu'il profita d'une tempête pour se séparer violemment
du guerrier et, jugeant à cette obstination que, si on le repla-
çait, il céderait de nouveau à son penchant, on laissa le grand
Jean tournoyer son épée dans l'air sans lui restituer son rétif
compagnon » (3). Les traditions locales donnent une très an-
cienne noblesse à ces figurines qui, en réalité, ne furent mises
en place qu'à des dates assez basses, les Picantins au XVIe siè-
cle, Jean Duquenne au XVIIIe. On pourrait rapprocher des my-
thes qui les entourent et de leur rôle de symboles civiques, les
mythes et le rôle des « géants » des villes belges et du Nord
français, dont le plus généralement connu est Gayant, de
Douai. Les habitants des faîtes des beffrois portent le nom
générique de « Jacquemarts » qui est celui du plus vénérable
(1). Voir A. CHASSANT, Notice historique sur la tour de l'horloge d'Évreux,
Évreux, 1859.
Le beffroi d'Evreux a fourni une très belle planche des Voyages romantiques
dans l'ancienne France de Taylor, Ch. Nodier et A. de Cailleux, Normandie,
Tome II, en face de la p. 226.
(2) Voir une curieuse étude comparative sur les beffrois français et belges, de
M. Paul Bergmans, parue à Gand en 1903, avec des croquis de M. Armand Heins.
(3) Camille LEMONNIER, La Belgique, p. 73.
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