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- TABLE ANALYTIQUE DE L'ANNEE 1919
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d'habitations à bon marché pour améliorer le sort et l'hygiène
de leurs ouvriers; tout en applaudissant de tout coeur à leurs
initiatives qui s'appuient nécessairement sur d'importants
budgets, il nous faut envisager une autre clientèle qui, pour des
raisons multiples, sort de leur rayon d'action.
Sans s'attarder à de vaines et stériles récriminations sur la
façon dont notre société est régie, il faut convenir que la vie
est rendue toujours difficile, parfois impossible ou insuppor-
table, aux familles nombreuses pauvres.
Aucun de nous ne peut supporter froidement la pensée qu'à
une heure où toute existence française constitue un capital pré-
cieux, des enfants meurent ou sont voués au rachitisme et à la
tuberculose faute d'air, de lumière et de soleil, et pourtant il
suffit, pour se convaincre que cela existe, de faire quelques
visites dans nos quartiers populeux où sont entassées dans un
air constamment vicié des familles de huit, dix personnes et
davantage, logées dans une ou deux pièces d'une repoussante
saleté et où tout semble réuni pour engendrer les pires fléaux
sociaux. Que si quelque bonne âme, apitoyée sur une de ces
misères, se met en quête, l'argent à la main, de rechercher un
gîte à la fois modeste et convenable pour abriter ses protégés,
elle aura beau battre le pavé et harceler les gérants de biens, il
lui faudra, de guerre lasse, abandonner son charitable projet;
les logements sont rares, et surtout le propriétaire, qui craint
les locataires bruyants et les dégâts que cause souvent le van-
dalisme inconscient de l'enfance, refuse de livrer son immeuble
à un ménage chargé de famille.
Que faire en présence de cette situation inextricable? La
petite maison individuelle des industriels n'est pas accessible à
tout le monde, les grands immeubles des logements économi-
ques sont peu nombreux; avec l'élévation énorme des prix de
la main-d'oeuvre et des matériaux, l'habitation dite à bon mar-
ché ne s'adressera de plus en plus qu'à une aristocratie ouvrière
d'où se trouve exclue ce qu'on appelle la famille pauvre, qui ne
pourrait subsister sans l'appoint des secours de l'assistance pu-
blique ou privée, et dont la vie nous apparaît si souvent comme
un problème miraculeusement résolu. Il faudrait pourtant que
ces Français deshérités, parfois coupables de paresse, d'ivrogne-
rie, de négligence et d'incorrigible saleté, mais qui sont plus pro-
d'habitations à bon marché pour améliorer le sort et l'hygiène
de leurs ouvriers; tout en applaudissant de tout coeur à leurs
initiatives qui s'appuient nécessairement sur d'importants
budgets, il nous faut envisager une autre clientèle qui, pour des
raisons multiples, sort de leur rayon d'action.
Sans s'attarder à de vaines et stériles récriminations sur la
façon dont notre société est régie, il faut convenir que la vie
est rendue toujours difficile, parfois impossible ou insuppor-
table, aux familles nombreuses pauvres.
Aucun de nous ne peut supporter froidement la pensée qu'à
une heure où toute existence française constitue un capital pré-
cieux, des enfants meurent ou sont voués au rachitisme et à la
tuberculose faute d'air, de lumière et de soleil, et pourtant il
suffit, pour se convaincre que cela existe, de faire quelques
visites dans nos quartiers populeux où sont entassées dans un
air constamment vicié des familles de huit, dix personnes et
davantage, logées dans une ou deux pièces d'une repoussante
saleté et où tout semble réuni pour engendrer les pires fléaux
sociaux. Que si quelque bonne âme, apitoyée sur une de ces
misères, se met en quête, l'argent à la main, de rechercher un
gîte à la fois modeste et convenable pour abriter ses protégés,
elle aura beau battre le pavé et harceler les gérants de biens, il
lui faudra, de guerre lasse, abandonner son charitable projet;
les logements sont rares, et surtout le propriétaire, qui craint
les locataires bruyants et les dégâts que cause souvent le van-
dalisme inconscient de l'enfance, refuse de livrer son immeuble
à un ménage chargé de famille.
Que faire en présence de cette situation inextricable? La
petite maison individuelle des industriels n'est pas accessible à
tout le monde, les grands immeubles des logements économi-
ques sont peu nombreux; avec l'élévation énorme des prix de
la main-d'oeuvre et des matériaux, l'habitation dite à bon mar-
ché ne s'adressera de plus en plus qu'à une aristocratie ouvrière
d'où se trouve exclue ce qu'on appelle la famille pauvre, qui ne
pourrait subsister sans l'appoint des secours de l'assistance pu-
blique ou privée, et dont la vie nous apparaît si souvent comme
un problème miraculeusement résolu. Il faudrait pourtant que
ces Français deshérités, parfois coupables de paresse, d'ivrogne-
rie, de négligence et d'incorrigible saleté, mais qui sont plus pro-
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