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L'on remarqua, du reste, que les Manacicas ne vivaient
pas à une distance par trop considérable de l'endroit où
se trouvent les ruines du temple de Tiaguanaco. Or, les
constructeurs de ce mystérieux édifice, comme l'a éta-
bli M. Angrand, étaient régis par une forme de civilisa-
tion tout-à-fait analogue à celle des Mexicains propre-
ment dits. (1)Il n'y rien d'étonnant, par suite, à ce que
quelques-unes des légendes par eux apportées du nord se
soient répandues jusque chez les tribus du Paraguay.
Si, maintenant, nous tournons nos regards vers
l'Extrême-Orient, l'histoire de la Vierge mère y appa-
raîtra fort répandue. C'est de là, très probablement,
qu'elle passa en Amérique. Nous n'entreprendrons pas
toutefois de détermiuer ici par quelle voie précise, ni à
quelle époque.
Voici ce que rapporte la tradition japonaise :
Il y a mille ans environ (vers l'on 680 de l'ère chrétienne)
trois jeunes vierges célestes appelées Angéla, Changéla
et Fécula descendirent du ciel pour se baigner dans une
fort belle rivière. Pendant qu'elles étaient en prières,
Fécula aperçut un arbre dont les feuilles qui étaient
plus longues et plus pointues queles feuilles d'orme, cou-
vraient à demi des cerises noires. Fécula en goûta et les
trouva si bonnes qu'elle ne s'en pouvait rassasier. Peu de
temps après avoir mangé de ces beaux fruits, la vierge se
trouva enceinte. Elle eut donc le déplaisir de voir ses
compagnes retourner au ciel, sans pouvoir les accompa-
gner, son état de grossesse lui interdisant un aussi long
voyage; force lui fut de rester sur terre, jusqu'au temps
de ses couches, qui arrivèrent neuf mois après. S'étant
donc délivrée d'un fils qu'elle sevra bientôt, elle le
porta dans une petite ile, lui commandant d'attendre
(1) M. L. Angrand, Antiquités américaines, lettre sur les antiqui-
tés de Tiaguanaco. (Extrait du tome XXIV de la Revue générale d'ar-
chitecture et de travaux publics.)
L'on remarqua, du reste, que les Manacicas ne vivaient
pas à une distance par trop considérable de l'endroit où
se trouvent les ruines du temple de Tiaguanaco. Or, les
constructeurs de ce mystérieux édifice, comme l'a éta-
bli M. Angrand, étaient régis par une forme de civilisa-
tion tout-à-fait analogue à celle des Mexicains propre-
ment dits. (1)Il n'y rien d'étonnant, par suite, à ce que
quelques-unes des légendes par eux apportées du nord se
soient répandues jusque chez les tribus du Paraguay.
Si, maintenant, nous tournons nos regards vers
l'Extrême-Orient, l'histoire de la Vierge mère y appa-
raîtra fort répandue. C'est de là, très probablement,
qu'elle passa en Amérique. Nous n'entreprendrons pas
toutefois de détermiuer ici par quelle voie précise, ni à
quelle époque.
Voici ce que rapporte la tradition japonaise :
Il y a mille ans environ (vers l'on 680 de l'ère chrétienne)
trois jeunes vierges célestes appelées Angéla, Changéla
et Fécula descendirent du ciel pour se baigner dans une
fort belle rivière. Pendant qu'elles étaient en prières,
Fécula aperçut un arbre dont les feuilles qui étaient
plus longues et plus pointues queles feuilles d'orme, cou-
vraient à demi des cerises noires. Fécula en goûta et les
trouva si bonnes qu'elle ne s'en pouvait rassasier. Peu de
temps après avoir mangé de ces beaux fruits, la vierge se
trouva enceinte. Elle eut donc le déplaisir de voir ses
compagnes retourner au ciel, sans pouvoir les accompa-
gner, son état de grossesse lui interdisant un aussi long
voyage; force lui fut de rester sur terre, jusqu'au temps
de ses couches, qui arrivèrent neuf mois après. S'étant
donc délivrée d'un fils qu'elle sevra bientôt, elle le
porta dans une petite ile, lui commandant d'attendre
(1) M. L. Angrand, Antiquités américaines, lettre sur les antiqui-
tés de Tiaguanaco. (Extrait du tome XXIV de la Revue générale d'ar-
chitecture et de travaux publics.)
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