Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 521 Nombre total de vues : 521
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (A7,N102)-1919/02/28 (A7,N103). 1919/01/01 (A7,N102)-1919/02/28 (A7,N103).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401281d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
La Science à la Maison, 28, BouIt. François 1", Le Havre.
a
[suite de l'Uclicicuilure).
pagne, 1» Bordelais et autres pays vi-
gnobles, de voir pendant les jours plu-
vieux, des femmes et des enfants occu-
pés au milieu des vignes, à faire une
chasse active aux escargots qu'ils- recueil-
lent dans des paniers, dans des hottes
que, mie fois pleins, ils vont ensuite
déverser suit sur le bord de la route pour
écrase]- les infortunés mollusques sous
leurs sabots ou sous'des pierres plates, soit
au fond d'un trou profond afin de les y
-enterrer à jamais, soit à la rivière dans
l'espoir de les noyer, soit- enfin dans
un chaudron pour les ébouillanter et
après les jeter au fumier.
De leur côté, tous les jardiniers livrent
une giieiTe d'extermination aux esear-
;g'ots et les détruisent le plus souvent
: saps profit si ce n'est pour le .seul! bien
de leur carrés de légumes et'particulière-'
inént des jeunes plants que maître escar-
got ravage sans vergogne à l'égal de sa
parente la limace. :
■j Eli bien ! me direz—vous, vignerons
.et ^horticulteurs n'ont-ils pas raison de;
se jdébarrasser par tous les moyens d'un
animal nuisible à leurs récoltes ? Grande-
ment raison soit, mais là où ils ont;-tort
e'est de ne tirer aucun parti des gastéro-
podes ainsi arrachés à leurs festinis. Des
escargots ! pouah ! mets tout au: plus
b<>n pour des volailles, assureront;;çer^
'-'taines gens. Alors, si vous êtes si dégoû-
tés, que ne les donnez-vous pas à v^os pou-
les, h vos canards qui en rafollent, plutôt
que de les jeter en pure perte. Ce serait'
déjà préférable, mais il y a beaucoup
mieux à faire. Au lieu de les écraser sans
profit, recueilliez tous les escargots que
vous rencontrerez pendant vos chasses aux
slimaces, (celles-là vous pouvez les écra-
ser sans merci) diurnes ou nocturnes.
■'en les mettant dans une caisse, uu grand
pot de grès fermant' hermétiquement.
Quand vous en aurez rassemblé ainsi un
cent ou plus, risquez-vous après les
.avoir préparés suivant les recettes culi-
naires, que nous indiquerons, il en esi
qui no sont ni longues ni difficiles a
y goûter et il est probable que vous y
reviendrez. Dans *a suite, votre ardeur
à chasser les escargots sera plus stimu-
lée par la perspective du bon plat à vous
mettre sous la dent, que par l'intérêt
de vos choux ou salades.
L'escargot, en effet, après avoir été
longtemps considéré par les princes de la
médecine comme un médicament de
premier ordre contre • les maladies de
poitrines et autres, commence, depuis
une dizaine d'années surtout, à l'être
de)j plus en plus «omme un aliment non
moins estimable. Réputation, du reste,
qui n'est point surfaite ni due à une
perversion du goût de quelques raffinés
ou à une vague mode lancée à grand
renfort de" réclame comme en comptent
tant les fastes de la gastronomie. Le*
gourmets qui se délectent à. savourer
des escargots sonit dans 1© vrai parce que
la chair de ce mollusque terrestre ren-
fermé tout ce qui constitue un excellent
aliment- L'analyse y découvre de l'azote,
du phosphore, du soufre, une matière
grasse contenue dans le foie, analogue
à l'huile de foie de morue, et de même
que chez celle de sa cousine Phuitre,
un ferment (diastase) transfonnant rapi-
demient en peptones cette chair consom-
mée crue, En d'autres termes comme
pour l'iiuitre la substance de l'escargot
ingérée crue apporte avec elle dans l'es-
tomac du convive les éléments nécessaires
à sa digestion.
Puisque l'escargot est un bon aliment
très nutritif, pourquoi donc ne pas s'en
nourrir au lieu de l'anéantir. Par les
temps qui courent, alors que chacun avec
juste raison se plaint amèrement du
coût exorbitant de la nourriture c'est un
crime d'en gaspiller la moindre parcelle.
Vos escargots vous feront de bons-plats
qui viendront varier votre menu en rem-
plaçant économiquement et avantageu-
sement l'onéreuse viande de boucherie.
Si malgré ces qualités alimentaires, les
Escargot
des Jardins
' ou des Bois
Vulg'o
Jardinier
[Hélix
horlensis)
a
[suite de l'Uclicicuilure).
pagne, 1» Bordelais et autres pays vi-
gnobles, de voir pendant les jours plu-
vieux, des femmes et des enfants occu-
pés au milieu des vignes, à faire une
chasse active aux escargots qu'ils- recueil-
lent dans des paniers, dans des hottes
que, mie fois pleins, ils vont ensuite
déverser suit sur le bord de la route pour
écrase]- les infortunés mollusques sous
leurs sabots ou sous'des pierres plates, soit
au fond d'un trou profond afin de les y
-enterrer à jamais, soit à la rivière dans
l'espoir de les noyer, soit- enfin dans
un chaudron pour les ébouillanter et
après les jeter au fumier.
De leur côté, tous les jardiniers livrent
une giieiTe d'extermination aux esear-
;g'ots et les détruisent le plus souvent
: saps profit si ce n'est pour le .seul! bien
de leur carrés de légumes et'particulière-'
inént des jeunes plants que maître escar-
got ravage sans vergogne à l'égal de sa
parente la limace. :
■j Eli bien ! me direz—vous, vignerons
.et ^horticulteurs n'ont-ils pas raison de;
se jdébarrasser par tous les moyens d'un
animal nuisible à leurs récoltes ? Grande-
ment raison soit, mais là où ils ont;-tort
e'est de ne tirer aucun parti des gastéro-
podes ainsi arrachés à leurs festinis. Des
escargots ! pouah ! mets tout au: plus
b<>n pour des volailles, assureront;;çer^
'-'taines gens. Alors, si vous êtes si dégoû-
tés, que ne les donnez-vous pas à v^os pou-
les, h vos canards qui en rafollent, plutôt
que de les jeter en pure perte. Ce serait'
déjà préférable, mais il y a beaucoup
mieux à faire. Au lieu de les écraser sans
profit, recueilliez tous les escargots que
vous rencontrerez pendant vos chasses aux
slimaces, (celles-là vous pouvez les écra-
ser sans merci) diurnes ou nocturnes.
■'en les mettant dans une caisse, uu grand
pot de grès fermant' hermétiquement.
Quand vous en aurez rassemblé ainsi un
cent ou plus, risquez-vous après les
.avoir préparés suivant les recettes culi-
naires, que nous indiquerons, il en esi
qui no sont ni longues ni difficiles a
y goûter et il est probable que vous y
reviendrez. Dans *a suite, votre ardeur
à chasser les escargots sera plus stimu-
lée par la perspective du bon plat à vous
mettre sous la dent, que par l'intérêt
de vos choux ou salades.
L'escargot, en effet, après avoir été
longtemps considéré par les princes de la
médecine comme un médicament de
premier ordre contre • les maladies de
poitrines et autres, commence, depuis
une dizaine d'années surtout, à l'être
de)j plus en plus «omme un aliment non
moins estimable. Réputation, du reste,
qui n'est point surfaite ni due à une
perversion du goût de quelques raffinés
ou à une vague mode lancée à grand
renfort de" réclame comme en comptent
tant les fastes de la gastronomie. Le*
gourmets qui se délectent à. savourer
des escargots sonit dans 1© vrai parce que
la chair de ce mollusque terrestre ren-
fermé tout ce qui constitue un excellent
aliment- L'analyse y découvre de l'azote,
du phosphore, du soufre, une matière
grasse contenue dans le foie, analogue
à l'huile de foie de morue, et de même
que chez celle de sa cousine Phuitre,
un ferment (diastase) transfonnant rapi-
demient en peptones cette chair consom-
mée crue, En d'autres termes comme
pour l'iiuitre la substance de l'escargot
ingérée crue apporte avec elle dans l'es-
tomac du convive les éléments nécessaires
à sa digestion.
Puisque l'escargot est un bon aliment
très nutritif, pourquoi donc ne pas s'en
nourrir au lieu de l'anéantir. Par les
temps qui courent, alors que chacun avec
juste raison se plaint amèrement du
coût exorbitant de la nourriture c'est un
crime d'en gaspiller la moindre parcelle.
Vos escargots vous feront de bons-plats
qui viendront varier votre menu en rem-
plaçant économiquement et avantageu-
sement l'onéreuse viande de boucherie.
Si malgré ces qualités alimentaires, les
Escargot
des Jardins
' ou des Bois
Vulg'o
Jardinier
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