Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 521 Nombre total de vues : 521
Description : 01 février 1917 01 février 1917
Description : 1917/02/01 (A5,N79)-1917/02/28. 1917/02/01 (A5,N79)-1917/02/28.
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54012496
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
La Science à la Maison et l'Industrie en. Chambre, 17, rue Voltaire — Le. Havre
90
OOÉANOaRAPHIB PR ATIQUE
I-jSDS ACTINIBS OU .ÀlSTÉîMiOîTES DB JwrE-R. {Suit© I)
UN PARTERRE D'ACTINIES
i -i ' ... ..i:i._ .1..... £ ,'j„ r\ .i _... -i
Aucun pin- ^Sb^JP^!?^ ^"^v ""■*
la surface de
leur pétales ? UNRiVRTTERR
de lourds champignons d'aspect, hétéroclite, des fruits
globuleux kérissés do piquants comme des masses d'ar-
mes poussent auprès d'>arbres paradoxaux, dont les
racines déliées s'agiteraient dans l'air.
Toute cette flore de rêve, en effet, s'agite, remue
et change d'un instant à l'autre. Bien vivante, elle
ne partage pas l'existence indolente de La. plante,
mais la vie active de l'animai, et n'est-ce pas là chose
plus étonnante encore que tout le reste ?
Quelle que soit la beauté des corbeilles fleuries
de nos parcs terrestres, quels que soient le soin et
l'habileté déployées par les jardiniers dans le choix
des couleurs et l'heureux agencement des mosaïques
florales, elles deviennent monotones pour le specta-
teur, parce que faites de fleurs immuables.
Le parterre sous-marin, au contraire, ne reste pas
une minute identique à lui-même et l'oeil se promène
étonné sur ses continuelles métamorphoses.
Sous les couronnes qui varient de mille manières,
sous les pétales qui se meuvent avec lenteur ou, vifs.
&e tortillent comme des serpents, les tiges, les troncs
se modifient, sans cesse.
Un tube lisse se couvre de cannelures, une colonne
se sa.agle à, mi-hauteur et devient un vase élancé.
Un champignon étranglant son panache par une liga-
ture invisible, se transforme en un globe soyeux.
Ce qui était court s'allonge, ce qui était droit se
courbe, ce qui était, mince se gonfle. Cette fleur-ci
se détache et se laisse emporter p'ir le flot, celle-là
progresse insensiblement, du bas d'une pierre s'élève
a son sommet, une troisième couchée sur le côté se
uxe tour à tour par sa base et par sa corolle et s'avance
telle un,e sangsue pendant qu'une dernière, araignée
a ïnultiples pattes, marche renversée sur ses pétales (2).
lilliputiens
: D'ACTINIES voisinent avec
Quand • ou vit comme mi animal, il faut bien se
nourrir de même. Non seulement les Actinies ne peu-
vent se contenter de l'alimentation de la plante, niais
elles l'emportent même pour l'appétit sur les vertébrés
les plus gourmands.
■ Nous possédons, dans notre flore aérienne, quelques
plantes carnivores : la Dionée attrape-mouches de la
Caroline du Nord, le Eossolis (Drosera rotundifolia
Lin.), la Grassette (Pinguicula vulgaris Lin.), le
Nepeuthès, par exemple, qui emprisonnent des in-
sectes dans leurs feuilles et en absorbent plus ou moins
les éléments azotés ; l'utricularia des étangs qui capte
le menu fretin et dont les grandes espèces peuvent
même retenir les petits mammifères. Mais il n'y a,
chez ces végétaux, qu'une lente assimilation, le plus
souvent qu'une simple transformation en engrais qui
ne peuvent être comparés à la voracité et à la par-
faite digestion de la flore vivante de la mer.
Jugeons-en plutôt par cette grosse Actinie au corps
fauve portant un diadème do clous grenat, enchâssés
dans un cercle de carmin et que terminent des pointes
d'un blanc mat. Attiré par les vives couleurs et l'aspect
pacifique de cette belle fleur, un jeune crabe, dont
la curiosité n'a d'égale que l'inexpérience, s'en est
approché et cherche à en escalader le tronc, mais
le zoophyte l'a senti : aussitôt, un, deux, trois, dix,
vingt tentacules s'abattent sur le téméraire qui, para-
lysé, foudroyé littéralement à leur contact est agrip-
pé et précipité, en moins de temps qu'il ne faut pour
l'écrire, au fond du corps de l'anémone, vaste estomac
•toujours prêt à digérer.
Cette proie 1 engloutie, la fleur s'est refermée pour
la savourer à son aise. Par quelle mystérieuse opé-
ration ? La science actuelle n'a. pu encore l'expliquer.
0)- — Voir N°_77, page 73.
(■)• ■— Les Actinies peuvent aussi venir flot 1er. la
tête en bas, à la surface de la mer en creusant
leur pied en forme de bateau. A l'approche de l'hiver,
elles laissent le littoral et s'en vont dans les eau*
profondes chercher une température plus douce.
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Toute cette flore de rêve, en effet, s'agite, remue
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ne partage pas l'existence indolente de La. plante,
mais la vie active de l'animai, et n'est-ce pas là chose
plus étonnante encore que tout le reste ?
Quelle que soit la beauté des corbeilles fleuries
de nos parcs terrestres, quels que soient le soin et
l'habileté déployées par les jardiniers dans le choix
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florales, elles deviennent monotones pour le specta-
teur, parce que faites de fleurs immuables.
Le parterre sous-marin, au contraire, ne reste pas
une minute identique à lui-même et l'oeil se promène
étonné sur ses continuelles métamorphoses.
Sous les couronnes qui varient de mille manières,
sous les pétales qui se meuvent avec lenteur ou, vifs.
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se modifient, sans cesse.
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a son sommet, une troisième couchée sur le côté se
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lilliputiens
: D'ACTINIES voisinent avec
Quand • ou vit comme mi animal, il faut bien se
nourrir de même. Non seulement les Actinies ne peu-
vent se contenter de l'alimentation de la plante, niais
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les plus gourmands.
■ Nous possédons, dans notre flore aérienne, quelques
plantes carnivores : la Dionée attrape-mouches de la
Caroline du Nord, le Eossolis (Drosera rotundifolia
Lin.), la Grassette (Pinguicula vulgaris Lin.), le
Nepeuthès, par exemple, qui emprisonnent des in-
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les éléments azotés ; l'utricularia des étangs qui capte
le menu fretin et dont les grandes espèces peuvent
même retenir les petits mammifères. Mais il n'y a,
chez ces végétaux, qu'une lente assimilation, le plus
souvent qu'une simple transformation en engrais qui
ne peuvent être comparés à la voracité et à la par-
faite digestion de la flore vivante de la mer.
Jugeons-en plutôt par cette grosse Actinie au corps
fauve portant un diadème do clous grenat, enchâssés
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pacifique de cette belle fleur, un jeune crabe, dont
la curiosité n'a d'égale que l'inexpérience, s'en est
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ration ? La science actuelle n'a. pu encore l'expliquer.
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(■)• ■— Les Actinies peuvent aussi venir flot 1er. la
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leur pied en forme de bateau. A l'approche de l'hiver,
elles laissent le littoral et s'en vont dans les eau*
profondes chercher une température plus douce.
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