Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 521 Nombre total de vues : 521
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (A5,N78)-1917/01/31. 1917/01/01 (A5,N78)-1917/01/31.
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401248s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
79
La Science à la Maison et L'Industrie eu Chambre, 17. rue Voltaire — Le Havre.
Il eu est aussi qui, pouvant se contenter de leurs
émoluments suffisants, n'en seraient pas moins heu-
reux de savoir, chez eux, faire oeuvre de leurs dix
doigts pour se distraire, agrémenter leur maison, en
accroître le confortable. Au fond, le résultat qu'ils
recherchent est le même que celui des précédents
puisqu'à travail exécuté par soi-même correspond
une diminution de dépenses-
Entin, il est aussi des gens fortunés — j'en con-
nais de millionnaires — qui rangent les travaux
manuels, et ils ont grandement raison, parmi leurs
distractions favorites.. Ils ne croient pas déshonorant
de se salir les mains, ne craignent pas de se les
écorcher sur le fer d'un rabot, ni de se jaunir le
bout des doigts au contact d'un acide. Heureux
riches, ceux-là qui ont trouvé ainsi le vrai secret
d'échapper à Tincommensurable ennui que tant de
leurs semblables, bla,sés sur tous les plaisirs les
plus coûteux, trament partout après eux, comme une
cliaîne de forçat. C'est donc à ces trois catégories
de lecteurs que je m'adresse.
Que faire ?
Le premier et plus grand embarras de celui qui
désire, tenter quelque chose pour gagner de l'argent
est le choix de ce quelque chose. Cependant, comme
il n'est pas un homme, si inexpérimenté sait-il ma-
nuellement, qui ne se sente pas un penchant, un goût
déterminé pour un tra.va.il plutôt que. pour un autre
il est déjà facile d'opérer par là une première sé-
lection parmi les innombrables arts et métiers suscep-
tibles d'être entrepris en appartement. J'insiste par-
ti culièrement sur ce point qu'il vaut toujours infi-
niment mieux aborder un genre de fabrication pour
lequel on manifeste des préférences qu'un autre, dût-
il paraître, à priori, dix fois plus rémunérateur, qui
cadre moins avec vos goûts. Parce que l'aptitude à
exécutea' accompagne presque constamment le pen-
chant et que s'adonner à un travail qui plaît est le
meilleur gage de réussite- Cette A-érité est malheu-
reusement trop méconnue en France ; aussi, combien
de gens du plus médiocre rendement dans les places
qu'ils occupent, niais ne leur convenant pas, feraient
merveilles dans celles pour lesquelles Dieu les avait
créés.
S'étant arrêté de cette façon sur le genre de travail
le plus convenable, on pourrai y opérer une nouvelle
et définitive sélection, d'après le local dont on-
dispose et l'outillage que l'on peut déjà posséder.
Le Travail en série
Avant de passer en revue toutes les fabrications
que l'on peut tenter, avec le plus de chance rie suc-
cès, il est encore un autre point- important sur
lequel je dois m'"arrêter, c'est le travail en série.
Ceux qui n'ont en vue que le gain et non la dis-
traction, comme l'amateur, doivent se bien persuader
que, pour atteindre leur but, ils devront, au lieu
ue diversifier^ à l'extrême leur fabrication, la res-
treindre le plus possible, sur un petit nombre d'ob-
jets presque semblables comme exécution, la limiter
niême, si possible, à un seul objet, ce qui. est encore
mieux et qui plus est, par une enirute avec des
confrères, a une seule partie d'objet, ce qui est
l'idéal et permet à la pente industrie de lutter avec
avantage contre la- concurrence de la grande.
La grande industrie doit-elle faire disparaître
> la petite ?
J'ai lu beaucoup d'articles, ces temps derniers,
dans les quotidiens, sur l'organisation industrielle-
d'après-guerre et j'ai vu, avec regret, qu'il y était
toujours question d'énormes trust par grandes so-
ciétés et, par con-séqjUence, de l'absorption totale
de la petite industrie par la. grande. N'en déplaise
aux auteurs, ce n'est pas d'un trait de plume que
l'on rayera l'industrie - en cliambie du nombre dies
professions et j'aurai maintes fois l'occasion' de dé-
montrer en particulier pour les jouets que le travail
en famille l'emporte aisément sur celui de l'usine..
Que les petits comprennent, en outre, l'union et
l'entente pour le travail en série et ils deviendront-
bloc inébranlable.
Je considérerais, d'ailleurs, comme un malheur la
disparition du petit fabricant devant Je grand et
comme néfastes les jours où l'on ne compterait plus
en France qu'en haut le nom de deux ou trois trust,
en bas des millions d'employés et d'ouvriers. Un.
petit chez soi, vaut mieux, dit le proverbe, qu'un
grand chez les autres.
. Pour- le seul intérêt de l'acheteur, du consommateur,
la fabrication en grand' paraît avoir des avantages
en tant que perfection de travail et abaissement du
prix.de revient ; mais, sauf pour des objets, dont
l'exécution réclame un outillage, compliqué et onéreux,
la plupart du temps, ces avantages sont plus illu-
soires que réels. On le comprendra facilement en
songeant aux frais d'administration et de direction
qui grèvent les grandes sociétés et que doivent
forcément payer les clients ; ensuite, qui ne voit,
dans trust, le sjmonyme de monopole sans concur-
rence pour la fixation des prix imposés aux ache-
teurs. Je dirai plus : « La grande boîte », pour
employer le langage imagé de l'ouvrier, qui déjà
annihile toute ambition et émulation individuelle,
paralyse souvent plus qu'elle n'aide le progrès et
la raison en est que chez elle on retombe dans le
fonctionnarisme, les bureaux, la paperasse et les
multiples louages briseurs d'essor, entre lesquels les
heureuses idées sorties du cerveau des humbles ne
peuvent passer.
(A. suivre-) A. Steiine.
LE PHOTO AMATEUR
Renforce nient des Epreuves sur papier à
Noircisxement direct
D'après le journal anglais Photography, une épreuve
d'un cliché trop faible, tirée sur papier à noircis-
sement direct, peut être sensiblement améliorée en
exposant à la lumière, après le tirage, l'envers de
cette épreuve. On lui donnerait ainsi une vigueur
suffisante pour la rendre utilisable, en augmentant
les contrastes suivant la durée plus ou moins pro-
longée de l'exposition. Il n'en coûte rien d'essayer.
Nettoyage des Gravures anciennes
Il est parfois difficile de reproduire eu photographie
des gravures tachées ou jaunies ; on peut les net-
toyer et les blanchir au moyen de la préparation.
suivante :
Eau -- 1000 ce.
A.cide chlorhydrique 100 ce.
Oxyde rouge de plomb 5 gr.
On lave la gravure avec une petite éponge ou à
l'aide d'un pinceau-
{Bulletin de la Société Photo graphique d,u Centre.)
La Science à la Maison et L'Industrie eu Chambre, 17. rue Voltaire — Le Havre.
Il eu est aussi qui, pouvant se contenter de leurs
émoluments suffisants, n'en seraient pas moins heu-
reux de savoir, chez eux, faire oeuvre de leurs dix
doigts pour se distraire, agrémenter leur maison, en
accroître le confortable. Au fond, le résultat qu'ils
recherchent est le même que celui des précédents
puisqu'à travail exécuté par soi-même correspond
une diminution de dépenses-
Entin, il est aussi des gens fortunés — j'en con-
nais de millionnaires — qui rangent les travaux
manuels, et ils ont grandement raison, parmi leurs
distractions favorites.. Ils ne croient pas déshonorant
de se salir les mains, ne craignent pas de se les
écorcher sur le fer d'un rabot, ni de se jaunir le
bout des doigts au contact d'un acide. Heureux
riches, ceux-là qui ont trouvé ainsi le vrai secret
d'échapper à Tincommensurable ennui que tant de
leurs semblables, bla,sés sur tous les plaisirs les
plus coûteux, trament partout après eux, comme une
cliaîne de forçat. C'est donc à ces trois catégories
de lecteurs que je m'adresse.
Que faire ?
Le premier et plus grand embarras de celui qui
désire, tenter quelque chose pour gagner de l'argent
est le choix de ce quelque chose. Cependant, comme
il n'est pas un homme, si inexpérimenté sait-il ma-
nuellement, qui ne se sente pas un penchant, un goût
déterminé pour un tra.va.il plutôt que. pour un autre
il est déjà facile d'opérer par là une première sé-
lection parmi les innombrables arts et métiers suscep-
tibles d'être entrepris en appartement. J'insiste par-
ti culièrement sur ce point qu'il vaut toujours infi-
niment mieux aborder un genre de fabrication pour
lequel on manifeste des préférences qu'un autre, dût-
il paraître, à priori, dix fois plus rémunérateur, qui
cadre moins avec vos goûts. Parce que l'aptitude à
exécutea' accompagne presque constamment le pen-
chant et que s'adonner à un travail qui plaît est le
meilleur gage de réussite- Cette A-érité est malheu-
reusement trop méconnue en France ; aussi, combien
de gens du plus médiocre rendement dans les places
qu'ils occupent, niais ne leur convenant pas, feraient
merveilles dans celles pour lesquelles Dieu les avait
créés.
S'étant arrêté de cette façon sur le genre de travail
le plus convenable, on pourrai y opérer une nouvelle
et définitive sélection, d'après le local dont on-
dispose et l'outillage que l'on peut déjà posséder.
Le Travail en série
Avant de passer en revue toutes les fabrications
que l'on peut tenter, avec le plus de chance rie suc-
cès, il est encore un autre point- important sur
lequel je dois m'"arrêter, c'est le travail en série.
Ceux qui n'ont en vue que le gain et non la dis-
traction, comme l'amateur, doivent se bien persuader
que, pour atteindre leur but, ils devront, au lieu
ue diversifier^ à l'extrême leur fabrication, la res-
treindre le plus possible, sur un petit nombre d'ob-
jets presque semblables comme exécution, la limiter
niême, si possible, à un seul objet, ce qui. est encore
mieux et qui plus est, par une enirute avec des
confrères, a une seule partie d'objet, ce qui est
l'idéal et permet à la pente industrie de lutter avec
avantage contre la- concurrence de la grande.
La grande industrie doit-elle faire disparaître
> la petite ?
J'ai lu beaucoup d'articles, ces temps derniers,
dans les quotidiens, sur l'organisation industrielle-
d'après-guerre et j'ai vu, avec regret, qu'il y était
toujours question d'énormes trust par grandes so-
ciétés et, par con-séqjUence, de l'absorption totale
de la petite industrie par la. grande. N'en déplaise
aux auteurs, ce n'est pas d'un trait de plume que
l'on rayera l'industrie - en cliambie du nombre dies
professions et j'aurai maintes fois l'occasion' de dé-
montrer en particulier pour les jouets que le travail
en famille l'emporte aisément sur celui de l'usine..
Que les petits comprennent, en outre, l'union et
l'entente pour le travail en série et ils deviendront-
bloc inébranlable.
Je considérerais, d'ailleurs, comme un malheur la
disparition du petit fabricant devant Je grand et
comme néfastes les jours où l'on ne compterait plus
en France qu'en haut le nom de deux ou trois trust,
en bas des millions d'employés et d'ouvriers. Un.
petit chez soi, vaut mieux, dit le proverbe, qu'un
grand chez les autres.
. Pour- le seul intérêt de l'acheteur, du consommateur,
la fabrication en grand' paraît avoir des avantages
en tant que perfection de travail et abaissement du
prix.de revient ; mais, sauf pour des objets, dont
l'exécution réclame un outillage, compliqué et onéreux,
la plupart du temps, ces avantages sont plus illu-
soires que réels. On le comprendra facilement en
songeant aux frais d'administration et de direction
qui grèvent les grandes sociétés et que doivent
forcément payer les clients ; ensuite, qui ne voit,
dans trust, le sjmonyme de monopole sans concur-
rence pour la fixation des prix imposés aux ache-
teurs. Je dirai plus : « La grande boîte », pour
employer le langage imagé de l'ouvrier, qui déjà
annihile toute ambition et émulation individuelle,
paralyse souvent plus qu'elle n'aide le progrès et
la raison en est que chez elle on retombe dans le
fonctionnarisme, les bureaux, la paperasse et les
multiples louages briseurs d'essor, entre lesquels les
heureuses idées sorties du cerveau des humbles ne
peuvent passer.
(A. suivre-) A. Steiine.
LE PHOTO AMATEUR
Renforce nient des Epreuves sur papier à
Noircisxement direct
D'après le journal anglais Photography, une épreuve
d'un cliché trop faible, tirée sur papier à noircis-
sement direct, peut être sensiblement améliorée en
exposant à la lumière, après le tirage, l'envers de
cette épreuve. On lui donnerait ainsi une vigueur
suffisante pour la rendre utilisable, en augmentant
les contrastes suivant la durée plus ou moins pro-
longée de l'exposition. Il n'en coûte rien d'essayer.
Nettoyage des Gravures anciennes
Il est parfois difficile de reproduire eu photographie
des gravures tachées ou jaunies ; on peut les net-
toyer et les blanchir au moyen de la préparation.
suivante :
Eau -- 1000 ce.
A.cide chlorhydrique 100 ce.
Oxyde rouge de plomb 5 gr.
On lave la gravure avec une petite éponge ou à
l'aide d'un pinceau-
{Bulletin de la Société Photo graphique d,u Centre.)
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.24%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.24%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 8/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5401248s/f8.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5401248s/f8.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5401248s/f8.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5401248s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5401248s
Facebook
Twitter