Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 521 Nombre total de vues : 521
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (A5,N78)-1917/01/31. 1917/01/01 (A5,N78)-1917/01/31.
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401248s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
85.
La Science à la Maison et L'Industrie «n Chambre, 17, rue Voltaire — Le Havre
avec une grosse noix ouverte en deux, contenant son
amande et disposez-la. de façon à ce que celle-ci soit
tournée du côté de l'assiette.
Le soir venu, la souris attirée par l'odeur de la
noix monte sur la table, entre sous l'assiette pour
dévorer la noix ; mais, à peine y a-t-elle touché
que l'assiette lui tombe sur le dos. Il suffit, le
lendemain, de faire glisser l'assiette sur la. table pour
faire Tomber la souris dans le seau d'eau qu'on
lui présente. C'est le plus simple et le plus pratique
des pièges, et n'oubliez pas qu'une souris femelle
prise eu hiver correspond à la destruction d'une
trentaine de souris pour l'année, car les souris ont
deux ou trois portées par an de cinq ou six petits
qui sont adultes au bout de trois mois et peuvent
alors se reproduire.
C'est clone en hiver surtout que vous devez leur
faire la chasse.
Si. comme je l'espère, vous avez un jardin, c'est
le moment de déclarer la guerre au plus terrible
ennemi de nos pommiers : le puceron lanigère.
Ce puceron, qui est violet, apparaît au printemps
et pendant tout Tété sur les branches des pommiers,
sous forme de petits flocons de laine ou de cotoon
blanc : de là le nom de puceron laineux qui lui
a été donné. C'est qu'en effet cet insecte secrète
une matière gomineuse spéciale qui l'entoure et
le préserve de la pluie, de la chaleur et du froid ;
l'eau ne peut l'atteindre, grâce à ce paletot spécial.
Aussi, les insecticides en solution dans l'eau n'ont-
ils aucun effet sur lui.
Le seul moyen pratique consiste à détruire les
oeufs pendant l'hiver. Ces oeufs sont placés dans
les gerçures des écorces et le seul moyen de les tuer
consiste à les frotter aivec du pétrole pur à l'aide d'un
pinceau ou d'une brosse un peu dure.
Passez donc au pétrole toutes les branches atta-
quées et que vous reconnaissez à leur manque de
régularité ; elles possèdent toutes de petites excrois-
sances, des nodosités. C'est sur ces excroissances que
sont placés les oeufs. Si vous ne faites pas l'opé-
ration vous-même, ajoutez .dans cinq ■ litres de pé-
trole un kilo de chaux éteinte ; vous obtiendrez
ainsi une sorte de peinture blanche qui vous per-
mettra, dé voir sur vos arbres si l'opération a été
bien faite partout ; ce qui est essentiel, car un
seul endroit oublié suffirait pour que l'invasion re-
prenne au printemps-
Paul NOËL.
LE FEU NOIR
."«.oman soientifiqu.© et d'aventurea iziÂcllt. pa,r O.A.E*-I>TE3m: [Suite)
L'attention détournée par cette diffeile introduction
du chien, les deux officiers ne remarquèrent rien
tout d'abord ; mais, bientôt, ils poussèrent ensemble
un cri de surprise sinon d'effroi en apercevant la
complète immobilité du personnel de la salle et furent
frappés de l'odeur toute spéciale et de la fumée
répandue dans l'atmosphère.
— M. de La Chedinière, sommes-nous donc bien
éveillés aujourd'hui, s'écria à ce spectacle le général
Lamare. Ah ! Ali ! c'est incroyable : voyez donc
ces hommes figés dans leurs poses. Ils paraissent
saisis de la même paralysie que nous, il y a, un
instant-
— Serait-ce cette fumée d'une odeur indéfinissable ?
— Ah ! mais, et celui-ci, près de la cheminée.
Voyez donc : il a allumé quelque chose. N'est-ce
pas 'à h) cause inexplicable ?
Celui-ci, c'était: M. Bernard qui était resté là
aussi immobile que la femme de Loth changée en
statue de sel-
La tête presque entièrement tournée, les paupières
fermée d'un mouvement instinctif, comme pour éviter
une déiiagua-iioj.i, les jambes prêtes à fuir, il res-
semblait à quelque Ravaehol représenté chez Grévin.
Les deux officiers jetèrent, tour à loin', les regards
sur le sergent, le caporal et leurs hommes qui pa-
raissaient aus-i autant de mannequins placés derrière
les vitrines d'un musée militaire. Certes, l'étran-
■geté du phénomène les surpassait, mais le spectacle
en lui-même les étonnait beaucoup, moins qu'il ne
l'eut fait, si, arrivant quelques instants plus tard,
ils n'avaient pas été eux-mêmes les propres victimes
de cette subite et inexplicable paralysie.
Los premiers mots du général viennent en_ effet
de nous l'apprendre ; l'influence du fou noir ne
s'était pas arrêtée aux murs de la salle. Franchissant
cet obstacle, elle était allée les frapper, de même
que le chien, au moment où ils arrivaient dans le
corridor, moment qui avait dxi coïncider précisément
avec "l'inflammation du fantastique mélange de l'in-
venteur Renoir. Néanmoins, la violence de l'effet pa-
raissait avoir été atténuée par l'obstacle puisque, à
l'eneontre du personnel de la salle, MM. Lamare
et de La Chedinière avaient déjà repris l'entière li-
berté de leurs mouvements. Devait-on en conclure que
cet effet était soumis aux lois ordinaires de la physique?
Qu'il décroissait en raison directe du carré de la
distance et traversait tous les obstacles en raison
inverse de leur densité ou plus ou moins, selon leur
nature même.
— Mon général, reprit le colonel, nous ne pouvons
douter qu'il se passe dans. cet hôtel un phénomène
aussi terrible qu'inexplicable et je souhaiterais vi-
vement qu'il ait une corrélation entre lui et l'é-
trange odeur qui remplit cette pièce et qu'a
produit certainement le corps enflammé par M. Ber-
nard. Nous allons avoir certainement ici le- mot
de l'énigme ; mais, pendant que je vais ouvrir
les fenêtres afin d'aérer, prenez place, je vous prie,
dans ce fauteuil pour vous remettre de l'émotion
causée par cette inexplicable événement.
Voyez-vous, colonel, continua M. Lamare, si je
n'avais vu Médor saisi en même temps que nous
et si je ne voyais encore ici, de mes propres yeux,
l'archiviste et ces militaires dans cette sorte d'état
cataleptique, j'aurais certainement persisté à croire
que nous avions rêvé ou, tout au moins, été l'objet
de quelque suggestion collective. Mille tonnerres !
j'ai pourtant vu bien des choses pendant ma longue
existence de soldat ; eh bien ! ce qui nous arrive
aujourd'hui dépasse tout ce que j'aurais pu imaginer
et je- donnerais lourd pour connaître le fin mot
de cette affaire.
(A suivre.)
La Science à la Maison et L'Industrie «n Chambre, 17, rue Voltaire — Le Havre
avec une grosse noix ouverte en deux, contenant son
amande et disposez-la. de façon à ce que celle-ci soit
tournée du côté de l'assiette.
Le soir venu, la souris attirée par l'odeur de la
noix monte sur la table, entre sous l'assiette pour
dévorer la noix ; mais, à peine y a-t-elle touché
que l'assiette lui tombe sur le dos. Il suffit, le
lendemain, de faire glisser l'assiette sur la. table pour
faire Tomber la souris dans le seau d'eau qu'on
lui présente. C'est le plus simple et le plus pratique
des pièges, et n'oubliez pas qu'une souris femelle
prise eu hiver correspond à la destruction d'une
trentaine de souris pour l'année, car les souris ont
deux ou trois portées par an de cinq ou six petits
qui sont adultes au bout de trois mois et peuvent
alors se reproduire.
C'est clone en hiver surtout que vous devez leur
faire la chasse.
Si. comme je l'espère, vous avez un jardin, c'est
le moment de déclarer la guerre au plus terrible
ennemi de nos pommiers : le puceron lanigère.
Ce puceron, qui est violet, apparaît au printemps
et pendant tout Tété sur les branches des pommiers,
sous forme de petits flocons de laine ou de cotoon
blanc : de là le nom de puceron laineux qui lui
a été donné. C'est qu'en effet cet insecte secrète
une matière gomineuse spéciale qui l'entoure et
le préserve de la pluie, de la chaleur et du froid ;
l'eau ne peut l'atteindre, grâce à ce paletot spécial.
Aussi, les insecticides en solution dans l'eau n'ont-
ils aucun effet sur lui.
Le seul moyen pratique consiste à détruire les
oeufs pendant l'hiver. Ces oeufs sont placés dans
les gerçures des écorces et le seul moyen de les tuer
consiste à les frotter aivec du pétrole pur à l'aide d'un
pinceau ou d'une brosse un peu dure.
Passez donc au pétrole toutes les branches atta-
quées et que vous reconnaissez à leur manque de
régularité ; elles possèdent toutes de petites excrois-
sances, des nodosités. C'est sur ces excroissances que
sont placés les oeufs. Si vous ne faites pas l'opé-
ration vous-même, ajoutez .dans cinq ■ litres de pé-
trole un kilo de chaux éteinte ; vous obtiendrez
ainsi une sorte de peinture blanche qui vous per-
mettra, dé voir sur vos arbres si l'opération a été
bien faite partout ; ce qui est essentiel, car un
seul endroit oublié suffirait pour que l'invasion re-
prenne au printemps-
Paul NOËL.
LE FEU NOIR
."«.oman soientifiqu.© et d'aventurea iziÂcllt. pa,r O.A.E*-I>TE3m: [Suite)
L'attention détournée par cette diffeile introduction
du chien, les deux officiers ne remarquèrent rien
tout d'abord ; mais, bientôt, ils poussèrent ensemble
un cri de surprise sinon d'effroi en apercevant la
complète immobilité du personnel de la salle et furent
frappés de l'odeur toute spéciale et de la fumée
répandue dans l'atmosphère.
— M. de La Chedinière, sommes-nous donc bien
éveillés aujourd'hui, s'écria à ce spectacle le général
Lamare. Ah ! Ali ! c'est incroyable : voyez donc
ces hommes figés dans leurs poses. Ils paraissent
saisis de la même paralysie que nous, il y a, un
instant-
— Serait-ce cette fumée d'une odeur indéfinissable ?
— Ah ! mais, et celui-ci, près de la cheminée.
Voyez donc : il a allumé quelque chose. N'est-ce
pas 'à h) cause inexplicable ?
Celui-ci, c'était: M. Bernard qui était resté là
aussi immobile que la femme de Loth changée en
statue de sel-
La tête presque entièrement tournée, les paupières
fermée d'un mouvement instinctif, comme pour éviter
une déiiagua-iioj.i, les jambes prêtes à fuir, il res-
semblait à quelque Ravaehol représenté chez Grévin.
Les deux officiers jetèrent, tour à loin', les regards
sur le sergent, le caporal et leurs hommes qui pa-
raissaient aus-i autant de mannequins placés derrière
les vitrines d'un musée militaire. Certes, l'étran-
■geté du phénomène les surpassait, mais le spectacle
en lui-même les étonnait beaucoup, moins qu'il ne
l'eut fait, si, arrivant quelques instants plus tard,
ils n'avaient pas été eux-mêmes les propres victimes
de cette subite et inexplicable paralysie.
Los premiers mots du général viennent en_ effet
de nous l'apprendre ; l'influence du fou noir ne
s'était pas arrêtée aux murs de la salle. Franchissant
cet obstacle, elle était allée les frapper, de même
que le chien, au moment où ils arrivaient dans le
corridor, moment qui avait dxi coïncider précisément
avec "l'inflammation du fantastique mélange de l'in-
venteur Renoir. Néanmoins, la violence de l'effet pa-
raissait avoir été atténuée par l'obstacle puisque, à
l'eneontre du personnel de la salle, MM. Lamare
et de La Chedinière avaient déjà repris l'entière li-
berté de leurs mouvements. Devait-on en conclure que
cet effet était soumis aux lois ordinaires de la physique?
Qu'il décroissait en raison directe du carré de la
distance et traversait tous les obstacles en raison
inverse de leur densité ou plus ou moins, selon leur
nature même.
— Mon général, reprit le colonel, nous ne pouvons
douter qu'il se passe dans. cet hôtel un phénomène
aussi terrible qu'inexplicable et je souhaiterais vi-
vement qu'il ait une corrélation entre lui et l'é-
trange odeur qui remplit cette pièce et qu'a
produit certainement le corps enflammé par M. Ber-
nard. Nous allons avoir certainement ici le- mot
de l'énigme ; mais, pendant que je vais ouvrir
les fenêtres afin d'aérer, prenez place, je vous prie,
dans ce fauteuil pour vous remettre de l'émotion
causée par cette inexplicable événement.
Voyez-vous, colonel, continua M. Lamare, si je
n'avais vu Médor saisi en même temps que nous
et si je ne voyais encore ici, de mes propres yeux,
l'archiviste et ces militaires dans cette sorte d'état
cataleptique, j'aurais certainement persisté à croire
que nous avions rêvé ou, tout au moins, été l'objet
de quelque suggestion collective. Mille tonnerres !
j'ai pourtant vu bien des choses pendant ma longue
existence de soldat ; eh bien ! ce qui nous arrive
aujourd'hui dépasse tout ce que j'aurais pu imaginer
et je- donnerais lourd pour connaître le fin mot
de cette affaire.
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