Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 521 Nombre total de vues : 521
Description : 01 janvier 1917 01 janvier 1917
Description : 1917/01/01 (A5,N78)-1917/01/31. 1917/01/01 (A5,N78)-1917/01/31.
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401248s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
8-3
La Science à la Maison et L'Industrie en Chambre, 17. rue Voltaire — Le Havre,
lie Petit Constraeteap Jïïèeanieien-EleetFieien
Agrément de la petite construction mécano-électrique
L'auteur de ces lignes eut la chance, dans sa jeu-
nesse, de rencontrer, sur son chemin, un camarade,
véritable ingénieur en herbe, très amateur de sciences
et doué d'une rare dextérité dans l'art des construc-
tions mécaniques et électriques, qui l'émerveilla, lui
ouvrit ùts horizons tous nouveaux eu lui inculquant,
sinon sa paru'aite habileté, du moins ses goûts aux-
quels il est depuis resté fidèlement attaché-
Quoique cette rencontre date de loin — quelque
trente uns — j'en bénis encore le Ciel, car je n'ai
jamais connu d'heures plus agréables que celles
passées dans mon modeste atelier à ajuster et essayer
mes petites machines. Ceux qui ont construit de
leurs propies mains des moteurs à vapeur, à pé-
trole, électriques, des dynamos et ont eu le plaisir
de les voir fonctionner, me" comprennent. Ceux qui,'
en suivant mes conseils, pourront s'en construire,
me comprendront. Puissé-je, grâce à La Science à
la- Maison, remplacer pour eux cet ami scientifique
que tout le mende ne peut pas rencontrer sur sa route.
Tel est: mon désir le plus cher.
L'ATELIER DE L'AMATEUR
Le L/ocal
On ne peut fixer de règles pour l'organisation
et l'agencement de l'atelier de l'amateur, puisque
ceux-ci dépendent forcément des ressources et de
l'emplacement dont chacun dispose- Ainsi, les uns
l'établiront dans un cellier, une cave ; les autres,
dans une pièce inoccupée de leur appartement. Un
grand nombre, qui ne pourront y consacrer un local
spécial, installeront tout bonnement leur atelier dans
un coin de leur chambre ou de leur cuisine.
Les Meubles. — L'Etabli. — Les Tiroirs
Le meuble indispensable de l'atelier est l'établi
que les moins privilégiés remplaceront par une table
solide. Quel qu'il soit, il devra offrir une bonne
stabilité, c'est-à-dire être assez lourd pour ne pas
remuer à la manoeuvre du rabot, de la scie ou
de la lime. A défaut de poids, on obtiendra, aisément
cette stabilité en fixant, d'une part, les quatre
pieds de la table ou de l'établi au parquet à l'aide
de quatre petites équerres en fer et de deux ou
quatre vis par chaque équerre : d'autre part, en
reliant le bord du plateau supérieur à la. muraille
au moyen d'une bande de fer vissée ou de deux
équerres semblables aux précédentes. Des équerres de
toutes dimensions se trouvent dans le commerce, mais
il est facile d'en découper soi-même dans un mor-
ceau de tôle que l'on plie à angle droit et perce
de deux ou quatre trous-
La hauteur de l'établi est loin d'être indifférente
pour la commodité du travail. Rien n'est plus fa-
tigunnt que de travailler le corps courbé sur un
établi trop bas. Trop haut, il occasionne une gêne
dans tous les mouvements qui empêchent d'employer
toute sa force.
La hauteur est concevable lorsque, les pieds écartés
de 0 m. 45 environ, il est à peine besoin d'incliner
le corps en poussant le rabot. Pour un homme de
homme de taille moyenne, cotte hauteur oscil-
lera entre 70 et 75 centimètres. En thème général,
;i vaut mieux un établi un peu trop liant que trop
]ns, car il est plus facile de monter sur une plan-
che quand on opère sur une pièce un peu épaisse
que de surélever l'établi ou de s'astreindre à une
fatigue de reins continuelle-
L'amateur travaillera, le plus souvent debout ;
mais, pour les appareils électriques (bobinage de fil,
vernissage, etc.), il trouvera parfois plus commode
de se tenir assis devant sa table ou son établi, sur
lesquels il déposera ses outils et ses accessoires.
Chez l'amateur fortuné qui ne manque ni d'espace,
ni d'argent, l'atelier pourra comporter un établi spé-
cialement réservé au travail du bois muni de sa
presse, de - son valet et de sa griffe, et un second
destiné au travail des métaux. L'établi à bois devra
posséder autant de tiroirs que k; permettra la
manoeuvre du valet et de la griffe ; celui à métaux
pourra en être muni partout, de haut en bas. Jamais\
dans un atelier existera trop de tiroirs ; j'en indi-
querai la raison.
L'outillage d'Aviateur
On croit généralement à tort qu'il faut un outillage
"important et partant dispendieux, pour aborder la,
construction du . moindre appareil.
Beaucoup de manuels techniques entretiennent l'a-
mateur -dans cette idée et les -. catalogues . de
fabricants d'outils se gardent bien, et pour
cause, de les démentir. L'auteur qui mentionne
une multitude d'outils, plus perfectionnés les uns
que les autres, ne peut qu'effaroucher le profane
qui, dans la longue liste, ne sait quoi, choisir, hésite,
soupèse sa bourse et qui, an bout du compte, n'aàhète
rien. Quiconque avait l'intention d'entreprendre quel-
que chose se trouve ainsi rebuté pour toujours.
Certes, loin de moi la. pensée de médire de l'ou-
tillage perfectionné qui permet d'aller vite en be-
sogne, d'exécuter automatiquement, en réclaimant le
minimum d'habileté de celui qui l'emploie, mais,
à mon sens, de ces deux qualités recherchées avec raison
par les professionnels, la première indiffère à l'amateur
qui demande uniquement' au travail manuel une salu-
taire distraction et préfère épargner son porte-monnaie
que son temps. Quant à la seconde, je la trouve plus
nuisible qu'utile à l'amateur, surtout an débutant,
parce qu'en employant. des outils automatiques, il
ne se fera jamais la main, n'acquerra jamais la
dextérité indispensable que donne seul l'outil simple
manoeuvré intelligemment et avec attention.
Il est d'autant plus utile de rassurer tout d'abord
l'amateur sur cette question outillage que le méca-
nicien-électricien doit aussi forcément être doublé
d'un menuisier-ébéniste, les appareils comportant,
le plus souvent, des parties en bois. On voit d'ici le
budget qu'il devrait consacrer à son atelier s'il
fallait réunir tous les outils de ces trois professions.
J'ai moi-même, avec un outillaige incomplet et
rudimentaire, exécuté toutes les machines, dont j'in-
diquerai la construction ; ceux qui voudront me sui-
vre pourront donc, sans grand débours, faire aussi
bien et peut-être mieux.
En se tenant aux outils les plus nécessaires, on
peut même ne pas les acheter tout en débutant et
réserver la dépense des moins indispensable, auxquels
il n'est pas impossible de suppléer, avec un peu
(Vimagination et d'initiative-
Dans la suite, on augmentera peu à peu son ou-
tillage en profitant des occa.sions qui se présentent
de faire des achats à bon compte dans les ventes
publiques, par exemple.
La Science à la Maison et L'Industrie en Chambre, 17. rue Voltaire — Le Havre,
lie Petit Constraeteap Jïïèeanieien-EleetFieien
Agrément de la petite construction mécano-électrique
L'auteur de ces lignes eut la chance, dans sa jeu-
nesse, de rencontrer, sur son chemin, un camarade,
véritable ingénieur en herbe, très amateur de sciences
et doué d'une rare dextérité dans l'art des construc-
tions mécaniques et électriques, qui l'émerveilla, lui
ouvrit ùts horizons tous nouveaux eu lui inculquant,
sinon sa paru'aite habileté, du moins ses goûts aux-
quels il est depuis resté fidèlement attaché-
Quoique cette rencontre date de loin — quelque
trente uns — j'en bénis encore le Ciel, car je n'ai
jamais connu d'heures plus agréables que celles
passées dans mon modeste atelier à ajuster et essayer
mes petites machines. Ceux qui ont construit de
leurs propies mains des moteurs à vapeur, à pé-
trole, électriques, des dynamos et ont eu le plaisir
de les voir fonctionner, me" comprennent. Ceux qui,'
en suivant mes conseils, pourront s'en construire,
me comprendront. Puissé-je, grâce à La Science à
la- Maison, remplacer pour eux cet ami scientifique
que tout le mende ne peut pas rencontrer sur sa route.
Tel est: mon désir le plus cher.
L'ATELIER DE L'AMATEUR
Le L/ocal
On ne peut fixer de règles pour l'organisation
et l'agencement de l'atelier de l'amateur, puisque
ceux-ci dépendent forcément des ressources et de
l'emplacement dont chacun dispose- Ainsi, les uns
l'établiront dans un cellier, une cave ; les autres,
dans une pièce inoccupée de leur appartement. Un
grand nombre, qui ne pourront y consacrer un local
spécial, installeront tout bonnement leur atelier dans
un coin de leur chambre ou de leur cuisine.
Les Meubles. — L'Etabli. — Les Tiroirs
Le meuble indispensable de l'atelier est l'établi
que les moins privilégiés remplaceront par une table
solide. Quel qu'il soit, il devra offrir une bonne
stabilité, c'est-à-dire être assez lourd pour ne pas
remuer à la manoeuvre du rabot, de la scie ou
de la lime. A défaut de poids, on obtiendra, aisément
cette stabilité en fixant, d'une part, les quatre
pieds de la table ou de l'établi au parquet à l'aide
de quatre petites équerres en fer et de deux ou
quatre vis par chaque équerre : d'autre part, en
reliant le bord du plateau supérieur à la. muraille
au moyen d'une bande de fer vissée ou de deux
équerres semblables aux précédentes. Des équerres de
toutes dimensions se trouvent dans le commerce, mais
il est facile d'en découper soi-même dans un mor-
ceau de tôle que l'on plie à angle droit et perce
de deux ou quatre trous-
La hauteur de l'établi est loin d'être indifférente
pour la commodité du travail. Rien n'est plus fa-
tigunnt que de travailler le corps courbé sur un
établi trop bas. Trop haut, il occasionne une gêne
dans tous les mouvements qui empêchent d'employer
toute sa force.
La hauteur est concevable lorsque, les pieds écartés
de 0 m. 45 environ, il est à peine besoin d'incliner
le corps en poussant le rabot. Pour un homme de
homme de taille moyenne, cotte hauteur oscil-
lera entre 70 et 75 centimètres. En thème général,
;i vaut mieux un établi un peu trop liant que trop
]ns, car il est plus facile de monter sur une plan-
che quand on opère sur une pièce un peu épaisse
que de surélever l'établi ou de s'astreindre à une
fatigue de reins continuelle-
L'amateur travaillera, le plus souvent debout ;
mais, pour les appareils électriques (bobinage de fil,
vernissage, etc.), il trouvera parfois plus commode
de se tenir assis devant sa table ou son établi, sur
lesquels il déposera ses outils et ses accessoires.
Chez l'amateur fortuné qui ne manque ni d'espace,
ni d'argent, l'atelier pourra comporter un établi spé-
cialement réservé au travail du bois muni de sa
presse, de - son valet et de sa griffe, et un second
destiné au travail des métaux. L'établi à bois devra
posséder autant de tiroirs que k; permettra la
manoeuvre du valet et de la griffe ; celui à métaux
pourra en être muni partout, de haut en bas. Jamais\
dans un atelier existera trop de tiroirs ; j'en indi-
querai la raison.
L'outillage d'Aviateur
On croit généralement à tort qu'il faut un outillage
"important et partant dispendieux, pour aborder la,
construction du . moindre appareil.
Beaucoup de manuels techniques entretiennent l'a-
mateur -dans cette idée et les -. catalogues . de
fabricants d'outils se gardent bien, et pour
cause, de les démentir. L'auteur qui mentionne
une multitude d'outils, plus perfectionnés les uns
que les autres, ne peut qu'effaroucher le profane
qui, dans la longue liste, ne sait quoi, choisir, hésite,
soupèse sa bourse et qui, an bout du compte, n'aàhète
rien. Quiconque avait l'intention d'entreprendre quel-
que chose se trouve ainsi rebuté pour toujours.
Certes, loin de moi la. pensée de médire de l'ou-
tillage perfectionné qui permet d'aller vite en be-
sogne, d'exécuter automatiquement, en réclaimant le
minimum d'habileté de celui qui l'emploie, mais,
à mon sens, de ces deux qualités recherchées avec raison
par les professionnels, la première indiffère à l'amateur
qui demande uniquement' au travail manuel une salu-
taire distraction et préfère épargner son porte-monnaie
que son temps. Quant à la seconde, je la trouve plus
nuisible qu'utile à l'amateur, surtout an débutant,
parce qu'en employant. des outils automatiques, il
ne se fera jamais la main, n'acquerra jamais la
dextérité indispensable que donne seul l'outil simple
manoeuvré intelligemment et avec attention.
Il est d'autant plus utile de rassurer tout d'abord
l'amateur sur cette question outillage que le méca-
nicien-électricien doit aussi forcément être doublé
d'un menuisier-ébéniste, les appareils comportant,
le plus souvent, des parties en bois. On voit d'ici le
budget qu'il devrait consacrer à son atelier s'il
fallait réunir tous les outils de ces trois professions.
J'ai moi-même, avec un outillaige incomplet et
rudimentaire, exécuté toutes les machines, dont j'in-
diquerai la construction ; ceux qui voudront me sui-
vre pourront donc, sans grand débours, faire aussi
bien et peut-être mieux.
En se tenant aux outils les plus nécessaires, on
peut même ne pas les acheter tout en débutant et
réserver la dépense des moins indispensable, auxquels
il n'est pas impossible de suppléer, avec un peu
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