Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1916-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 décembre 1916 01 décembre 1916
Description : 1916/12/01 (A4,N77)-1916/12/31. 1916/12/01 (A4,N77)-1916/12/31.
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401247c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
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Influences Physiques de la. L'un.©
PHOTOaRAPHIBJS TUXJISIA.IR,SS
De tous les corps de la Nature, notre Satellite est
celui dans lequel ou a cru avoir rencontré lu
lumière sans la chaleur. Tandis que le Soleil, plus
encore « Canopus » (1) • -—■ centre supposé de-'l'U-
nivers Sidéral, — serait considéré comme le plus
vaste, k plus formidable de tous les Soleils, de
tous les foyers caloriques connus à ce jour ; on
a, au contraire, regardé la Lune — malgré les
rayons solaires dont on sait qu'elle s'imprègne à
la façon de la Terre et des planètes, — comme étant
la négation de toute chaleur.
Certains se sont même audacieusement aventurés
(1). — Cette étoile, la plus brillante après Sirius
et visible de l'Algérie, aurait une surface surpassant
de 18.000 fois celle du Soleil ; son diamètre le
surpasserait de 134 fois et so7i volume de 2.420.000 fois.
jusqu'à dire que ce Monde voisin émettait des rayons
frigorifiques !...
Arago, — quoique cela nous surprenne, — a
également partagé cette opinion puisqu'il a écrit dans
V Annuaire du Bureau des Longitudes, pour 1853
(page 215), relativement à la congélation des plantes,
à l'époque de la « Lune Rousse » :
« ...Ces phénomènes semblent indiquer que la lu-
mière de notre Satellite est douée d'une certaine
vertu frigorifique... »
La question de la Lune Rousse, son action sur
les plantes — question vieille comme le Monde, —
m'a maintes fois été posée et l'on me permettra
de taire connaître, a ceux quelle intéresse, qu'à
mon avis, après mûres observations, les froids gé-
néralement ressentis en avril et en mai ne sont "
point à attribuer à l'influence de la Lune.
Ces anciennes idées bizarres existantes encore -de
nos jours dans les campagnes, devraient être com-
plètement abandonnées car si, tous les ans, à épo-
ques irrégulières, il est vrai que les froids, souvent
désastreux pour les récoltes, surviennent au début
ou dans les courant des mois précités, il y a lieu
de considérer qu'ils correspondent fort rarement avec
les Phases de la Lune. La « Lune Rousse » n'est
donc, en réalité, qu'une Utopie et il est bien prouvé,
d'ailleurs, que notre Satellite n'a aucune influence
marquée sur la température, aucune influence sen-
sible sur la végétation.
L'opinion que la lumière lunaire n'était accom-
pagnée d'aucune chaleur avait principalement pour
base l'expérience que de La Hire fils fit, il y
a plus de deux cents ans, et qui consiste à con-
centrer, ait foyer d'un puissant miroir, les rayons
de la pleine Lune dans un espace restreint, en
faisant agir cette lumière sur un thermomètre d'une
extrême sensibilité. Mais aucun effet ne fut proditit.
De ce résultat négatif sur le thermomètre, on pen-
sait que les rayons lunaires étaient chimiquement
impuissants et que le chlorure d'argent, substance
très sensible, ne saurait être décoloré en aucune
façon quand il serait soumis à leur action.
De meilleurs appareils, un examen plus scru-
puleux, apportèrent de nouveaux éclaircissements sur
la puissance. calorique et chimique de la Lune et
nous reconnaissons aujourd'hui à cette même lu-
mière — d'action très faible puisqu'à la pleine Lune
elle n'est guère que le 1/600.000e environ de celle
du Soleil. — la faculté d'altérer non seulement le
chlorure d'argent, mais toute une série de composés
chimiques dont on se sert dans la photographie pour
prendre des images.
Nous ne nions plus l'influence par trop évidente
de la Lune sur les Marées de l'Océan, quoique celle
du Soleil, beaucoup plus faible a cause de la dis-
tance formidable qui nous en sépare, se combine
cependant avec la première pour produire ce curieux
phénomène.
(A suivre.) L. Bertrand.
Membre de la Société Astronomique, de France.
La Lune vue au Grand Equatorial coudé
de l'Observatoire de Paris-
Cliché obtenu par MM- Puiseux et Le Morvan.
Influences Physiques de la. L'un.©
PHOTOaRAPHIBJS TUXJISIA.IR,SS
De tous les corps de la Nature, notre Satellite est
celui dans lequel ou a cru avoir rencontré lu
lumière sans la chaleur. Tandis que le Soleil, plus
encore « Canopus » (1) • -—■ centre supposé de-'l'U-
nivers Sidéral, — serait considéré comme le plus
vaste, k plus formidable de tous les Soleils, de
tous les foyers caloriques connus à ce jour ; on
a, au contraire, regardé la Lune — malgré les
rayons solaires dont on sait qu'elle s'imprègne à
la façon de la Terre et des planètes, — comme étant
la négation de toute chaleur.
Certains se sont même audacieusement aventurés
(1). — Cette étoile, la plus brillante après Sirius
et visible de l'Algérie, aurait une surface surpassant
de 18.000 fois celle du Soleil ; son diamètre le
surpasserait de 134 fois et so7i volume de 2.420.000 fois.
jusqu'à dire que ce Monde voisin émettait des rayons
frigorifiques !...
Arago, — quoique cela nous surprenne, — a
également partagé cette opinion puisqu'il a écrit dans
V Annuaire du Bureau des Longitudes, pour 1853
(page 215), relativement à la congélation des plantes,
à l'époque de la « Lune Rousse » :
« ...Ces phénomènes semblent indiquer que la lu-
mière de notre Satellite est douée d'une certaine
vertu frigorifique... »
La question de la Lune Rousse, son action sur
les plantes — question vieille comme le Monde, —
m'a maintes fois été posée et l'on me permettra
de taire connaître, a ceux quelle intéresse, qu'à
mon avis, après mûres observations, les froids gé-
néralement ressentis en avril et en mai ne sont "
point à attribuer à l'influence de la Lune.
Ces anciennes idées bizarres existantes encore -de
nos jours dans les campagnes, devraient être com-
plètement abandonnées car si, tous les ans, à épo-
ques irrégulières, il est vrai que les froids, souvent
désastreux pour les récoltes, surviennent au début
ou dans les courant des mois précités, il y a lieu
de considérer qu'ils correspondent fort rarement avec
les Phases de la Lune. La « Lune Rousse » n'est
donc, en réalité, qu'une Utopie et il est bien prouvé,
d'ailleurs, que notre Satellite n'a aucune influence
marquée sur la température, aucune influence sen-
sible sur la végétation.
L'opinion que la lumière lunaire n'était accom-
pagnée d'aucune chaleur avait principalement pour
base l'expérience que de La Hire fils fit, il y
a plus de deux cents ans, et qui consiste à con-
centrer, ait foyer d'un puissant miroir, les rayons
de la pleine Lune dans un espace restreint, en
faisant agir cette lumière sur un thermomètre d'une
extrême sensibilité. Mais aucun effet ne fut proditit.
De ce résultat négatif sur le thermomètre, on pen-
sait que les rayons lunaires étaient chimiquement
impuissants et que le chlorure d'argent, substance
très sensible, ne saurait être décoloré en aucune
façon quand il serait soumis à leur action.
De meilleurs appareils, un examen plus scru-
puleux, apportèrent de nouveaux éclaircissements sur
la puissance. calorique et chimique de la Lune et
nous reconnaissons aujourd'hui à cette même lu-
mière — d'action très faible puisqu'à la pleine Lune
elle n'est guère que le 1/600.000e environ de celle
du Soleil. — la faculté d'altérer non seulement le
chlorure d'argent, mais toute une série de composés
chimiques dont on se sert dans la photographie pour
prendre des images.
Nous ne nions plus l'influence par trop évidente
de la Lune sur les Marées de l'Océan, quoique celle
du Soleil, beaucoup plus faible a cause de la dis-
tance formidable qui nous en sépare, se combine
cependant avec la première pour produire ce curieux
phénomène.
(A suivre.) L. Bertrand.
Membre de la Société Astronomique, de France.
La Lune vue au Grand Equatorial coudé
de l'Observatoire de Paris-
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