Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1916 01 octobre 1916
Description : 1916/10/01 (A4,N75)-1916/10/31. 1916/10/01 (A4,N75)-1916/10/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401245j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
8(i
ASTRONOMIE
Les Frot-uToérsixioes solaires
Les Protubérances : leur hauteur dans l'espace. — Leurs
Formes variées.— Oe qu'elles sont et comment elles
se forment. — Leurs mouvements et leurs appa-
rences. — Que deviennent ces gigantesques
flammes protubérantielles et où vont-elles?
& Le mot a PROTUBÉRANCE » signifie, comme peu
l'ignorent, toute éminence de dimensions plus ou moins
volumineuses, toute saillie se présentant ordinairement
■sur une surface plane ou convexe par exemple.
Eh bien, dans le cas qui nous occupe, les protubé-
rances solaires sont précisément des saillies immenses
enflammées s'étendant dans l'épaisseur de la Chro-
mosphère et ayant parfois une hauteur estimée égale à
plus de 25 J'ois le diamètre de la Terre. Ces phénomènes
se présentent sous les formes les plus diverses. Suivant
les changements brusques qui se produisent à la surface
ou dans la masse solaire en fusion, à l'époque de forts
bouleversements, de crises violentes, ces protubérances
ou plus explicitement ces flammes atteignent des hauteurs
formidables. Leur vitesse de déplacement est extrême-
ment grande et la quantité de chaleur émise par elles n'a
pu être encore évaluée avec précision.
Si, au moment le plus lavorahle, nous voulons dire à
l'époque d'une éclipse totale, nous braquons une puis-
sante lunette sur le disque du Soleil, nous verrons, à
notre grande admiration, ces flammes se croiser un peu
dans toutes les directions ; certaines former des arcs de
l'eu assez réguliers d'une puissante intensité lumineuse
s'étendant à. des distances évaluées à plusieurs milliers
île kilomètres!... D'autres s'élever en tourbillonnant,
faire des volutes, former des éventails ou paraître comme
de belles aigrettes lumineuses. Enfin, quelques-unes,
arrivées à une certaine hauteur- de la Chromosphère, se
laissent choir en magnifiques gerbes d'un vif éclat ou, au
contraire, demeurent en suspension tels de vrais nuages
d'une éblouissante teinte de sang ressemblant à ceux que
nous connaissons tous si bien et regardons se déplacer
dans notre propre atmosphère superbement colorée en
rouge certains jours, au moment où le Soleil commence à
disparaître au-dessous de l'horizon.
Notre esprit, avide de choses nouvelles' cl cherchant à
satisfaire sa curiosité, se demande, non sans un certain
embarras, comment peuvent è're bien produites ces
flammes d'un volume aussi respectable se propageant à
travers les espaces environnants du Soleil avec une sem-
blable rapidité de déplacement surtout constatée aux
époques des fortes convulsions. 11 y a tout lieu de croire à
ce sujet, d'après les travaux faits à ce jour, les intéres-
sants dessins et nombreux détails exposés dans les
publications de Sccebi. Tacchini, Young. etc. ... que les
protubérances constituent un phénomène habituelle-
ment produit par des matières gazeuses incandescentes
se transmettant jusque dans les couches les plus élevées
d'un milieu résistant : l'Atmosphère solaire.
La matière gazeuse prédominante serait l'hydrogène.
Par masses formidables, elle se dégagerait de l'intérieur
du corps solaire sans cesse en activité ; s'échappant avec
force à l'extérieur, quelquefois en ligne droite, souventen
spirales, à la façon de certains cyclones. Les flammes
alléetent ces mêmes mouvements giratoires plus ou
moins réguliers, plus ou moins rapides, sous l'action de
courants très violents qui résident dans ce milieu.
Parvenues au sommet de leur course, les protéburan-
ces se mélangent intimement et abandonnent leur aspect
primitif. Prenant ensuite une apparence nébuleuse, elles
se diflusent peu à peu et finissent par se volatiliser telles
des fumées qui s'élèvent graduellement dans notre atmo-
sphère et s'évanouissent sans laisser de tiace.
^AsotVre). L^BERTRAND,
'""'" ""Membre de la Société Aslroiionnqûe^dc~Franee.
ERRATUM
Dans l'article sur les NÉBULEUSES, par M. Léon
Bertrand, numéro dernier, 12° avant-dernière ligne, lire
Vitesse Radiale au lieu de Vitesse Radicale.
Qu.elQ.-u.es Mots HEistoriQ.-u.es
Les Celtes aussi eurent leurs mots historiques. Alexan-
dre le Grand demanda à l'un d'eux s'il ne craignait pas
sa puissance : il reçut cette ficre réponse : « Les Celtes
ne craignent rien, sinon que le ciel ne tombe sur leur
tête ! »
On prête au brenn, qui était à la tête des Gaulois Sé-
nonais, lorsque ceux-ci prirent Rome, en 390 avant J,-G.,
deux mots qui donneraient lieu de croire que ce chef des
Sénonais était né sur les bords de la Sprée, plutôt que
sur ceux de l'Yonne. Les Sénonais n'ayant pu s'emparer
du Capilole, consentirent à abandonner Rome moyen-
nant une rançon de mille livres d'or. Lors du paiement,
le brenn fit apporter des poids que les Romains reconnu-
rent faux, et dont ils lui contestèrent le droit de se servir
ASTRONOMIE
Les Frot-uToérsixioes solaires
Les Protubérances : leur hauteur dans l'espace. — Leurs
Formes variées.— Oe qu'elles sont et comment elles
se forment. — Leurs mouvements et leurs appa-
rences. — Que deviennent ces gigantesques
flammes protubérantielles et où vont-elles?
& Le mot a PROTUBÉRANCE » signifie, comme peu
l'ignorent, toute éminence de dimensions plus ou moins
volumineuses, toute saillie se présentant ordinairement
■sur une surface plane ou convexe par exemple.
Eh bien, dans le cas qui nous occupe, les protubé-
rances solaires sont précisément des saillies immenses
enflammées s'étendant dans l'épaisseur de la Chro-
mosphère et ayant parfois une hauteur estimée égale à
plus de 25 J'ois le diamètre de la Terre. Ces phénomènes
se présentent sous les formes les plus diverses. Suivant
les changements brusques qui se produisent à la surface
ou dans la masse solaire en fusion, à l'époque de forts
bouleversements, de crises violentes, ces protubérances
ou plus explicitement ces flammes atteignent des hauteurs
formidables. Leur vitesse de déplacement est extrême-
ment grande et la quantité de chaleur émise par elles n'a
pu être encore évaluée avec précision.
Si, au moment le plus lavorahle, nous voulons dire à
l'époque d'une éclipse totale, nous braquons une puis-
sante lunette sur le disque du Soleil, nous verrons, à
notre grande admiration, ces flammes se croiser un peu
dans toutes les directions ; certaines former des arcs de
l'eu assez réguliers d'une puissante intensité lumineuse
s'étendant à. des distances évaluées à plusieurs milliers
île kilomètres!... D'autres s'élever en tourbillonnant,
faire des volutes, former des éventails ou paraître comme
de belles aigrettes lumineuses. Enfin, quelques-unes,
arrivées à une certaine hauteur- de la Chromosphère, se
laissent choir en magnifiques gerbes d'un vif éclat ou, au
contraire, demeurent en suspension tels de vrais nuages
d'une éblouissante teinte de sang ressemblant à ceux que
nous connaissons tous si bien et regardons se déplacer
dans notre propre atmosphère superbement colorée en
rouge certains jours, au moment où le Soleil commence à
disparaître au-dessous de l'horizon.
Notre esprit, avide de choses nouvelles' cl cherchant à
satisfaire sa curiosité, se demande, non sans un certain
embarras, comment peuvent è're bien produites ces
flammes d'un volume aussi respectable se propageant à
travers les espaces environnants du Soleil avec une sem-
blable rapidité de déplacement surtout constatée aux
époques des fortes convulsions. 11 y a tout lieu de croire à
ce sujet, d'après les travaux faits à ce jour, les intéres-
sants dessins et nombreux détails exposés dans les
publications de Sccebi. Tacchini, Young. etc. ... que les
protubérances constituent un phénomène habituelle-
ment produit par des matières gazeuses incandescentes
se transmettant jusque dans les couches les plus élevées
d'un milieu résistant : l'Atmosphère solaire.
La matière gazeuse prédominante serait l'hydrogène.
Par masses formidables, elle se dégagerait de l'intérieur
du corps solaire sans cesse en activité ; s'échappant avec
force à l'extérieur, quelquefois en ligne droite, souventen
spirales, à la façon de certains cyclones. Les flammes
alléetent ces mêmes mouvements giratoires plus ou
moins réguliers, plus ou moins rapides, sous l'action de
courants très violents qui résident dans ce milieu.
Parvenues au sommet de leur course, les protéburan-
ces se mélangent intimement et abandonnent leur aspect
primitif. Prenant ensuite une apparence nébuleuse, elles
se diflusent peu à peu et finissent par se volatiliser telles
des fumées qui s'élèvent graduellement dans notre atmo-
sphère et s'évanouissent sans laisser de tiace.
^AsotVre). L^BERTRAND,
'""'" ""Membre de la Société Aslroiionnqûe^dc~Franee.
ERRATUM
Dans l'article sur les NÉBULEUSES, par M. Léon
Bertrand, numéro dernier, 12° avant-dernière ligne, lire
Vitesse Radiale au lieu de Vitesse Radicale.
Qu.elQ.-u.es Mots HEistoriQ.-u.es
Les Celtes aussi eurent leurs mots historiques. Alexan-
dre le Grand demanda à l'un d'eux s'il ne craignait pas
sa puissance : il reçut cette ficre réponse : « Les Celtes
ne craignent rien, sinon que le ciel ne tombe sur leur
tête ! »
On prête au brenn, qui était à la tête des Gaulois Sé-
nonais, lorsque ceux-ci prirent Rome, en 390 avant J,-G.,
deux mots qui donneraient lieu de croire que ce chef des
Sénonais était né sur les bords de la Sprée, plutôt que
sur ceux de l'Yonne. Les Sénonais n'ayant pu s'emparer
du Capilole, consentirent à abandonner Rome moyen-
nant une rançon de mille livres d'or. Lors du paiement,
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