Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1916 01 juillet 1916
Description : 1916/07/01 (A4,N72)-1916/07/31. 1916/07/01 (A4,N72)-1916/07/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54012429
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
ECONOMIE DOMESTIQUE
tsm cape
Quelques industriels intéressés mènent,
de temps en temps, de virulentes campa-
gnes contre le calé, qui n'en peut mais, et
l'accusent de méfaits plus noirs que sa
couleur.
Néanmoins, ils- auront beau faire et
beau dire, par l'annonce et le prospectus,
il est plus que probable que le café, si
cher à tant de personnes et à tous nos
» poilus"», en particulier qu'il soutient
et, anime, résistera, comme eux, à tous les
assauts.
Les nouveaux succédanés que. l'on veut et que l'on vou-
dra, dans la suite, substituer, passeront comme leurs devan-
ciers, comme les infusions'de seigle, de châtaignes, de pois-
on iches, d'églantier, de petit houx et tous les ingrédients
préconisés jusqu'ici pour le détrôner.
Ce n'est point que de- nos jours, d'ailleurs, que le café est
l'objet de violentes attaques : dès l'année 1669, époque où
Fa-nibassadeur de Turquie, Soliman-Aga, répandit l'usage
de cette graine d'Arabie, importée- quelques années plus
tôt à Paris (1657), par le voyageur Thévenot, les médecins
de la capitale la dénonçaient déjà comme très dangereuse
pour la santé et Madame de Sévigné déclarait que c'était
là i- une mode qui passerait vite. » Or la « divine Marquise »
a passé et trépassé, et bien d'autres depuis elle, mais le
café est resté et restera jusqu'à la fin du monde.
La consommation du café, en effet, n'a fait que croître
tdans tous les pays et atteint maintenant un chiffre formi- .
.dable- de tonnes. Les docks du Havre, où se tient le principal
marché de cette denrée, en contiennent constamment des
millions de sacs empilés les uns sur les autres et s'éten-
dant en interminables rangées dont notre cliché donne
un aperçu.
Cependant l'augmentation de la consommation d'un pro-
duit naturel ou artificiel ne saurait prouver qu'il est abso-
lument inoffensif et salutaire - les terribles ravages cau-
sés par l'alcoolisme ne le démontrent que trop clairement -
il faut tabler sur autre chose pour justifier l'usage'du café
et lui conserver le titre de boisson hygiénique.
Des études sérieuses ont heureusement fixé les vert-us
exactes de ses principes et établissent que si son emploi doit
être proscrit aux malades atteints d'affections nerveuses, il »
est par contre pour les bien portants un puissant tonique
accélérant la circulation et activant les fonctions cérébrales
et surtout un précieux économiseur ou anti-déperditeur, qui
permet à l'organisme de se soutenir et d'agir normalement
même avec une quantité insuffisante de nourriture. Exci-
tant indispensable du soldat et du sportman, le café est
pour le pauvre le complément nécessaire de son alimentation
précaire.
C'est non seulement un aliment-, c'est aussi un médi-
cament dont l'efficacité est reconnue contre la gravelle et
la goutte et l'on rapporte- des cas de guérison radicale
obtenus par son unique emploi.
A ces vertus, le café joint aussi une propriété singulière
qu'il partage du reste avec les oeufs et le pain et contre
.aquelle les ménagères doivent bien se mettre en garde :
c'est celle.de prendre avec une facilité-extraordinaire, mê-
me enfermé dans une boîte, l'odeur des substances auprès
desquelles il se trouve. Aussi ne doit-on jamais placer le
café auprès des épices, du rhum, des liqueurs et surtout de
? l'essence et du pétrole.
On a grand soin, à bord des navires qui transportent,
chaque année, tant de milliers de sacs de café, de ne pas
le faire voisiner avec le poivre ou autres matières odorantes.
Je me suis laissé dire qu'un capitaine perdit un jour sa
cargaison pour avoir ignoré, cette particularité.
Tout le monde, au surplus, a pu constater cette extrême
sensibilité du café par le goût détestable que lui commu-
niquent les infimes traees de soufre retenues par la cuiller
qui a servi à manger un oeuf ou une crème.
Et cependant, dans la crème au café, cet effet ne se pro-
duit pas parce que Va présence du lait s'y oppose.
(A suivi'c).
RECETTES CULINAIRES
L'Utilisation des blancs d'oeufs
Lorsque l'on confectionne une mayonnaise, certaines sau-
ces, une eréme. il r-"ste toujours des blancs d'oeufs sans
emploi ??!'.. par e-.-s Uxiips de vit; (-Itère, ?;-.- serait un crime
de les jeter. ;-.;. "..-: qu ils peuvent servi r à !a confection
d'eiitreme.s e.v:y.: ::- et écunomiqu-fs, l-t'is ies deux suivants.
Miiil.<.
Pour quatre blane- d'oeufs. faites fondre sur le feu, dans
très peu d'eau. è,' 1 ... r. Je ehooiat (prix : " fr. -Il)), battez
vos oeufs en n-ei.gr. jusqu'à ce qu'ils soient bien fermes et
tout <-n continuant a battre, mékv.-y le chocolat que vous
aurez en soin de laisser refroidir, renversez sur une assiette
et servez aussitôt, ce qui r*-vù'nt à dire de ne préparer
cette mousse qu'au dernier moment afin qu'elle ne s'affaisse
pas.
L'Ile flottante
Celui-ci est un peu plus compliqué, mais vous en aurez
grandement pour votre temps et votre débours, car vos
convives s'en pourlécheront et, sûrement, vous demanderont
la recette.
Pour quatre blancs d'oeufs, ayez douze pralines brunes
que vous pilez finement dans un mortier ou entre deux
corps durs, battez vos oeufs et, comme il est dit ci-dessus,
ajoutez-leur la poudre de pralines, en même temps que
deux cuillers à bouche de kirch ; mettez le tout au four
pendant iû minutes, da.ns un moule beurré, démoulez en-
suite su.]' un plat creux. Enfin, versez autour de votre île,
dont elle sera -la- mer, une crème ordinaire d'oeufs à la
neige et présentez sur la table où, Je m'en porte garant,
foutes les félicitations vous attendent.
Philocale.'
tsm cape
Quelques industriels intéressés mènent,
de temps en temps, de virulentes campa-
gnes contre le calé, qui n'en peut mais, et
l'accusent de méfaits plus noirs que sa
couleur.
Néanmoins, ils- auront beau faire et
beau dire, par l'annonce et le prospectus,
il est plus que probable que le café, si
cher à tant de personnes et à tous nos
» poilus"», en particulier qu'il soutient
et, anime, résistera, comme eux, à tous les
assauts.
Les nouveaux succédanés que. l'on veut et que l'on vou-
dra, dans la suite, substituer, passeront comme leurs devan-
ciers, comme les infusions'de seigle, de châtaignes, de pois-
on iches, d'églantier, de petit houx et tous les ingrédients
préconisés jusqu'ici pour le détrôner.
Ce n'est point que de- nos jours, d'ailleurs, que le café est
l'objet de violentes attaques : dès l'année 1669, époque où
Fa-nibassadeur de Turquie, Soliman-Aga, répandit l'usage
de cette graine d'Arabie, importée- quelques années plus
tôt à Paris (1657), par le voyageur Thévenot, les médecins
de la capitale la dénonçaient déjà comme très dangereuse
pour la santé et Madame de Sévigné déclarait que c'était
là i- une mode qui passerait vite. » Or la « divine Marquise »
a passé et trépassé, et bien d'autres depuis elle, mais le
café est resté et restera jusqu'à la fin du monde.
La consommation du café, en effet, n'a fait que croître
tdans tous les pays et atteint maintenant un chiffre formi- .
.dable- de tonnes. Les docks du Havre, où se tient le principal
marché de cette denrée, en contiennent constamment des
millions de sacs empilés les uns sur les autres et s'éten-
dant en interminables rangées dont notre cliché donne
un aperçu.
Cependant l'augmentation de la consommation d'un pro-
duit naturel ou artificiel ne saurait prouver qu'il est abso-
lument inoffensif et salutaire - les terribles ravages cau-
sés par l'alcoolisme ne le démontrent que trop clairement -
il faut tabler sur autre chose pour justifier l'usage'du café
et lui conserver le titre de boisson hygiénique.
Des études sérieuses ont heureusement fixé les vert-us
exactes de ses principes et établissent que si son emploi doit
être proscrit aux malades atteints d'affections nerveuses, il »
est par contre pour les bien portants un puissant tonique
accélérant la circulation et activant les fonctions cérébrales
et surtout un précieux économiseur ou anti-déperditeur, qui
permet à l'organisme de se soutenir et d'agir normalement
même avec une quantité insuffisante de nourriture. Exci-
tant indispensable du soldat et du sportman, le café est
pour le pauvre le complément nécessaire de son alimentation
précaire.
C'est non seulement un aliment-, c'est aussi un médi-
cament dont l'efficacité est reconnue contre la gravelle et
la goutte et l'on rapporte- des cas de guérison radicale
obtenus par son unique emploi.
A ces vertus, le café joint aussi une propriété singulière
qu'il partage du reste avec les oeufs et le pain et contre
.aquelle les ménagères doivent bien se mettre en garde :
c'est celle.de prendre avec une facilité-extraordinaire, mê-
me enfermé dans une boîte, l'odeur des substances auprès
desquelles il se trouve. Aussi ne doit-on jamais placer le
café auprès des épices, du rhum, des liqueurs et surtout de
? l'essence et du pétrole.
On a grand soin, à bord des navires qui transportent,
chaque année, tant de milliers de sacs de café, de ne pas
le faire voisiner avec le poivre ou autres matières odorantes.
Je me suis laissé dire qu'un capitaine perdit un jour sa
cargaison pour avoir ignoré, cette particularité.
Tout le monde, au surplus, a pu constater cette extrême
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Et cependant, dans la crème au café, cet effet ne se pro-
duit pas parce que Va présence du lait s'y oppose.
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RECETTES CULINAIRES
L'Utilisation des blancs d'oeufs
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vos oeufs en n-ei.gr. jusqu'à ce qu'ils soient bien fermes et
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aurez en soin de laisser refroidir, renversez sur une assiette
et servez aussitôt, ce qui r*-vù'nt à dire de ne préparer
cette mousse qu'au dernier moment afin qu'elle ne s'affaisse
pas.
L'Ile flottante
Celui-ci est un peu plus compliqué, mais vous en aurez
grandement pour votre temps et votre débours, car vos
convives s'en pourlécheront et, sûrement, vous demanderont
la recette.
Pour quatre blancs d'oeufs, ayez douze pralines brunes
que vous pilez finement dans un mortier ou entre deux
corps durs, battez vos oeufs et, comme il est dit ci-dessus,
ajoutez-leur la poudre de pralines, en même temps que
deux cuillers à bouche de kirch ; mettez le tout au four
pendant iû minutes, da.ns un moule beurré, démoulez en-
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dont elle sera -la- mer, une crème ordinaire d'oeufs à la
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