Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1916 01 juin 1916
Description : 1916/06/01 (A4,N71)-1916/06/30. 1916/06/01 (A4,N71)-1916/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401241w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
dera certainement : De quel prix est donc ce caillou
.pour les Américains ? Que peuvent-ils bien en faire ?
Si, alors, idée très naturelle, il interroge quelqu'un
parmi tous ceux qui s'occupent de ces pierres, on lui
dira sans plus d'éclaircissement — car l'honorable
négociant qui est à la tôle de tout ce commerce n'en
.sait lui-même pas plus long — que ces galets dit
« galets à porcelaine », servent à, fabriquer celle-ci
en Amérique.
Et, en France, demandera aussitôt le touriste, qu'en
fait-on P liien, ne manquera pas de répondre son
interlocuteur et non sans raison d'ailleurs.
En •tfet, si, autrefois, les silex noirs de la Hève,
taillés en forme de troncs de pyramides, étaient très
employés pour le pavage, très estimés même, comme
le prouvent d'anciens documents qui montrent leur
usage dans les bâtiments du roi, à Fontainebleau
(1605) ; ' ils ne rentrent guère plus aujourd'hui que
dans la construction de certains murs et encore des
règlements en limitent-ils l'emploi, à cause des éclats
qui, en cas -d'incendie, peuvent blesser les pompiers.
Quant à l'utilisation' du galet de silex pour la fabri-
cation de la porcelaine, et bien que l'exportation en
soit très ancienne — l'écrivain Dubocage de Bléville
(17ôo), dit que déjà, de son temps, on en expédiait du
Havre jusqu'en . Chine —elle est nulle. Cela tient, je
crois, à ce que le silex est très répandu en. France et
que les fabriques de céramiques en trouvent un peu'
partout, à leur portée, dans les carrières et parmi les
cailloux roulés du fond dès rivières. En réalité, l'em-
ploi du silex, dans la composition de la pâte à porce-
laine, n'est un mystère pour personne et tout le monde
sait que, pour cela, le silex doit, au préalable, subir
une opération qui s'appelle, en terme technique :
« l'étonner », et consiste à le rougir au feu et à le
plonger aussitôt dans l'eau. De noir qu'il était, le
■silex devient alors blanc et assez friable pour pouvoir
facilement être réduit en poudre.
Néanmoins, malgré cette connaissance, certaines
persoiui.es, voyant le peu de cas que nous faisons de
ces galets, que paient si cher les ' Américains,
— fait qui peut s'expliquer par l'absence de silex dans
les couches géologiques ^perieures du JNouveau Monde
— ne peuvent admettre qu'ils rentrent seulement dans
la fabrication des poteries et ne sont pas loin de croire
à quelques secrets inconnus à la vieille Europe. D'au-
tres pensent qu'ils servent à obtenir des sortes de
peini urcs au salicate soluble, dans le genre de ce que
l'on nomme en chimie « liqueur de cailloux » ; quel-
ques-uns, enfin, disent que ces galets sont tout bon-
nement utilisés, à cause de leur dureté et de leurs
formes arrondies, au broyage des minerais.
Qui a tort, qui a raison Y Peut-être tout le monde,
car le quartz est susceptible de multiples applications.
Quoi qu'il en soit, il est un point sur lequel on s'ac-
corde et chacun se demande pourquoi, les Américains,
gens éminemment pratiques ne viennent pas monter
des usines sur notre côte, afin d'avoir la matière pre-
mière à pied d'oeuvre.
(.:! suivre). E. P.
PETITS TRAVAUX D'A|yiATEUKS
LA SOUDURE AU fER A SOUDER
Quoique nécessitant l'emploi d'un instrument ap-
pelé très improprement fer à souder, puisque sa
partie essentielle est en cuivre rouge, ce genre de
soudure est le plus facile à pratiquer -et le plus
généralement employé.
On trouve des fers à souder de toute taille et de
tout prix chez tous les quincaillers el dans les
bazars ; il en existe même de perfectionnés qui
portent après eux leur source de chaleur par l'ad-
jonction d'une lampe à essence ou d'un brûleur à gaz
qu'il suffit de relier au robinet des conduites au
moyen d'un long tuyau de caoutchouc. L'amateur
pouiTa se contenter d'un 1er à souder ordinaire,
d'autant plus que nous lui indiquerons plus tard
le moyen d'y adapter lui-même un brûleur. Pour ap-
prendre à travailler, le débutant fera toujours bien,
du reste, de fixer son choix sur les outils les plus
simples parce que, d'une' part, si l'outil opère tout
seul, en quelque sorte, celui qui l'utilise ne se fera
jamais la main, n'acquérera aucune cou-naissance et
que, d'autre part, comme ici, la complicatioji excel-
lente, pour un praticien, ne peut que troubler le pro-
fane et nuire à ses opérations.
Un fer de taille moyenne, 5 à 7 ' centimètres de
longueur (partie en cuivre), sera le plus convenable
pour tous les iravaux que l'amateur aura à exécuter,
il pourra, s'il le désire, en avoir aussi un très petit
pour les pièces délicates ou les coins inaccessibles au
moyen. Enfin, si le lecteur a déjà quelques connais-
sances du marteau et de la lime, rien ne l'empêchera
d'être lui-même son fournisseur. Voici, à titre d'indi-
cation, comment je me suis fabriqué une série de
ces instruments.
On achète, chez un marchand de métaux, un bout
de cuivre rouge en barre ronde de la grosseur et lon-
gueur du fer à obtenir. On le rougit au feu et on
le martelle à chaud suivant la tonne désirée (parallé-
logramme terminé en biseau allongé), puis on façonne
la tête afin de ménager un épaulement qui recevra
la monture. Celle-ci est constituée par une barre de
fer de G à 10 -millimètres de diamètre et 25 centi-
mètres de long dont l'une des extrémités est forgée
en forme d'uni et l'autre amincie en pointe. L'oeil
doit être de grandeur telle qu'il rentre à frottement
sur la tête en cuivre et vienne s'appuyer sur l'épau-
lemenf. Ainsi placé, on rive le bout d« la tête par-
— 19 —
.pour les Américains ? Que peuvent-ils bien en faire ?
Si, alors, idée très naturelle, il interroge quelqu'un
parmi tous ceux qui s'occupent de ces pierres, on lui
dira sans plus d'éclaircissement — car l'honorable
négociant qui est à la tôle de tout ce commerce n'en
.sait lui-même pas plus long — que ces galets dit
« galets à porcelaine », servent à, fabriquer celle-ci
en Amérique.
Et, en France, demandera aussitôt le touriste, qu'en
fait-on P liien, ne manquera pas de répondre son
interlocuteur et non sans raison d'ailleurs.
En •tfet, si, autrefois, les silex noirs de la Hève,
taillés en forme de troncs de pyramides, étaient très
employés pour le pavage, très estimés même, comme
le prouvent d'anciens documents qui montrent leur
usage dans les bâtiments du roi, à Fontainebleau
(1605) ; ' ils ne rentrent guère plus aujourd'hui que
dans la construction de certains murs et encore des
règlements en limitent-ils l'emploi, à cause des éclats
qui, en cas -d'incendie, peuvent blesser les pompiers.
Quant à l'utilisation' du galet de silex pour la fabri-
cation de la porcelaine, et bien que l'exportation en
soit très ancienne — l'écrivain Dubocage de Bléville
(17ôo), dit que déjà, de son temps, on en expédiait du
Havre jusqu'en . Chine —elle est nulle. Cela tient, je
crois, à ce que le silex est très répandu en. France et
que les fabriques de céramiques en trouvent un peu'
partout, à leur portée, dans les carrières et parmi les
cailloux roulés du fond dès rivières. En réalité, l'em-
ploi du silex, dans la composition de la pâte à porce-
laine, n'est un mystère pour personne et tout le monde
sait que, pour cela, le silex doit, au préalable, subir
une opération qui s'appelle, en terme technique :
« l'étonner », et consiste à le rougir au feu et à le
plonger aussitôt dans l'eau. De noir qu'il était, le
■silex devient alors blanc et assez friable pour pouvoir
facilement être réduit en poudre.
Néanmoins, malgré cette connaissance, certaines
persoiui.es, voyant le peu de cas que nous faisons de
ces galets, que paient si cher les ' Américains,
— fait qui peut s'expliquer par l'absence de silex dans
les couches géologiques ^perieures du JNouveau Monde
— ne peuvent admettre qu'ils rentrent seulement dans
la fabrication des poteries et ne sont pas loin de croire
à quelques secrets inconnus à la vieille Europe. D'au-
tres pensent qu'ils servent à obtenir des sortes de
peini urcs au salicate soluble, dans le genre de ce que
l'on nomme en chimie « liqueur de cailloux » ; quel-
ques-uns, enfin, disent que ces galets sont tout bon-
nement utilisés, à cause de leur dureté et de leurs
formes arrondies, au broyage des minerais.
Qui a tort, qui a raison Y Peut-être tout le monde,
car le quartz est susceptible de multiples applications.
Quoi qu'il en soit, il est un point sur lequel on s'ac-
corde et chacun se demande pourquoi, les Américains,
gens éminemment pratiques ne viennent pas monter
des usines sur notre côte, afin d'avoir la matière pre-
mière à pied d'oeuvre.
(.:! suivre). E. P.
PETITS TRAVAUX D'A|yiATEUKS
LA SOUDURE AU fER A SOUDER
Quoique nécessitant l'emploi d'un instrument ap-
pelé très improprement fer à souder, puisque sa
partie essentielle est en cuivre rouge, ce genre de
soudure est le plus facile à pratiquer -et le plus
généralement employé.
On trouve des fers à souder de toute taille et de
tout prix chez tous les quincaillers el dans les
bazars ; il en existe même de perfectionnés qui
portent après eux leur source de chaleur par l'ad-
jonction d'une lampe à essence ou d'un brûleur à gaz
qu'il suffit de relier au robinet des conduites au
moyen d'un long tuyau de caoutchouc. L'amateur
pouiTa se contenter d'un 1er à souder ordinaire,
d'autant plus que nous lui indiquerons plus tard
le moyen d'y adapter lui-même un brûleur. Pour ap-
prendre à travailler, le débutant fera toujours bien,
du reste, de fixer son choix sur les outils les plus
simples parce que, d'une' part, si l'outil opère tout
seul, en quelque sorte, celui qui l'utilise ne se fera
jamais la main, n'acquérera aucune cou-naissance et
que, d'autre part, comme ici, la complicatioji excel-
lente, pour un praticien, ne peut que troubler le pro-
fane et nuire à ses opérations.
Un fer de taille moyenne, 5 à 7 ' centimètres de
longueur (partie en cuivre), sera le plus convenable
pour tous les iravaux que l'amateur aura à exécuter,
il pourra, s'il le désire, en avoir aussi un très petit
pour les pièces délicates ou les coins inaccessibles au
moyen. Enfin, si le lecteur a déjà quelques connais-
sances du marteau et de la lime, rien ne l'empêchera
d'être lui-même son fournisseur. Voici, à titre d'indi-
cation, comment je me suis fabriqué une série de
ces instruments.
On achète, chez un marchand de métaux, un bout
de cuivre rouge en barre ronde de la grosseur et lon-
gueur du fer à obtenir. On le rougit au feu et on
le martelle à chaud suivant la tonne désirée (parallé-
logramme terminé en biseau allongé), puis on façonne
la tête afin de ménager un épaulement qui recevra
la monture. Celle-ci est constituée par une barre de
fer de G à 10 -millimètres de diamètre et 25 centi-
mètres de long dont l'une des extrémités est forgée
en forme d'uni et l'autre amincie en pointe. L'oeil
doit être de grandeur telle qu'il rentre à frottement
sur la tête en cuivre et vienne s'appuyer sur l'épau-
lemenf. Ainsi placé, on rive le bout d« la tête par-
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