Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mai 1916 01 mai 1916
Description : 1916/05/01 (A4,N70)-1916/05/31. 1916/05/01 (A4,N70)-1916/05/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401216t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
VIEUX SERMENTS
— L'artilleur jure de ne pas tirer le canon de nuit, de
ne point cacher de feux clandestins... et surtout de ne
construire aucuns « globes empoisonnés » ni autres sortes
d'inventions, et de ne s'en servir jamais pour la ruine
et la destruction des hommes, estimant ces 'aetions injustes,
autant qu'indignies d'un homme de coeur et d'un véritable
soldat.
Tel était, comme le rap]3orte le stratège polonais Siemia-
nowich, dans son Grand Art de l'Artillerie, page 299, le
serment que l'on exigeait au moyen-âge, des artilleurs
allemands.
Certes, les Boches d'aujourd'hui, qui n'ont plus rien de
chevaleresque, s'évertuent, au contraire, à employer contre
leurs ennemis précisément toutes ces « sortes d'inventions
indignes d'un homme de coeur et d'un véritable soldat » ;
mais il est curieux de se demander que pouvaient être
ces « globes empoisonnés » que réprouvaient « surtout »
leurs ancêtres. En lisant ces deux mots ne croirait-on pas
qu'il s'agit déjà des ampoules de verre remplies de liquides
volatils aux émanations méphitiques que dans la grande
guerre actuelle, leurs soldats lancent à la main, ou des
obus à gaz asphyxiants que leurs canons jettent sur nos
tranchées.
O. N.
PILULES ALIMENTAIRES
Avant- la guerre, les Allemands nous avaient tellement
saturés de leurs produits alimentaires scientifiques : potages
hétérogènes à'base do résidus de distillerie — jusqu'alors
employés à la nourriture des pourceaux — traités par
l'acide ohlorhydrique, bouillons factices dont ils fournis-
saient même notre armée, qu'il était permis de croire que
leurs chimistes allaient trouver au fond de leurs cornues
quelques combinaisons << épatantes », un parfait .aliment
synthétique capable de sustenter mathématiquement et éco-
nomiquement tous les habitante des empires centraux, et ce,
au nez et à la barbe des amiraux de l'Entente, impuissants
à bloquer les inventions de la « kultur ».
D'où vient donc qu'il faille chez les Boches des carte*
de viande, de pain, de lait, etc., et que ces sur-hommes
continuent à s'efforcer de se nourrir avec les vulgaires
aliments du commun des mortels, cela vient apparemment
de la faillite de leur chimie culinaire.
N'ayant rien pu trouver pour l'alimentation artificielle
tles civils, les herr doctors teutons n'ont pas été plus heu-
reux pour celle de l'armée. En vain se sont-iis escrimés
à réaliser la fameuse pilule alimentaire de l'avenir dont
parla l'illustre Berthelot — du moins l'a-t-on mise à son
compte -• cette quintessence de nourriture qui serait si
commode à la guerre et simplifierait dans des proportions
in uïes la difficultueuse question du transport des vivres.
Ils sont tout an plus arrivés à composer des boulettes qui
remplissent le rôle économiseur du café, thé ou cacao • de
nos « poilus ». Adoptée pour leurs troupes, ces boulottes
c\ nt guère la faveur des « kamarades », car ceux-ci se
doutent que le mélange contient, en outre, quelques pro-
duits enivrants, pour les entraîner inconscients vers la
boucherie.
C'est donc un insuccès et la science allemande n'a même
pas ya mérite de l'invention, sans parler des feuilles de coca
que mâchaient déjà les Indiens du Pérou à l'époque où
I'Jzarre fit malheureusement pour eux leur connaissance,
ci. :rouve dans la /'oliorcélique d'un ingénieur militaire,
qui vivait au deuxième siècle avant notre ère, Philon do
Byzance, la recette pour la fabrication de boulettes des-
tinées à combattre la faim dans les places fortes au mo-
ment des sièges. Ces boulettes étaient faites en pâte dite
d'Epiménide, composée de scille « oignon marin » cuite, de
sésame abtique et de pavot. « En en mangeant une le matin
et une le soir, dit l'auteur, on sera bien assez nourri. »
C. N.
LA BATAILLE DES TRANCHÉES
Certains pensent que la guerre de" tranchées fut
innovée pendant le siège de Sébastopol. En a'éalité, ce
genre de lutte date de la plus haute antiquité, sans
parler des Commentaires de Coesar, où il est constam-
ment question de faire ou d'ouvrir des tranchées, il y
eut même, bien avant, chez les' Grecs, pendant la
•seconde guerre de Messénie, un combat qui porta le
nom de « bataille des tranchées ».
S
— L'artilleur jure de ne pas tirer le canon de nuit, de
ne point cacher de feux clandestins... et surtout de ne
construire aucuns « globes empoisonnés » ni autres sortes
d'inventions, et de ne s'en servir jamais pour la ruine
et la destruction des hommes, estimant ces 'aetions injustes,
autant qu'indignies d'un homme de coeur et d'un véritable
soldat.
Tel était, comme le rap]3orte le stratège polonais Siemia-
nowich, dans son Grand Art de l'Artillerie, page 299, le
serment que l'on exigeait au moyen-âge, des artilleurs
allemands.
Certes, les Boches d'aujourd'hui, qui n'ont plus rien de
chevaleresque, s'évertuent, au contraire, à employer contre
leurs ennemis précisément toutes ces « sortes d'inventions
indignes d'un homme de coeur et d'un véritable soldat » ;
mais il est curieux de se demander que pouvaient être
ces « globes empoisonnés » que réprouvaient « surtout »
leurs ancêtres. En lisant ces deux mots ne croirait-on pas
qu'il s'agit déjà des ampoules de verre remplies de liquides
volatils aux émanations méphitiques que dans la grande
guerre actuelle, leurs soldats lancent à la main, ou des
obus à gaz asphyxiants que leurs canons jettent sur nos
tranchées.
O. N.
PILULES ALIMENTAIRES
Avant- la guerre, les Allemands nous avaient tellement
saturés de leurs produits alimentaires scientifiques : potages
hétérogènes à'base do résidus de distillerie — jusqu'alors
employés à la nourriture des pourceaux — traités par
l'acide ohlorhydrique, bouillons factices dont ils fournis-
saient même notre armée, qu'il était permis de croire que
leurs chimistes allaient trouver au fond de leurs cornues
quelques combinaisons << épatantes », un parfait .aliment
synthétique capable de sustenter mathématiquement et éco-
nomiquement tous les habitante des empires centraux, et ce,
au nez et à la barbe des amiraux de l'Entente, impuissants
à bloquer les inventions de la « kultur ».
D'où vient donc qu'il faille chez les Boches des carte*
de viande, de pain, de lait, etc., et que ces sur-hommes
continuent à s'efforcer de se nourrir avec les vulgaires
aliments du commun des mortels, cela vient apparemment
de la faillite de leur chimie culinaire.
N'ayant rien pu trouver pour l'alimentation artificielle
tles civils, les herr doctors teutons n'ont pas été plus heu-
reux pour celle de l'armée. En vain se sont-iis escrimés
à réaliser la fameuse pilule alimentaire de l'avenir dont
parla l'illustre Berthelot — du moins l'a-t-on mise à son
compte -• cette quintessence de nourriture qui serait si
commode à la guerre et simplifierait dans des proportions
in uïes la difficultueuse question du transport des vivres.
Ils sont tout an plus arrivés à composer des boulettes qui
remplissent le rôle économiseur du café, thé ou cacao • de
nos « poilus ». Adoptée pour leurs troupes, ces boulottes
c\ nt guère la faveur des « kamarades », car ceux-ci se
doutent que le mélange contient, en outre, quelques pro-
duits enivrants, pour les entraîner inconscients vers la
boucherie.
C'est donc un insuccès et la science allemande n'a même
pas ya mérite de l'invention, sans parler des feuilles de coca
que mâchaient déjà les Indiens du Pérou à l'époque où
I'Jzarre fit malheureusement pour eux leur connaissance,
ci. :rouve dans la /'oliorcélique d'un ingénieur militaire,
qui vivait au deuxième siècle avant notre ère, Philon do
Byzance, la recette pour la fabrication de boulettes des-
tinées à combattre la faim dans les places fortes au mo-
ment des sièges. Ces boulettes étaient faites en pâte dite
d'Epiménide, composée de scille « oignon marin » cuite, de
sésame abtique et de pavot. « En en mangeant une le matin
et une le soir, dit l'auteur, on sera bien assez nourri. »
C. N.
LA BATAILLE DES TRANCHÉES
Certains pensent que la guerre de" tranchées fut
innovée pendant le siège de Sébastopol. En a'éalité, ce
genre de lutte date de la plus haute antiquité, sans
parler des Commentaires de Coesar, où il est constam-
ment question de faire ou d'ouvrir des tranchées, il y
eut même, bien avant, chez les' Grecs, pendant la
•seconde guerre de Messénie, un combat qui porta le
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