Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mai 1916 01 mai 1916
Description : 1916/05/01 (A4,N70)-1916/05/31. 1916/05/01 (A4,N70)-1916/05/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401216t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
LES HUITRES MALADES
Depuis longtemps déjà on considère les huîtres chambrées
comme dangereuses an point de vue de la santé.
MM, Houlbert et Galaine viennent de montrer que le
chambra.ge de l'huître, que l'on considérait jusqu'à présent
comme une maladie épidémique, provient du manque de
nourriture.
Ces auteurs ont montré que .lorsque la nourriture orga-
nique du mollusque devient insuffisante, l'huître maigrit,
elle s'étiole. Mais comme la quantité de calcaire contenue
dans Teau de mer est toujours très forte, l'huître continue
à assimiler ce calcaire. Sous cet apport une partie du man-
teau du mollusque se décolle et il se forme à sa place une
cloison nacrée. Successivement, il se produit ainsi des cham-
bres qui se remplissent d'eau, toutefois contenant peu de
(microbes.
Mais la coquille d'huître abrite de nombreux parasites
et, en particulier, un annelide du genre Sclerocheilus. Cet
annelide creuse dans la coquille un petit canal au fond
duquel il se cache. Il pénètre ainsi dans les chambres. Cet
annelide change d'hôte et sa cachette se remplit alors de
va.se qui amène avec elle toutes.sortes de bactéries. Ce petit
créneau devient alors le centre d'une infection microbienne
intense.
Lorsqu'on ouvre l'huître, forcément le couteau brise les
chambres et le liquide vient souiller le mollusque.
Ce mode d'envahissement de l'huître par la vase est
beaucoup plus fréquent que par l'infiltration qui peut se
produire entre les feuillets des bords de la coquille.
On doit donc tenir comme suspecte une huître .dont l'inté-
rieur de la coquille est tachée de points bruns, parfois noirs
qui proviennent des cavernes occasionnées par les annelides.
Par ces canaux, l'intérieur de l'huître a été mis en contact
avec les fonds vaseux qui existent fréquemment autour des
bancs. C'est à cette vase que l'on doit attribuer la plus
grande part des symptômes pathologiques imputables à la
consommation de l'huître.
LES PERTES ALLEMANDES EN 1870
D'après Guyot-Daubès, les pertes allemandes, en tués,
ne furent, pendant toute la campagne de 1870-71, que
de vingt-huit mille hommes! Ce chiffrai comparé aux
hécatombes boches de la présente guerre, permet de
juger combien celle-ci se différencie de la précédente
qui, à côté d'elle, ne fut qu'un jeu d'enfant, surtout
pour nos ennemis. Deux belles provinces et cinq mil-
liards en or, achetés avec 28.000 hommes; ce n'était
réellement pas cher, au prix où leur coûtent 'aujour-
d'hui leurs insuccès.
On a calculé également «ni'en 1870 il fallut 1.300
(balles pour tu«vr un soldat ; la statistique no-us appren-
dra, plus tard, quelles auront été les proportions en
■1914-15-16. Il est probable qu'elle accusera un nombre
supérieur encore de balles par homme, car les guerres
deviennent de moins en moins meurtrières; comparati-
vement à la quantité de projectiles employés.
UN CURIEUX PAYS
Cette phrase, lue récemment dans un journal :
« M. X... était originaire de la partie belge de Mores-
net », m'a remis en mémoire ce singulier pays dont très
peu de personnes, sans doute, ont oui parler et qui se
compose d'un territoire neutre et de trois parties appar-
tenant respectivement à la Belgique, à la Hollande
et à la Prusse.
La partie neutre; la plus intéressante, est située à
.18 kilomètres, est-nord-est de Liège et mesure 10 kilo-
mètres de long (direction nord-sud), sur 2 kilomètres de
Luge (ouest-est). Le nombre d'habitants est de 4.000
environ, parlant l'allemand, et dont la majorité est
occupée à l'extraction des célèbres minerais de zinc
(calamine) de « La Vieille Montagne ».
Après le traité de Vienne, en 1815; la Prusse et la
Hollande se disputèrent la possession de ce territoire
neutre. Depuis 1830, il était l'objet des convoitises en-
core de cette même Prusse et de la Belgique ; aujour-
d'hui, les Allemands ont mis la main dessus et doivent
pousser à outrance l'exploitation de la mine ; mais
peine perdue, le moment n'est pas loin où ils devront
rendre gorge. C. N.
EDUCATION IMPÉRIALE
On sait ou l'on ne sait pas qu'en Allemagne, tous les
membres de la famille impériale, hommes et femmes, doi-
vent apprendre un métier qui puisse leur permettre, le
cas échéant — par les temps qui courent, on ignore ce qui
peut arriver — de gagner leur pain comme le vulgaire
« pecus ».
On cite des princesses institutrices, cuisinières, banda-
gistes et même une horlogère. En qualité de chef, et comme
tel, de plus exposé aux vicissitudes du sort. l'Empereur
possède plusieurs cordes à son arc ; on l'a vu potier à Cadi-
jnen, éleveur de porcs ailleurs, etc... Quant au macabre
ÏKronprinz il a. acquis quelque habileté dans le travail du
bois et pourra faire, à l'occasion, un bon menuisier.
Après la guerre, si les Alliés lui en laissent le loisir, il
trouvera largement à s'occuper dans les réparations d'im-
meubles mis à mal par ses « marmites » ; mais je crois qu'on
le destine, ainsi que son Kaiser de père, à une situation
plus «m vue, derrière les barreaux d'une belle cage dorée,
élevée devant le* ruines de la cathédrale de Reims.
— i
Depuis longtemps déjà on considère les huîtres chambrées
comme dangereuses an point de vue de la santé.
MM, Houlbert et Galaine viennent de montrer que le
chambra.ge de l'huître, que l'on considérait jusqu'à présent
comme une maladie épidémique, provient du manque de
nourriture.
Ces auteurs ont montré que .lorsque la nourriture orga-
nique du mollusque devient insuffisante, l'huître maigrit,
elle s'étiole. Mais comme la quantité de calcaire contenue
dans Teau de mer est toujours très forte, l'huître continue
à assimiler ce calcaire. Sous cet apport une partie du man-
teau du mollusque se décolle et il se forme à sa place une
cloison nacrée. Successivement, il se produit ainsi des cham-
bres qui se remplissent d'eau, toutefois contenant peu de
(microbes.
Mais la coquille d'huître abrite de nombreux parasites
et, en particulier, un annelide du genre Sclerocheilus. Cet
annelide creuse dans la coquille un petit canal au fond
duquel il se cache. Il pénètre ainsi dans les chambres. Cet
annelide change d'hôte et sa cachette se remplit alors de
va.se qui amène avec elle toutes.sortes de bactéries. Ce petit
créneau devient alors le centre d'une infection microbienne
intense.
Lorsqu'on ouvre l'huître, forcément le couteau brise les
chambres et le liquide vient souiller le mollusque.
Ce mode d'envahissement de l'huître par la vase est
beaucoup plus fréquent que par l'infiltration qui peut se
produire entre les feuillets des bords de la coquille.
On doit donc tenir comme suspecte une huître .dont l'inté-
rieur de la coquille est tachée de points bruns, parfois noirs
qui proviennent des cavernes occasionnées par les annelides.
Par ces canaux, l'intérieur de l'huître a été mis en contact
avec les fonds vaseux qui existent fréquemment autour des
bancs. C'est à cette vase que l'on doit attribuer la plus
grande part des symptômes pathologiques imputables à la
consommation de l'huître.
LES PERTES ALLEMANDES EN 1870
D'après Guyot-Daubès, les pertes allemandes, en tués,
ne furent, pendant toute la campagne de 1870-71, que
de vingt-huit mille hommes! Ce chiffrai comparé aux
hécatombes boches de la présente guerre, permet de
juger combien celle-ci se différencie de la précédente
qui, à côté d'elle, ne fut qu'un jeu d'enfant, surtout
pour nos ennemis. Deux belles provinces et cinq mil-
liards en or, achetés avec 28.000 hommes; ce n'était
réellement pas cher, au prix où leur coûtent 'aujour-
d'hui leurs insuccès.
On a calculé également «ni'en 1870 il fallut 1.300
(balles pour tu«vr un soldat ; la statistique no-us appren-
dra, plus tard, quelles auront été les proportions en
■1914-15-16. Il est probable qu'elle accusera un nombre
supérieur encore de balles par homme, car les guerres
deviennent de moins en moins meurtrières; comparati-
vement à la quantité de projectiles employés.
UN CURIEUX PAYS
Cette phrase, lue récemment dans un journal :
« M. X... était originaire de la partie belge de Mores-
net », m'a remis en mémoire ce singulier pays dont très
peu de personnes, sans doute, ont oui parler et qui se
compose d'un territoire neutre et de trois parties appar-
tenant respectivement à la Belgique, à la Hollande
et à la Prusse.
La partie neutre; la plus intéressante, est située à
.18 kilomètres, est-nord-est de Liège et mesure 10 kilo-
mètres de long (direction nord-sud), sur 2 kilomètres de
Luge (ouest-est). Le nombre d'habitants est de 4.000
environ, parlant l'allemand, et dont la majorité est
occupée à l'extraction des célèbres minerais de zinc
(calamine) de « La Vieille Montagne ».
Après le traité de Vienne, en 1815; la Prusse et la
Hollande se disputèrent la possession de ce territoire
neutre. Depuis 1830, il était l'objet des convoitises en-
core de cette même Prusse et de la Belgique ; aujour-
d'hui, les Allemands ont mis la main dessus et doivent
pousser à outrance l'exploitation de la mine ; mais
peine perdue, le moment n'est pas loin où ils devront
rendre gorge. C. N.
EDUCATION IMPÉRIALE
On sait ou l'on ne sait pas qu'en Allemagne, tous les
membres de la famille impériale, hommes et femmes, doi-
vent apprendre un métier qui puisse leur permettre, le
cas échéant — par les temps qui courent, on ignore ce qui
peut arriver — de gagner leur pain comme le vulgaire
« pecus ».
On cite des princesses institutrices, cuisinières, banda-
gistes et même une horlogère. En qualité de chef, et comme
tel, de plus exposé aux vicissitudes du sort. l'Empereur
possède plusieurs cordes à son arc ; on l'a vu potier à Cadi-
jnen, éleveur de porcs ailleurs, etc... Quant au macabre
ÏKronprinz il a. acquis quelque habileté dans le travail du
bois et pourra faire, à l'occasion, un bon menuisier.
Après la guerre, si les Alliés lui en laissent le loisir, il
trouvera largement à s'occuper dans les réparations d'im-
meubles mis à mal par ses « marmites » ; mais je crois qu'on
le destine, ainsi que son Kaiser de père, à une situation
plus «m vue, derrière les barreaux d'une belle cage dorée,
élevée devant le* ruines de la cathédrale de Reims.
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