Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1933-03-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 mars 1933 10 mars 1933
Description : 1933/03/10 (N365). 1933/03/10 (N365).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45745249
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
8 e ANNEE. N° 365.
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 10 MARS 1933.
Organe Régional C* I ; • ;
dü Bloc Ouvrier et Paysan ^^AAaJjU/
i Les ouvriers n’ont pas
0 — —————
i de patrie.
5 On ne peut leur ravir ce
■ -
j-j qu'ils n’ont pas.
S "
■
g Extrait du Manifeste Communiste
Karl Marx et Engels
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS i
Un an ..
Six mois
18 francs
IG francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Peur une C. G. T. V. plus puissante
Pour un i er Mai de masse
A LA POINTE DU COUTEAU
Ne cessons de le répéter sans nous lasser,
c’est avant tout une question d’organisation.
La situation est objectivement tout à fait
favorable au développement de nos syndicats
unitaires. Suivant nos prévisions, le capita
lisme en décomposition n’apporte aux tra
vailleurs que diminution des salaires, chôma
ge, renforcement de l’exploitation et de la
discipline de caserne dans les bagnes indus
triels, dans les administrations et la misère
partout, jusqu’au fond des campagnes.
Et la guerre se profile sur les pays capi
talistes ébranlés par la crise qui s’accentue
sans arrêt, minés par toute une série de mou
vements plus ou moins importants, indice d’un
grand mécontentement qui menace d’éclater
et éclatera en grande bataille.
Depuis le début de cette année, notre ré
gion qui a vu se terminer la grève des doc
kers, a assisté à une série d’escarmouches de
classe symptomatiques : les 1 cheminots de
Sotteville ont manifesté dans les rues, dé
brayage chez Jeuffrain dans le textile de Lou-
viers contre un mécanicien mouchard qui fut
chassé, arrêt chez Grafton à Malaunay, con
tre la dernière diminution de 7 '%, grève de
38 heures à la filature du Havre contre une
diminution de 7 %, grève de 9 jours à la
Céramique Française de Oissel, contre la
deuxième diminution de 10 %, débrayage de
14 femmes à la Céramique Normande d’Ois
sel contre une réduction du travail aux pièces,
manifestation des instituteurs à l’école par en
trée tardive, des ouvriers des lignes de Rouen
à 95 % par arrêt d’une heure, des facteurs à
100 %, des commis partiellement.
Les manifestations de paysans d’Yvetot,
d’Evreux, dirigées certes par les agrariens, la
manifestation des commerçants de Rouen au
Cirque, dirigée par les politiciens réaction
naires, sont encore des indications sur la pro
fondeur du mécontentement.
Les attaques patronales et gouvernementa
les se multiplient, il faut immédiatement pas
ser à '/organisation qui mous permettra de di
riger et de hâter les mouvements qui vont
éclater avec la colère à peine contenue pré
sentement.
La Commission exécutive de 1 Union ré
gionale a établi un .plan de travail qui sera
dans les mains de tous nos militants à la fin
de la semaine. Des conférences industrielles
sont prévues, des objectifs sont proposés aux
Unions locales et devront être atteints par la
mobilisation de toutes nos forces, de larges
et puissants comités du 1 er Mai devront ras
sembler un grand nombre de manifestants.
La conférence paysanne, également prévue
se tiendra dimanche 12 à la Région, 25, rue
Méridienne.
De nombreuses initiatives comme celle
d’un bûcheron de la forêt d’Eu, demandant
notre aide pour constituer un noyau syndical
immédiatement avec 20 camarades pour com
mencer, se développeront rapidement.
Une conférence de la Métallurgie pour
Rouen et les environs est en voie d'organisa
tion. La conquête des chantiers de Norman
die où les brimades, les diminutions de sa
laires et les licenciements pleuvent, doit être
l’objectif à atteindre.
Deux conférences du textile, l’une au
Houlme pour le nord de la région jusqu’à
Rouen et l’autre à Elbeuf pour l’Eure et
Oissel, doivent correspondre au mécontente
ment justifié par les salaires de famine jetés
aux ouvriers et ouvrières des Badin, des Blin-
Blin, des Fraenckel et autres affameurs.
Les cheminots, fonctionnaires, ouvriers des
services publics organiseront une large confé
rence régionale à Rouen. Les Produits chi
miques à Quevilly, les dockers, marins, ma
riniers au Havre et les chômeurs menacés de
suppression de l’allocation au 31 mars, doi
vent également préparer une conférence après
constitution de comités dans les grands centres
industriels et paysans.
Nous devons en appeler à l’ensemble des
syndiqués, à /ensemble des syndicats et à
toute la classe ouvrière, donc aux inorganisés.
Ces conférences doivent être organisées sous
le drapeau du front unique largement déployé
et s’appuyer avec le maximum de force sur
les revendications immédiates.
Un cahier de revendications immédiates,
voilà la base sur laquelle il faut rassembler
les travailleurs des principales usines. Il sera
plus facile de constituer un comité d’action,
puis un comité du 1 er mai.
Lorsque nous aurons nos bases dans les usi
nes, il faudra constituer de larges comités du
1 er Mai sur le plan local avec tous les syndi
cats, toutes les organisations ouvrières, les car
tels, les comités d’entente, les comités de
lutte contre la guerre, etc... De tels comités
arracheront les masses, les entraîneront dans
la rue, contre le capitalisme sauvage, de mi
sère et de guerre, pour le pain et la paix.
Jean RIVIÈRE.
19° UNION REGIONAL UNITAIRE
Suivie de BAL
Avec C encours de Danses
SAMEDI 11 MARS, à 20 h. 30
AU CASINO ROUENNAIS
DIMANCHE 12 MARS, à 14 h. 30
AU CASINO D’OISSEL
las Blousas Blauss de Bobigny
De la F. T. O. F.
B ■ B
Les programmes donneront droit à
d’importants lots.
Prix de la soirée entière : 4 fr.
Démonstration : 2 fr.
Bal seul : 3 fr.
'Militaires, chômeurs, jeunes : demi-
tarif.
Au cours de cette démonstration
d’art prolétarien, nos camarades Jean
RIVIERE et Cécile B O IL LOT, de la
Commission centrale féminine, ap
pelleront les femmes à l’organisation
à la faveur de la semaine internatio
nale des femmes qui a lieu chaque
année à cette époque et l’ensemble
d s travailleurs à la lutte pour leurs
revendications et le soutient du pro
létariat allemand combattant hé
roïquement le fascisme.
L’ORGANISATION DES FENDUES
—o—
8 max»ss,
journée loiernationaie des femmes
« C’est en 1910 que notre camarade Clara
Zet'kin faisait adopter par la conférence fé
minine de Copenhague le principe d’une jour
née internationale qui rassemblerait le 8 mars
des milliers de femmes travailleuses des villes
et des campagnes, dans un mouvement de
lutte pour la défense de leurs droits.
Bien des journées mémorables sont à l’ac
tif de cette démonstration et les dominant tou
tes le 8 mars 1917 qui fut le point de départ
d une agitation dont l’issue glorieuse fut le
succès de la révolution russe ». (Extrait de
« l’Ouvrière » du I er février).
Cette année, en raison même de /intensi
fication de la crise, les femmes subissent une
exploitation aggravée.
Non seulement le travail devient constam
ment plus dur, sans aucune mesure d’hygiè
ne, sans aucun moyen de sécurité, mais les
salaires sont diminués dans chaque corpora
tion.
Dans certaines industries, leur misère se
trouve accrue par le chômage partiel et com
plet qui se développe avec rapidité.
Partout /effervescence grandit. Des mou
vements éclatent à l’intérieur des usines, les
femmes montrent une grande combativité.
Dans la grève du textile du Havre, à la Cé
ramique de Oissel, comme dans les diverses
grèves, elles furent au premier rang.
Que tous nos syndicats recherchent les re
vendications spéciales aux femmes et les ap-
, pellent à /organisation sur cette base. Com
I prendre que ce n’est pas une question qui
Un dingo béni
Dans les constructions et réparations navales
Aux Chantiers de Normandie
Le sacristain de Saint-Pierre, à Dar- ,P e P uis c ' uelc l ues moi , s . salaire des mé -
. , ; , tallos se trouve attaqué. Certes, cette atta-
netal, était un saint homme. 1 ,. , ^
,, îii i 9 ue a * ieu P ar ' e patronat sous differentes
sonnai es c oc es. ! formes suivant les usines, afin de faire la di-
// rangeait les omettes de Monsieur v i s ; on Actuellement, une nouvelle réduction
le Cure. des salaires vient d’avoir lieu aux Chantiers
Il versait le vin blanc, qui fait croire de Normandie et qui réduira encore les con-
en Dieu, ou pour le moins en Dieu ditions de vie des ouvriers. Pour cette se-
Bacchus. j maine, nous examinerons quelle est la situa-
II possédait une crosse et en marte- d ° n ’ dans cette us * ne > a P r ^s cette nouvelle
lait les dalles sacrées. ; offensive et comment organiser h résistan-
n ... . . . r | ce et les semaines suivantes, la situation dans
Il était sacristain, au service de /Vo- u autres usines
tre-oeigneur j Nous avons déjà dénoncé à plusieurs re-
II était dévot ; des pieds a la tete, prises les méthodes d’exploitation, ainsi que
dévot. i /augmentation du rendement et les diminu-
Monsieur le Curé en avait fait son dons de salaire existant dans cette usine.
premier ministre. J A nouveau, la Direction commence l’an-
Des sacristains comme celui-là il née par une nouvelIe diminution des marchan-
riy en a pas assez, pour la religion. I dages de 6 % depu,s ,e 15 j anvier ’ ce ^ ui
Monsieur le Curé aime ses burettes
et son confessionnal.
Le sacristain, ce saint homme, lui,
aimait les catéchumènes.
Les petits catéchumènes.
Il leur enseignait les devoirs envers
Dieu.
Il les mettait dans le secret des rites
sacrés.
Contre les marcDands de fausses nouvelles
POUR LE PROLETAIRE NORMAND
Partout organisons collectes et diffusion
Notre journal est toujours en diffi
culté et nous avons besoin plus que
Le sacristain, dans la sacristie, fai- jamais de l’aide la plus large et la
sait venir à lui les petits enfants.
plus active des travailleurs pour sau-
Et pour mieux leur apprendre /es ver le « Prolétaire Normand ».
commandements, il faisait les gestes, j Que tous les lecteurs du « Prolo »
Certains de ces gestes, pourtant ef- s’inspirent des deux exemples ci-des-
fectués à Vombre des vitraux , furent, sous.
dit-on, mal compris des petits Damé-
talais.
Qui en causèrent à leurs parents.
Lesquels, à tort, ne trouvèrent pas
GAILLON (EURE)
On exemple oui compte et que l’on doit suivre
Dans la dernière réunion les mem-
catholique ce genre de leçons et por- bres de la cellule ont jugé nécessaire
terent plainte contre le saint homme, de soutenir plus que jamais leur jour-
sans songer aux répercussions sur la nal de classe, le seul qui les défende
réputation du Bon Dieu qui voit tout dans la région.
et avait donc vu ça.
En attendant un jugement dernier
dont la date n’est pas encore connue
D’un même élan ils ont été d’accord
pour organiser une collecte.
Deux gars bien décidés se sont mis
publiquement, notre sacristain de St- sur les rangs et ont, en l’espace de
Pierre dut comparaître devant les ju
ges pour attentats aux mœurs.
Mais il y a toujours des arrange
ments avec le paradis.
Avant que le Très-Haut ne scruta
l âme du sacristain , des médecins as
sermentés examinèrent son corps.
Il fut reconnu que le saint homme,
nonobstant sa dévotion et la confiance ■
de son Curé, était maboule.
Aux simples d’esprit, appartient le
royaume des deux.
Et ce qui est plus positif, plus immé
diat, appartient l’acquittement des ju
ges rouennais.
Vous ne Voudriez tout de même pas
qu’on condamne un homme qui est le
concierge de Dieu.
Même s’il a violé des petites filles
Le sacristain de Saint-Pierre à Dar-
nétal est un dingo béni.
Faites comme lui, si le cœur vous en
dit.
Mais surtout, n’oubliez pas de por
ter bicorne, comme lui, de vous abri
ter dans l’église, comme lui, de vous
tremper les doigts et le reste dans l’eau
bénite, comme lui.
Pour le reste, comptez sur Monsei
gneur, sur le Ciel et sur les juges de
Rouen.
n’intéresse que les femmes, niais toutes nos
organisations, c’est déjà faire un pas.
A Rouen, la Semaine internationale des
Femmes sera marquée dans la fête au Casino
Rouennais, le samedi 1 I mars à 20 heures, !
où notre camarade Cécile Boilot parlera et,
appellera les femmes à /organisation et à 'a ,
lutte commune avec /ensemble des travail- meros par semaine. Pour collecter les
leurs. 5.000 francs indispensables d’ici le 15
Femmes, camarades, entrez dans les syn- avril, pour l’organisation des comités
dicats unitaires, contre la misère et la guerre, de défense de la presse révolutionnai-
Jane DÉZIRÉ. re.
cinq jours et malgré la crise qui sévit
de plus en plus, collecté la somme de
107 francs et lancent un défi aux au
tres cellules de l’Eure.
Que chacun en mette un coup et la
presse bourgeoise et menteuse sera
chassée des foyers ouvriers par notre
Prolo, organe de lutte et de soutien de
la classe ouvrière de notre région.
La Cellule de Gaillon (Eure).
HOSPICE GÉNÉRAL
Nous avons fait une collecte pour le
Prolo; ci-inclus 10 francs, prélevés sur
nos 3 francs de salaire journalier.
« Notre argent de poche, comme dit
Métayer ».
Un Groupe d’Ouvriers.
COMITE DU RAYON
DU HAVRE
Après avoir examiné la situation du
« Prolétaire » le Comité du Rayon du
Havre fait une collecte parmi ses
membres et verse 37 fr. au « Prolo ».
Nous lançons une nouvelle sous
cription. Nous savons que ce sont de
nouveaux sacrifices que nous deman
dons à l’ensemble des travailleurs de
notre région qui sont durement tou
chés par la crise, mais nous espérons
que tous répondront favorablement à
notre appel et que par leur élan dans
le collectage des fonds ils empêche
ront leur « Prolo » de disparaître.
Tous à la tâche pour collecter et
diffuser plus largement le journal de
la classe ouvrière de notre région.
En avant pour la vente de 5.000 nu-
fait une diminution totale de 16 % depuis
août 193/.
j Non seulement la Direction ne s’est pas
j arrêtée aux marchandages, mais elle a mon
tré son véritable but de réduire les salaires
1 en appliquant, à partir du 1 er février, un nou
veau barême pour le salaire de garantie.
Voici ce que disait /affiche, mise dans
les ateliers :
« Tout ouvrier ayant coulé son marchan
dage, sera payé à condition d’une retenue
sur son salaire de base de :
0 fr. 30 pour les salaires au dessus de
4 fr.;
0 fr. 25 pour les salaires au dessus de
3 fr. 20 à-3 fr. 95 ;
0 fr. 20 pour les salaires au dessus de
2 fr. 50 à 3 fr. 15 ;
0 fr. 15 pour les salaires au dessous de
2 fr. 50.
Cette retenue sera faite jusqu’à concurren
ce de la perte ».
Si l’on tient compte que la majorité des
prix sont faits afin que les ouvriers ne puis
sent y arriver et que même si la Direction
laisse provisoirement quelques prix favora
bles, afin de diviser pour faciliter cette appli
cation, 1 on peut dire que ce sera avant peu
1 application des marchandages à prix tout à
fait réduits et que ce nouveau barême de
réglage sera pour les ouvriers une diminution
effective du salaire horaire de 15 à 30 cen
times.
Egalement, la prime horaire de 50 centi
mes qui était allouée aux ouvriers depuis août
1929, s’est trouvée réduite de 25 à 15 cen
times au I er janvier 1933 pour être complète
ment supprimée à partir du 6 mars.
Cette nouvelle attaque de la Direction se
comptera pour les ouvriers à une réduction
de leur salaire horaire de 40 à 55 centimes
depuis le 1 er janvier et si l’on ajoute à cela
les réductions effectuées pour les travaux hors
chantiers, les déplacements, les majorations
des heures supplémentaires, cela démontre
pour les métallos une aggravation, très forte
de leur situation.
Il faut également mettre en garde les ou
vriers contre une nouvelle menace qui les
regarde : le chômage. Déjà, plusieurs ateliers,
comme la mécanique, la chaudronnerie, la
charpente fer et traçage, ne font plus que
36 heures par semaine et 1 atelier des riveurs,
5 heures par jour, et les renseignements que
nous avons laissent prévoir à la fin du chalu
tier, un débauchage de plusieurs centaines
d’ouvriers.
Organisons notre lutte
Ces faits que nous dénonçons démontrent
que le Comité des Forges prépare une nou
velle offensive contre nos salaires et que nous
devons organiser notre riposte.
Comment devons-nous organiser notre lutte ?
C est la question, que nous devons nous poser
et faire le maximum pour la résoudre. L’en
semble des métallos sait très bien que le
patronat est fortement organisé et qu’actuelle-
ment il profite de notre faiblesse pour atta
quer, et que, dès maintenant, ils doivent se
dire qu’il nous faut une organisation syndi
cale solide, pour préparer leur lutte. Le Syn
dicat unitaire des Métaux a montré à plusieurs
reprises qu’il était capable de les diriger dans
cette lutte et qu’ils doivent sans tarder venir
le renforcer.
Mais il faut que, dès maintenant, dans
chaque atelier, l’on discute des revendications,
établisse un cahier et que par dessus se réalise
le front unique de tous les ouvriers, pour arrê
ter /offensive du patronat.
C’est dans ce but que nous demandons aux
ouvriers de discuter des revendications
suivantes et nous donner leur opinion.
1 0 Arrêt de toute diminution de salaire ou
de n’importe quelle mesure visant à ce but ;
2° Maintien du salaire de garantie et de
la prime horaire existant au 3 / décembre
1932 et applicable à tous les ouvriers.
Pour le travail aux marchandages, garan
tie d’un gain supplémentaire de 25 % en
plus du salaire normal ;
Majoration de 100 % pour les heures sup-
i plémentaires ;
Augmentation des suppléments et déplace
ments pour les travaux hors chantiers.
Sur ces bases, nous appelons tous les mé-
j tallos des Chantiers à discuter et préparer la
| conférence industrielle des métaux, qui sera
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 10 MARS 1933.
Organe Régional C* I ; • ;
dü Bloc Ouvrier et Paysan ^^AAaJjU/
i Les ouvriers n’ont pas
0 — —————
i de patrie.
5 On ne peut leur ravir ce
■ -
j-j qu'ils n’ont pas.
S "
■
g Extrait du Manifeste Communiste
Karl Marx et Engels
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS i
Un an ..
Six mois
18 francs
IG francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Peur une C. G. T. V. plus puissante
Pour un i er Mai de masse
A LA POINTE DU COUTEAU
Ne cessons de le répéter sans nous lasser,
c’est avant tout une question d’organisation.
La situation est objectivement tout à fait
favorable au développement de nos syndicats
unitaires. Suivant nos prévisions, le capita
lisme en décomposition n’apporte aux tra
vailleurs que diminution des salaires, chôma
ge, renforcement de l’exploitation et de la
discipline de caserne dans les bagnes indus
triels, dans les administrations et la misère
partout, jusqu’au fond des campagnes.
Et la guerre se profile sur les pays capi
talistes ébranlés par la crise qui s’accentue
sans arrêt, minés par toute une série de mou
vements plus ou moins importants, indice d’un
grand mécontentement qui menace d’éclater
et éclatera en grande bataille.
Depuis le début de cette année, notre ré
gion qui a vu se terminer la grève des doc
kers, a assisté à une série d’escarmouches de
classe symptomatiques : les 1 cheminots de
Sotteville ont manifesté dans les rues, dé
brayage chez Jeuffrain dans le textile de Lou-
viers contre un mécanicien mouchard qui fut
chassé, arrêt chez Grafton à Malaunay, con
tre la dernière diminution de 7 '%, grève de
38 heures à la filature du Havre contre une
diminution de 7 %, grève de 9 jours à la
Céramique Française de Oissel, contre la
deuxième diminution de 10 %, débrayage de
14 femmes à la Céramique Normande d’Ois
sel contre une réduction du travail aux pièces,
manifestation des instituteurs à l’école par en
trée tardive, des ouvriers des lignes de Rouen
à 95 % par arrêt d’une heure, des facteurs à
100 %, des commis partiellement.
Les manifestations de paysans d’Yvetot,
d’Evreux, dirigées certes par les agrariens, la
manifestation des commerçants de Rouen au
Cirque, dirigée par les politiciens réaction
naires, sont encore des indications sur la pro
fondeur du mécontentement.
Les attaques patronales et gouvernementa
les se multiplient, il faut immédiatement pas
ser à '/organisation qui mous permettra de di
riger et de hâter les mouvements qui vont
éclater avec la colère à peine contenue pré
sentement.
La Commission exécutive de 1 Union ré
gionale a établi un .plan de travail qui sera
dans les mains de tous nos militants à la fin
de la semaine. Des conférences industrielles
sont prévues, des objectifs sont proposés aux
Unions locales et devront être atteints par la
mobilisation de toutes nos forces, de larges
et puissants comités du 1 er Mai devront ras
sembler un grand nombre de manifestants.
La conférence paysanne, également prévue
se tiendra dimanche 12 à la Région, 25, rue
Méridienne.
De nombreuses initiatives comme celle
d’un bûcheron de la forêt d’Eu, demandant
notre aide pour constituer un noyau syndical
immédiatement avec 20 camarades pour com
mencer, se développeront rapidement.
Une conférence de la Métallurgie pour
Rouen et les environs est en voie d'organisa
tion. La conquête des chantiers de Norman
die où les brimades, les diminutions de sa
laires et les licenciements pleuvent, doit être
l’objectif à atteindre.
Deux conférences du textile, l’une au
Houlme pour le nord de la région jusqu’à
Rouen et l’autre à Elbeuf pour l’Eure et
Oissel, doivent correspondre au mécontente
ment justifié par les salaires de famine jetés
aux ouvriers et ouvrières des Badin, des Blin-
Blin, des Fraenckel et autres affameurs.
Les cheminots, fonctionnaires, ouvriers des
services publics organiseront une large confé
rence régionale à Rouen. Les Produits chi
miques à Quevilly, les dockers, marins, ma
riniers au Havre et les chômeurs menacés de
suppression de l’allocation au 31 mars, doi
vent également préparer une conférence après
constitution de comités dans les grands centres
industriels et paysans.
Nous devons en appeler à l’ensemble des
syndiqués, à /ensemble des syndicats et à
toute la classe ouvrière, donc aux inorganisés.
Ces conférences doivent être organisées sous
le drapeau du front unique largement déployé
et s’appuyer avec le maximum de force sur
les revendications immédiates.
Un cahier de revendications immédiates,
voilà la base sur laquelle il faut rassembler
les travailleurs des principales usines. Il sera
plus facile de constituer un comité d’action,
puis un comité du 1 er mai.
Lorsque nous aurons nos bases dans les usi
nes, il faudra constituer de larges comités du
1 er Mai sur le plan local avec tous les syndi
cats, toutes les organisations ouvrières, les car
tels, les comités d’entente, les comités de
lutte contre la guerre, etc... De tels comités
arracheront les masses, les entraîneront dans
la rue, contre le capitalisme sauvage, de mi
sère et de guerre, pour le pain et la paix.
Jean RIVIÈRE.
19° UNION REGIONAL UNITAIRE
Suivie de BAL
Avec C encours de Danses
SAMEDI 11 MARS, à 20 h. 30
AU CASINO ROUENNAIS
DIMANCHE 12 MARS, à 14 h. 30
AU CASINO D’OISSEL
las Blousas Blauss de Bobigny
De la F. T. O. F.
B ■ B
Les programmes donneront droit à
d’importants lots.
Prix de la soirée entière : 4 fr.
Démonstration : 2 fr.
Bal seul : 3 fr.
'Militaires, chômeurs, jeunes : demi-
tarif.
Au cours de cette démonstration
d’art prolétarien, nos camarades Jean
RIVIERE et Cécile B O IL LOT, de la
Commission centrale féminine, ap
pelleront les femmes à l’organisation
à la faveur de la semaine internatio
nale des femmes qui a lieu chaque
année à cette époque et l’ensemble
d s travailleurs à la lutte pour leurs
revendications et le soutient du pro
létariat allemand combattant hé
roïquement le fascisme.
L’ORGANISATION DES FENDUES
—o—
8 max»ss,
journée loiernationaie des femmes
« C’est en 1910 que notre camarade Clara
Zet'kin faisait adopter par la conférence fé
minine de Copenhague le principe d’une jour
née internationale qui rassemblerait le 8 mars
des milliers de femmes travailleuses des villes
et des campagnes, dans un mouvement de
lutte pour la défense de leurs droits.
Bien des journées mémorables sont à l’ac
tif de cette démonstration et les dominant tou
tes le 8 mars 1917 qui fut le point de départ
d une agitation dont l’issue glorieuse fut le
succès de la révolution russe ». (Extrait de
« l’Ouvrière » du I er février).
Cette année, en raison même de /intensi
fication de la crise, les femmes subissent une
exploitation aggravée.
Non seulement le travail devient constam
ment plus dur, sans aucune mesure d’hygiè
ne, sans aucun moyen de sécurité, mais les
salaires sont diminués dans chaque corpora
tion.
Dans certaines industries, leur misère se
trouve accrue par le chômage partiel et com
plet qui se développe avec rapidité.
Partout /effervescence grandit. Des mou
vements éclatent à l’intérieur des usines, les
femmes montrent une grande combativité.
Dans la grève du textile du Havre, à la Cé
ramique de Oissel, comme dans les diverses
grèves, elles furent au premier rang.
Que tous nos syndicats recherchent les re
vendications spéciales aux femmes et les ap-
, pellent à /organisation sur cette base. Com
I prendre que ce n’est pas une question qui
Un dingo béni
Dans les constructions et réparations navales
Aux Chantiers de Normandie
Le sacristain de Saint-Pierre, à Dar- ,P e P uis c ' uelc l ues moi , s . salaire des mé -
. , ; , tallos se trouve attaqué. Certes, cette atta-
netal, était un saint homme. 1 ,. , ^
,, îii i 9 ue a * ieu P ar ' e patronat sous differentes
sonnai es c oc es. ! formes suivant les usines, afin de faire la di-
// rangeait les omettes de Monsieur v i s ; on Actuellement, une nouvelle réduction
le Cure. des salaires vient d’avoir lieu aux Chantiers
Il versait le vin blanc, qui fait croire de Normandie et qui réduira encore les con-
en Dieu, ou pour le moins en Dieu ditions de vie des ouvriers. Pour cette se-
Bacchus. j maine, nous examinerons quelle est la situa-
II possédait une crosse et en marte- d ° n ’ dans cette us * ne > a P r ^s cette nouvelle
lait les dalles sacrées. ; offensive et comment organiser h résistan-
n ... . . . r | ce et les semaines suivantes, la situation dans
Il était sacristain, au service de /Vo- u autres usines
tre-oeigneur j Nous avons déjà dénoncé à plusieurs re-
II était dévot ; des pieds a la tete, prises les méthodes d’exploitation, ainsi que
dévot. i /augmentation du rendement et les diminu-
Monsieur le Curé en avait fait son dons de salaire existant dans cette usine.
premier ministre. J A nouveau, la Direction commence l’an-
Des sacristains comme celui-là il née par une nouvelIe diminution des marchan-
riy en a pas assez, pour la religion. I dages de 6 % depu,s ,e 15 j anvier ’ ce ^ ui
Monsieur le Curé aime ses burettes
et son confessionnal.
Le sacristain, ce saint homme, lui,
aimait les catéchumènes.
Les petits catéchumènes.
Il leur enseignait les devoirs envers
Dieu.
Il les mettait dans le secret des rites
sacrés.
Contre les marcDands de fausses nouvelles
POUR LE PROLETAIRE NORMAND
Partout organisons collectes et diffusion
Notre journal est toujours en diffi
culté et nous avons besoin plus que
Le sacristain, dans la sacristie, fai- jamais de l’aide la plus large et la
sait venir à lui les petits enfants.
plus active des travailleurs pour sau-
Et pour mieux leur apprendre /es ver le « Prolétaire Normand ».
commandements, il faisait les gestes, j Que tous les lecteurs du « Prolo »
Certains de ces gestes, pourtant ef- s’inspirent des deux exemples ci-des-
fectués à Vombre des vitraux , furent, sous.
dit-on, mal compris des petits Damé-
talais.
Qui en causèrent à leurs parents.
Lesquels, à tort, ne trouvèrent pas
GAILLON (EURE)
On exemple oui compte et que l’on doit suivre
Dans la dernière réunion les mem-
catholique ce genre de leçons et por- bres de la cellule ont jugé nécessaire
terent plainte contre le saint homme, de soutenir plus que jamais leur jour-
sans songer aux répercussions sur la nal de classe, le seul qui les défende
réputation du Bon Dieu qui voit tout dans la région.
et avait donc vu ça.
En attendant un jugement dernier
dont la date n’est pas encore connue
D’un même élan ils ont été d’accord
pour organiser une collecte.
Deux gars bien décidés se sont mis
publiquement, notre sacristain de St- sur les rangs et ont, en l’espace de
Pierre dut comparaître devant les ju
ges pour attentats aux mœurs.
Mais il y a toujours des arrange
ments avec le paradis.
Avant que le Très-Haut ne scruta
l âme du sacristain , des médecins as
sermentés examinèrent son corps.
Il fut reconnu que le saint homme,
nonobstant sa dévotion et la confiance ■
de son Curé, était maboule.
Aux simples d’esprit, appartient le
royaume des deux.
Et ce qui est plus positif, plus immé
diat, appartient l’acquittement des ju
ges rouennais.
Vous ne Voudriez tout de même pas
qu’on condamne un homme qui est le
concierge de Dieu.
Même s’il a violé des petites filles
Le sacristain de Saint-Pierre à Dar-
nétal est un dingo béni.
Faites comme lui, si le cœur vous en
dit.
Mais surtout, n’oubliez pas de por
ter bicorne, comme lui, de vous abri
ter dans l’église, comme lui, de vous
tremper les doigts et le reste dans l’eau
bénite, comme lui.
Pour le reste, comptez sur Monsei
gneur, sur le Ciel et sur les juges de
Rouen.
n’intéresse que les femmes, niais toutes nos
organisations, c’est déjà faire un pas.
A Rouen, la Semaine internationale des
Femmes sera marquée dans la fête au Casino
Rouennais, le samedi 1 I mars à 20 heures, !
où notre camarade Cécile Boilot parlera et,
appellera les femmes à /organisation et à 'a ,
lutte commune avec /ensemble des travail- meros par semaine. Pour collecter les
leurs. 5.000 francs indispensables d’ici le 15
Femmes, camarades, entrez dans les syn- avril, pour l’organisation des comités
dicats unitaires, contre la misère et la guerre, de défense de la presse révolutionnai-
Jane DÉZIRÉ. re.
cinq jours et malgré la crise qui sévit
de plus en plus, collecté la somme de
107 francs et lancent un défi aux au
tres cellules de l’Eure.
Que chacun en mette un coup et la
presse bourgeoise et menteuse sera
chassée des foyers ouvriers par notre
Prolo, organe de lutte et de soutien de
la classe ouvrière de notre région.
La Cellule de Gaillon (Eure).
HOSPICE GÉNÉRAL
Nous avons fait une collecte pour le
Prolo; ci-inclus 10 francs, prélevés sur
nos 3 francs de salaire journalier.
« Notre argent de poche, comme dit
Métayer ».
Un Groupe d’Ouvriers.
COMITE DU RAYON
DU HAVRE
Après avoir examiné la situation du
« Prolétaire » le Comité du Rayon du
Havre fait une collecte parmi ses
membres et verse 37 fr. au « Prolo ».
Nous lançons une nouvelle sous
cription. Nous savons que ce sont de
nouveaux sacrifices que nous deman
dons à l’ensemble des travailleurs de
notre région qui sont durement tou
chés par la crise, mais nous espérons
que tous répondront favorablement à
notre appel et que par leur élan dans
le collectage des fonds ils empêche
ront leur « Prolo » de disparaître.
Tous à la tâche pour collecter et
diffuser plus largement le journal de
la classe ouvrière de notre région.
En avant pour la vente de 5.000 nu-
fait une diminution totale de 16 % depuis
août 193/.
j Non seulement la Direction ne s’est pas
j arrêtée aux marchandages, mais elle a mon
tré son véritable but de réduire les salaires
1 en appliquant, à partir du 1 er février, un nou
veau barême pour le salaire de garantie.
Voici ce que disait /affiche, mise dans
les ateliers :
« Tout ouvrier ayant coulé son marchan
dage, sera payé à condition d’une retenue
sur son salaire de base de :
0 fr. 30 pour les salaires au dessus de
4 fr.;
0 fr. 25 pour les salaires au dessus de
3 fr. 20 à-3 fr. 95 ;
0 fr. 20 pour les salaires au dessus de
2 fr. 50 à 3 fr. 15 ;
0 fr. 15 pour les salaires au dessous de
2 fr. 50.
Cette retenue sera faite jusqu’à concurren
ce de la perte ».
Si l’on tient compte que la majorité des
prix sont faits afin que les ouvriers ne puis
sent y arriver et que même si la Direction
laisse provisoirement quelques prix favora
bles, afin de diviser pour faciliter cette appli
cation, 1 on peut dire que ce sera avant peu
1 application des marchandages à prix tout à
fait réduits et que ce nouveau barême de
réglage sera pour les ouvriers une diminution
effective du salaire horaire de 15 à 30 cen
times.
Egalement, la prime horaire de 50 centi
mes qui était allouée aux ouvriers depuis août
1929, s’est trouvée réduite de 25 à 15 cen
times au I er janvier 1933 pour être complète
ment supprimée à partir du 6 mars.
Cette nouvelle attaque de la Direction se
comptera pour les ouvriers à une réduction
de leur salaire horaire de 40 à 55 centimes
depuis le 1 er janvier et si l’on ajoute à cela
les réductions effectuées pour les travaux hors
chantiers, les déplacements, les majorations
des heures supplémentaires, cela démontre
pour les métallos une aggravation, très forte
de leur situation.
Il faut également mettre en garde les ou
vriers contre une nouvelle menace qui les
regarde : le chômage. Déjà, plusieurs ateliers,
comme la mécanique, la chaudronnerie, la
charpente fer et traçage, ne font plus que
36 heures par semaine et 1 atelier des riveurs,
5 heures par jour, et les renseignements que
nous avons laissent prévoir à la fin du chalu
tier, un débauchage de plusieurs centaines
d’ouvriers.
Organisons notre lutte
Ces faits que nous dénonçons démontrent
que le Comité des Forges prépare une nou
velle offensive contre nos salaires et que nous
devons organiser notre riposte.
Comment devons-nous organiser notre lutte ?
C est la question, que nous devons nous poser
et faire le maximum pour la résoudre. L’en
semble des métallos sait très bien que le
patronat est fortement organisé et qu’actuelle-
ment il profite de notre faiblesse pour atta
quer, et que, dès maintenant, ils doivent se
dire qu’il nous faut une organisation syndi
cale solide, pour préparer leur lutte. Le Syn
dicat unitaire des Métaux a montré à plusieurs
reprises qu’il était capable de les diriger dans
cette lutte et qu’ils doivent sans tarder venir
le renforcer.
Mais il faut que, dès maintenant, dans
chaque atelier, l’on discute des revendications,
établisse un cahier et que par dessus se réalise
le front unique de tous les ouvriers, pour arrê
ter /offensive du patronat.
C’est dans ce but que nous demandons aux
ouvriers de discuter des revendications
suivantes et nous donner leur opinion.
1 0 Arrêt de toute diminution de salaire ou
de n’importe quelle mesure visant à ce but ;
2° Maintien du salaire de garantie et de
la prime horaire existant au 3 / décembre
1932 et applicable à tous les ouvriers.
Pour le travail aux marchandages, garan
tie d’un gain supplémentaire de 25 % en
plus du salaire normal ;
Majoration de 100 % pour les heures sup-
i plémentaires ;
Augmentation des suppléments et déplace
ments pour les travaux hors chantiers.
Sur ces bases, nous appelons tous les mé-
j tallos des Chantiers à discuter et préparer la
| conférence industrielle des métaux, qui sera
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