Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1933-05-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 12 mai 1933 12 mai 1933
Description : 1933/05/12 (N373). 1933/05/12 (N373).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571633p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
y
8- ANNEE. - N° 373.
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 12 MAI 1933,
Organe Régional Pi ; l;
du Bloc Ouvrière! Paysan
39 adhésions nouvelles
du 15 avril au 3 mal
Rouen : 15 adhésions dont 7 doc-
ke-s ; 2 cellules nouvelles consti-
tuées : une d’usine et une d’adminis
tration.
Sotteville ; 17 adhésions ; 2 cellules
constituées dont une de la Jeunesse
avec 7 membres.
Vallée du Cailly : 5 adhésions nou
velles : 3 jeunes, 2 adultes. Plus 2
adhésions individuelles.
Mais nous n’avons pas reçu de réponse des
cellules du Havre, de l’Eure et de Dieppe.
Qu’ont fait ces cellules et leurs membres pour
le recrutement de nouveaux membres au parti?
Nous insistons à nouveau auprès de toutes
les cellules pour qu’elles organisent immé
diatement des réunions de sympathisants et
qu’elles nous fassent parvenir leurs résultats.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS i
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
REDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Pour Ulll d’action Immédiat!
Brisons tous les obstacles
Une année s’est écoulée depuis les élec
tions des 1 er et 8 mai 1932. C’est une année
de riches enseignements pour la classe ou
vrière. Nombreux travailleurs conservent « le
doux souvenir » des promesses mirifiques des
partis radical et socialiste.
Léon Blurn, par exemple, proclamait le
16 avril 1932 à Pertuis, que la victoire de la
démocratie française serait un élément de pros
périté pour la. France et un gage de paix pour
le monde, quelle se traduirait par des bud
gets mieux équilibrés, par la réduction des
dépenses militaires, par la nationalisation des
monopoles productifs, ce sera le désarmement
et la paix.
Et le « Populaire » du 30 avril renchéris
sait en battant le rappel : « Contre la crise,
contre la guerre, pour la paix, pour la vérita
ble démocratie, pour le socialisme, demain
vous voterez socialiste ! ». Il promettait égale
ment l’amnistie intégrale.
Il y a de cela un an ! Et durant ce laps de
temps, le Parti socialiste français a renié son
programme électoral, puis appliquant la po
litique du moindre mal, il a trahi ses pro
messes et collaboré avec les radicaux à la
réalisation des plans de la bourgeoisie.
* XXX
Comme les autres sections de l’Internatio
nale Ouvrière Socialiste, le Parti socialiste
français roule de faillites en faillites et s’in
tégre de plus en plus dans l’appareil d’Etat.
Qu’ont fait les élus socialistes ? Ayant
« disent-ils », comme objectif essentiel le
maintien de la majorité du 8 mai, ils ont voté
les compressions et réductions d indemnités
qui frappent les fonctionnaires, la conversion
des rentes, l’emprunt de 10 milliards, les
budgets de guerre, de la marine et de l’avia
tion ; les fonds secrets et les crédits de poli
ce ; le prêt à F Autriche fasciste, etc..., etc...
Les travailleurs des villes et des champs,
au lieu de voir apparaître la « prospérité »,
ont vu s’accroître l’exploitation, le chômage,
les impôts, ce qui entraîne upe misère plus
grande dans les foyers ouvriers.
Qu’ont-ils fait, les gouvernements de gau
che pour les chômeurs ? Ceux-ci attendent
toujours T assurance-chômage.
Qu’ont fait 'es gouvernements de gauche
en réduisant les traitements des fonctionnai
res ? Ils ont donné le prétexte aux industriels
de renforcer leurs attaques contre les salaires
misérables des travailleurs, des Chantiers de
Normandie, des dockers du Havre, des tex
tiles de Rouen, de la vallée du Cailly, des
travailleurs du Bâtiment et des Produits chi
miques.
Qu’ont-ils fait les gouvernements de gau
che pour le désarmement ? Ils ont continué
la politique utra militariste et chauvine des
Tardieu ; ils soutiennent l’aventure criminel
le du Japon, ils payent les armements des
pays fascistes (Pologne, Roumanie, Yougo
slavie) ; ils entretiennent comme Tardieu, les
bandes contre-révolutionnaires de gardes blancs
et ils continuent la course aux armements.
Qu’ont-ils fait les gouvernements de gau
che, de l’amnistie ? Depuis un an se joue la
comédie autour d’un projet étriqué qui, au
jourd’hui, reste en panne au Sénat.
Le héros de la Mer Noire, notre cama
rade André Marty n’est pas amnistié. Les
mutins de Calvi, d’Oléron, Cadeaux, Tisse
rand, etc... sont toujours dans les bagnes.
De plus, les poursuites contre les militants
ouvriers n’on pas cessé. Ainsi, pour leur acti
vité contre la guerre impérialiste, deux mili
tants de notre région viennent d’être condam
nés : Le Corre à 6 mois et Costentim à 2 ans
de prison et 3.000 francs d’amende.
Et cette semaine, nous parvient un télé
gramme annonçant que huit communistes indo-
chinois ont été condamnés à mort, 18 aux tra
vaux forcés à perpétuité et pour le reste 900
années de bagnei
Voilà ce qui caractérise en fait, l’escroque
rie, la trahison ignoble corrynise par les partis
de gauche aux dépens des ouviriers, ides
paysans et des classes moyennes.
Voilà le résultat magnifique de la politi
que de soutien, d’alliance pratiquée par le
Parti socialiste avec les Herriot, Boncour,
Daladier, Sarraut, etc...
Et c’est cette politique de reniement, d’a
bandon des promesses du 8mai par les partis
de gauche qui alimente actuellement la pro
pagande des réactionnaires et qui nous conduit
comme en Allemagne, de moindre mal en
moindre mal, au renforcement de la réaction,
au fascisme.
xxx
La faillite, l’escroquerie des partis de gau
che envers leurs promesses a provoqué chez
de nombreux travailleurs un mécontentement
profond, qui s’élargit et se répercute même
parmi les ouvriers socialistes et confédérés.
Les travailleurs qui votèrent pour les partis
socialiste et radical ; les ouvriers socialistes
et socialisants s’aperçoivent aujourd’hui (sur la
base de leur propre expérience) qu’ils n’ont
rien à attendre des gouvernements bourgeois
de droite ou de gauche, mais que la seule
voie qui peut les mener véritablement à la
victoire contre leurs exploiteurs, le fascisme
et la guerre, impérialiste, c’est la Voie du front
unique à la base, de l’unité d’action.
Voyez les exemples du Havre, de Darné-
tal, de Citroën, etc. ne sont-ils pas la preuve
édifiante que par leur unité d’action, les tra
vailleurs ont pu donner une correction magis
trale aux Taittinger, Daudet et faire reculer
leur exploiteur comme Citroën.
C’est cela qui inquiète le plus les chefs
socialistes en se voyant démasqués par leur
tactique criminelle de division des travailleurs
au profit du soutien des gouvernements de gau
che dont la politique est celle des banques et
des gros industriels. Ils s’efforcent actuelle
ment de manoeuvrer afin de canaliser ce cou
rant de mécontentement, redonner confiance
à leurs adhérents et les reprendre en main.
Tous les moyens seront utilisés par les chefs
socialistes pour empêcher l’organisation des
comités d unité d’action : le mensonge, la ca
lomnie, la provocation (comme pour le meeting
de Sotteville, où ils utilisèrent, après entente,
la provocation de Guyard, secrétaire du Car
tel confédéré) et parallèlement à cela, on
fera jouer la corde sentimentale : la démago
gie, etc...
Mais si les chefs socialistes ne réussissent
pas avec ces moyens à empêcher les travail
leurs socialistes de fraterniser et lutter avec
leurs camarades communistes, alors ils procé
deront comme pour Etchevery et Poupy et
d autres militants socialistes qui viennent d’être
exclus pour avoir commis le crime d’adhérer
à Amsterdam et de lutter efficacement contre
la guerre impérialiste.
Dans le Parti socialiste, on vénère, on dé
fend ceux qui votent les crédits de guerre et
de police, les Blum qui sont dans les Conseils
de la Slkoda avec les généraux et les Schnei
der, marchands de canons ; on soutient les
Lageix et Chauvet de la franc-maçonnerie,
qui défendent leur frère de gendarmerie, le
capitaine matraqueur Morin.
C’est pourquoi, devant de tels procédés de
la part des chefs socialistes, il est indispen
sable que tous nos camarades, tous les lecteurs
du « Prolo » redoublent d’ardeur dans leurs
usines, dans leurs quartiers pour la constitu
tion des comités d’unité d’action.
Renforcez vos liaisons avec les ouvriers so
cialistes et confédérés. Démasquez les manœu
vres de leurs chefs et la politique de leur
Parti. Faites-leur comprendre que seule la
tactique du front unique, de l’unité d’action est
le moyen le plus efficace de mobiliser et de
rassembler la majorité des travailleurs pour la
lutte victorieuse contre le capital, le fascis
me et la guerre impérialiste.
Notre campagne a obtenu déjà des résul
tats intéressants et nous la mènerons inlassa
blement jusqu’à la victoire.
Nous tenons solidement dans nos mains le
drapeau de 1 unité et nous ne sommes pas
prêts de le lâcher, Messieurs les chefs so
cialistes.
WV WVVWVWv\'VWVVWVVV\/VVVVV vvvvvvvvvvvvvvvvvvvv
TRAVAILLEURS!
Chaque jour, lisez
* L’HUMANITE »
L« grand auotldlon eaimnunlsts
VVVV\WVVVVVVVVVW\^A^VVVVVVVVVVVVVVV\WVVVVVVVVVV
Pour un “ Prolo ”
puissant
Dans les deux derniers numéros
nous avons publié les objectifs de ven
te au numéro que nous proposons aux
différents rayons.
Dans toute la région, au Havre, à
Rouen, à Sotteville, à Louviers, des
camarades ce sont mis au travail pour
diffuser et augmenter la vente du
« Prolétaire ».
Certes, nous saluons toutes les ini
tiatives qui ont été prises et qui toutes j
ont été fructueuses. Mais nous insis-
tons auprès des rayons, afin qu’une
étude approfondie soit faite par rayon, ^
par localité si c’est possible afin de re- j
chercher les moyens et les possibilités I
de diffusion. Ce n’est que sur cette
base que les rayons pourront fournir
des contre-propositions justes et cor
respondant à leurs forces et possibili
tés. Ce n’est que sur cette base que ]
chaque rayon pourra dresser son plan
de diffusion et pourra prévoir et bri
ser les difficultés qui peuvent l’assail
lir dans ce sens.
SOMMES COLLECTEES
CETTE SEMAINE
Le front unique des services publics de la région rouennaise
Qui s'y oppose 7
Unitaire, redoublez vos efforts ;
confédérés et autonomes, ne soyez pas dupes
Sotteville, liste 171
Atelier chaudronnerie, liste 15
Un camarade de Sotteville ....
Un camarade de Sotteville ...
Un camarade de Rouen
Un camarade de Fécamp
Une camarade de Eletot
46 50
46 50
15 »
50 »
2 »
7 »
5 »
Total 172 »
Listes précédentes 2.079 70
Total à ce jour 2.251 70
Saint-Etienne du-Rouvray
A la Papeterie de la Chapelle
LES DIVlDEÜëSÂICLAIITS
Un ouvrier embauché samedi ma
tin trouve la mort dans des circons
tances tragiques quelques jours après.
Cet ouvrier fut envoyé par son con
tremaître dans un réduit où se trouve
l’entrepôt du Kaolin, matière très
lourde. Dans ce réduit haut d’envi
ron 7 ou 8 mètres, on y vide le Kao
lin par le haut à l’aide d’une grue, ce
qui présente un gros danger, car tou
jours plusieurs tonnes de Kaolin res
tent sur le toit et des ouvriers sont obli
gés de descendre dans le réduit pour
chou'ler le Kaolin. Ce travail nécessi
tait plusieurs ouvriers. Mais le patro
nat rapace ne regarde pas le danger
que peut courir un ouvrier, et notre
camarade Roland Rocher fut envoyé
seul chouler le Kaolin à l’intérieur du
réduit. Il fut surpris par un éboulis et
enseveli dans la masse de Kaolin qui
venait de glisser. Ce n’est que quel
ques minutes plus tard, que des ou
vriers qui se servent du Kaolin, ayant
aperçu les pieds du camarade dont le
reste du corps était pris dans la mas
se appelèrent à l’aide et dégagèrent le
copain au bout de dix à quinze minu
tes, mais trop tard, la mort avait fait
son œuvre.
DES RESPONSABILITES
Vu, que déjà d’autres accidents
analogues s’étaient produits, il était
absolument risqué d’envoyer un seul
ouvrier effectuer ce travail ; donc la
direction a de ce côté-là d’énormes
responsabilités.
Camarades dressons-nous contre la
direction, imposons les délégués ou
vriers à la sécurité C’est la meilleure
façon d’empêcher que de pareils ac
cidents se renouvellent.
Quelques militants confédérés, entre autres
Reine, Lemercier, Aubry, les vieux cadres
de 1U.D. confédérée, multiplient depuis six
mois leurs efforts pour empêcher le front uni
que de se réaliser dans la région rouennaise.
Les cadres jeunes, qui ne sont pas de vieux
comitards de parti politique, pencheraient vo
lontiers pour P entente avec les unitaires.
Mais la pression des autres en entraîne une
partie dans la même politique de division des
fonctionnaires et cheminots.
Les chefs confédérés de l’U.D. prennent
aujourd’hui prétexte des incidents du 1 er mai
pour déclarer à tout venant : « Maintenant,
les rapports sont rompus avec les unitaires ! »
Au lendemain du meeting de décembre,
ils disaient déjà : « Les articles du « Prolé
taire » empêchent les relations... ».
Quels rapports, quelles relations ?
C est ce que nous allons voir.
Car il faut que tous nos camarades unitaires
soient exactement renseignés pour les discus
sions amicales qu’ils doivent avoir chaque jour
avec les camarades confédérés de la base.
11 faut aussi que les camarades confédérés
qui désirent connaître autre chose que les pa
piers tendancieux et déformants du « Popu
laire » et du c Progrès Social » puissent con
naître la vérité.
Il faut enfin que les chefs de l’U.D. con
fédérée sachent bien que nous dénoncerons
sans relâche les briseurs du front unique.
Oui, nous dirons la vérité. Elle se suffit.
Ceux qui la liront ici, unitaires, confédérés,
inorganisés, sauront trouver les commentaires.
Et nous ne risquons pas d’être démentis.
« Les rapports rompus », écrit le camarade
Guillard, secrétaire de la section rouennaise
de la F. des F. ?
Non. Les rapports ne sont pas rompus,
Guillard 1 .
Pour une bonne raison, c’est qu’il n’y en
avait pas.
Nous demandons à Guillard de dire pu
bliquement, d’imprimer :
Quand le Cartel unitaire lui a écrit ?
Quand 1 les camarades autonomes lui ont de
mandé la réunion du Comité d’Entemte ?
Quand la section de la F.des F. dont il
est le secrétaire a discuté des propositions uni
taires, combien de temps après notre lettre ?
Quand l’Union régionale unitaire a écrit
à l’U.D. confédérée pour l’organisation d’une
manifestation unique au 1 er mai ?
Et nous demandons à Guillard de nous
dire quand nous avons reçu une réponse :
De l’U.D. confédérée, à qui nous avons
écrit ?
Du Cartel Confédéré des Services Publics,
à qui nous avons écrit ?
De la section de la F. des F., à qui nous
avons écrit ?
Du syndicat de Guillard et des autres syn
dicats de fonctionnaires et cheminots, à qui
nous avons écrit ?
Il n’y avait pas alors d’incidents du I er mai,
sur lesquels nous allons d’ailleurs dire notre
pensée.
xxx
Le Cartel unitaire n’a reçu, depuis le rè
glement de compte du meeting de décembre,
aucune nouvelle de Reine ou Guillard.
En conversation avec des tiers, on se don
nait l’air de ne pas être trop opposé au front
unique.
Mais on ne répondait jamais aux unitaires.
Voyons, Guillard, les propositions du Car
tel unitaire étaient-elles inacceptables ?
Ne méritaient-elles aucune discussions }
Les unitaires sont-ils à ce point pestiféiés
dans le monde ouvrier et parmi les confédérés
en particulier qu il n’y ait à leur répondre
que par un silence méprisant ?
Allons donc ! Sur le lieu de travail, unitai
res et confédérés sont des camarades.
Mais quelques chefs syndicaux, pour sui
vre les directives d’un Jouhaux et d’un Lau
rent pourtant passablement démonétisés, veu
lent un fossé profond entre les travailleurs
confédérés et unitaires.
Cette méthode-là, c’est la méthode qui
donne ses fruits aujourd’hui en Allemagne et
en Autriche.
C’est pourquoi nous réclamons de tous nos
camarades unitaires un travail acharné à la
base, en dépit de tous les obstacles, pour la
réalisation rapide du front unique à Rouen,
comme il est en voie de réalisation au Havre.
{A suivre ) Albert CoSTENTIN.
iiiiiiiiiiiimiBiimimiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiimiiiiiiiiiit
LE CONSEIL GÉNÉRAL
de la Seine-Inférieure
La première session du Conseil général
pour 1933 est close. Voyons ce qu’ont été
les débats afin d’y puiser des faits et des
chiffres pour notre propagande.
Comme nous l’avons indiqué dans notre
dernier numéro la séance d’ouverture s’est
faite sous le signe de l’Union. Tardieusards,
radicaux et socialistes qui s’invectivent
dans la presse et en réunion électorale ont
voté une motion de confiance au gouverne
ment Daladier spoliateur des travailleurs,
des petits fonctionnaires, des petits ren
tiers, des petits commerçants accablés d’im
pôts, des £>etits paysans ruines par la chute
du prix du blé et assassin dès indigènes
du Maroc et de l’Indochine en révolte con
tre l’impérialisme français.
DEMOCRATIE POUR INDUSTRIELS
Le débat sur la péréquation des circons
criptions électorales, nous apprend que
celles-ci ont encore pour base l’état démo
graphique du pays d’il y a 125 ans de sor
te qu’un « citoyen » de Florac fait démo
cratiquement équilibre, électoralement, à
huit « citoyens » de Sotteville ! Tilloy qui
rapporte le vœu déposé par Coty déclare
« que tout allant pour le mieux dans le
meilleur des mondes (peut-on se moquer
plus cyniquement des sans-travail !) et les
changements de majorité et de gouverne
ment n’apportant jamais aucune nouveauté
(ce qui est un aveu de la politique réac
tionnaire menée par son parti) il n’y a
qu’à laisser aller les gens et les choses, au
petit bonheur et au gré de la fantaisie ».
Comme on sent bien à la lecture de ces li
gnes ,que M. Tilloy, philosophe, se trouve
à l’aise dans le fromage qui le nourrit !
Partisan du scrutin des mares stagnantes
qui, selon l’aveu de F. Bouisson est le s.eu.l
susceptible d’empêcher les communistes
d’avoir une représentation « équitable » à
la Chambre, il s’est bien gardé, tout com
me son ami Lebret d’apposer au vœu de
Coty un vœu sur la Représentation propor
tionnelle défendue .autrefois avec acharne
ment par Guesde et Jaurès.
Coty n’a d’ailleurs pas déposé son vœu
dans le but d’établir une équité électorale
impossible en régime capitaliste comme
l’ont prouvé les récents événements d’Alle
magne mais parce que « la politique doua
nière de la majorité régionale du Parle
ment ne correspond pas toujours à la majo
rité économique de la France ». Ce qui lèse
« dans leurs privilèges » les industriels et
armateurs du Nord par rapport aux agra
riens du Midi !
LE PATRIOTISME
DES MARCHANDS DE CHARBON...
ET DES AUTRES
Arnaudtizon porte-parole des armateurs
demande que les importateurs de char-
Ikju soient mis dans l’obligation de faire
transporter au moins 50 0/0 de leur char
bon par des navires français. Thoumyre
porte-parole des trafiquants de charbon
s’oppose au vœu cl’Arnaudtizon. Ni l’un ni
l’autre évidemment ne soulèvent le problè
me des salaires et des conditions de travail
!
8- ANNEE. - N° 373.
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 12 MAI 1933,
Organe Régional Pi ; l;
du Bloc Ouvrière! Paysan
39 adhésions nouvelles
du 15 avril au 3 mal
Rouen : 15 adhésions dont 7 doc-
ke-s ; 2 cellules nouvelles consti-
tuées : une d’usine et une d’adminis
tration.
Sotteville ; 17 adhésions ; 2 cellules
constituées dont une de la Jeunesse
avec 7 membres.
Vallée du Cailly : 5 adhésions nou
velles : 3 jeunes, 2 adultes. Plus 2
adhésions individuelles.
Mais nous n’avons pas reçu de réponse des
cellules du Havre, de l’Eure et de Dieppe.
Qu’ont fait ces cellules et leurs membres pour
le recrutement de nouveaux membres au parti?
Nous insistons à nouveau auprès de toutes
les cellules pour qu’elles organisent immé
diatement des réunions de sympathisants et
qu’elles nous fassent parvenir leurs résultats.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS i
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
REDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Pour Ulll d’action Immédiat!
Brisons tous les obstacles
Une année s’est écoulée depuis les élec
tions des 1 er et 8 mai 1932. C’est une année
de riches enseignements pour la classe ou
vrière. Nombreux travailleurs conservent « le
doux souvenir » des promesses mirifiques des
partis radical et socialiste.
Léon Blurn, par exemple, proclamait le
16 avril 1932 à Pertuis, que la victoire de la
démocratie française serait un élément de pros
périté pour la. France et un gage de paix pour
le monde, quelle se traduirait par des bud
gets mieux équilibrés, par la réduction des
dépenses militaires, par la nationalisation des
monopoles productifs, ce sera le désarmement
et la paix.
Et le « Populaire » du 30 avril renchéris
sait en battant le rappel : « Contre la crise,
contre la guerre, pour la paix, pour la vérita
ble démocratie, pour le socialisme, demain
vous voterez socialiste ! ». Il promettait égale
ment l’amnistie intégrale.
Il y a de cela un an ! Et durant ce laps de
temps, le Parti socialiste français a renié son
programme électoral, puis appliquant la po
litique du moindre mal, il a trahi ses pro
messes et collaboré avec les radicaux à la
réalisation des plans de la bourgeoisie.
* XXX
Comme les autres sections de l’Internatio
nale Ouvrière Socialiste, le Parti socialiste
français roule de faillites en faillites et s’in
tégre de plus en plus dans l’appareil d’Etat.
Qu’ont fait les élus socialistes ? Ayant
« disent-ils », comme objectif essentiel le
maintien de la majorité du 8 mai, ils ont voté
les compressions et réductions d indemnités
qui frappent les fonctionnaires, la conversion
des rentes, l’emprunt de 10 milliards, les
budgets de guerre, de la marine et de l’avia
tion ; les fonds secrets et les crédits de poli
ce ; le prêt à F Autriche fasciste, etc..., etc...
Les travailleurs des villes et des champs,
au lieu de voir apparaître la « prospérité »,
ont vu s’accroître l’exploitation, le chômage,
les impôts, ce qui entraîne upe misère plus
grande dans les foyers ouvriers.
Qu’ont-ils fait, les gouvernements de gau
che pour les chômeurs ? Ceux-ci attendent
toujours T assurance-chômage.
Qu’ont fait 'es gouvernements de gauche
en réduisant les traitements des fonctionnai
res ? Ils ont donné le prétexte aux industriels
de renforcer leurs attaques contre les salaires
misérables des travailleurs, des Chantiers de
Normandie, des dockers du Havre, des tex
tiles de Rouen, de la vallée du Cailly, des
travailleurs du Bâtiment et des Produits chi
miques.
Qu’ont-ils fait les gouvernements de gau
che pour le désarmement ? Ils ont continué
la politique utra militariste et chauvine des
Tardieu ; ils soutiennent l’aventure criminel
le du Japon, ils payent les armements des
pays fascistes (Pologne, Roumanie, Yougo
slavie) ; ils entretiennent comme Tardieu, les
bandes contre-révolutionnaires de gardes blancs
et ils continuent la course aux armements.
Qu’ont-ils fait les gouvernements de gau
che, de l’amnistie ? Depuis un an se joue la
comédie autour d’un projet étriqué qui, au
jourd’hui, reste en panne au Sénat.
Le héros de la Mer Noire, notre cama
rade André Marty n’est pas amnistié. Les
mutins de Calvi, d’Oléron, Cadeaux, Tisse
rand, etc... sont toujours dans les bagnes.
De plus, les poursuites contre les militants
ouvriers n’on pas cessé. Ainsi, pour leur acti
vité contre la guerre impérialiste, deux mili
tants de notre région viennent d’être condam
nés : Le Corre à 6 mois et Costentim à 2 ans
de prison et 3.000 francs d’amende.
Et cette semaine, nous parvient un télé
gramme annonçant que huit communistes indo-
chinois ont été condamnés à mort, 18 aux tra
vaux forcés à perpétuité et pour le reste 900
années de bagnei
Voilà ce qui caractérise en fait, l’escroque
rie, la trahison ignoble corrynise par les partis
de gauche aux dépens des ouviriers, ides
paysans et des classes moyennes.
Voilà le résultat magnifique de la politi
que de soutien, d’alliance pratiquée par le
Parti socialiste avec les Herriot, Boncour,
Daladier, Sarraut, etc...
Et c’est cette politique de reniement, d’a
bandon des promesses du 8mai par les partis
de gauche qui alimente actuellement la pro
pagande des réactionnaires et qui nous conduit
comme en Allemagne, de moindre mal en
moindre mal, au renforcement de la réaction,
au fascisme.
xxx
La faillite, l’escroquerie des partis de gau
che envers leurs promesses a provoqué chez
de nombreux travailleurs un mécontentement
profond, qui s’élargit et se répercute même
parmi les ouvriers socialistes et confédérés.
Les travailleurs qui votèrent pour les partis
socialiste et radical ; les ouvriers socialistes
et socialisants s’aperçoivent aujourd’hui (sur la
base de leur propre expérience) qu’ils n’ont
rien à attendre des gouvernements bourgeois
de droite ou de gauche, mais que la seule
voie qui peut les mener véritablement à la
victoire contre leurs exploiteurs, le fascisme
et la guerre, impérialiste, c’est la Voie du front
unique à la base, de l’unité d’action.
Voyez les exemples du Havre, de Darné-
tal, de Citroën, etc. ne sont-ils pas la preuve
édifiante que par leur unité d’action, les tra
vailleurs ont pu donner une correction magis
trale aux Taittinger, Daudet et faire reculer
leur exploiteur comme Citroën.
C’est cela qui inquiète le plus les chefs
socialistes en se voyant démasqués par leur
tactique criminelle de division des travailleurs
au profit du soutien des gouvernements de gau
che dont la politique est celle des banques et
des gros industriels. Ils s’efforcent actuelle
ment de manoeuvrer afin de canaliser ce cou
rant de mécontentement, redonner confiance
à leurs adhérents et les reprendre en main.
Tous les moyens seront utilisés par les chefs
socialistes pour empêcher l’organisation des
comités d unité d’action : le mensonge, la ca
lomnie, la provocation (comme pour le meeting
de Sotteville, où ils utilisèrent, après entente,
la provocation de Guyard, secrétaire du Car
tel confédéré) et parallèlement à cela, on
fera jouer la corde sentimentale : la démago
gie, etc...
Mais si les chefs socialistes ne réussissent
pas avec ces moyens à empêcher les travail
leurs socialistes de fraterniser et lutter avec
leurs camarades communistes, alors ils procé
deront comme pour Etchevery et Poupy et
d autres militants socialistes qui viennent d’être
exclus pour avoir commis le crime d’adhérer
à Amsterdam et de lutter efficacement contre
la guerre impérialiste.
Dans le Parti socialiste, on vénère, on dé
fend ceux qui votent les crédits de guerre et
de police, les Blum qui sont dans les Conseils
de la Slkoda avec les généraux et les Schnei
der, marchands de canons ; on soutient les
Lageix et Chauvet de la franc-maçonnerie,
qui défendent leur frère de gendarmerie, le
capitaine matraqueur Morin.
C’est pourquoi, devant de tels procédés de
la part des chefs socialistes, il est indispen
sable que tous nos camarades, tous les lecteurs
du « Prolo » redoublent d’ardeur dans leurs
usines, dans leurs quartiers pour la constitu
tion des comités d’unité d’action.
Renforcez vos liaisons avec les ouvriers so
cialistes et confédérés. Démasquez les manœu
vres de leurs chefs et la politique de leur
Parti. Faites-leur comprendre que seule la
tactique du front unique, de l’unité d’action est
le moyen le plus efficace de mobiliser et de
rassembler la majorité des travailleurs pour la
lutte victorieuse contre le capital, le fascis
me et la guerre impérialiste.
Notre campagne a obtenu déjà des résul
tats intéressants et nous la mènerons inlassa
blement jusqu’à la victoire.
Nous tenons solidement dans nos mains le
drapeau de 1 unité et nous ne sommes pas
prêts de le lâcher, Messieurs les chefs so
cialistes.
WV WVVWVWv\'VWVVWVVV\/VVVVV vvvvvvvvvvvvvvvvvvvv
TRAVAILLEURS!
Chaque jour, lisez
* L’HUMANITE »
L« grand auotldlon eaimnunlsts
VVVV\WVVVVVVVVVW\^A^VVVVVVVVVVVVVVV\WVVVVVVVVVV
Pour un “ Prolo ”
puissant
Dans les deux derniers numéros
nous avons publié les objectifs de ven
te au numéro que nous proposons aux
différents rayons.
Dans toute la région, au Havre, à
Rouen, à Sotteville, à Louviers, des
camarades ce sont mis au travail pour
diffuser et augmenter la vente du
« Prolétaire ».
Certes, nous saluons toutes les ini
tiatives qui ont été prises et qui toutes j
ont été fructueuses. Mais nous insis-
tons auprès des rayons, afin qu’une
étude approfondie soit faite par rayon, ^
par localité si c’est possible afin de re- j
chercher les moyens et les possibilités I
de diffusion. Ce n’est que sur cette
base que les rayons pourront fournir
des contre-propositions justes et cor
respondant à leurs forces et possibili
tés. Ce n’est que sur cette base que ]
chaque rayon pourra dresser son plan
de diffusion et pourra prévoir et bri
ser les difficultés qui peuvent l’assail
lir dans ce sens.
SOMMES COLLECTEES
CETTE SEMAINE
Le front unique des services publics de la région rouennaise
Qui s'y oppose 7
Unitaire, redoublez vos efforts ;
confédérés et autonomes, ne soyez pas dupes
Sotteville, liste 171
Atelier chaudronnerie, liste 15
Un camarade de Sotteville ....
Un camarade de Sotteville ...
Un camarade de Rouen
Un camarade de Fécamp
Une camarade de Eletot
46 50
46 50
15 »
50 »
2 »
7 »
5 »
Total 172 »
Listes précédentes 2.079 70
Total à ce jour 2.251 70
Saint-Etienne du-Rouvray
A la Papeterie de la Chapelle
LES DIVlDEÜëSÂICLAIITS
Un ouvrier embauché samedi ma
tin trouve la mort dans des circons
tances tragiques quelques jours après.
Cet ouvrier fut envoyé par son con
tremaître dans un réduit où se trouve
l’entrepôt du Kaolin, matière très
lourde. Dans ce réduit haut d’envi
ron 7 ou 8 mètres, on y vide le Kao
lin par le haut à l’aide d’une grue, ce
qui présente un gros danger, car tou
jours plusieurs tonnes de Kaolin res
tent sur le toit et des ouvriers sont obli
gés de descendre dans le réduit pour
chou'ler le Kaolin. Ce travail nécessi
tait plusieurs ouvriers. Mais le patro
nat rapace ne regarde pas le danger
que peut courir un ouvrier, et notre
camarade Roland Rocher fut envoyé
seul chouler le Kaolin à l’intérieur du
réduit. Il fut surpris par un éboulis et
enseveli dans la masse de Kaolin qui
venait de glisser. Ce n’est que quel
ques minutes plus tard, que des ou
vriers qui se servent du Kaolin, ayant
aperçu les pieds du camarade dont le
reste du corps était pris dans la mas
se appelèrent à l’aide et dégagèrent le
copain au bout de dix à quinze minu
tes, mais trop tard, la mort avait fait
son œuvre.
DES RESPONSABILITES
Vu, que déjà d’autres accidents
analogues s’étaient produits, il était
absolument risqué d’envoyer un seul
ouvrier effectuer ce travail ; donc la
direction a de ce côté-là d’énormes
responsabilités.
Camarades dressons-nous contre la
direction, imposons les délégués ou
vriers à la sécurité C’est la meilleure
façon d’empêcher que de pareils ac
cidents se renouvellent.
Quelques militants confédérés, entre autres
Reine, Lemercier, Aubry, les vieux cadres
de 1U.D. confédérée, multiplient depuis six
mois leurs efforts pour empêcher le front uni
que de se réaliser dans la région rouennaise.
Les cadres jeunes, qui ne sont pas de vieux
comitards de parti politique, pencheraient vo
lontiers pour P entente avec les unitaires.
Mais la pression des autres en entraîne une
partie dans la même politique de division des
fonctionnaires et cheminots.
Les chefs confédérés de l’U.D. prennent
aujourd’hui prétexte des incidents du 1 er mai
pour déclarer à tout venant : « Maintenant,
les rapports sont rompus avec les unitaires ! »
Au lendemain du meeting de décembre,
ils disaient déjà : « Les articles du « Prolé
taire » empêchent les relations... ».
Quels rapports, quelles relations ?
C est ce que nous allons voir.
Car il faut que tous nos camarades unitaires
soient exactement renseignés pour les discus
sions amicales qu’ils doivent avoir chaque jour
avec les camarades confédérés de la base.
11 faut aussi que les camarades confédérés
qui désirent connaître autre chose que les pa
piers tendancieux et déformants du « Popu
laire » et du c Progrès Social » puissent con
naître la vérité.
Il faut enfin que les chefs de l’U.D. con
fédérée sachent bien que nous dénoncerons
sans relâche les briseurs du front unique.
Oui, nous dirons la vérité. Elle se suffit.
Ceux qui la liront ici, unitaires, confédérés,
inorganisés, sauront trouver les commentaires.
Et nous ne risquons pas d’être démentis.
« Les rapports rompus », écrit le camarade
Guillard, secrétaire de la section rouennaise
de la F. des F. ?
Non. Les rapports ne sont pas rompus,
Guillard 1 .
Pour une bonne raison, c’est qu’il n’y en
avait pas.
Nous demandons à Guillard de dire pu
bliquement, d’imprimer :
Quand le Cartel unitaire lui a écrit ?
Quand 1 les camarades autonomes lui ont de
mandé la réunion du Comité d’Entemte ?
Quand la section de la F.des F. dont il
est le secrétaire a discuté des propositions uni
taires, combien de temps après notre lettre ?
Quand l’Union régionale unitaire a écrit
à l’U.D. confédérée pour l’organisation d’une
manifestation unique au 1 er mai ?
Et nous demandons à Guillard de nous
dire quand nous avons reçu une réponse :
De l’U.D. confédérée, à qui nous avons
écrit ?
Du Cartel Confédéré des Services Publics,
à qui nous avons écrit ?
De la section de la F. des F., à qui nous
avons écrit ?
Du syndicat de Guillard et des autres syn
dicats de fonctionnaires et cheminots, à qui
nous avons écrit ?
Il n’y avait pas alors d’incidents du I er mai,
sur lesquels nous allons d’ailleurs dire notre
pensée.
xxx
Le Cartel unitaire n’a reçu, depuis le rè
glement de compte du meeting de décembre,
aucune nouvelle de Reine ou Guillard.
En conversation avec des tiers, on se don
nait l’air de ne pas être trop opposé au front
unique.
Mais on ne répondait jamais aux unitaires.
Voyons, Guillard, les propositions du Car
tel unitaire étaient-elles inacceptables ?
Ne méritaient-elles aucune discussions }
Les unitaires sont-ils à ce point pestiféiés
dans le monde ouvrier et parmi les confédérés
en particulier qu il n’y ait à leur répondre
que par un silence méprisant ?
Allons donc ! Sur le lieu de travail, unitai
res et confédérés sont des camarades.
Mais quelques chefs syndicaux, pour sui
vre les directives d’un Jouhaux et d’un Lau
rent pourtant passablement démonétisés, veu
lent un fossé profond entre les travailleurs
confédérés et unitaires.
Cette méthode-là, c’est la méthode qui
donne ses fruits aujourd’hui en Allemagne et
en Autriche.
C’est pourquoi nous réclamons de tous nos
camarades unitaires un travail acharné à la
base, en dépit de tous les obstacles, pour la
réalisation rapide du front unique à Rouen,
comme il est en voie de réalisation au Havre.
{A suivre ) Albert CoSTENTIN.
iiiiiiiiiiiimiBiimimiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiimiiiiiiiiiit
LE CONSEIL GÉNÉRAL
de la Seine-Inférieure
La première session du Conseil général
pour 1933 est close. Voyons ce qu’ont été
les débats afin d’y puiser des faits et des
chiffres pour notre propagande.
Comme nous l’avons indiqué dans notre
dernier numéro la séance d’ouverture s’est
faite sous le signe de l’Union. Tardieusards,
radicaux et socialistes qui s’invectivent
dans la presse et en réunion électorale ont
voté une motion de confiance au gouverne
ment Daladier spoliateur des travailleurs,
des petits fonctionnaires, des petits ren
tiers, des petits commerçants accablés d’im
pôts, des £>etits paysans ruines par la chute
du prix du blé et assassin dès indigènes
du Maroc et de l’Indochine en révolte con
tre l’impérialisme français.
DEMOCRATIE POUR INDUSTRIELS
Le débat sur la péréquation des circons
criptions électorales, nous apprend que
celles-ci ont encore pour base l’état démo
graphique du pays d’il y a 125 ans de sor
te qu’un « citoyen » de Florac fait démo
cratiquement équilibre, électoralement, à
huit « citoyens » de Sotteville ! Tilloy qui
rapporte le vœu déposé par Coty déclare
« que tout allant pour le mieux dans le
meilleur des mondes (peut-on se moquer
plus cyniquement des sans-travail !) et les
changements de majorité et de gouverne
ment n’apportant jamais aucune nouveauté
(ce qui est un aveu de la politique réac
tionnaire menée par son parti) il n’y a
qu’à laisser aller les gens et les choses, au
petit bonheur et au gré de la fantaisie ».
Comme on sent bien à la lecture de ces li
gnes ,que M. Tilloy, philosophe, se trouve
à l’aise dans le fromage qui le nourrit !
Partisan du scrutin des mares stagnantes
qui, selon l’aveu de F. Bouisson est le s.eu.l
susceptible d’empêcher les communistes
d’avoir une représentation « équitable » à
la Chambre, il s’est bien gardé, tout com
me son ami Lebret d’apposer au vœu de
Coty un vœu sur la Représentation propor
tionnelle défendue .autrefois avec acharne
ment par Guesde et Jaurès.
Coty n’a d’ailleurs pas déposé son vœu
dans le but d’établir une équité électorale
impossible en régime capitaliste comme
l’ont prouvé les récents événements d’Alle
magne mais parce que « la politique doua
nière de la majorité régionale du Parle
ment ne correspond pas toujours à la majo
rité économique de la France ». Ce qui lèse
« dans leurs privilèges » les industriels et
armateurs du Nord par rapport aux agra
riens du Midi !
LE PATRIOTISME
DES MARCHANDS DE CHARBON...
ET DES AUTRES
Arnaudtizon porte-parole des armateurs
demande que les importateurs de char-
Ikju soient mis dans l’obligation de faire
transporter au moins 50 0/0 de leur char
bon par des navires français. Thoumyre
porte-parole des trafiquants de charbon
s’oppose au vœu cl’Arnaudtizon. Ni l’un ni
l’autre évidemment ne soulèvent le problè
me des salaires et des conditions de travail
!
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