Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1933-04-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 avril 1933 14 avril 1933
Description : 1933/04/14 (N370). 1933/04/14 (N370).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571629s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
8° ANNEE. — N° 370.
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 14 AVRIL 1933
■ Travailleurs, travailleuses
S Contre la misère --
— Contre la guerre ■
= Contre le facisnie
■ Versez votre obole à la sous-
5 cription du parti communiste
■ Camarade sympathisant,
■ Lecteur du “ Prolétaire ”,
g de “ l’Humanité ”, réclamez
■ des listes au siège du Journal le
■ “Prolétaire Normand”, 323, rue de
ï la République, Sotteville-lès-Rouen
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS i
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tons fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage) #
Préparons un 1 er Mai de masse
Soyons à la hauteur des événements
Le problème de l’unité d’action, de la
classe ouvrière pour riposter, à l’offensive
de la bourgeoisie, du fascisme et contre la
guerre impérialiste, commence à pénétrer
plus largement dans les couches travailleu
ses de notre région.
.Cette volonté d’unité se manifeste d’une
part, parmi les dockers autonomes et char
bonniers unitaires du Havre, qui se sont
rendu compte par leur propre expérience
« sur la base de la dernière grève » quel
obstacle séreux avait été la division, l’iso
lement des exploités des différents ports
pour leur victoire complète.
D’autre part, se développe un fort cou
rant d’unité de lutte contre la guerre ; des
syndicats confédérés, des sections socialis
tes, des organisations pacifiques, etc.,
adhérent au mouvement d’Amsterdam.
« 'De plus deux sections socialistes, une
du Havre, l’autre de la vallée du Cailly
viennent d’accepter d’otrganiser la lutte
commune avec les comités réciproques du
parti communiste sur la base de l’appel de
l’internationale communiste et de la lettre
ouverte de notre Comité central ».
A vous maintenant, camarades de profiter
de ces exemples, pour la populariser le plus
largement possible dans les usines, sur les
chantiers, sur les ports de Rouen, de
Dieppe, etc., afin d’accélérer partout l’or
ganisation effective de l’unité d’action de
la classe ouvrière de notre région de Basse-
Seine.
XXX
L’élargissement de cè mouvement d’unité
oblige, les dirigeants de la Fédération so
cialiste de la Seine-Inférieure et de cer
taines sections comme Sotteville de ma
nœuvrer.
Chaque semaine dans le « Progrès So
cial » ils tentent la diversion sur cet im
portant xrroblème.
Ne voulant pas avouer ouvertement qu’ils
sont contre l’organisation de l’action com
mune ; les dirigeants de la Fédération so
cialiste qui n’ont pas encore répondu « aux
propositions d’unité que nous leur avons
adressées en même temps qu’aux ouvriers
depuis plus d’un mois », essayant aujour
d’hui de jeter le trouble à propos de l’élec
tion de Boulogne.
« Mais les travailleurs socialistes peuvent
se rendre compte que si Fernand Laurent
a été élu à Boulogne, c’est parce que les
chefs socialistes ont refusé d’accepter le
front unique de lutte contre la bourgeoi
sie ».
Lisez et faites lire camarades, les propo
sitions que notre parti avait faites, dont
voici le texte intégral :
Le Parti communiste soucieux, avant tout
de porter des coups à la réaction fasciste
et d’organiser la défense des masses tra
vailleuses, déclare être prêt à désister son
candidat pour le candidat socialiste qui ac
cepterait, en même temps que la section,
les conditions suivantes :
Nous demandons :
x° Que la section socialiste et son candi
dat prennent l’engagement de travailler
sans délai à la réalisation de comités de
lutte dans les usines de Boulogne-Billan
court avec les ouvriers communistes et sans
parti pour résister à l’offensive du patro
nat.
2° Que le candidat socialiste prenne l’en
gagement de se prononcer au Parlement :
a) Contre toutes les diminutions de sa
laires, traitements et pensions de guerre
quelles que puissent être les décisions de
son parti et de son groupe parlementaire ;
b) pour l’abrogation des mesures de réduc
tion de traitements déjà votées ; c) contre
tous impôts nouveaux et taxes nouvelles
frappant les ouvriers, employés, artisans et
petits commerçants ; d) de combattre les
partisans de ces mesures dirigées contre les
travailleurs.
3° Que la section socialiste et son can
didat s’engagent publiquement à défendre
les chômeurs, à soutenir toutes leurs reven
dications : l’assurance-chômage, augmen
tation de l’allocation de chômage, inscrip
tion au fonds de chômage pour tous les
sans-travail, etc., et à travailler d’urgence
avec les communistes et les ouvriers sans
parti au développement d’un comité de
chômeurs unique dans la localité.
4° Que la section socialiste et son can
didat s’engagent à défendre les locataires
contre l’augmentation des loyers de 15 0/0,
contre le retour au droit commun, en tra
vaillant de suite à l’unification de l’organi
sation des locataires et à la constitution de
comités de maisons.
5° Que le candidat socialiste prenne l’en
gagement public : a) de se prononcer en
tout état de cause contre les crédits de
guerre, de police et des colonies ; b) de se
prononcer contre tous ceux qui émettraient
ces votes.
6° Que la section socialiste et son candi
dat prennent l’engagement de lutter pour
l’amnistie générale immédiate et pour la
représentation proportionnelle.
Toutes ces propositions s’inspirent du
souci de défendre les intérêts des masses
travailleuses et d’opposer le bloc des tra
vailleurs à toutes les fractions de la bour
geoisie, y compris le parti radical dont la
politique .antiouvrière s’exprime au gouver
nement depuis 10 mois.
(Lire la suite en 2 e page)
Le “ Prolétaire ”
a encore Désola le secoors
Un effort assez sérieux a été fait
par quelques rayons. Le Havre, qui
détient toujours la première place, et
Sotteville. Nous avons ensuite enre
gistré dans l’ensemble de la région des
initiatives individuelles qui sont tou
tes à féliciter. Ceci nous a permis
d’assurer la parution de notre journal
jusqu’à ce jour.
Une fois de plus, nous le répétons!
La vie du Prolétaire Normand ne dé
pend pas de V action passagère de
quelques organisations, mais de Vac
tion permanente de toutes les organi
sations prolétariennes et révolution
naires de rensemble de la région.
Chaque camarade sait que pour son
organisation, pour sa propagande,
pour sa défense, seul le « Prolétaire
Normand » met à sa disposition et
lui ouvre sans réticence ses colonnes.
Que chaque camarade, que chaque
travailleur se pose cette question :
Dans la lutte contre la guerre, dans
la lutte contre le fascisme, dans la lut
te contre les attaques du patronat et
de l’Etat, pour la défense des intérêts
de tous les travailleurs, quel est le
journal qui mène ces campagnes, qui
fait la plus large propagande dans no
tre région ? £
Que chaque travailleur compare et
il ne tardera pas à s’apercevoir que
c’est le « Prolétaire Normand » qui
est au premier rang, qu’il est meme le
seul journal qui agisse de la sorte.
Aussi tous les travailleurs doivent
se mobiliser pour le défendre et le
soutenir.
Les rayons, cellules du Parti et des
Jeunesses communistes, les syndicats
unitaires, le Secours Rouge, l’A. R.
A. C., toutes les organisations qui
plus que jamais ont besoin du « Pro
létaire Normand » pour défendre les
intérêts des travailleurs doivent être
partout à la tête pour la défense du
« Prolétaire », doivent donner l'exem
ple et aider l’ensemble de la classe
ouvrière à se rassembler autour de son
journal de classe.
Chaque jour, la presse est remplie d’évé
nements graves qui se déroulent aux quatre
coins du monde.
Une vague sanglante de fascisme déferle
sur l’Europe centrale : arrestations de masse,
tortures, assassinats des militants révolution
naires. Après l’Allemagne, la vague bondit
sur l’Autriche où les mêmes trahisons des In
ternationales socialiste et confédérée préparent
une terreur identique.
Les bruits de guerre se joignent aux échos
de la guerre en Chine, au Maroc, en Amé
rique du Sud.
La Ç.G.T. allemande s’intégre dans le
fascisme avec Leipart en tête, comme la C.
G.T. italienne avec Daragon l’avaient fait
en 1923.
La II 0 Internationale socialiste est brisée et
chaque morceau se raccroche à son propre
impérialisme sous le drapeau démocratique ou
fasciste comme en 1914.
Malgré la terreur, les organisations révolu
tionnaires restent debout et luttent : grèves,
manifestations, presse et réunions illégales,
congrès antifasciste.
Ouvriers confédérés, inorganisés, révolution
naires, socialistes, mêlent leur haine commu
ne, assemblent leurs efforts contre la peste
brune armée jusqu’aux dents.
Pour les soutenir dans leur lutte héroïque
et réconfortante qui les mènera à la victoire,
j pour nous défendre contre le même danger
qui nous menace, pour poursuivre la même
voie de la libération, camarades ouvriers con
fédérés, travailleurs inorganisés, est-il temps
de nous unir, même si des chefs indignes s’y
opposent pour quelques intérêts personnels ou
de coterie, ou par ignorance des misères que
nous subissons et des dangers qui nous mena
cent ?
Faut-il attendre que le fouet et la répres
sion démocratiques soient remplacés par la
torture et le revolver fascistes ?
Faut-il attendre que la misère ait ravagé tous
les foyers ; que les oiseaux des impérialistes
aient jeté la mort sur toutes les cités ?
Assez de misère, unité d’action immédiate.
Voici le 1 er Mai, jour de rassemblement et
de manifestations internationales, préparons-
nous, soudons nos efforts, unissons-nous, enne
mis de la guerre impérialiste, de la misère, du
fascisme.
« Carabos », autonomes et charbonniers
unitaires du Havre, dockers syndiqués et non
syndiqués de Rouen, écrasés par le chômage,
menacés et frappés de diminutions de sa
laires ; marins et mariniers de Rouen, du Ha
vre, de Dieppe, pêcheurs de Fécamp aux sa
laires de famine ; travailleurs du bâtiment,
qui peinez comme des bagnards pour 3 à
4 francs de l’heure ; empoisonnés des Pro
duits chimiques qui ruinez votre santé pour 2
à 3 francs de l’heure ; ouvriers, ouvrières du
textile qui courez le long de vos métiers com
me les navettes, pour 100 à 200 francs par
quinzaine ; métallurgistes que l’on licencie par
centaines aux Chantiers de Normandie et dans
les grands bagnes de guerre du Trait et du
Havre ; cheminots, fonctionnaires, qui subis
sez le rythme accéléré du chronométrage ou
de la compression du personnel, qui êtes me
nacés de diminutions de salaires, de réduc
tion importante des avantages acquis ; nous,
1 ensemble des masses laborieuses sur qui
plane la griffe d’une misère plus sombre,
1 ombre du fascisme qui cherche ses moyens
et l’incendie de la guerre qui menace le mon
de entier, unissons-nous !
Et vous, camarades unitaires, vous les mili
tants, vous les organisations unitaires, com
ment avez-vous préparé le P r Mai ? En
voyez-vous toute l’importance ? Jusqu’ici vous
ne nous en donnez pas la preuve.
Votre cahier de revendications et vos jour
naux par usine, par chantier, par atelier, sont-
ils diffusés ?
Vos appels à l’unité d’action immédiate
sont-ils lancés à vos frères inorganisés, confé
dérés, autonomes ?
Vos comités du 1 er Mai, englobant toutes
les tendances avec appel à tous les travail
leurs et à toutes les organisations, sont-ils
constitués, ou en voie de constitution ?
Avez-vous prévu le cahier de revendica
tions à déposer pendant le travail, là où les
forces syndicales sont insuffisantes pour obte
nir la grève ; avez-vous prévu les corporations
qui manifesteront, les points de concentration,
les grands meetings qui doivent rassembler
les masses laborieuses ?
Il faut faire vite. II faut se mettre sans
trêve au travail. I 1 faut être à la hauteur des
événements très graves qui se déroulent.
Jean RIVIÈRE.
iiaiiiiimimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiBiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiirYiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinr
Brutalités policières
liiiimiiiiiiimiimiiiBmiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiimmiiiiiiiiiimiiimmiii
La réunion antifasciste de Sotteville
La journée antifasciste a ete mar
quée à Sotteville.
Quoique le jour et 1 heure ne fus
sent guère propices, 250 à 300 audi
teurs ont assisté à notre réunion. Ce
fut surtout un rassemblement de mi
litants de toutes tendances et de con
ceptions diverses qui applaudirent no
tre volonté d’action commune çt im
médiate.
Au bureau, un unitaire, un jeune
communiste, un confédéré.
Après nos orateurs, Lepetit, au
nom des Jeunesses communistes,
Courtade, au nom du P. C., viennent
apporter la solidarité entière de leurs
adhérents à notre lutte contre le fas
cisme et pour le soutien du prolétariat
allemand.
Le camarade Briard, des Combat
tants de la Paix, témoin des évène
ments du 31 mars, appelle les travail
leurs à s’unir à chaque occasion con
tre ces velléités de fascisme et à im
poser des sanctions sévères contre le
commandant Morin.
Le camarade Gillette, également
des combattants de la paix rappelle
l’opinion donnée par un pasteur à
Rouen sur les événements d’Aiiema-
gne où seuls les communistes luttent
contre le fascisme et remplissent les
prisons où ils les a vus victimes de
tortures effroyables.
L’ordre du jour suivant est adopté à
l’unanimité.
« Les travailleurs de toutes tendan
ces réunis à la maison du peuple de
Sotteville, assurent le prolétariat alle
mand de leur solidarité complète.
Ils flétrissent la terreur blanche qui
sévit et saluent les militants qui lut
tent héroïquement malgré les tortu
res et les assassinats.
Persuadés que la dictature fasciste
sur les pays d’Europe est un danger
permanent de guerre, ils s’engagent à
lutter en commun contre le fascisme,
contre la guerre, pour la paix, que
seule l’union des travailleurs pourra
instaurer d’une façon définitive.
Ils se séparent aux cris de : à bas le
fascisme assassin, à bas la guerre !
Vive l’union des travailleurs du mon
de entier ».
Nous devons constater l’absence de
la Fédération socialiste et de l’Union
départementale confédérée, également
convoquées par lettre.
Une collecte faite à la sortie a rap
porté 107 fr. 75.
XXX
COLLECTES DE CETTE SEMAINE
Un sympathisant de Rouen 5 »
Un camarade de Rouen, liste 81.. 25 »
SOUSCRIPTIONS INDIVIDUELLES
Un camarade de la Mailleraye.... 5 »
Un camarade de Caudebec 22 »
Un camarade d’Elbeuf 2 »
Un camarade de Cournay-en-B-ay 2 »
Un sympathisant de Saint-Aubin-
les-Elbeuf 5 »
Total 66 »
Listes précédentes 1.214 70
Total à ce jour 1.280 70
FERNAND LAURENT a été élu
à Boulogne parce que les chefs so
cialistes ont refusé d’accepter le
front unique de lutte contre la bour
geoisie.
Quels sont ceux qui font le jeu
de la réaction ?
Après avoir voté à quatre repri
ses depuis mai 1932, les crédits de
guerre et de police, lé groupe par
lementaire socialiste vient de voté
les fonds secrets.
x
L’association des amis de la Tché
coslovaquie vient d’élire son con
seil d’administration : Franklin-
Bouillon, Léon Blum, Schneider,
Jouhaux, les généraux Duval et
Mitelhauser, etc.
Quand Blum travaille en compa
gnie des généraux, et du marchand
de canons Schneider « pour la pré
paration à la guerre », est-ce dans
vos intérêts, travailleurs socialistes?
Dans le dernier « Prolétaire » nous’
avons relaté les faits. Il n’est pas inu-
tile d’y revenir en donnant quelques^
précisions.
Le général en retraite Schuler, j’al-^
lais écrire von Schuler, sous la prési-,
dence du général commandant la 3 e |
région, de Métayer, maire radical de (
Rouen qui présidait tout récemment le
XIX e centenaire de la mort du Christ, '
et du préfet ultra-chauvin Desmars,
donnait une conférence, vendredi 31
mars à l’Hôtel de Ville de Rouen, sur
la protection anti-aérienne.
Les savants, dignes de ce nom, sont
unanimes à reconnaître qu’il n’est
point possible de se préserver contre,
les avions et les gaz. Les politiciens,
généraux et préfet, travaillant au
compte du capitalisme français, ten
tent de faire croire le contraire pour
entraîner les masses à la préparation
à la guerre par le chemin détourné de
la préservation.
Pacifistes et anciens combattants
présents dans la salle firent des inter-
ruptions et protestèrent parfois.
Cela ne fut pas du goût de l’armée
de policiers et de gendarmes, escorte
habituelle des officiels, qui ne cessè
rent de provoquer et donnaient, pour
certains parmi lesquels il faut citer le
commandant de gendarmerie Morin , 1
l’impression qu’ils n’étaient pas dans
un état normal.
Après les provocations d’usage à la
sortie, Morin, prétendant qu’il avait
été bousculé par un jeune étudiant ès-
lettres, fils d’un docteur de Rouen, le
fit amener à la gendarmerie, menottes
aux mains, le fit « passer à tabac »
dans les règles que nous connaissons
par expérience par un policier de la
secrète qui déclara reconnaître un ha
bitué des manifestations publiques et
marqué sous le signe R. 143, se char
gea lui -même de frapper et d’insulter
pour donner l’exemple, mentit à la
délégation qui était venue réclamer la
libération du jeune homme en lui dé
clarant qu’il avait été relâché, fit en
suite venir le père qu’il induisit en er
reur par une version fantaisiste des
évènements.
Morin eut des auxiliaires, conscients
ou inconscients qui, francs-maçons
comme lui, prirent sa défense contre
la victime; solidarité de secte bien in
compréhensible et bien mal placée.
C’est un de ceux-là qui le lendemain
de la réunion s’en vint trouver le doc
teur — mandaté par qui ? — lui re
nouveler que son fils avait bousculé
le commandant, qu’il ne fut point
frappé, mais que tout s’arrangerait
étant données les excuses qui avaient
été faites et sans doute les qualités
du gendarme chef.
De nombreux témoins hommes et
femmes, manuels et intellectuels, plus
soucieux du respect de la liberté et de
la vérité, renseignèrent le père qui a
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 14 AVRIL 1933
■ Travailleurs, travailleuses
S Contre la misère --
— Contre la guerre ■
= Contre le facisnie
■ Versez votre obole à la sous-
5 cription du parti communiste
■ Camarade sympathisant,
■ Lecteur du “ Prolétaire ”,
g de “ l’Humanité ”, réclamez
■ des listes au siège du Journal le
■ “Prolétaire Normand”, 323, rue de
ï la République, Sotteville-lès-Rouen
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS i
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tons fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage) #
Préparons un 1 er Mai de masse
Soyons à la hauteur des événements
Le problème de l’unité d’action, de la
classe ouvrière pour riposter, à l’offensive
de la bourgeoisie, du fascisme et contre la
guerre impérialiste, commence à pénétrer
plus largement dans les couches travailleu
ses de notre région.
.Cette volonté d’unité se manifeste d’une
part, parmi les dockers autonomes et char
bonniers unitaires du Havre, qui se sont
rendu compte par leur propre expérience
« sur la base de la dernière grève » quel
obstacle séreux avait été la division, l’iso
lement des exploités des différents ports
pour leur victoire complète.
D’autre part, se développe un fort cou
rant d’unité de lutte contre la guerre ; des
syndicats confédérés, des sections socialis
tes, des organisations pacifiques, etc.,
adhérent au mouvement d’Amsterdam.
« 'De plus deux sections socialistes, une
du Havre, l’autre de la vallée du Cailly
viennent d’accepter d’otrganiser la lutte
commune avec les comités réciproques du
parti communiste sur la base de l’appel de
l’internationale communiste et de la lettre
ouverte de notre Comité central ».
A vous maintenant, camarades de profiter
de ces exemples, pour la populariser le plus
largement possible dans les usines, sur les
chantiers, sur les ports de Rouen, de
Dieppe, etc., afin d’accélérer partout l’or
ganisation effective de l’unité d’action de
la classe ouvrière de notre région de Basse-
Seine.
XXX
L’élargissement de cè mouvement d’unité
oblige, les dirigeants de la Fédération so
cialiste de la Seine-Inférieure et de cer
taines sections comme Sotteville de ma
nœuvrer.
Chaque semaine dans le « Progrès So
cial » ils tentent la diversion sur cet im
portant xrroblème.
Ne voulant pas avouer ouvertement qu’ils
sont contre l’organisation de l’action com
mune ; les dirigeants de la Fédération so
cialiste qui n’ont pas encore répondu « aux
propositions d’unité que nous leur avons
adressées en même temps qu’aux ouvriers
depuis plus d’un mois », essayant aujour
d’hui de jeter le trouble à propos de l’élec
tion de Boulogne.
« Mais les travailleurs socialistes peuvent
se rendre compte que si Fernand Laurent
a été élu à Boulogne, c’est parce que les
chefs socialistes ont refusé d’accepter le
front unique de lutte contre la bourgeoi
sie ».
Lisez et faites lire camarades, les propo
sitions que notre parti avait faites, dont
voici le texte intégral :
Le Parti communiste soucieux, avant tout
de porter des coups à la réaction fasciste
et d’organiser la défense des masses tra
vailleuses, déclare être prêt à désister son
candidat pour le candidat socialiste qui ac
cepterait, en même temps que la section,
les conditions suivantes :
Nous demandons :
x° Que la section socialiste et son candi
dat prennent l’engagement de travailler
sans délai à la réalisation de comités de
lutte dans les usines de Boulogne-Billan
court avec les ouvriers communistes et sans
parti pour résister à l’offensive du patro
nat.
2° Que le candidat socialiste prenne l’en
gagement de se prononcer au Parlement :
a) Contre toutes les diminutions de sa
laires, traitements et pensions de guerre
quelles que puissent être les décisions de
son parti et de son groupe parlementaire ;
b) pour l’abrogation des mesures de réduc
tion de traitements déjà votées ; c) contre
tous impôts nouveaux et taxes nouvelles
frappant les ouvriers, employés, artisans et
petits commerçants ; d) de combattre les
partisans de ces mesures dirigées contre les
travailleurs.
3° Que la section socialiste et son can
didat s’engagent publiquement à défendre
les chômeurs, à soutenir toutes leurs reven
dications : l’assurance-chômage, augmen
tation de l’allocation de chômage, inscrip
tion au fonds de chômage pour tous les
sans-travail, etc., et à travailler d’urgence
avec les communistes et les ouvriers sans
parti au développement d’un comité de
chômeurs unique dans la localité.
4° Que la section socialiste et son can
didat s’engagent à défendre les locataires
contre l’augmentation des loyers de 15 0/0,
contre le retour au droit commun, en tra
vaillant de suite à l’unification de l’organi
sation des locataires et à la constitution de
comités de maisons.
5° Que le candidat socialiste prenne l’en
gagement public : a) de se prononcer en
tout état de cause contre les crédits de
guerre, de police et des colonies ; b) de se
prononcer contre tous ceux qui émettraient
ces votes.
6° Que la section socialiste et son candi
dat prennent l’engagement de lutter pour
l’amnistie générale immédiate et pour la
représentation proportionnelle.
Toutes ces propositions s’inspirent du
souci de défendre les intérêts des masses
travailleuses et d’opposer le bloc des tra
vailleurs à toutes les fractions de la bour
geoisie, y compris le parti radical dont la
politique .antiouvrière s’exprime au gouver
nement depuis 10 mois.
(Lire la suite en 2 e page)
Le “ Prolétaire ”
a encore Désola le secoors
Un effort assez sérieux a été fait
par quelques rayons. Le Havre, qui
détient toujours la première place, et
Sotteville. Nous avons ensuite enre
gistré dans l’ensemble de la région des
initiatives individuelles qui sont tou
tes à féliciter. Ceci nous a permis
d’assurer la parution de notre journal
jusqu’à ce jour.
Une fois de plus, nous le répétons!
La vie du Prolétaire Normand ne dé
pend pas de V action passagère de
quelques organisations, mais de Vac
tion permanente de toutes les organi
sations prolétariennes et révolution
naires de rensemble de la région.
Chaque camarade sait que pour son
organisation, pour sa propagande,
pour sa défense, seul le « Prolétaire
Normand » met à sa disposition et
lui ouvre sans réticence ses colonnes.
Que chaque camarade, que chaque
travailleur se pose cette question :
Dans la lutte contre la guerre, dans
la lutte contre le fascisme, dans la lut
te contre les attaques du patronat et
de l’Etat, pour la défense des intérêts
de tous les travailleurs, quel est le
journal qui mène ces campagnes, qui
fait la plus large propagande dans no
tre région ? £
Que chaque travailleur compare et
il ne tardera pas à s’apercevoir que
c’est le « Prolétaire Normand » qui
est au premier rang, qu’il est meme le
seul journal qui agisse de la sorte.
Aussi tous les travailleurs doivent
se mobiliser pour le défendre et le
soutenir.
Les rayons, cellules du Parti et des
Jeunesses communistes, les syndicats
unitaires, le Secours Rouge, l’A. R.
A. C., toutes les organisations qui
plus que jamais ont besoin du « Pro
létaire Normand » pour défendre les
intérêts des travailleurs doivent être
partout à la tête pour la défense du
« Prolétaire », doivent donner l'exem
ple et aider l’ensemble de la classe
ouvrière à se rassembler autour de son
journal de classe.
Chaque jour, la presse est remplie d’évé
nements graves qui se déroulent aux quatre
coins du monde.
Une vague sanglante de fascisme déferle
sur l’Europe centrale : arrestations de masse,
tortures, assassinats des militants révolution
naires. Après l’Allemagne, la vague bondit
sur l’Autriche où les mêmes trahisons des In
ternationales socialiste et confédérée préparent
une terreur identique.
Les bruits de guerre se joignent aux échos
de la guerre en Chine, au Maroc, en Amé
rique du Sud.
La Ç.G.T. allemande s’intégre dans le
fascisme avec Leipart en tête, comme la C.
G.T. italienne avec Daragon l’avaient fait
en 1923.
La II 0 Internationale socialiste est brisée et
chaque morceau se raccroche à son propre
impérialisme sous le drapeau démocratique ou
fasciste comme en 1914.
Malgré la terreur, les organisations révolu
tionnaires restent debout et luttent : grèves,
manifestations, presse et réunions illégales,
congrès antifasciste.
Ouvriers confédérés, inorganisés, révolution
naires, socialistes, mêlent leur haine commu
ne, assemblent leurs efforts contre la peste
brune armée jusqu’aux dents.
Pour les soutenir dans leur lutte héroïque
et réconfortante qui les mènera à la victoire,
j pour nous défendre contre le même danger
qui nous menace, pour poursuivre la même
voie de la libération, camarades ouvriers con
fédérés, travailleurs inorganisés, est-il temps
de nous unir, même si des chefs indignes s’y
opposent pour quelques intérêts personnels ou
de coterie, ou par ignorance des misères que
nous subissons et des dangers qui nous mena
cent ?
Faut-il attendre que le fouet et la répres
sion démocratiques soient remplacés par la
torture et le revolver fascistes ?
Faut-il attendre que la misère ait ravagé tous
les foyers ; que les oiseaux des impérialistes
aient jeté la mort sur toutes les cités ?
Assez de misère, unité d’action immédiate.
Voici le 1 er Mai, jour de rassemblement et
de manifestations internationales, préparons-
nous, soudons nos efforts, unissons-nous, enne
mis de la guerre impérialiste, de la misère, du
fascisme.
« Carabos », autonomes et charbonniers
unitaires du Havre, dockers syndiqués et non
syndiqués de Rouen, écrasés par le chômage,
menacés et frappés de diminutions de sa
laires ; marins et mariniers de Rouen, du Ha
vre, de Dieppe, pêcheurs de Fécamp aux sa
laires de famine ; travailleurs du bâtiment,
qui peinez comme des bagnards pour 3 à
4 francs de l’heure ; empoisonnés des Pro
duits chimiques qui ruinez votre santé pour 2
à 3 francs de l’heure ; ouvriers, ouvrières du
textile qui courez le long de vos métiers com
me les navettes, pour 100 à 200 francs par
quinzaine ; métallurgistes que l’on licencie par
centaines aux Chantiers de Normandie et dans
les grands bagnes de guerre du Trait et du
Havre ; cheminots, fonctionnaires, qui subis
sez le rythme accéléré du chronométrage ou
de la compression du personnel, qui êtes me
nacés de diminutions de salaires, de réduc
tion importante des avantages acquis ; nous,
1 ensemble des masses laborieuses sur qui
plane la griffe d’une misère plus sombre,
1 ombre du fascisme qui cherche ses moyens
et l’incendie de la guerre qui menace le mon
de entier, unissons-nous !
Et vous, camarades unitaires, vous les mili
tants, vous les organisations unitaires, com
ment avez-vous préparé le P r Mai ? En
voyez-vous toute l’importance ? Jusqu’ici vous
ne nous en donnez pas la preuve.
Votre cahier de revendications et vos jour
naux par usine, par chantier, par atelier, sont-
ils diffusés ?
Vos appels à l’unité d’action immédiate
sont-ils lancés à vos frères inorganisés, confé
dérés, autonomes ?
Vos comités du 1 er Mai, englobant toutes
les tendances avec appel à tous les travail
leurs et à toutes les organisations, sont-ils
constitués, ou en voie de constitution ?
Avez-vous prévu le cahier de revendica
tions à déposer pendant le travail, là où les
forces syndicales sont insuffisantes pour obte
nir la grève ; avez-vous prévu les corporations
qui manifesteront, les points de concentration,
les grands meetings qui doivent rassembler
les masses laborieuses ?
Il faut faire vite. II faut se mettre sans
trêve au travail. I 1 faut être à la hauteur des
événements très graves qui se déroulent.
Jean RIVIÈRE.
iiaiiiiimimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiBiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiirYiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinr
Brutalités policières
liiiimiiiiiiimiimiiiBmiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiimmiiiiiiiiiimiiimmiii
La réunion antifasciste de Sotteville
La journée antifasciste a ete mar
quée à Sotteville.
Quoique le jour et 1 heure ne fus
sent guère propices, 250 à 300 audi
teurs ont assisté à notre réunion. Ce
fut surtout un rassemblement de mi
litants de toutes tendances et de con
ceptions diverses qui applaudirent no
tre volonté d’action commune çt im
médiate.
Au bureau, un unitaire, un jeune
communiste, un confédéré.
Après nos orateurs, Lepetit, au
nom des Jeunesses communistes,
Courtade, au nom du P. C., viennent
apporter la solidarité entière de leurs
adhérents à notre lutte contre le fas
cisme et pour le soutien du prolétariat
allemand.
Le camarade Briard, des Combat
tants de la Paix, témoin des évène
ments du 31 mars, appelle les travail
leurs à s’unir à chaque occasion con
tre ces velléités de fascisme et à im
poser des sanctions sévères contre le
commandant Morin.
Le camarade Gillette, également
des combattants de la paix rappelle
l’opinion donnée par un pasteur à
Rouen sur les événements d’Aiiema-
gne où seuls les communistes luttent
contre le fascisme et remplissent les
prisons où ils les a vus victimes de
tortures effroyables.
L’ordre du jour suivant est adopté à
l’unanimité.
« Les travailleurs de toutes tendan
ces réunis à la maison du peuple de
Sotteville, assurent le prolétariat alle
mand de leur solidarité complète.
Ils flétrissent la terreur blanche qui
sévit et saluent les militants qui lut
tent héroïquement malgré les tortu
res et les assassinats.
Persuadés que la dictature fasciste
sur les pays d’Europe est un danger
permanent de guerre, ils s’engagent à
lutter en commun contre le fascisme,
contre la guerre, pour la paix, que
seule l’union des travailleurs pourra
instaurer d’une façon définitive.
Ils se séparent aux cris de : à bas le
fascisme assassin, à bas la guerre !
Vive l’union des travailleurs du mon
de entier ».
Nous devons constater l’absence de
la Fédération socialiste et de l’Union
départementale confédérée, également
convoquées par lettre.
Une collecte faite à la sortie a rap
porté 107 fr. 75.
XXX
COLLECTES DE CETTE SEMAINE
Un sympathisant de Rouen 5 »
Un camarade de Rouen, liste 81.. 25 »
SOUSCRIPTIONS INDIVIDUELLES
Un camarade de la Mailleraye.... 5 »
Un camarade de Caudebec 22 »
Un camarade d’Elbeuf 2 »
Un camarade de Cournay-en-B-ay 2 »
Un sympathisant de Saint-Aubin-
les-Elbeuf 5 »
Total 66 »
Listes précédentes 1.214 70
Total à ce jour 1.280 70
FERNAND LAURENT a été élu
à Boulogne parce que les chefs so
cialistes ont refusé d’accepter le
front unique de lutte contre la bour
geoisie.
Quels sont ceux qui font le jeu
de la réaction ?
Après avoir voté à quatre repri
ses depuis mai 1932, les crédits de
guerre et de police, lé groupe par
lementaire socialiste vient de voté
les fonds secrets.
x
L’association des amis de la Tché
coslovaquie vient d’élire son con
seil d’administration : Franklin-
Bouillon, Léon Blum, Schneider,
Jouhaux, les généraux Duval et
Mitelhauser, etc.
Quand Blum travaille en compa
gnie des généraux, et du marchand
de canons Schneider « pour la pré
paration à la guerre », est-ce dans
vos intérêts, travailleurs socialistes?
Dans le dernier « Prolétaire » nous’
avons relaté les faits. Il n’est pas inu-
tile d’y revenir en donnant quelques^
précisions.
Le général en retraite Schuler, j’al-^
lais écrire von Schuler, sous la prési-,
dence du général commandant la 3 e |
région, de Métayer, maire radical de (
Rouen qui présidait tout récemment le
XIX e centenaire de la mort du Christ, '
et du préfet ultra-chauvin Desmars,
donnait une conférence, vendredi 31
mars à l’Hôtel de Ville de Rouen, sur
la protection anti-aérienne.
Les savants, dignes de ce nom, sont
unanimes à reconnaître qu’il n’est
point possible de se préserver contre,
les avions et les gaz. Les politiciens,
généraux et préfet, travaillant au
compte du capitalisme français, ten
tent de faire croire le contraire pour
entraîner les masses à la préparation
à la guerre par le chemin détourné de
la préservation.
Pacifistes et anciens combattants
présents dans la salle firent des inter-
ruptions et protestèrent parfois.
Cela ne fut pas du goût de l’armée
de policiers et de gendarmes, escorte
habituelle des officiels, qui ne cessè
rent de provoquer et donnaient, pour
certains parmi lesquels il faut citer le
commandant de gendarmerie Morin , 1
l’impression qu’ils n’étaient pas dans
un état normal.
Après les provocations d’usage à la
sortie, Morin, prétendant qu’il avait
été bousculé par un jeune étudiant ès-
lettres, fils d’un docteur de Rouen, le
fit amener à la gendarmerie, menottes
aux mains, le fit « passer à tabac »
dans les règles que nous connaissons
par expérience par un policier de la
secrète qui déclara reconnaître un ha
bitué des manifestations publiques et
marqué sous le signe R. 143, se char
gea lui -même de frapper et d’insulter
pour donner l’exemple, mentit à la
délégation qui était venue réclamer la
libération du jeune homme en lui dé
clarant qu’il avait été relâché, fit en
suite venir le père qu’il induisit en er
reur par une version fantaisiste des
évènements.
Morin eut des auxiliaires, conscients
ou inconscients qui, francs-maçons
comme lui, prirent sa défense contre
la victime; solidarité de secte bien in
compréhensible et bien mal placée.
C’est un de ceux-là qui le lendemain
de la réunion s’en vint trouver le doc
teur — mandaté par qui ? — lui re
nouveler que son fils avait bousculé
le commandant, qu’il ne fut point
frappé, mais que tout s’arrangerait
étant données les excuses qui avaient
été faites et sans doute les qualités
du gendarme chef.
De nombreux témoins hommes et
femmes, manuels et intellectuels, plus
soucieux du respect de la liberté et de
la vérité, renseignèrent le père qui a
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.06%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.06%.
- Related authors Parti communiste français Parti communiste français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti communiste français" or dc.contributor adj "Parti communiste français")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4571629s/f1.image ×
Search in the document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4571629s/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4571629s/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4571629s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4571629s
Facebook
Twitter