Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1933-03-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 mars 1933 23 mars 1933
Description : 1933/03/23 (N366). 1933/03/23 (N366).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571626j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
8* ANNEE. — N u 366.
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 23 MARS 1933.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ï Le Progrès Social
g Journal S. F. I. 0 de la région
jj| comme
|Le Populaire
■ Répandent le bruit d’une alliance
■ Franco-Russe contre le fascisme.
— Ouvriers socialistes de la région,
j réagissez contre cette injure qu’on
5 lance à la Russie des Soviets et la
— confusion qu’on tente de semer
— par l’intermédiaire de vos organes.
S Jamais la Russie ne fera d’alliance
5 avec son pire ennemi a l’Impéria-
S lisme Français ».
5 Notre Patrie Prolétarienne à tous,
i ne fera d’alliance qu’avec les Tra-
5 vailleurs du monde entier et non
5 avec ceux qui les assassinent !! .
ABONNEMENTS !
Un an
Six mois
RÉDACTION & ADMINISTRATION
18 francs
10 francs
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
A l’aide du Prolétari
Allemand
L’élan continue et se développe
Elevez vos protestations les plus énergiques. Renforçez partout
votre action contre l’offensive du capital et le fascisme
Après T incendie du Reichstag (provoqué
par les Hitler-Goering) la terreur sanglante
des bandes hitlériennes a sévi sur toute l’Aile-'
magne. Les canailles de la peste brune appli
quent les méthodes les plus féroces de la ter
reur blanche.
Ils pillent et incendient les Maisons du peu
ple, terrorisent les quartiers ouvriers ; arrêtent
et emprisonnent des milliers de travailleurs
antifascistes.
Parqués dans les casernes des nazis, les
travailleurs antifascistes ainsi que les juifs sont
torturés avec la dernière cruauté et de tous'
les bagnes nazistes s’élèvent aujourd’hui les
plaintes de nos frères d’Allemagne, qui sont
torturés et assassinés.
Mais la répression la plus bestiale, la plus
féroce s’est abattue contre le Parti commu
niste et ses dirigeants. Le Communisme est
mis hors la loi. Nombreux de ses membres
sont emprisonnés, d’autres assassinés et on ne
sait pas encore quel est le sort de nos cama
rades Thaëlmann, Torgler, Piecl
Les ont-ils assassinés, telle est la question
que posent de plus en plus de nombreux tra
vailleurs.
xxx
Cependant, il ne faut pas conclure comme
malheureusement certains camarades en ont la
tendance, qu’aujourd hui tout est fini et que
la classe ouvrière allemande est écrasée. j
Nous voyons, au contraire, que la terreur
sanglante du fascisme hitlérien se heurte à la
riposte héroïque, pleine d’abnégation du pro
létariat allemand .et son avant-garde, le Parti
communiste.
Cinq millions de travailleurs se sont rassem
blés, il y a quelques jours, sous le drapeau
du Communisme, et cela, malgré la terreur
blanche.
Peut-on sous-estimer un tel résultat ? Non.
Nous n’en avons pas le droit, car il exprime
la fidélité et la combativité des millions d’ou
vriers révolutionnaires qui, dans les semaines
prochaines, passeront à des formes de lutte
encore plus élevées. Non, le prolétariat alle
mand n’a pas dit son dernier mot et notre parti
frère continue son travail, sa lutte héroïque
dans l’illégalité et se prépare aux actions de
masse révolutionnaires prochaines.
Hitler-Goering-Frick hurlent au triomphe
du fascisme et prédisent l’écroulement du
bolchevisme en Allemagne, mais nous savons
que dans ces « chants de victoire » se dissi
mule la peur des dirigeants fascistes parce
qu’ils savent que ni le prolétariat allemand, ni
notre parti frère ne sont écrasés. Les publi
cations de tracts, d’appels ; les manifesta
tions, grèves sous la direction du parti com
muniste allemand en sont la meilleure preuve.
Dans la situation présente, nous ne sommes
pas à la fin, mais à la veille, au début de
grandes batailles révolutionnaires.
xxx
Et maintenant, Hitler est au pouvoir depuis
plusieurs semaines ; il est certain que la grande
masse des électeurs attend raccomplissement,
la réalisation de son programme, des pro
messes électorales.
Qu’a fait Hitler ? Que peut-il faire ?
Hitler n’a pas et ne peut réaliser ses pro
messes. Le chômage et la misère des chô
meurs s’aggravent, l’attaque contre les sa
laires, les traitements va se poursuivre avec
acharnement ; il ne peut rien donner aux
petits bourgeois et paysans ruinés et il
[flll IBHBlfllBIBlBIBiBIHIBIBIBIBIBIBI&ii
DANS LA MÉTALLURGIE
Préparons noire conférence Mslrlelle
La Conférence industrielle de la Métal
lurgie qui aura heu le 23 avril doit être le
ralliement de tous les métallos, pour la pré
paration de la lutte, contre les attaques suc
cessives du patronat sur nos salaires.
La semaine dernière, de nouveaux ouvriers
ont été mis à la porte aux Chantiers de Nor
mandie, ce qui fait plus de 200 ouvriers ren
voyés et le reste, dans sa majorité, continue
à ne faire que 5 et 6 heures par jour.
Si nous prenons les différentes usines de
la métallurgie, nous pouvons dire que dans
toutes, depuis un an, les salaires ont été ré
duits une ou plusieurs fois ; les exemples que
nous donnons en sont la preuve.
Chez Lozai-Lercius, en septembre, les
mousses ont vu leur salaire horaire diminuer
de 50 centimes et, un peu plus tard, le sa
laire horaire pour une partie du personnel
également diminué de 0 fr. 15.
Cette tactique de diminution des salaires
par fraction, appliquée par le maire de gau
che de Petit-Quevilly, Lozai, est faite pour
semer la division, parmi les ouvriers, afin
d’augmenter ses bénéfices.
A la Compagnie H.P.L.M., les ouvriers
ont vu également leurs salaires réduits de
0 fr. 15 pour les manœuvres, et 0 fr. 25
pour les compagnons, il y a environ 6 mois.
La réduction faite sur les salaires aux ou
vriers des chantiers est le début d une nou
velle attaque générale pour les métallos, si
nous n’y prenons garde. Déjà, nous apprenons
que les Haut-Fourneaux, ont embauché des
ouvriers il y a 15 jours à 2 fr. 50 ; n’est-ce
pas déjà un début ?
Pour une forte représentation
La diminution des salaires et le chômage
complet et partiel existant dans la métallur
gie aggravent considérablement les conditions
de vie des ouvriers, pendant que nos patrons,
malgré la crise économique actuelle, réali
sent des millions de bénéfices.
La Compagnie Française des Métaux a
réalisé, pour l’exercice 1931-32, un bénéfice
de 24.877.000 francs contre 34.531.000 fr.
l’année précédente. Il faut constater que si
le bénéfice apparaît en diminution, cela pro
vient surtout des prélèvements opérés pour
amortissements et la constitution d’importants
fonds de réserve ; cette pratique est de plus
en plus employée pour masquer les bénéfices
réels. Tenant compte qu’un certain nombre
d’ouvriers ont également été débauchés dans
cette boîte, cela veut dire que pour réaliser
ce bénéfice, on a diminué les salaires et ac
centué la production.
Cet exemple démontre, une fois de plus,
malgré la misère que pleurent chaque jour les
exploiteurs, que ce sont toujours les ouvriers
qui seuls, font les frais de la crise, pendant
que les capitalistes empochent les dividendes.
La situation, pour les métallos, devient sé
rieuse. Il est donc nécessaire de préparer ra
pidement notre lutte pour la défense de nos
salaires.
II nous faut, dès maintenant, mettre le
barrage à l’offensive patronale par l’unifica
tion de notre lutte, comme l’ont fait nos ca
marades de Marseille.
La Conférence industrielle doit être la pre
mière étape vers cette réalisation, où les délé
gués viendront expliquer la situation dans leurs
usines et élaboreront le cahier de revendica
tions, sur lequel tous les métallos seront ap
pelés à discuter et à réaliser sur la base de
leur usine, le front unique de tous, sans dis
tinction d’opinions.
Que, dès maintenant dans toutes les usines,
ateliers, les ouvriers discutent de leurs reven
dications et se préparent à assister aux réu
nions qui auront lieu pour l’établissement des
revendications par usine et la désignation des
délégués à la Conférence.
Tous au travail, pour une forte représenta
tion des usines !
H. Normand.
WV t\A.VVA/VVVVVVVWVVVVWV\/VVVV IVWWVWMAWVVVVVV
Achetez toujours le « PROLETAIRE »
■u mime msrehsnd
voudrait que cette masse attende encore 4 an
nées dans de telles conditions,
Hitler n’a pas et ne peut donner de tra
vail, ni du pain aux millions d’Allemands
chassés des usines ou ruinés et qui sont dans
la famine, car lui, comme tout autre dirigeant
de l’état capitaliste, est obligé de faire la
politique du grand capital et c’est justement
ces motifs qui accéléreront la décomposition
des forces du fascisme allemand.
xxx
Mais, ce qu’il ne nous faut pas sous-esti
mer, c’est le fait que l’instauration du régime
fasciste en Allemagne signifie l’aggravation
des contradictions internationales et en pre
mier lieu, des menaces plus grandes, plus pré
cises d’agression contre l’Union soviétique.
Dans tous ses discours, Hitler attaque ou
vertement l’Union soviétique et la désigne
comme l’ennemi qu’il faut abattre et si les
travailleurs tiennent compte de l’offensive ja
ponaise en Chine, de la rupture des relations
entre l’U .R.S.S. et F Angleterre, ainsi que
des dernières conversations de Rome et de
Paris, ils comprendront comment se précisent
chaque jour les dangers d’intervention contre
l’Union soviétique .
Face à une telle situation, terreur blanche,
guerre civile en Allemagne ; menace grandis
sante cl intervention contre I’U.R.S.S. ; guerre
en Chine, etc., il est du devoir des travail
leurs de notre région cle réagir avec la plus
grande énergie.
La bourgeoisie française applaudit à l’as
sassinat des prolétaires allemands par les fas
cistes et si elle passe sous silence l’armement
des bandes d’assaut, c’est qu’elle maquignon-
ne avec le fascisme hitlérien pour former le
bloc des puissances impérialistes contre l’Union
soviétique.
C’est pour cela qu’il nous faut agir et
renforcer notre action de masse dans les usU
nés, gares, chantiers, villages, etc.
Des réunions se sont déjà tenues, des pro
testations ont été envoyées à l’ambassade
d Hitler, au Havre, les murs de la maison du
Consul allemand sont garnis de mots d’ordre
contre Hitler et le fascisme, etc...
Tout cela est bien, mais c’est encore très
insuffisant. Il faut renforcer partout notre ac
tion pour la réalisation du front unique qui est
l’arme essentielle, le rempart que la classe
ouvrière peut opposer victorieusement contre
l’offensive du capital, qui se multiplie dans
les usines et villages de notre région et aussi
contre le fascisme sanglant.
L.es événements d’Allemagne doivent nous
servir de leçon, il faut démasquer impitoya
blement la politique du moindre mal de la
social-démocratie allemande, qui s’est dressée
contre la réalisation du front unique et a pré
paré ainsi la voie au fascisme et l’assassinat
de milliers d’ouvriers.
II ne faut plus attendre, ni faire preuve de
faiblesse. Nous devons parler avec audace
à la masse ; populariser l’appel de l’Interna
tionale communiste, la lettre de notre Comité
central, etc., pour que, rapidement dans les
usines, sur les ports, dans les gares et dépôts,
surgissent les comités d’unité d’action qui nous
permettront de déclencher des actions de masse
contre l’impérialisme français qui opprime le
peuple d’Allemagne, qui est à l’avant-garde
de l’agression antisoviétique et qui affame
toute la classe ouvrière de notre peuple.
AU HAVRE
DES INSCRIPTIONS
AU CONSULAT ALLEMAND!
M. le Consul a été bien surpris la semai
ne dernière en voyant sur la façade de l’im
meuble des inscriptions au minium : « A
mort Hitler! Vive la Révolution alleman
de! ».
L’Œil de Moscou (ou plutôt l’oreille) nous
a appris que le Consul a immédiatement té
léphoné au sous-préfet pour se plaindre des
agissements des « communistes » (!).
Le Préfet, sans tarder, a prévenu la po
lice.
Pendant plusieurs jours la flcaille gardait
les abords du consulat. Les ouvriers com
mentent la chose avec symoathie. Le coup
a porté.
C’est très bien, camarades; par tous les
moyens, manifestez votre solidarité avec les
travailleurs allemands. /
La semaine dernière nous avons
donné les résultats déjà acquis.
Nous pouvons dire que l’action con
tinue et se développe.
En 15 jours nous avons atteint pres
que 1.000 fr. de collectage !
Un effort sérieux de diffusion est
fait !
Mais nous sommes encore loin du
but. Il reste encore 4.000 fr. à collec
ter d ici le 15 avril, et il faut atteindre
les 5.000 numéros vendus par semai-
re.
Que chaque camarade se mette à
l’œuvre, donne un petit effort et le but
est atteint.
Toujours avec plus d’audace et
d’initiative, en avant pour le dévelop
pement du « Prolo ».
COLLECTAGE DE CETTE SEMAINE
Cellule 56, listes 66, 69, 63.. 19 »
Affinerie Française, liste 239 37 50
Cuichard, Sotteville 10 »
Collecte faite après la course F.
S. T. Vornier 10 25
Un groupe de travailleurs du Vor
nier, liste 98 25 »
Collecte faite à la goguette du Vor
nier t 3 »
Total 114 75
Listes précédentes 802 95
917 70
Sur le Port de Rouen
Après les nombreuses diminutions
de salaire qui ont eu lieu sur le port,
le patronat veut accélérer la cadence
du travail. Il a su trouver pour cela un
personnel choisi qui pousse le docker
au boulot ; mais il y a plus, on veut
maintenant empêcher les dockers d’al
ler boire le coup, pendant le travail.
C’est là une habitude qui existe de
puis longtemps sur le port et qui a été
conquise par la lutte des dockers, et
voilà que d’un coup, profitant de la
crise de chômage, les employeurs font
dresser des pancartes sur lesquelles on
peut lire : « Boisson formellement in
terdite pendant les heures de travail
sous peine d’être réglé d’office ».
Voilà ce qui a déjà été fait à la mai
son Faroult et chez Worms, demain ce
sera dans toutes les boîtes.
Et, alors quoi, on n’aura plus le droit
d’aller boire, alors que pendant des
heures entières on travaille dans la
poussière et comme des brutes ! Pas
même le droit d’envoyer un gars cher
cher à boire pour l’équipe et on a mê
me dit aux contremaîtres, qu’il était
également défendu de casser la croûte
sur le tas.
Si ça continue on recevra des coups
de bâtons.
Dockers vous ne laisserez pas faire
ça. Il faut immédiatement en discuter
dans les équipes, sur les lieux d’em
bauche et organiser la défense. Vous
devez rapidement créer vos comités de
résistance sur le simple mot d’ordre :
respect des coutumes du port et en
voyer des délégations dans toutes les
maisons.
Camarades dockers si vous vous
laissez faire le port deviendra un ba
gne.
Organisez la résistance, renforcez
votre syndicat unitaire.
Un groupe de dockers.
'IBIBIHiBIBIBlBIfllBIBIBIfllBIBIBIfllBir
TRAVAILLEURS!
Chaque Jour, lisez
« L’HUMANITE »
Le grand quotidien eammunlata
JIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIfllBIBi
DIFFUSION
Le camarade Maurice, sur 200 nu
méros, en a vendu 190. Il prend ses
250 pour cette semaine.
Nous ne connaissons pas les résul
tats de Gaillon et Bourgtheroulde ; en
conséquence nous ne les donnerons
que la semaine prochaine.
Pour établir un tableau de vente à
la criée assez juste de toute la région,
et bien marquer les efforts qui sont
fournis dans chaque centre, nous de
mandons à nos camarades diffuseurs
du Havre, Dieppe, Fécamp, Louviers,
Sotteville, Rouen, la vallée du Cail-
ly, de nous envoyer chaque semaine le
nombre de numéros vendus et les mo
tifs pour lesquels la vente baisse ou
augmente dans leur rayon.
Nous pensons que chaque camarade
diffuseur comprendra l’importance de
cette note et que nous pourrons dès
la semaine prochaine publier le ta
bleau de la vente directe et les motifs
qui font diminuer ou augmenter celle-
ci afin que chaque camarade, dans son
travail d’organisation quotidien, puis
se nous aider à éliminer les motifs qui"
font baisser J a vente et en même temps
donner un sérieux coup de main à son
développement.
La Rédaction.
UNITÉ D ACTION
O
A quand la réponse de la G. A. P.
do Parti Socialiste ?
Il y a 15 jours, le Comité central dé no
tre Parti adressait aux ouvriers socialistes
et à la C. A. P. du parti socialiste des pro
positions ayant pour but de réaliser l’action
commune des ouvriers socialistes, commu
nistes et sans-parti contre l'offensive capi
taliste chaque jour plus brutale.
La ,C. A. P. s’est réunie depuis, mais el
le n’a rien répondu, elle observe un silence
total.
On pourrait croire, à voir son peu d’em
pressement, qu’on peut attendre, que la
classe ouvrière n’est point menacée, car
hormis les quelques articles de Léon Blum
essayant de déplacer la question posée par
nous, rien de concret n’a été écrit par le
parti socialiste sur le problème urgent et
décisif du rassemblement des ouvriers pour
la lutte commune.
Et pourtant les événements quotidiens
mettent en relief la gravité des dangers qui
pèsent sur le prolétariat, l’attaque contre
les conditions de vie des travailleurs de
vient chaque jour plus précise, la réaction
fasciste se démène à travers le pays, les
Tardieu, les Coty multiplient leurs efforts,
les menaces de guerre apparaissent plus
proches que jamais. L’organisation de la
lutte des ouvriers en France s’impose sans
délai.
La classe ouvrière de notre pays va-t-elle
rester dispersée devant les menaces qui pè
sent sur elle P Telle est la question qui
préoccupe au plus haut point le Parti Com
muniste. Telle est la question qui semble
laisser indifférente la C. A. P. du parti so
cialiste.
Veut-on renouveler en France la tragique
expérience de l’Allemagne? La C- A. P. doit
répondre. En effet, les travailleurs français
doivent savoir que le 31 janvier, jour de la
nomination d’Hitler au poste de chancelier
par le maréchal Hindenburg, le Parti com
muniste d’Allemagne fit des propositions
aux ouvriers socialistes et à la direction du
parti social-démocrate allemand.
Les communistes proposaient l’organisa
tion de la grève générale. Cette action au
rait pu balayer LIitler et rassembler les
masses ouvrières pour une lutte victorieuse
contre le fascisme. Mais à cette proposi
tion la social-démocratie allemande répon
dit en déclarant vouloir attendre, pour agir,
que Hitler viole la constitution. Déjà, quand
von Papen fit le coup d’Etat en Prusse, les
propositions communistes de grève généra
le furent taxées de « provocation ».
Cette attitude a facilité la tâche de la
bourgeoisie allemande dans son travail
d’instauration du fascisme. Le refus de
l’unité d’action renouvelé à deux moments
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 23 MARS 1933.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ï Le Progrès Social
g Journal S. F. I. 0 de la région
jj| comme
|Le Populaire
■ Répandent le bruit d’une alliance
■ Franco-Russe contre le fascisme.
— Ouvriers socialistes de la région,
j réagissez contre cette injure qu’on
5 lance à la Russie des Soviets et la
— confusion qu’on tente de semer
— par l’intermédiaire de vos organes.
S Jamais la Russie ne fera d’alliance
5 avec son pire ennemi a l’Impéria-
S lisme Français ».
5 Notre Patrie Prolétarienne à tous,
i ne fera d’alliance qu’avec les Tra-
5 vailleurs du monde entier et non
5 avec ceux qui les assassinent !! .
ABONNEMENTS !
Un an
Six mois
RÉDACTION & ADMINISTRATION
18 francs
10 francs
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
A l’aide du Prolétari
Allemand
L’élan continue et se développe
Elevez vos protestations les plus énergiques. Renforçez partout
votre action contre l’offensive du capital et le fascisme
Après T incendie du Reichstag (provoqué
par les Hitler-Goering) la terreur sanglante
des bandes hitlériennes a sévi sur toute l’Aile-'
magne. Les canailles de la peste brune appli
quent les méthodes les plus féroces de la ter
reur blanche.
Ils pillent et incendient les Maisons du peu
ple, terrorisent les quartiers ouvriers ; arrêtent
et emprisonnent des milliers de travailleurs
antifascistes.
Parqués dans les casernes des nazis, les
travailleurs antifascistes ainsi que les juifs sont
torturés avec la dernière cruauté et de tous'
les bagnes nazistes s’élèvent aujourd’hui les
plaintes de nos frères d’Allemagne, qui sont
torturés et assassinés.
Mais la répression la plus bestiale, la plus
féroce s’est abattue contre le Parti commu
niste et ses dirigeants. Le Communisme est
mis hors la loi. Nombreux de ses membres
sont emprisonnés, d’autres assassinés et on ne
sait pas encore quel est le sort de nos cama
rades Thaëlmann, Torgler, Piecl
Les ont-ils assassinés, telle est la question
que posent de plus en plus de nombreux tra
vailleurs.
xxx
Cependant, il ne faut pas conclure comme
malheureusement certains camarades en ont la
tendance, qu’aujourd hui tout est fini et que
la classe ouvrière allemande est écrasée. j
Nous voyons, au contraire, que la terreur
sanglante du fascisme hitlérien se heurte à la
riposte héroïque, pleine d’abnégation du pro
létariat allemand .et son avant-garde, le Parti
communiste.
Cinq millions de travailleurs se sont rassem
blés, il y a quelques jours, sous le drapeau
du Communisme, et cela, malgré la terreur
blanche.
Peut-on sous-estimer un tel résultat ? Non.
Nous n’en avons pas le droit, car il exprime
la fidélité et la combativité des millions d’ou
vriers révolutionnaires qui, dans les semaines
prochaines, passeront à des formes de lutte
encore plus élevées. Non, le prolétariat alle
mand n’a pas dit son dernier mot et notre parti
frère continue son travail, sa lutte héroïque
dans l’illégalité et se prépare aux actions de
masse révolutionnaires prochaines.
Hitler-Goering-Frick hurlent au triomphe
du fascisme et prédisent l’écroulement du
bolchevisme en Allemagne, mais nous savons
que dans ces « chants de victoire » se dissi
mule la peur des dirigeants fascistes parce
qu’ils savent que ni le prolétariat allemand, ni
notre parti frère ne sont écrasés. Les publi
cations de tracts, d’appels ; les manifesta
tions, grèves sous la direction du parti com
muniste allemand en sont la meilleure preuve.
Dans la situation présente, nous ne sommes
pas à la fin, mais à la veille, au début de
grandes batailles révolutionnaires.
xxx
Et maintenant, Hitler est au pouvoir depuis
plusieurs semaines ; il est certain que la grande
masse des électeurs attend raccomplissement,
la réalisation de son programme, des pro
messes électorales.
Qu’a fait Hitler ? Que peut-il faire ?
Hitler n’a pas et ne peut réaliser ses pro
messes. Le chômage et la misère des chô
meurs s’aggravent, l’attaque contre les sa
laires, les traitements va se poursuivre avec
acharnement ; il ne peut rien donner aux
petits bourgeois et paysans ruinés et il
[flll IBHBlfllBIBlBIBiBIHIBIBIBIBIBIBI&ii
DANS LA MÉTALLURGIE
Préparons noire conférence Mslrlelle
La Conférence industrielle de la Métal
lurgie qui aura heu le 23 avril doit être le
ralliement de tous les métallos, pour la pré
paration de la lutte, contre les attaques suc
cessives du patronat sur nos salaires.
La semaine dernière, de nouveaux ouvriers
ont été mis à la porte aux Chantiers de Nor
mandie, ce qui fait plus de 200 ouvriers ren
voyés et le reste, dans sa majorité, continue
à ne faire que 5 et 6 heures par jour.
Si nous prenons les différentes usines de
la métallurgie, nous pouvons dire que dans
toutes, depuis un an, les salaires ont été ré
duits une ou plusieurs fois ; les exemples que
nous donnons en sont la preuve.
Chez Lozai-Lercius, en septembre, les
mousses ont vu leur salaire horaire diminuer
de 50 centimes et, un peu plus tard, le sa
laire horaire pour une partie du personnel
également diminué de 0 fr. 15.
Cette tactique de diminution des salaires
par fraction, appliquée par le maire de gau
che de Petit-Quevilly, Lozai, est faite pour
semer la division, parmi les ouvriers, afin
d’augmenter ses bénéfices.
A la Compagnie H.P.L.M., les ouvriers
ont vu également leurs salaires réduits de
0 fr. 15 pour les manœuvres, et 0 fr. 25
pour les compagnons, il y a environ 6 mois.
La réduction faite sur les salaires aux ou
vriers des chantiers est le début d une nou
velle attaque générale pour les métallos, si
nous n’y prenons garde. Déjà, nous apprenons
que les Haut-Fourneaux, ont embauché des
ouvriers il y a 15 jours à 2 fr. 50 ; n’est-ce
pas déjà un début ?
Pour une forte représentation
La diminution des salaires et le chômage
complet et partiel existant dans la métallur
gie aggravent considérablement les conditions
de vie des ouvriers, pendant que nos patrons,
malgré la crise économique actuelle, réali
sent des millions de bénéfices.
La Compagnie Française des Métaux a
réalisé, pour l’exercice 1931-32, un bénéfice
de 24.877.000 francs contre 34.531.000 fr.
l’année précédente. Il faut constater que si
le bénéfice apparaît en diminution, cela pro
vient surtout des prélèvements opérés pour
amortissements et la constitution d’importants
fonds de réserve ; cette pratique est de plus
en plus employée pour masquer les bénéfices
réels. Tenant compte qu’un certain nombre
d’ouvriers ont également été débauchés dans
cette boîte, cela veut dire que pour réaliser
ce bénéfice, on a diminué les salaires et ac
centué la production.
Cet exemple démontre, une fois de plus,
malgré la misère que pleurent chaque jour les
exploiteurs, que ce sont toujours les ouvriers
qui seuls, font les frais de la crise, pendant
que les capitalistes empochent les dividendes.
La situation, pour les métallos, devient sé
rieuse. Il est donc nécessaire de préparer ra
pidement notre lutte pour la défense de nos
salaires.
II nous faut, dès maintenant, mettre le
barrage à l’offensive patronale par l’unifica
tion de notre lutte, comme l’ont fait nos ca
marades de Marseille.
La Conférence industrielle doit être la pre
mière étape vers cette réalisation, où les délé
gués viendront expliquer la situation dans leurs
usines et élaboreront le cahier de revendica
tions, sur lequel tous les métallos seront ap
pelés à discuter et à réaliser sur la base de
leur usine, le front unique de tous, sans dis
tinction d’opinions.
Que, dès maintenant dans toutes les usines,
ateliers, les ouvriers discutent de leurs reven
dications et se préparent à assister aux réu
nions qui auront lieu pour l’établissement des
revendications par usine et la désignation des
délégués à la Conférence.
Tous au travail, pour une forte représenta
tion des usines !
H. Normand.
WV t\A.VVA/VVVVVVVWVVVVWV\/VVVV IVWWVWMAWVVVVVV
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■u mime msrehsnd
voudrait que cette masse attende encore 4 an
nées dans de telles conditions,
Hitler n’a pas et ne peut donner de tra
vail, ni du pain aux millions d’Allemands
chassés des usines ou ruinés et qui sont dans
la famine, car lui, comme tout autre dirigeant
de l’état capitaliste, est obligé de faire la
politique du grand capital et c’est justement
ces motifs qui accéléreront la décomposition
des forces du fascisme allemand.
xxx
Mais, ce qu’il ne nous faut pas sous-esti
mer, c’est le fait que l’instauration du régime
fasciste en Allemagne signifie l’aggravation
des contradictions internationales et en pre
mier lieu, des menaces plus grandes, plus pré
cises d’agression contre l’Union soviétique.
Dans tous ses discours, Hitler attaque ou
vertement l’Union soviétique et la désigne
comme l’ennemi qu’il faut abattre et si les
travailleurs tiennent compte de l’offensive ja
ponaise en Chine, de la rupture des relations
entre l’U .R.S.S. et F Angleterre, ainsi que
des dernières conversations de Rome et de
Paris, ils comprendront comment se précisent
chaque jour les dangers d’intervention contre
l’Union soviétique .
Face à une telle situation, terreur blanche,
guerre civile en Allemagne ; menace grandis
sante cl intervention contre I’U.R.S.S. ; guerre
en Chine, etc., il est du devoir des travail
leurs de notre région cle réagir avec la plus
grande énergie.
La bourgeoisie française applaudit à l’as
sassinat des prolétaires allemands par les fas
cistes et si elle passe sous silence l’armement
des bandes d’assaut, c’est qu’elle maquignon-
ne avec le fascisme hitlérien pour former le
bloc des puissances impérialistes contre l’Union
soviétique.
C’est pour cela qu’il nous faut agir et
renforcer notre action de masse dans les usU
nés, gares, chantiers, villages, etc.
Des réunions se sont déjà tenues, des pro
testations ont été envoyées à l’ambassade
d Hitler, au Havre, les murs de la maison du
Consul allemand sont garnis de mots d’ordre
contre Hitler et le fascisme, etc...
Tout cela est bien, mais c’est encore très
insuffisant. Il faut renforcer partout notre ac
tion pour la réalisation du front unique qui est
l’arme essentielle, le rempart que la classe
ouvrière peut opposer victorieusement contre
l’offensive du capital, qui se multiplie dans
les usines et villages de notre région et aussi
contre le fascisme sanglant.
L.es événements d’Allemagne doivent nous
servir de leçon, il faut démasquer impitoya
blement la politique du moindre mal de la
social-démocratie allemande, qui s’est dressée
contre la réalisation du front unique et a pré
paré ainsi la voie au fascisme et l’assassinat
de milliers d’ouvriers.
II ne faut plus attendre, ni faire preuve de
faiblesse. Nous devons parler avec audace
à la masse ; populariser l’appel de l’Interna
tionale communiste, la lettre de notre Comité
central, etc., pour que, rapidement dans les
usines, sur les ports, dans les gares et dépôts,
surgissent les comités d’unité d’action qui nous
permettront de déclencher des actions de masse
contre l’impérialisme français qui opprime le
peuple d’Allemagne, qui est à l’avant-garde
de l’agression antisoviétique et qui affame
toute la classe ouvrière de notre peuple.
AU HAVRE
DES INSCRIPTIONS
AU CONSULAT ALLEMAND!
M. le Consul a été bien surpris la semai
ne dernière en voyant sur la façade de l’im
meuble des inscriptions au minium : « A
mort Hitler! Vive la Révolution alleman
de! ».
L’Œil de Moscou (ou plutôt l’oreille) nous
a appris que le Consul a immédiatement té
léphoné au sous-préfet pour se plaindre des
agissements des « communistes » (!).
Le Préfet, sans tarder, a prévenu la po
lice.
Pendant plusieurs jours la flcaille gardait
les abords du consulat. Les ouvriers com
mentent la chose avec symoathie. Le coup
a porté.
C’est très bien, camarades; par tous les
moyens, manifestez votre solidarité avec les
travailleurs allemands. /
La semaine dernière nous avons
donné les résultats déjà acquis.
Nous pouvons dire que l’action con
tinue et se développe.
En 15 jours nous avons atteint pres
que 1.000 fr. de collectage !
Un effort sérieux de diffusion est
fait !
Mais nous sommes encore loin du
but. Il reste encore 4.000 fr. à collec
ter d ici le 15 avril, et il faut atteindre
les 5.000 numéros vendus par semai-
re.
Que chaque camarade se mette à
l’œuvre, donne un petit effort et le but
est atteint.
Toujours avec plus d’audace et
d’initiative, en avant pour le dévelop
pement du « Prolo ».
COLLECTAGE DE CETTE SEMAINE
Cellule 56, listes 66, 69, 63.. 19 »
Affinerie Française, liste 239 37 50
Cuichard, Sotteville 10 »
Collecte faite après la course F.
S. T. Vornier 10 25
Un groupe de travailleurs du Vor
nier, liste 98 25 »
Collecte faite à la goguette du Vor
nier t 3 »
Total 114 75
Listes précédentes 802 95
917 70
Sur le Port de Rouen
Après les nombreuses diminutions
de salaire qui ont eu lieu sur le port,
le patronat veut accélérer la cadence
du travail. Il a su trouver pour cela un
personnel choisi qui pousse le docker
au boulot ; mais il y a plus, on veut
maintenant empêcher les dockers d’al
ler boire le coup, pendant le travail.
C’est là une habitude qui existe de
puis longtemps sur le port et qui a été
conquise par la lutte des dockers, et
voilà que d’un coup, profitant de la
crise de chômage, les employeurs font
dresser des pancartes sur lesquelles on
peut lire : « Boisson formellement in
terdite pendant les heures de travail
sous peine d’être réglé d’office ».
Voilà ce qui a déjà été fait à la mai
son Faroult et chez Worms, demain ce
sera dans toutes les boîtes.
Et, alors quoi, on n’aura plus le droit
d’aller boire, alors que pendant des
heures entières on travaille dans la
poussière et comme des brutes ! Pas
même le droit d’envoyer un gars cher
cher à boire pour l’équipe et on a mê
me dit aux contremaîtres, qu’il était
également défendu de casser la croûte
sur le tas.
Si ça continue on recevra des coups
de bâtons.
Dockers vous ne laisserez pas faire
ça. Il faut immédiatement en discuter
dans les équipes, sur les lieux d’em
bauche et organiser la défense. Vous
devez rapidement créer vos comités de
résistance sur le simple mot d’ordre :
respect des coutumes du port et en
voyer des délégations dans toutes les
maisons.
Camarades dockers si vous vous
laissez faire le port deviendra un ba
gne.
Organisez la résistance, renforcez
votre syndicat unitaire.
Un groupe de dockers.
'IBIBIHiBIBIBlBIfllBIBIBIfllBIBIBIfllBir
TRAVAILLEURS!
Chaque Jour, lisez
« L’HUMANITE »
Le grand quotidien eammunlata
JIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIfllBIBi
DIFFUSION
Le camarade Maurice, sur 200 nu
méros, en a vendu 190. Il prend ses
250 pour cette semaine.
Nous ne connaissons pas les résul
tats de Gaillon et Bourgtheroulde ; en
conséquence nous ne les donnerons
que la semaine prochaine.
Pour établir un tableau de vente à
la criée assez juste de toute la région,
et bien marquer les efforts qui sont
fournis dans chaque centre, nous de
mandons à nos camarades diffuseurs
du Havre, Dieppe, Fécamp, Louviers,
Sotteville, Rouen, la vallée du Cail-
ly, de nous envoyer chaque semaine le
nombre de numéros vendus et les mo
tifs pour lesquels la vente baisse ou
augmente dans leur rayon.
Nous pensons que chaque camarade
diffuseur comprendra l’importance de
cette note et que nous pourrons dès
la semaine prochaine publier le ta
bleau de la vente directe et les motifs
qui font diminuer ou augmenter celle-
ci afin que chaque camarade, dans son
travail d’organisation quotidien, puis
se nous aider à éliminer les motifs qui"
font baisser J a vente et en même temps
donner un sérieux coup de main à son
développement.
La Rédaction.
UNITÉ D ACTION
O
A quand la réponse de la G. A. P.
do Parti Socialiste ?
Il y a 15 jours, le Comité central dé no
tre Parti adressait aux ouvriers socialistes
et à la C. A. P. du parti socialiste des pro
positions ayant pour but de réaliser l’action
commune des ouvriers socialistes, commu
nistes et sans-parti contre l'offensive capi
taliste chaque jour plus brutale.
La ,C. A. P. s’est réunie depuis, mais el
le n’a rien répondu, elle observe un silence
total.
On pourrait croire, à voir son peu d’em
pressement, qu’on peut attendre, que la
classe ouvrière n’est point menacée, car
hormis les quelques articles de Léon Blum
essayant de déplacer la question posée par
nous, rien de concret n’a été écrit par le
parti socialiste sur le problème urgent et
décisif du rassemblement des ouvriers pour
la lutte commune.
Et pourtant les événements quotidiens
mettent en relief la gravité des dangers qui
pèsent sur le prolétariat, l’attaque contre
les conditions de vie des travailleurs de
vient chaque jour plus précise, la réaction
fasciste se démène à travers le pays, les
Tardieu, les Coty multiplient leurs efforts,
les menaces de guerre apparaissent plus
proches que jamais. L’organisation de la
lutte des ouvriers en France s’impose sans
délai.
La classe ouvrière de notre pays va-t-elle
rester dispersée devant les menaces qui pè
sent sur elle P Telle est la question qui
préoccupe au plus haut point le Parti Com
muniste. Telle est la question qui semble
laisser indifférente la C. A. P. du parti so
cialiste.
Veut-on renouveler en France la tragique
expérience de l’Allemagne? La C- A. P. doit
répondre. En effet, les travailleurs français
doivent savoir que le 31 janvier, jour de la
nomination d’Hitler au poste de chancelier
par le maréchal Hindenburg, le Parti com
muniste d’Allemagne fit des propositions
aux ouvriers socialistes et à la direction du
parti social-démocrate allemand.
Les communistes proposaient l’organisa
tion de la grève générale. Cette action au
rait pu balayer LIitler et rassembler les
masses ouvrières pour une lutte victorieuse
contre le fascisme. Mais à cette proposi
tion la social-démocratie allemande répon
dit en déclarant vouloir attendre, pour agir,
que Hitler viole la constitution. Déjà, quand
von Papen fit le coup d’Etat en Prusse, les
propositions communistes de grève généra
le furent taxées de « provocation ».
Cette attitude a facilité la tâche de la
bourgeoisie allemande dans son travail
d’instauration du fascisme. Le refus de
l’unité d’action renouvelé à deux moments
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