Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1933-02-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 février 1933 03 février 1933
Description : 1933/02/03 (N360). 1933/02/03 (N360).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45716202
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
8 e ANNEE. — N° 360.
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 3 FEVRIER 1933.
Organe Régional
duBloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
Quelle est la Cellule ?
Quelles sent les organisa
tions prolétariennes ?
qui peuvent mépriser le soutien du
« Prolétaire Normand »
et de
« L’Humanité »
Camarades Communistes et sym
pathisants, posez cette question
dans chacune de vos organisa
tions.
ABONNEMENTS >
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle FranMin, Le Havre,
(2 e étage).
Contre les Marchands de fausses nouvelles
ll■IBIfllRIRIRIfllflIBIfllRIBIBIBIRi
ÆSmm avantI Tous dans l’action pour sauver et développer ‘ lo Prolétaire *
Pour mieux connaître
tous les besoins des travailleurs
Est-il besoin de dire que seulement dans
la mesure où chaque communiste compren
dra l’importance des besoins et des revendi
cations des masses laborieuses, notre Parti
pourra devenir le centre de rassemblement
des exploites ?
Notre Parti ne doit négliger aucune re
vendication des travailleurs, il doit les dé
fendre de toutes ses forces, à l’usine, au
chantier, au bureau, en prenant les initia
tives les plus hardies pour empêcher le pa
tronat de diminuer les salaires, d’exercer
des brimades, d’imposer des conditions de
travail exténuantes, d’infliger des amendes,
etc. ; mais quand les ouvriers ont quitté leur
lieu de travail et qu’ils sont retournés dans
leur foyer, la tâche du Parti ne s’arrête
point.
L’ouvrier, dans son usine, lutte contre le
patron, mais rentré chez lui, il se trouve en
face du « vautour » qui augmente son loyer
et le menace d’expulsioil. Si cet ouvrier est
accidenté, il se heurte à la compagnie d’as
surances qui fait tout pour ne pas lui payer
ce qui lui est dû.. S’il est ancien combattant,
c’est contre la menace de révision de sa
maigre pension de guerre que cet ouvrier
doit se dresser.
C’est ainsi que dans la vie de chaque
jour, le travailleur doit faire front à toute
une série d’ennemis, expression du système
capitaliste qui l’accable. Contre le patron,
contre le « proprio », contre l’Etat avec ses
commissions d@ réforme, son système d’as
surances sociales compliquant les choses
pour léser les assurés, contre les compa
gnies d’assurance, voilà contre qui le tra
vailleur est obligé de se défendre. Le Parti
■communiste a pour devoir de l’aider, de le
soutenir, de le défendre.
Et cela est d’autant plus nécessaire que la
menace qui pèse sur l«s travaileurs grandit
de jour en jour, que l’attaque contre eux se
précise et s’accentue. Fonctionnaires, che
minots, travailleurs des services publics, an
ciens combattants, vieillards, chôniôjurs qui,
nombreux, ne sont pas inscrits au fonds de
chômage, sont tous visés par l’ennemi de
classe et ce que nous voulons, nous commu
nistes, c’est les défendre, organiser leur ré
sistance, mais pour cela faut-il au moins
connaître leur situation jusque dans les dé
tails.
A ce propos, il n’est pas inutile de regar
der d’un peu près ce ,que le Parti voit et
apprend quand il donne la possibilité aux
travailleurs de venir lui expliquer leur mi
sère.
Si nous prenons l’exemple de la perma
nence d’un député du Parti, que voyons-
nous P Qui vient dans cette permanence ?
Quelles questions vient-on y soulever ?
Ceux qui viennent, c’est le chômeur vic
time des décrets gouvernementaux, c'est le
locataire ou le mal loti en lutte contre le
« vautour » ou contre le lotisseur, c’est
l’ouvrier chargé de famille, à qui on refuse
l’assistance, c’est le vieux travailleur usé ou
impotent qui demande à être hospitalisé,
c’est l’accidenté du travail qui a maille à
partir avec la compagnie d’assurances, c’est
l’ancien combattant menacé de diminution
de pension, c’est l’assuré social qui ne peut
toucher ses prestations malgré que le pa
tron ait fait la retenue sur son salaire, c’est
le petit commerçant qui demande un dé
grèvement d’impôt, c’est l’artisan qui cher
che à emprunter un peu d’argent et n’y
parvient pas, c’est la maman du jeune ou
vrier qui, pour une peccadille, a été con
damné par les tribunaux d’enfants et est en
fermé jusqu’à 21 ans.
Et, en plus de cela, les délégations de
chômeurs, de mal-lotis, et des diverses or
ganisations, prennent le chemin de cette
permanence où, de juin à septembre 1932,
on a compté 350 lettres et visites, 45 pour
l’assistance, 49 pour le chômage, 20 pour
les assurances sociales, 28 pour les im
pôts, 15 pour les. accidents du travail, 40
pour les pensions civiles et militaires, 26
pour les questions locatives, 127 pour des
dommages de guerre, pour des naturalisa
tions, pour des recours en grâce, pour l’am
nistie, etc.
Pourquoi donc tous ces travailleurs vien
nent-ils trouver le député à sa permanence ?
Parce qu’ils ne peuvent, dans la plupart des
cas, s’adresser ailleurs. Trop souvent, ils ne
trouvent pas, dans leur localité, l’organisa
tion susceptible de les aider.
C’est qu’en effet, les organisations ou
vrières sont bien mal outillées pour réaliser
un travail de masse comme celui que nous
mettons en relief dans cet article. Combien
d’organisation locales s’occupent seulement
de leurs adhérents négligeant de s’inté-es
sor à Tensemble des travaille-’rs.
Y a-t-il beaucoup de comités inter-syndi.
eaux qui sont à même de donner aux tra
vailleurs tous les renseignements nécessai
res sur le code du travail, sur les questions
de l’apprentissage, sur les accidents du tra
vail, sur les maladies professionnelles, sur
les assurances sociales ?
Les sections de l’A. R. A. C. peuvent-
elles tontes donner les indications utiles à
l’ancien combattant qui vient poser des
questions concernant une pension ou la car
te du combattant ?
Les comités de chômeurs, sont-ils prépa
rés à renseigner le chômeur sur toutes les
questions qui l’intéressent ?
Les sections de locataires sont-eiles ou
vertes à tons les locataires, syndiqués ou
non, pour les aider dans leur défense ?
Et la jeunesse communiste, connaît-elle
bien les conditions légales du travail de la
jeunesse, des jeunes apprentis, etc.
Pourquoi ne pas organiser dans la loca
lité, des permanences des diverses organisa
tions ouvrières où tous les renseignements
techniques, juridiques, demandés par les
travailleurs, pourront être donnés ? Pour
quoi ne pas donner aux militants locaux, la
documentation nécessaire pour organiser ce
travail ?
Cela, nous pouvons le réaliser et nous
pouvons faire des permanences qui seront
connues de chaque travailleur, qui seront
des. centres de rassemblement des ouvriers.
Ces tâches modestes peuvent être, dans
le moment présent, un des éléments du dé
veloppement de la résistance des ouvriers
contre l’exploitation dont il sont l’objet, un
facteur du renforcement du travail à l’usine,
un des éléments du développement des ba
taille^ revendicatives contre la bourgeoisie.
Jacques DUCLOS.
Contre la répression
Rouen, le 29 Janvier 1933,
Les cheminots de Rouen-Nord, réunis ce
jour, salle de la Bourse du Travail, protes
tent avec énergie contre les poursuites in
tentées contre les instituteurs Costentin et
Le Corre et contre l’emprisonnement de Jo
seph Ducroux. Ce solidarisant aveo les vic
times de la répression capitaliste demandent
l’annulation comptât» de leur condamnation.
Le Bureau.
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Grande Fête de l’Union Régionale Unitaire
Samedi 11 mars à 20 b- ?o ;
1 GRAND CONCERT SUIVI DE BAL |
S avec le concours de la S
| J*. T. O- F. [
I lies Blouses Bieües de Bobigny f
pour entendre les Blouses bleue8 de Bobigny et connaître la Fédération du
Théâtre Ouvrier Français, réservez tous votre soirée du 11 mars.
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Encore un numéro sur une seule page et à 0 fr. 40; c’est sûre
ment cette réflexion que feront de nombreux camarades pour le
« Prolo » de cette semaine. C’est l’exacte vérité, mais l’ensemble
des travailleurs et lecteurs du « Prolétaire » ne peuvent et ne doivent
ignorer que la force et les seules ressources de notre organe régional
reposent entièrement sur eux et il faut dire avec force que l’effort qui
a pu être fait jusqu’à ce jour est beaucoup trop faible, insuffisant.
Vous savez tous camarades que dans les dizaines de milliers de
foyers ouvriers et paysans de notre région, L'Humanité et Le Pro
létaire ne sont lus que très faiblement.
La vérité brutale, qui éclate à nos yeux, c’est que nous trou
vons entre les mains des exploités le Journal de Rouen, la Défiche,
le Petit Havre , le Havre-Eclair, Paris-Soir, etc., sans compter les
multiples feuilles hebdomadaires et locales; c’est-à-dire toute la
presse bourgeoise de droite et de gauche, vendue au capital, et qui
joue un rôle considérable dans la corruption de F opinion, dans le
bourrage de crâne de centaines de milliers de travailleurs, de fem
mes, de jeunes, etc.
En face de toutes ces feuilles de la bourgeoisie, arrosées par les
banques, les grands industriels, les gros agraires et les fonds secrets,
seule se dresse la presse ouvrière, L’Humanité et Le Prolétaire.
C’est une rude bataille que celle que nous avons à mener et il
appartient à chaque lecteur de comprendre quelle serait la grande
satisfaction de tous nos adversaires, s’ils apprenaient que par votre
manque d’aide notre vigilant organe régional est disparu.
Cela vous ne le désirez pas, et il vous faut réagir avec la plus
grande énergie et le plus rapidement pour sauver le « Prolétaire »
et lui assurer une vie solide et durable.
Travailleurs des ports, de la métallurgie, des produits chimiques,
du textile, du bâtiment; camarades fonctionnaires, paysans, jeunes,
femmes, soldats, ouvriers immigrés et coloniaux de la Seine-Infé
rieure et de l’Eure, réfléchissez que « L’Humanité » et le « Prolé
taire » sont vos meilleures armes de combat dans la lutte que vous
menez quotidiennement contre vos exploiteurs, contre les gouver
nants affameurs, contre la guerre impérialiste, contre la répression
et le mouchardage, pour la défense de vos salaires et de toutes vos
revendications économiques et politiques.
Seuls L’Huma et le Prolo vous ont défendu et vous défendront
dans vos manifestations, grèves, etc., et il est grand temps que vous
preniez en mains, les communistes en premier lieu, la défense ar
dente de votre quotidien et hebdomadaire révolutionnaires et que
g vous les fassiez vivre.
Camarades, chassez des foyers ouvriers et paysans la presse
bourgeoise.
a) Diffusez largement L’Humanité et Le Prolétaire et renforcez
■ le réseau des abonnés.
Dans les usines, dans les ports, villages, etc., formez vos comi-
9 tés de défense, vos brigades de vendeurs, développez le mouvement
9 des correspondants ouvriers, paysans.
B) Contribuez à la consolidation matérielle du Prolétaire en or-
g ganisant des souscriptions, des fêtes, goguettes, loteries, etc., en dé-
g veloppant la publicité.
5 c) Préparez-vous à participer au concours du Prolétaire pour la
5 diffusion, les abonnements, les souscriptions, etc., dont nous publie-
■ rons prochainement les règlements et lots.
S En avant ! ! !
9 Bureau Régional du Parti Communiste.
Bureau Régional des Jeunesses Communistes.
? Pour la 19° Union Régionale des Syndicats Unitaires; Rivière. "
IBIliBiHIBlBIBlBIBIRIBlRIRlRlBIfllBIBIflffllBilIBIIIBIRIBIBIRiRiBIRIBIRIBlBI!
tiormaires qui veulent du mal au charmant
Cartel qui répand le bonheur sur la terre
comme au ciel.
xxx
Quand les députés S.F.I.O. votent la fxrr-
ticipotion à un gouvernement bourgeois , c’est
le moment propice pour le « Popu » d’enta
mer une grande campagne contre les bolche
viks. Noblesse oblige.
xxx
Quelque chose d’aussi ragoûtant que ce
que ramassait dans on ne sait quelle... ruelle,
le défunt « cheminot écœuré » cher à Tilloy,
lequel annonce solennellement qu’il ne causera
jamais dans un meeting commun avec les
communistes. Sous prétexte que ce meeting
n’aura pas lieu au grand Hôtel de la Poste
ou en autre heu à banquet où on serre la
cuiller aux généraux et autres vicaires,
xxx
Le député radical d’Eüreux, Chauvin, est
rentré solennellement l’autre jour dans sa
VtUe . Enguirlandé par des paysans, dans le
trarn, il dut sortir incognito de la gare par
les marchandises , par le chemin des vaches,
sous la protection de la police, naturellement,
xxx
Le bruit court que le cabinet serait ren
versé sous peu.
xxx
M. Léon Meyer est dans la liste des pro
bables pour le prochain gouvernement. M.
Frot également..
xxx
PAYSANS !
unissons-nous pour vaincra
Le congrès de la Fédération unitaire de
l’Agriculture est terminé. Une cinquantaine
de délégués représentaient environ 4.000
adhérents. Sur 3 millions d’ouvriers agri
coles en France. En chiffres ronds on peut
considérer qu’il n’y a environ qu'un peu
plus d’un syndiqué unitaire sur mille ou
vriers agricoles. Voici, ce qui explique pour
quoi notre Fédération unitaire de l’Agricul
ture est encore si peu connu des masses la
borieuses.
Ainsi dans notre région, où il y a 98.000
travailleurs agricoles (55.600 pour la Seine-
Inférieure et 42.500 pour l’Eure) nous comp
tons qu’un seul syndicat,, et encore quelle
est son activité ?
Aussi aurons-nous une tâche bien labô-
rieuse pour diffuser le programme de reven
dications élaborées par ce 4 e congrès de la
F. U. A. et que je m’efforcerais de repren
dre dans de prochains articles.
Pour aujourd’hui, je bornerais à signaler
avec quelle attention les différentes ques
tions d’organisation et notamment le trans
fert du siège de la Fédération à Paris ont
été étudiées. Cette dernière décision ne
mar,que-t-elle pas, une ferme volonté de
renforcer l’action fédérale par une liaison
plus étroite avec la C. G. T. U., les fédéra
tions d’industrie et l’ensemble des syndi
cats.
A côté de l’effervescence des paysans : la
volonté de lutte des travailleurs agricoles a
été démontrée par de nombreux délégués. A
la campagne tout comme en ville, même en
période de crise, la lutte de classe est un
bon moyen d’action pour arracher des con
ditions d’existence un peu moins rudes.
Aussi pour le renforcement de notre mou
vement syndical le concours de tous nos ca
marades est-il indispensable pour populari
ser nos revendications communes.
A l’union sacrée que nos gouvernants de
1914-18 ont imposé aux ouvriers et paysans,
au bloc rural des hobereaux du parti agrai
re : opposons notre front d’unité ouvrière et
paysanne dans l’action pour nos plus légi
times revendications.
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A LA POINTE DU COUTEAU
IIBIRIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIBIIBIBIBIIIBIBIBIIIBIBIBIBIBIBIBIBIIIBIBIIIBIIIB
Le panier aux crabes
Léon Meyer n est plus ministre. La Marine
est en deuil. Les incendies de bateaux vont
changer de patron.
xxx
Le café sans grain avait conduit Meyer
dans la navigation. Le socialisme sons substan
ce a conduit Frot à la place de Meyer. Car
Frot, qui a appris les règles de la naviga
tion et de la natation dans la Nièvre, est
notre nouvel entrepreneur de naufrages,
xxx
Notre Chéron national, prématurément re
mercié, rentre à Lisieux. Heureusement que
pour se consoler il a sa boucherie municipale
où l’attendent les vaches grasses et Bobànne.
xxx
Chéron pari, Boneour reste, comme le soldat
polonais. Boneour se dévoue. Il se considère
comme mobilisé au service de la nation (à
200.000 fr.), sam distinction d’âge ni de sexe.
xxx
André Marie a rapporté une loi scélérate
frappant ceux qui diraient du jml des impôts.
C’est qu André Marie veut mettre les avocats
à l’abri du chômage. Et au surplus, les avo
cats déclarent si peu de revenus qu’ils ne ris
quent pas d’être délinquants.
xxx
Le « Populaire » a trouvé la formule révo
lutionnaire : tous ceux qui rouspètent en ce
■ moment et ne sont pas satisfaits, les petits
commerçants, les paysans, sont de vilains réac - 1 Parti socialiste.
A la Carrière de 3ies$ard
Les divideides saiglants
Juin 1932. A la carrière de Biessard
exploitée par le richissime Chouard, un bloc
de pierre se détache de la falaise, écrase un
ouvrier. A l’époque, le « Prolétaire Nor
mand » a mené la campagne nécessaire pour
établir les responsabilités de cet accident.
Nous avons aussi alerté les ouvriers de ne pas
se fier aux mesures prises par le patronat et
la Direction, mais de s’organiser solidement
au Syndicat unitaire et d’exiger des délégués
ouvriers à la sécurité aux frais du patronat.
Six mois viennent à peine de s’écouler,
nouvel accident qui faillit être mortel : deux
jeunes ouvriers, un de 19 ans, un autre de
23 ans sont surpris et ensevelis sous un ébou-
lement.
Dans cette première information, nous allons
essayer d’établir les responsabilités car tout
cela n’est pas dû à la fatalité, comme essaye
de le faire valoir la presse bourgeoise.
1 0 Sur ce chantier, pas d’abri, pas de ré
fectoire et par ces temps froids, les ouvriers
s’abritent où ils peuvent en attendant l’heu
re du travail ; nul doute que s’il y avait eu
un abri conséquent pour s’abriter du froid et
du mauvais temps, les deux camarades n’au
raient pas été s’abriter au pied de la falaise,
sous une roche quelconque, en attendait l’heu»
re du coup de sifflet du contremaître ;
2° La falaise est haute de 78 mètres et
minée journellement. Est-ce que cette masse
dangereuse, qui peut, à chaque instant, être
le tombeau d’êtres humains, ne mériterait pas
à chaque instant d’être inspectée dans sa par
tie supérieure afin d’alerter les ouvriers des
fissures ou des crevasses qui peuvent se pro
duire et faire sauter, avant qu’il ne soit trop
tard, les parties les plus dangereuses ainsi et
éviter d aussi pénibles accidents.
Mais cela coûterait trop cher à M. Chouard
M. Chéron a demandé son adhésion au et ses dividendes pourraient en souffrir Qu’im
porte les vies humaines ?i les coffres-foTts se
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 3 FEVRIER 1933.
Organe Régional
duBloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
Quelle est la Cellule ?
Quelles sent les organisa
tions prolétariennes ?
qui peuvent mépriser le soutien du
« Prolétaire Normand »
et de
« L’Humanité »
Camarades Communistes et sym
pathisants, posez cette question
dans chacune de vos organisa
tions.
ABONNEMENTS >
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle FranMin, Le Havre,
(2 e étage).
Contre les Marchands de fausses nouvelles
ll■IBIfllRIRIRIfllflIBIfllRIBIBIBIRi
ÆSmm avantI Tous dans l’action pour sauver et développer ‘ lo Prolétaire *
Pour mieux connaître
tous les besoins des travailleurs
Est-il besoin de dire que seulement dans
la mesure où chaque communiste compren
dra l’importance des besoins et des revendi
cations des masses laborieuses, notre Parti
pourra devenir le centre de rassemblement
des exploites ?
Notre Parti ne doit négliger aucune re
vendication des travailleurs, il doit les dé
fendre de toutes ses forces, à l’usine, au
chantier, au bureau, en prenant les initia
tives les plus hardies pour empêcher le pa
tronat de diminuer les salaires, d’exercer
des brimades, d’imposer des conditions de
travail exténuantes, d’infliger des amendes,
etc. ; mais quand les ouvriers ont quitté leur
lieu de travail et qu’ils sont retournés dans
leur foyer, la tâche du Parti ne s’arrête
point.
L’ouvrier, dans son usine, lutte contre le
patron, mais rentré chez lui, il se trouve en
face du « vautour » qui augmente son loyer
et le menace d’expulsioil. Si cet ouvrier est
accidenté, il se heurte à la compagnie d’as
surances qui fait tout pour ne pas lui payer
ce qui lui est dû.. S’il est ancien combattant,
c’est contre la menace de révision de sa
maigre pension de guerre que cet ouvrier
doit se dresser.
C’est ainsi que dans la vie de chaque
jour, le travailleur doit faire front à toute
une série d’ennemis, expression du système
capitaliste qui l’accable. Contre le patron,
contre le « proprio », contre l’Etat avec ses
commissions d@ réforme, son système d’as
surances sociales compliquant les choses
pour léser les assurés, contre les compa
gnies d’assurance, voilà contre qui le tra
vailleur est obligé de se défendre. Le Parti
■communiste a pour devoir de l’aider, de le
soutenir, de le défendre.
Et cela est d’autant plus nécessaire que la
menace qui pèse sur l«s travaileurs grandit
de jour en jour, que l’attaque contre eux se
précise et s’accentue. Fonctionnaires, che
minots, travailleurs des services publics, an
ciens combattants, vieillards, chôniôjurs qui,
nombreux, ne sont pas inscrits au fonds de
chômage, sont tous visés par l’ennemi de
classe et ce que nous voulons, nous commu
nistes, c’est les défendre, organiser leur ré
sistance, mais pour cela faut-il au moins
connaître leur situation jusque dans les dé
tails.
A ce propos, il n’est pas inutile de regar
der d’un peu près ce ,que le Parti voit et
apprend quand il donne la possibilité aux
travailleurs de venir lui expliquer leur mi
sère.
Si nous prenons l’exemple de la perma
nence d’un député du Parti, que voyons-
nous P Qui vient dans cette permanence ?
Quelles questions vient-on y soulever ?
Ceux qui viennent, c’est le chômeur vic
time des décrets gouvernementaux, c'est le
locataire ou le mal loti en lutte contre le
« vautour » ou contre le lotisseur, c’est
l’ouvrier chargé de famille, à qui on refuse
l’assistance, c’est le vieux travailleur usé ou
impotent qui demande à être hospitalisé,
c’est l’accidenté du travail qui a maille à
partir avec la compagnie d’assurances, c’est
l’ancien combattant menacé de diminution
de pension, c’est l’assuré social qui ne peut
toucher ses prestations malgré que le pa
tron ait fait la retenue sur son salaire, c’est
le petit commerçant qui demande un dé
grèvement d’impôt, c’est l’artisan qui cher
che à emprunter un peu d’argent et n’y
parvient pas, c’est la maman du jeune ou
vrier qui, pour une peccadille, a été con
damné par les tribunaux d’enfants et est en
fermé jusqu’à 21 ans.
Et, en plus de cela, les délégations de
chômeurs, de mal-lotis, et des diverses or
ganisations, prennent le chemin de cette
permanence où, de juin à septembre 1932,
on a compté 350 lettres et visites, 45 pour
l’assistance, 49 pour le chômage, 20 pour
les assurances sociales, 28 pour les im
pôts, 15 pour les. accidents du travail, 40
pour les pensions civiles et militaires, 26
pour les questions locatives, 127 pour des
dommages de guerre, pour des naturalisa
tions, pour des recours en grâce, pour l’am
nistie, etc.
Pourquoi donc tous ces travailleurs vien
nent-ils trouver le député à sa permanence ?
Parce qu’ils ne peuvent, dans la plupart des
cas, s’adresser ailleurs. Trop souvent, ils ne
trouvent pas, dans leur localité, l’organisa
tion susceptible de les aider.
C’est qu’en effet, les organisations ou
vrières sont bien mal outillées pour réaliser
un travail de masse comme celui que nous
mettons en relief dans cet article. Combien
d’organisation locales s’occupent seulement
de leurs adhérents négligeant de s’inté-es
sor à Tensemble des travaille-’rs.
Y a-t-il beaucoup de comités inter-syndi.
eaux qui sont à même de donner aux tra
vailleurs tous les renseignements nécessai
res sur le code du travail, sur les questions
de l’apprentissage, sur les accidents du tra
vail, sur les maladies professionnelles, sur
les assurances sociales ?
Les sections de l’A. R. A. C. peuvent-
elles tontes donner les indications utiles à
l’ancien combattant qui vient poser des
questions concernant une pension ou la car
te du combattant ?
Les comités de chômeurs, sont-ils prépa
rés à renseigner le chômeur sur toutes les
questions qui l’intéressent ?
Les sections de locataires sont-eiles ou
vertes à tons les locataires, syndiqués ou
non, pour les aider dans leur défense ?
Et la jeunesse communiste, connaît-elle
bien les conditions légales du travail de la
jeunesse, des jeunes apprentis, etc.
Pourquoi ne pas organiser dans la loca
lité, des permanences des diverses organisa
tions ouvrières où tous les renseignements
techniques, juridiques, demandés par les
travailleurs, pourront être donnés ? Pour
quoi ne pas donner aux militants locaux, la
documentation nécessaire pour organiser ce
travail ?
Cela, nous pouvons le réaliser et nous
pouvons faire des permanences qui seront
connues de chaque travailleur, qui seront
des. centres de rassemblement des ouvriers.
Ces tâches modestes peuvent être, dans
le moment présent, un des éléments du dé
veloppement de la résistance des ouvriers
contre l’exploitation dont il sont l’objet, un
facteur du renforcement du travail à l’usine,
un des éléments du développement des ba
taille^ revendicatives contre la bourgeoisie.
Jacques DUCLOS.
Contre la répression
Rouen, le 29 Janvier 1933,
Les cheminots de Rouen-Nord, réunis ce
jour, salle de la Bourse du Travail, protes
tent avec énergie contre les poursuites in
tentées contre les instituteurs Costentin et
Le Corre et contre l’emprisonnement de Jo
seph Ducroux. Ce solidarisant aveo les vic
times de la répression capitaliste demandent
l’annulation comptât» de leur condamnation.
Le Bureau.
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Grande Fête de l’Union Régionale Unitaire
Samedi 11 mars à 20 b- ?o ;
1 GRAND CONCERT SUIVI DE BAL |
S avec le concours de la S
| J*. T. O- F. [
I lies Blouses Bieües de Bobigny f
pour entendre les Blouses bleue8 de Bobigny et connaître la Fédération du
Théâtre Ouvrier Français, réservez tous votre soirée du 11 mars.
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Encore un numéro sur une seule page et à 0 fr. 40; c’est sûre
ment cette réflexion que feront de nombreux camarades pour le
« Prolo » de cette semaine. C’est l’exacte vérité, mais l’ensemble
des travailleurs et lecteurs du « Prolétaire » ne peuvent et ne doivent
ignorer que la force et les seules ressources de notre organe régional
reposent entièrement sur eux et il faut dire avec force que l’effort qui
a pu être fait jusqu’à ce jour est beaucoup trop faible, insuffisant.
Vous savez tous camarades que dans les dizaines de milliers de
foyers ouvriers et paysans de notre région, L'Humanité et Le Pro
létaire ne sont lus que très faiblement.
La vérité brutale, qui éclate à nos yeux, c’est que nous trou
vons entre les mains des exploités le Journal de Rouen, la Défiche,
le Petit Havre , le Havre-Eclair, Paris-Soir, etc., sans compter les
multiples feuilles hebdomadaires et locales; c’est-à-dire toute la
presse bourgeoise de droite et de gauche, vendue au capital, et qui
joue un rôle considérable dans la corruption de F opinion, dans le
bourrage de crâne de centaines de milliers de travailleurs, de fem
mes, de jeunes, etc.
En face de toutes ces feuilles de la bourgeoisie, arrosées par les
banques, les grands industriels, les gros agraires et les fonds secrets,
seule se dresse la presse ouvrière, L’Humanité et Le Prolétaire.
C’est une rude bataille que celle que nous avons à mener et il
appartient à chaque lecteur de comprendre quelle serait la grande
satisfaction de tous nos adversaires, s’ils apprenaient que par votre
manque d’aide notre vigilant organe régional est disparu.
Cela vous ne le désirez pas, et il vous faut réagir avec la plus
grande énergie et le plus rapidement pour sauver le « Prolétaire »
et lui assurer une vie solide et durable.
Travailleurs des ports, de la métallurgie, des produits chimiques,
du textile, du bâtiment; camarades fonctionnaires, paysans, jeunes,
femmes, soldats, ouvriers immigrés et coloniaux de la Seine-Infé
rieure et de l’Eure, réfléchissez que « L’Humanité » et le « Prolé
taire » sont vos meilleures armes de combat dans la lutte que vous
menez quotidiennement contre vos exploiteurs, contre les gouver
nants affameurs, contre la guerre impérialiste, contre la répression
et le mouchardage, pour la défense de vos salaires et de toutes vos
revendications économiques et politiques.
Seuls L’Huma et le Prolo vous ont défendu et vous défendront
dans vos manifestations, grèves, etc., et il est grand temps que vous
preniez en mains, les communistes en premier lieu, la défense ar
dente de votre quotidien et hebdomadaire révolutionnaires et que
g vous les fassiez vivre.
Camarades, chassez des foyers ouvriers et paysans la presse
bourgeoise.
a) Diffusez largement L’Humanité et Le Prolétaire et renforcez
■ le réseau des abonnés.
Dans les usines, dans les ports, villages, etc., formez vos comi-
9 tés de défense, vos brigades de vendeurs, développez le mouvement
9 des correspondants ouvriers, paysans.
B) Contribuez à la consolidation matérielle du Prolétaire en or-
g ganisant des souscriptions, des fêtes, goguettes, loteries, etc., en dé-
g veloppant la publicité.
5 c) Préparez-vous à participer au concours du Prolétaire pour la
5 diffusion, les abonnements, les souscriptions, etc., dont nous publie-
■ rons prochainement les règlements et lots.
S En avant ! ! !
9 Bureau Régional du Parti Communiste.
Bureau Régional des Jeunesses Communistes.
? Pour la 19° Union Régionale des Syndicats Unitaires; Rivière. "
IBIliBiHIBlBIBlBIBIRIBlRIRlRlBIfllBIBIflffllBilIBIIIBIRIBIBIRiRiBIRIBIRIBlBI!
tiormaires qui veulent du mal au charmant
Cartel qui répand le bonheur sur la terre
comme au ciel.
xxx
Quand les députés S.F.I.O. votent la fxrr-
ticipotion à un gouvernement bourgeois , c’est
le moment propice pour le « Popu » d’enta
mer une grande campagne contre les bolche
viks. Noblesse oblige.
xxx
Quelque chose d’aussi ragoûtant que ce
que ramassait dans on ne sait quelle... ruelle,
le défunt « cheminot écœuré » cher à Tilloy,
lequel annonce solennellement qu’il ne causera
jamais dans un meeting commun avec les
communistes. Sous prétexte que ce meeting
n’aura pas lieu au grand Hôtel de la Poste
ou en autre heu à banquet où on serre la
cuiller aux généraux et autres vicaires,
xxx
Le député radical d’Eüreux, Chauvin, est
rentré solennellement l’autre jour dans sa
VtUe . Enguirlandé par des paysans, dans le
trarn, il dut sortir incognito de la gare par
les marchandises , par le chemin des vaches,
sous la protection de la police, naturellement,
xxx
Le bruit court que le cabinet serait ren
versé sous peu.
xxx
M. Léon Meyer est dans la liste des pro
bables pour le prochain gouvernement. M.
Frot également..
xxx
PAYSANS !
unissons-nous pour vaincra
Le congrès de la Fédération unitaire de
l’Agriculture est terminé. Une cinquantaine
de délégués représentaient environ 4.000
adhérents. Sur 3 millions d’ouvriers agri
coles en France. En chiffres ronds on peut
considérer qu’il n’y a environ qu'un peu
plus d’un syndiqué unitaire sur mille ou
vriers agricoles. Voici, ce qui explique pour
quoi notre Fédération unitaire de l’Agricul
ture est encore si peu connu des masses la
borieuses.
Ainsi dans notre région, où il y a 98.000
travailleurs agricoles (55.600 pour la Seine-
Inférieure et 42.500 pour l’Eure) nous comp
tons qu’un seul syndicat,, et encore quelle
est son activité ?
Aussi aurons-nous une tâche bien labô-
rieuse pour diffuser le programme de reven
dications élaborées par ce 4 e congrès de la
F. U. A. et que je m’efforcerais de repren
dre dans de prochains articles.
Pour aujourd’hui, je bornerais à signaler
avec quelle attention les différentes ques
tions d’organisation et notamment le trans
fert du siège de la Fédération à Paris ont
été étudiées. Cette dernière décision ne
mar,que-t-elle pas, une ferme volonté de
renforcer l’action fédérale par une liaison
plus étroite avec la C. G. T. U., les fédéra
tions d’industrie et l’ensemble des syndi
cats.
A côté de l’effervescence des paysans : la
volonté de lutte des travailleurs agricoles a
été démontrée par de nombreux délégués. A
la campagne tout comme en ville, même en
période de crise, la lutte de classe est un
bon moyen d’action pour arracher des con
ditions d’existence un peu moins rudes.
Aussi pour le renforcement de notre mou
vement syndical le concours de tous nos ca
marades est-il indispensable pour populari
ser nos revendications communes.
A l’union sacrée que nos gouvernants de
1914-18 ont imposé aux ouvriers et paysans,
au bloc rural des hobereaux du parti agrai
re : opposons notre front d’unité ouvrière et
paysanne dans l’action pour nos plus légi
times revendications.
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A LA POINTE DU COUTEAU
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Le panier aux crabes
Léon Meyer n est plus ministre. La Marine
est en deuil. Les incendies de bateaux vont
changer de patron.
xxx
Le café sans grain avait conduit Meyer
dans la navigation. Le socialisme sons substan
ce a conduit Frot à la place de Meyer. Car
Frot, qui a appris les règles de la naviga
tion et de la natation dans la Nièvre, est
notre nouvel entrepreneur de naufrages,
xxx
Notre Chéron national, prématurément re
mercié, rentre à Lisieux. Heureusement que
pour se consoler il a sa boucherie municipale
où l’attendent les vaches grasses et Bobànne.
xxx
Chéron pari, Boneour reste, comme le soldat
polonais. Boneour se dévoue. Il se considère
comme mobilisé au service de la nation (à
200.000 fr.), sam distinction d’âge ni de sexe.
xxx
André Marie a rapporté une loi scélérate
frappant ceux qui diraient du jml des impôts.
C’est qu André Marie veut mettre les avocats
à l’abri du chômage. Et au surplus, les avo
cats déclarent si peu de revenus qu’ils ne ris
quent pas d’être délinquants.
xxx
Le « Populaire » a trouvé la formule révo
lutionnaire : tous ceux qui rouspètent en ce
■ moment et ne sont pas satisfaits, les petits
commerçants, les paysans, sont de vilains réac - 1 Parti socialiste.
A la Carrière de 3ies$ard
Les divideides saiglants
Juin 1932. A la carrière de Biessard
exploitée par le richissime Chouard, un bloc
de pierre se détache de la falaise, écrase un
ouvrier. A l’époque, le « Prolétaire Nor
mand » a mené la campagne nécessaire pour
établir les responsabilités de cet accident.
Nous avons aussi alerté les ouvriers de ne pas
se fier aux mesures prises par le patronat et
la Direction, mais de s’organiser solidement
au Syndicat unitaire et d’exiger des délégués
ouvriers à la sécurité aux frais du patronat.
Six mois viennent à peine de s’écouler,
nouvel accident qui faillit être mortel : deux
jeunes ouvriers, un de 19 ans, un autre de
23 ans sont surpris et ensevelis sous un ébou-
lement.
Dans cette première information, nous allons
essayer d’établir les responsabilités car tout
cela n’est pas dû à la fatalité, comme essaye
de le faire valoir la presse bourgeoise.
1 0 Sur ce chantier, pas d’abri, pas de ré
fectoire et par ces temps froids, les ouvriers
s’abritent où ils peuvent en attendant l’heu
re du travail ; nul doute que s’il y avait eu
un abri conséquent pour s’abriter du froid et
du mauvais temps, les deux camarades n’au
raient pas été s’abriter au pied de la falaise,
sous une roche quelconque, en attendait l’heu»
re du coup de sifflet du contremaître ;
2° La falaise est haute de 78 mètres et
minée journellement. Est-ce que cette masse
dangereuse, qui peut, à chaque instant, être
le tombeau d’êtres humains, ne mériterait pas
à chaque instant d’être inspectée dans sa par
tie supérieure afin d’alerter les ouvriers des
fissures ou des crevasses qui peuvent se pro
duire et faire sauter, avant qu’il ne soit trop
tard, les parties les plus dangereuses ainsi et
éviter d aussi pénibles accidents.
Mais cela coûterait trop cher à M. Chouard
M. Chéron a demandé son adhésion au et ses dividendes pourraient en souffrir Qu’im
porte les vies humaines ?i les coffres-foTts se
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