Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-12-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 décembre 1932 16 décembre 1932
Description : 1932/12/16 (N353). 1932/12/16 (N353).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571613x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
7 e ANNEE. - N° 353.
LE NUMERO ;j 41 ÜSTlIiEI.
VENDREDI 16 DECEMBRE 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an .,
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION Sc ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Empêchons la Bourgeoisie
d e co n (I a m ne r Co s te n ti n e t Le Co r re
Arrachons l’Amnistie totale
Albert Costentin
Instituteur
Poursuivi sur un faux policier,
qui passe
pour jugement définitif aujourd’hui
Darius LE CORRE
Instituteur
Poursuivi pour avoir parlé contre la guerre
et qui passe b 20 devant les tribunaux
du Havre
Sous la poussée et l'effervescence des
masses le gouvernement de gauche a
déjà reculé.
Henri Gauthier a bénéficié d’un non-
lieu. Mais la justice bourgeoise, sous
les ordres de Herriot, Mayer, Métayer
poursuit son œuvre criminelle. D’au
tres militants sont menacés. Costentin
et Le Corre sont toujours poursuivis
pour avoir lutté contre la guerre. Cos
tentin poursuivi sur un faux rapport.
Alors qu’on laisse en liberté les affai
ristes, ceux qui volent l’épargne, ceux
qui fraudent, ceux qui spécifient sur la
misère des travailleurs, la bourgeoisie
emploie tous les prétextes pour enfer
mer des ouvriers honnêtes qui ont pour
tout crime affirmé leurs idées de clas
se. C’est que voyez-vous, pour que les
fraudeurs, les voleurs puissent agir à
leur guise, pour cacher la pourriture
du régime il ne faut pas justement des
hommes qui dévoilent, qui dénoncent
îa bourgeoisie et qui éclairent les ou
vriers. Ceux-là, la bourgeoisie veut les
enfermer, les menace du droit com
mun.
Voila, travailleurs le beau régime
démocratique. Voilà le paradis, la ci
vilisation qu’on vous a fait; défendre
contre les barbares au prix et au sacri
fice de votre sang.
Régime démocratique pour les capi
talistes, pour les banquiers, les escrocs.
Mais pour les travailleurs, c’est la pri
son, la chaîne, la matraque des bru
tes policières.
Paradis, civilisation, toujours pour
les mêmes. Pour les travailleurs c’est le
chômage, les diminutions de salaires,
la rationalisation au profit de vos pa-
tons et de l’Etat.
Mais les ouvriers, les fonctionnaires
se ressaisissent, ils commencent à voir
que les belles promesses n’étaient fai
tes qne pour piper leurs voix.
Amnistie, crise, salaires sont autant
de promesses dont ces messieurs ne se
souviennent plus.
Travailleurs, il faut protester vigou
reusement. Il faut obliger ces phraseurs
de se souvenir.
Il faut défendre ceux qui luttent con
tre la guerre en réclamant l’amnistie
totale et intégrale.
Denis SALSENACH.
IIIIIIIII8ll9IIIIBIIBiaB8911IIBIIIIIlllEIHIIII||||||||limilIIIIIIIIIIIIIIIIIillllll||||8IIK|||||||flllii|||
PAR LE FRONT UNIQUE
1.500 fonctionnaire!! et cheminot!!
manifestent dans les mes de Rouen
Par un vote unanime, ils décident de
continuer et d’élargir le Comité d'Entente
Le verglas avait servi Herriot. Beaucoup
avaient dû rentrer très lard chez eux, le same
di.
Et le matin, il était très diffici’e de cir
culer, surtout dans la banlieue rouennaise.
De nombreux travailleurs de l’Etat et des
Services publics n’ont pu se rendre au Cir
que.
Nombre de fonctionnaires, qui devaient ve
nir des localités éloignées de l’arrondissement,
sont restés chez eux par force.
Et pourtant, à 10 heures, il y avait déjà
près d’un millier de fonctionnaires et chemi
nots dans le Cirque.
Il en arrivait sans cesse et la manifestation
elle-même s>e trouva grossie ide nombreux
retardataires.
Reine, secrétaire de l’U.D. confédérée,
Rivière, secrétaire de F U_. R. unitaire et Bi-
levrez, secrétaire de la section départementa
le de la F. A., présidaient. Chacune des 3 or
ganisations fournissait deux assesseurs.
Grandel, délégué du Cartel central élargi,
de la Fédération postale unitaire, Digat, dé
légué du Cartel confédéré, de la Fédération
postale confédérée, prirent la paiple.
Ils furent très applaudis.
Mais Digat, prudemment, s’en tint à un
examen rétrospectif de la question des traite
ments, resta sur le passé. Orateur facile, il
sut, dans ce meeting de front unique, parler
longtemps sans dire un mot des moyens d’ac
tion, ni du front unique.
Comparant Tardieu et Herriot, il dit que le
premier on le combattrait farouchement, mais
que le second n’avait droit qu’à notre mé
pris ! ?! ?
Grande!, sans images savantes, parla un
tout autre langage.
(Lire la suite en 2 e page)
Notre
"Prolétaire Normand”
La semaine dernière nous avons donné
quelques chiffres, qui déjà peuvent donner
à nos camarades une idée da l'effort que
nous avons à accomplir. Nous voulons cette
semaine compléter ces chiffres en indiquant
ce que donne la vente directe là où elle est
organisée. A notre point de vue c’est le
point vers lequel doivent tendre la plus gros
se partie de nos efforts. C’est le moyen qui
peut rapidement redresser la situation de
notre journal. Examinons un peu les chif
fres : dans Rouen et la banlieue jusqu’à
l’heure actuelle 845 numéros son diffusés
par le concours de quelques camarades.
490 numéros par notre camarade O. Briè-
re plus de la moitié de la vente directe à
elle seule ; 95 numéros par les camarades de
Rouen ; 200 numéros par les camarades de
Sotteville ; 40 numéros par un camarade à
Darnétal ; 20 numéros par deux camarades
de la vallée du Cailly. C’est un beau résul
tat, mais de larges possibilités subsistent
encore.
A Rouen environ 95 . numéros sont diffu
sés. Si l’on considère que les principales
entreprises s le port, la marine fluviale, etc.,
ne sont pas touchées, cependant qu’il y aurait
possibilité de vente. Au lieu de pointage des
chômeurs de Rouen « Le Prolétaire » n’est
pas vendu.
A Sotteville un camarade vend 50 numé
ros par semaine parmi- les chômeurs de
localité. En se basant sur ce chiffre on de
vrait en vendre 200 à Rouen.
Dans la vallée du Cailly, notre vente di
recte est très faible et nettement insuffi
sante en rapport avec l’importance indus
trielle de ce rayon.
130 numéros sont diffusés sur le marché
de Maromme.
i! y a encore des possibilités de vante à
Barentin, Pavilly, Le Houime, Déville, etc.
Petit et Grand-Quevilly, Le Villanst.
La vente est aussi insuffisante, Petit
et Grand-Couronne, SaintEtienne-du-Rou-
vray, Oissel, Amfreville-la-Mi-Voie sont au
tant de localités où « Le Prolétaire » n’est
pas vendu dans la rue. A Elbeuf « Le Pro
létaire » est à peine connu.
Nous pouvons dire qu’il y aurait presque
la possibilité de doubler notre vente directe
sans faire perdre un seul lecteur aux dépo
sitaires, au contraire si dans chacune de ces
localités des camarades organisaient la vents
directe.
Camarades du rayon de Rouen vous avez
placé cette année plus de 1.000 almanachs
du B, O. P., vous pouvez placer plus de 1.000
a Prolos » par semaine.
Votre journal ne vivra que si chacun de
vous fait un petit effort pour le soutenir et
pour le faire connaître.
ORGANISONS PARTOUT LA VENTE
DIRECTE.
MO-
Pour la vie du “ Prolo”
Activons les listes fie souscriptions,
camarades le a Prolo » en a besoin !
C^tte semaine nous avons reçu :
Cellule locale fie Rouen, 50 francs ;
un groupe d’amis du « Prolo » de Bre-
teuil, 10 francs ; un anonyme fie
Rouen, 12 francs ; total 72 francs.
Liste précédente : 17 fr. 10 ; somme
reçue à ce jour : 89 fr. 50.
La semaine prochaine cette somme
doit être largement doublée. Accélé
rons le pas et nous y arriverons.
A PETIT-QUEVILLY
Réservez tous et toutes votre après-
midi du
25 Décembre
Le comité de défense de I' « Huma
nité et du « Prolétaire Normand de
Petit-Quevilly organise une
Grande Goguette
salle des fêtes du Casino Rouennais à
Petit-Quevilly.
Dès aujourd’hui demandez vos car
tes donnant droit à l’entrée auprès des
militants responsables.
La grève des dockers du Havre doit-être le signal
des lottes pour les travailleurs de notre région
Les dockers havrais ont répondu énergique
ment à la menace patronale en cessant le tra
vail, en employant l’arme ultime des ouvriers :
la grève.
Les temps ont changé, la situation n’est
plus la même, les dockers du Havre l ont
compris en condamnant la pratique des « cour,
bettes », des stations dans les bureaux des
patrons et du maire
Dimanche dernier, le maire du Havre avait
fait annoncer à grands coups de trompe qu’il
recevrait une délégation de dockers si ceux-
ci en exprimaient le désir. Le nez de M.
Meyer a dû s’allonger démesurément. Les
dockers ne sont pas venus.
L’appendice nasal du député-maire 11 ’a pas
été le seul à s’étirer. Nous connaissons des
gens, habitués à essuyer de leurs larges fesses
les banquettes de la mairie, qui auraient bien
voulu aller quémander l’appui de M. le
Ministre.
Dès le premier jour, il est nettement appa
ru que la grève des dockers du Havre n’avait,
plus le même caractère que les grèves précé
dentes.
M. Meyer ne s’y est pas trompé non plus.
Lors de la première entrevue, il a vu d’où
venait le vent quand les dodkers lui ont dit
qu’ils étaient là avec le mandat « impératif »
de n’accepter aucune diminution de salaires.
Le maire du Havre a cela de particulier :
il n’a pas la tête dure, il a compris tout de
suite.
Mais ! penseront les camarades, d’où vient
cette nouvelle orientation dans la lutte ?
Serait-ce que les dirigeants du Syndicat
autonome se seraient « radicalisés » par ha
sard !
Non ! camarades, non ! Les dirigeants du
Syndicat autonome sont aujourd’hui ce qu’ils
étaient hier : de bien « pâles » réformistes.
Seulement, le moteur du mouvement actuel
c’est la composition du comité de grève, rela
tivement bonne.
Il y a, dans ce comité, des militants sains
et honnêtes, qui impriment à la grève un ca
ractère plus viril.
Certes, à la place de ces camarades, nous
11 ’aurions pas procédé de la même façon. Sans
méconnaître les efforts louables des quelques
militants dont nous taisons le nom, nous di
sons tout à fait franchement qu’ils ont commis
une grosse faute tactique en ne provoquant pas
e déclanchement de la grève pour l’ensemble
des corporations du port.
Un fait nouveau dans la grève du Havre,
c’est la liaison fraternelle à laquelle ont tenu
es copains du comité de grève, en déléguant
deux des leurs à Dunkerque, deux autres à
Rouen, cependant que deux Dunkerquois ve
naient au Havre et rendaient visite ensuite aux
dockers de Rouen. Nous ne pouvons que
saluer une telle initiative, elle témoigne chez
ses auteurs un désir ardent de gagner la ba
taille.
C’est également une des formes de la
« grande idée » du front unique dans la lutte,
qui marche en ce moment à pas de géant et
qui se traduit chaque jour par des actions plus
viriles.
La grève des dockers havrais est le signe
précurseur des luttes prochaines que le mé
contentement grandissant des masses exploitées
ne tardera pas à provoquer dans notre ré
gion.
Les gars du Bâtiment, les marins les ou
vriers des usines ont les yeux tournés vers la
lutte des dodkers du Havre Ils savent que
leur lutte est la leur, ils souhaitent une vic
toire pour les carabots et nous sommes per
suadés qu’ils les aideront en collectant des
gros sous prélevés sur leur maigre salaire.
Nos camarades fonctionnaires , dimanche
prochain 18 décembre à 9 h. 30, tiennent à
Franklin, un grand meeting.
A ce meeting, tous les ouvriers de toutes
corporations y sont invités, pas un ne devra
manquer d’y assister. C’est un devoir pour
tous. Ce sera l’occasion pour les travailleurs
de diverses tendances, de se serrer les coudes
et de s’affirmer prêts à réaliser le front uni
que tant désiré. Peur la défense des revendi
cations ouvrières. Contre le gouvernement
d’afîameurs, contre le patronat rapace.
\ Fernand LEGAGNEUX.'
Le travail pénible des dockers
pour 32 fr. 50
VWVVVVVVVVVVV\VVVVWVWVVVVVVVV\A/VVWtVVCVVVVVVV\
Aux Dockers de Rouen
Le 13 décembre, les grévistes du port de
Dunkerque ont fraternisé avec les soldats.
Les vaillants dockers du Havre ont répon
du héroïquement à deux assauts de la po
lice à Meyer et des gardes mobiles. Une
dizaine d’arrestations parmi les dockers et
de nombreux blessés.
Dockers de Rouen,, vos frères du Havre- se
battent avec la police du gouvernement et
des entrepreneurs pour empêcher la dimi
nution des salaires, soyez avec eux pour vos
propres revendications, préparez votre lutte,
te déchargez pas ies bateaux déroutés des
ports en grève. Unissez-vous tous pour la
victoire de tous les dockers.
Résolution Générale
du congrès de la 19 e Union des
syndicats unitaires
L’aggravation rapide de la crise économique
en France et dans la région, la réaction de
plus en plus vigoureuse du prolétariat, confir
ment d’une façon éclatante les perspectives
tracées par les Congrès de la C.G. I .U. et
de la 19° Union Régionale Unitaire.
Dans notre région comme dans tout le pays,
le chômage total et partiel touche des cou
ches chaque semaine plus larges d’ouvriers et
d’ouvrières. Le textile, notamment, où une
légère reprise s’était fait sentir, voit à nouveau
des licenciements, tels à Sotteville, Barentin,
etc. Les dockers, marins, métallurgistes, ou
vriers du Bâtiment voient, par le chômage,
la misère augmenter dans leurs foyers.
Le nombre de chômeurs complets s’élève
à 3 ou 4.000 dans l’Union Locale de Rouen,
avec plus de 10.000 chômeurs partiels. La
situation est à peu près identique au Havre.
La crise agraire répand aussi le chômage
dans le prolétariat agricole. L’absence de sta
tistiques officielles ne permet pas de donner
de chiffres, mais la réunion et la démission
de nombreux maires, à Evreux, marquent la
gravité de la crise agricole dans notre ré
gion.
Le capitalisme, pour tenter de sortir de
cette crise, renforce sa dictature et son offen
sive contre les conditions de vie des travail
leur
Les salaires, dans la région, sont partout
attaqués. Le Bâtiment subit des diminutions
de salaires allant jusqu’à 1 franc de l’heure
dans la terrasse. Le textile, de 15 à 20 %
et parfois davantage. Les marins, 10 % et
sont, de plus en plus, menacés de la suppres
sion du salaire de maladie et de blessure. Les
métallurgistes sont durement frappés. Les doc
kers de Rouen ont subi quatre diminutions
successives réduisant leur salaire journalier
de 5 francs. Ceux du Havre sont actuelle
ment en grève contre une. menace de diminu
tion fie 2 fr. 50. Les traitements et indemnités
des fonctionnaires, Services publics, cheminots
sont menacés d’une diminution immédiate, ce
LE NUMERO ;j 41 ÜSTlIiEI.
VENDREDI 16 DECEMBRE 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an .,
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION Sc ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Empêchons la Bourgeoisie
d e co n (I a m ne r Co s te n ti n e t Le Co r re
Arrachons l’Amnistie totale
Albert Costentin
Instituteur
Poursuivi sur un faux policier,
qui passe
pour jugement définitif aujourd’hui
Darius LE CORRE
Instituteur
Poursuivi pour avoir parlé contre la guerre
et qui passe b 20 devant les tribunaux
du Havre
Sous la poussée et l'effervescence des
masses le gouvernement de gauche a
déjà reculé.
Henri Gauthier a bénéficié d’un non-
lieu. Mais la justice bourgeoise, sous
les ordres de Herriot, Mayer, Métayer
poursuit son œuvre criminelle. D’au
tres militants sont menacés. Costentin
et Le Corre sont toujours poursuivis
pour avoir lutté contre la guerre. Cos
tentin poursuivi sur un faux rapport.
Alors qu’on laisse en liberté les affai
ristes, ceux qui volent l’épargne, ceux
qui fraudent, ceux qui spécifient sur la
misère des travailleurs, la bourgeoisie
emploie tous les prétextes pour enfer
mer des ouvriers honnêtes qui ont pour
tout crime affirmé leurs idées de clas
se. C’est que voyez-vous, pour que les
fraudeurs, les voleurs puissent agir à
leur guise, pour cacher la pourriture
du régime il ne faut pas justement des
hommes qui dévoilent, qui dénoncent
îa bourgeoisie et qui éclairent les ou
vriers. Ceux-là, la bourgeoisie veut les
enfermer, les menace du droit com
mun.
Voila, travailleurs le beau régime
démocratique. Voilà le paradis, la ci
vilisation qu’on vous a fait; défendre
contre les barbares au prix et au sacri
fice de votre sang.
Régime démocratique pour les capi
talistes, pour les banquiers, les escrocs.
Mais pour les travailleurs, c’est la pri
son, la chaîne, la matraque des bru
tes policières.
Paradis, civilisation, toujours pour
les mêmes. Pour les travailleurs c’est le
chômage, les diminutions de salaires,
la rationalisation au profit de vos pa-
tons et de l’Etat.
Mais les ouvriers, les fonctionnaires
se ressaisissent, ils commencent à voir
que les belles promesses n’étaient fai
tes qne pour piper leurs voix.
Amnistie, crise, salaires sont autant
de promesses dont ces messieurs ne se
souviennent plus.
Travailleurs, il faut protester vigou
reusement. Il faut obliger ces phraseurs
de se souvenir.
Il faut défendre ceux qui luttent con
tre la guerre en réclamant l’amnistie
totale et intégrale.
Denis SALSENACH.
IIIIIIIII8ll9IIIIBIIBiaB8911IIBIIIIIlllEIHIIII||||||||limilIIIIIIIIIIIIIIIIIillllll||||8IIK|||||||flllii|||
PAR LE FRONT UNIQUE
1.500 fonctionnaire!! et cheminot!!
manifestent dans les mes de Rouen
Par un vote unanime, ils décident de
continuer et d’élargir le Comité d'Entente
Le verglas avait servi Herriot. Beaucoup
avaient dû rentrer très lard chez eux, le same
di.
Et le matin, il était très diffici’e de cir
culer, surtout dans la banlieue rouennaise.
De nombreux travailleurs de l’Etat et des
Services publics n’ont pu se rendre au Cir
que.
Nombre de fonctionnaires, qui devaient ve
nir des localités éloignées de l’arrondissement,
sont restés chez eux par force.
Et pourtant, à 10 heures, il y avait déjà
près d’un millier de fonctionnaires et chemi
nots dans le Cirque.
Il en arrivait sans cesse et la manifestation
elle-même s>e trouva grossie ide nombreux
retardataires.
Reine, secrétaire de l’U.D. confédérée,
Rivière, secrétaire de F U_. R. unitaire et Bi-
levrez, secrétaire de la section départementa
le de la F. A., présidaient. Chacune des 3 or
ganisations fournissait deux assesseurs.
Grandel, délégué du Cartel central élargi,
de la Fédération postale unitaire, Digat, dé
légué du Cartel confédéré, de la Fédération
postale confédérée, prirent la paiple.
Ils furent très applaudis.
Mais Digat, prudemment, s’en tint à un
examen rétrospectif de la question des traite
ments, resta sur le passé. Orateur facile, il
sut, dans ce meeting de front unique, parler
longtemps sans dire un mot des moyens d’ac
tion, ni du front unique.
Comparant Tardieu et Herriot, il dit que le
premier on le combattrait farouchement, mais
que le second n’avait droit qu’à notre mé
pris ! ?! ?
Grande!, sans images savantes, parla un
tout autre langage.
(Lire la suite en 2 e page)
Notre
"Prolétaire Normand”
La semaine dernière nous avons donné
quelques chiffres, qui déjà peuvent donner
à nos camarades une idée da l'effort que
nous avons à accomplir. Nous voulons cette
semaine compléter ces chiffres en indiquant
ce que donne la vente directe là où elle est
organisée. A notre point de vue c’est le
point vers lequel doivent tendre la plus gros
se partie de nos efforts. C’est le moyen qui
peut rapidement redresser la situation de
notre journal. Examinons un peu les chif
fres : dans Rouen et la banlieue jusqu’à
l’heure actuelle 845 numéros son diffusés
par le concours de quelques camarades.
490 numéros par notre camarade O. Briè-
re plus de la moitié de la vente directe à
elle seule ; 95 numéros par les camarades de
Rouen ; 200 numéros par les camarades de
Sotteville ; 40 numéros par un camarade à
Darnétal ; 20 numéros par deux camarades
de la vallée du Cailly. C’est un beau résul
tat, mais de larges possibilités subsistent
encore.
A Rouen environ 95 . numéros sont diffu
sés. Si l’on considère que les principales
entreprises s le port, la marine fluviale, etc.,
ne sont pas touchées, cependant qu’il y aurait
possibilité de vente. Au lieu de pointage des
chômeurs de Rouen « Le Prolétaire » n’est
pas vendu.
A Sotteville un camarade vend 50 numé
ros par semaine parmi- les chômeurs de
localité. En se basant sur ce chiffre on de
vrait en vendre 200 à Rouen.
Dans la vallée du Cailly, notre vente di
recte est très faible et nettement insuffi
sante en rapport avec l’importance indus
trielle de ce rayon.
130 numéros sont diffusés sur le marché
de Maromme.
i! y a encore des possibilités de vante à
Barentin, Pavilly, Le Houime, Déville, etc.
Petit et Grand-Quevilly, Le Villanst.
La vente est aussi insuffisante, Petit
et Grand-Couronne, SaintEtienne-du-Rou-
vray, Oissel, Amfreville-la-Mi-Voie sont au
tant de localités où « Le Prolétaire » n’est
pas vendu dans la rue. A Elbeuf « Le Pro
létaire » est à peine connu.
Nous pouvons dire qu’il y aurait presque
la possibilité de doubler notre vente directe
sans faire perdre un seul lecteur aux dépo
sitaires, au contraire si dans chacune de ces
localités des camarades organisaient la vents
directe.
Camarades du rayon de Rouen vous avez
placé cette année plus de 1.000 almanachs
du B, O. P., vous pouvez placer plus de 1.000
a Prolos » par semaine.
Votre journal ne vivra que si chacun de
vous fait un petit effort pour le soutenir et
pour le faire connaître.
ORGANISONS PARTOUT LA VENTE
DIRECTE.
MO-
Pour la vie du “ Prolo”
Activons les listes fie souscriptions,
camarades le a Prolo » en a besoin !
C^tte semaine nous avons reçu :
Cellule locale fie Rouen, 50 francs ;
un groupe d’amis du « Prolo » de Bre-
teuil, 10 francs ; un anonyme fie
Rouen, 12 francs ; total 72 francs.
Liste précédente : 17 fr. 10 ; somme
reçue à ce jour : 89 fr. 50.
La semaine prochaine cette somme
doit être largement doublée. Accélé
rons le pas et nous y arriverons.
A PETIT-QUEVILLY
Réservez tous et toutes votre après-
midi du
25 Décembre
Le comité de défense de I' « Huma
nité et du « Prolétaire Normand de
Petit-Quevilly organise une
Grande Goguette
salle des fêtes du Casino Rouennais à
Petit-Quevilly.
Dès aujourd’hui demandez vos car
tes donnant droit à l’entrée auprès des
militants responsables.
La grève des dockers du Havre doit-être le signal
des lottes pour les travailleurs de notre région
Les dockers havrais ont répondu énergique
ment à la menace patronale en cessant le tra
vail, en employant l’arme ultime des ouvriers :
la grève.
Les temps ont changé, la situation n’est
plus la même, les dockers du Havre l ont
compris en condamnant la pratique des « cour,
bettes », des stations dans les bureaux des
patrons et du maire
Dimanche dernier, le maire du Havre avait
fait annoncer à grands coups de trompe qu’il
recevrait une délégation de dockers si ceux-
ci en exprimaient le désir. Le nez de M.
Meyer a dû s’allonger démesurément. Les
dockers ne sont pas venus.
L’appendice nasal du député-maire 11 ’a pas
été le seul à s’étirer. Nous connaissons des
gens, habitués à essuyer de leurs larges fesses
les banquettes de la mairie, qui auraient bien
voulu aller quémander l’appui de M. le
Ministre.
Dès le premier jour, il est nettement appa
ru que la grève des dockers du Havre n’avait,
plus le même caractère que les grèves précé
dentes.
M. Meyer ne s’y est pas trompé non plus.
Lors de la première entrevue, il a vu d’où
venait le vent quand les dodkers lui ont dit
qu’ils étaient là avec le mandat « impératif »
de n’accepter aucune diminution de salaires.
Le maire du Havre a cela de particulier :
il n’a pas la tête dure, il a compris tout de
suite.
Mais ! penseront les camarades, d’où vient
cette nouvelle orientation dans la lutte ?
Serait-ce que les dirigeants du Syndicat
autonome se seraient « radicalisés » par ha
sard !
Non ! camarades, non ! Les dirigeants du
Syndicat autonome sont aujourd’hui ce qu’ils
étaient hier : de bien « pâles » réformistes.
Seulement, le moteur du mouvement actuel
c’est la composition du comité de grève, rela
tivement bonne.
Il y a, dans ce comité, des militants sains
et honnêtes, qui impriment à la grève un ca
ractère plus viril.
Certes, à la place de ces camarades, nous
11 ’aurions pas procédé de la même façon. Sans
méconnaître les efforts louables des quelques
militants dont nous taisons le nom, nous di
sons tout à fait franchement qu’ils ont commis
une grosse faute tactique en ne provoquant pas
e déclanchement de la grève pour l’ensemble
des corporations du port.
Un fait nouveau dans la grève du Havre,
c’est la liaison fraternelle à laquelle ont tenu
es copains du comité de grève, en déléguant
deux des leurs à Dunkerque, deux autres à
Rouen, cependant que deux Dunkerquois ve
naient au Havre et rendaient visite ensuite aux
dockers de Rouen. Nous ne pouvons que
saluer une telle initiative, elle témoigne chez
ses auteurs un désir ardent de gagner la ba
taille.
C’est également une des formes de la
« grande idée » du front unique dans la lutte,
qui marche en ce moment à pas de géant et
qui se traduit chaque jour par des actions plus
viriles.
La grève des dockers havrais est le signe
précurseur des luttes prochaines que le mé
contentement grandissant des masses exploitées
ne tardera pas à provoquer dans notre ré
gion.
Les gars du Bâtiment, les marins les ou
vriers des usines ont les yeux tournés vers la
lutte des dodkers du Havre Ils savent que
leur lutte est la leur, ils souhaitent une vic
toire pour les carabots et nous sommes per
suadés qu’ils les aideront en collectant des
gros sous prélevés sur leur maigre salaire.
Nos camarades fonctionnaires , dimanche
prochain 18 décembre à 9 h. 30, tiennent à
Franklin, un grand meeting.
A ce meeting, tous les ouvriers de toutes
corporations y sont invités, pas un ne devra
manquer d’y assister. C’est un devoir pour
tous. Ce sera l’occasion pour les travailleurs
de diverses tendances, de se serrer les coudes
et de s’affirmer prêts à réaliser le front uni
que tant désiré. Peur la défense des revendi
cations ouvrières. Contre le gouvernement
d’afîameurs, contre le patronat rapace.
\ Fernand LEGAGNEUX.'
Le travail pénible des dockers
pour 32 fr. 50
VWVVVVVVVVVVV\VVVVWVWVVVVVVVV\A/VVWtVVCVVVVVVV\
Aux Dockers de Rouen
Le 13 décembre, les grévistes du port de
Dunkerque ont fraternisé avec les soldats.
Les vaillants dockers du Havre ont répon
du héroïquement à deux assauts de la po
lice à Meyer et des gardes mobiles. Une
dizaine d’arrestations parmi les dockers et
de nombreux blessés.
Dockers de Rouen,, vos frères du Havre- se
battent avec la police du gouvernement et
des entrepreneurs pour empêcher la dimi
nution des salaires, soyez avec eux pour vos
propres revendications, préparez votre lutte,
te déchargez pas ies bateaux déroutés des
ports en grève. Unissez-vous tous pour la
victoire de tous les dockers.
Résolution Générale
du congrès de la 19 e Union des
syndicats unitaires
L’aggravation rapide de la crise économique
en France et dans la région, la réaction de
plus en plus vigoureuse du prolétariat, confir
ment d’une façon éclatante les perspectives
tracées par les Congrès de la C.G. I .U. et
de la 19° Union Régionale Unitaire.
Dans notre région comme dans tout le pays,
le chômage total et partiel touche des cou
ches chaque semaine plus larges d’ouvriers et
d’ouvrières. Le textile, notamment, où une
légère reprise s’était fait sentir, voit à nouveau
des licenciements, tels à Sotteville, Barentin,
etc. Les dockers, marins, métallurgistes, ou
vriers du Bâtiment voient, par le chômage,
la misère augmenter dans leurs foyers.
Le nombre de chômeurs complets s’élève
à 3 ou 4.000 dans l’Union Locale de Rouen,
avec plus de 10.000 chômeurs partiels. La
situation est à peu près identique au Havre.
La crise agraire répand aussi le chômage
dans le prolétariat agricole. L’absence de sta
tistiques officielles ne permet pas de donner
de chiffres, mais la réunion et la démission
de nombreux maires, à Evreux, marquent la
gravité de la crise agricole dans notre ré
gion.
Le capitalisme, pour tenter de sortir de
cette crise, renforce sa dictature et son offen
sive contre les conditions de vie des travail
leur
Les salaires, dans la région, sont partout
attaqués. Le Bâtiment subit des diminutions
de salaires allant jusqu’à 1 franc de l’heure
dans la terrasse. Le textile, de 15 à 20 %
et parfois davantage. Les marins, 10 % et
sont, de plus en plus, menacés de la suppres
sion du salaire de maladie et de blessure. Les
métallurgistes sont durement frappés. Les doc
kers de Rouen ont subi quatre diminutions
successives réduisant leur salaire journalier
de 5 francs. Ceux du Havre sont actuelle
ment en grève contre une. menace de diminu
tion fie 2 fr. 50. Les traitements et indemnités
des fonctionnaires, Services publics, cheminots
sont menacés d’une diminution immédiate, ce
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