Presse et revues
4 pages
Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-11-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 novembre 1932 25 novembre 1932
Description : 1932/11/25 (N323). 1932/11/25 (N323).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45716113
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
K
7 e ANNEE. - N° 323.
CE NUMERO i W EENTIWES,
VENDREDI 25 NOVEMBRE 1932.
ilütmand
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Pavsan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de fa République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au a Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Fonctionnaires, cheminots, services publics
ouvriers et paysans
tous victimes du gouverne m ent.,
doivent s’entr’aider
Le gouvernement , patron des fonc
tionnaires et administrateur des affai
res capitaliste, a décidé de prélever
773 millions sur les salaires des fonc
tionnaires ; plus de 500 millions sur les
pensions de guerre; 3 milliards d’im
pôts nouveaux dont 11 .500 millions
d’impôts indirects et de faire un em
prunt de 3 milliards 200 millions.
Qui va payer cela ? L’ensemble des
travailleurs manuels et intellectuels, de
la ville et des champs, sans distinction
de tendance et d’opinion.
Certains travailleurs paieront trois
fois et ce sont ceux à qui on reconnais
sait beaucoup de droits, au lendemain
de la guerre : les anciens combattants
paieront par diminution de traitement,
par diminution de pension et par aug
mentation du coût de la vie.
Le ministre, interrogé par une délé
gation des cheminots unitaires sur la
menace de diminution des salaires, a
répondu que les compagnies étaient li
bres sur ce terrain, mais qu’étant don
né leur déficit et l’exemple du gouver
nement elles appliqueront certaine
ment la diminution.
Les cheminots paieront donc, dit le
gouvernement. Diminution de salai
res, de pensions, des primes, menace
de suppression des permis, renforce
ment du chronométrage, brimades, ré
pression et dictature, telles sont les
perspectives que tracent ce gouverne
ment d’imposteurs.
Pour justifier tout cela les préfets,
avec la complicité de soi-disant repré
sentants des ouvriers, essaient de jus
tifier une diminution du coût de la
vie, avant que les milliards d’impôts
ne soient appliqués et ne fassent re
bondir le taux.
D’après le Préfet de la Seine-Infé
rieure, le coût de la vie a diminué de
trois points à la date du 19 novembre,
et les dockers de Rouen subissent une
nouvelle diminution de 1 fr. par jour.
Le gouvernement et sa presse cou
leur d arc-en-ciel tentent de dresser les
ouvriers, les paysans, les petits com
merçants contre les fonctionnaires.
Lorsque la diminution serait appliquée
aux fonctionnaires, le gouvernement
et le patronat se retourneraient contre
les ouvriers pour entreprendre un nou
veau cycle de diminution. Puis du fait
de la diminution du pouvoir d’achat
des masses, entraînant une réduction
sensible du commerce atteignant en
premier lieu le petit commerçant que
la crise pousse à la faillitte, la bour
geoisie tentera de dresser l’ensemble
des travailleurs contre les petits com
merçants écrasés d’impôts et ne ven
dant plus.
Et le tour des ouvriers de l’indus
trie privée reviendra, car de telles me
sures ne peuvent donner; comme résul
tat que l’accentuation de la crise éco
nomique et de ses conséquences : chô
mage, misère, guerre.
Tous les travailleurs sont donc inté
ressés à la lutte que préparent les fonc
tionnaires; si ceux-ci sont battus, c’est
une nouvelle période d’attaque contre
tous les salaires qui s’ouvre, sans le
moindre espoir de diminution du
coût de la vie et des impôts. Si les
fonctionnaires, cheminots et services
publics sont victorieux, c’est l’arrêt de
l’assaut patronal et gouvernemental,
arrêt pendant lequel les masses ou
vrières prenant confiance en elles et
imitant les fonctionnaires, pourront
s’unir pour la lutte commune et partir
à l’assaut pour l’augmentation de leurs
salaires avilis, pour les 7 heures sans
diminution aucune et toutes leurs re
vendications.
La bataille des fonctionnaires est
celle de la classe ouvrière tout entière.
Là classe ouvrière doit être sans ré
serve mobilisée, mais elle a le droit et
le devoir de demander aux fonction
naires, aux cheminots, aux travailleurs
des services publics de réaliser leur
front unique derrière un comité d’ac
tion commune, élu par les assemblées,
seules souveraines.
Jean RlVIÈRE.
“ Tilloy ” trouve que
la Chambre travaille bien
Il nous apparaît que la Chambre est en
train de bien travailer...
Le 18 novembre, elle a voté par 377 voix
cont(re,212, un ordre du jour de confiance au
Gouvernement présenté par les radicaux-so
cialistes et les socialistes...
...Les gauches ne peuvent travailler que
dans l’intérêt du « français moyen » c’est-
à-dire dans l’intérêt national et cela seul im
porte.
E. TILLOY.
« Journal de Sotteville » du 19 novembre,
article sur 1'.agriculture.
XXX
773 millions seront prélevés sur les traite
ments des fonctionnaires, cheminots, ouvriers
des services publics. Les retraites, l’avance
ment, les primes, les permis sont en danger.
595 millions seront volés aux victimes de
la guerre. Parmi eux, beaucoup sont fonc
tionnaires, cheminots, ouvriers des services
publics. Diminution supplémentaire.
3 milliards d’impôts, dont L500 millions
de nouvelles taxes indirectes. Ce qui veut
dire augmentation du coût de la vie que tous
les travailleurs paieront.
3.260 millions d’emprunts que les travail
leurs devront payer, en fin de compte, avec
aimiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiii.
Travailleurs de Sotteville
Assitcz nombreux à la
Grande Fête
organisée
Salle du Cinéma Renaissance
MERCREDI 30 NOVEMBRE
à 20 h. 30
par les « Amis du Prolétaire »
TRÈS BEAU PROGRAMME
GRANDE TOmBOLA GRATUITE
GROS LOT : Uns bicyclette neuve marque Noël
Entrée : 2 francs pour les adultes.
— 1 franc pour enfants de moins de
12 ans.
Prenez vos billets à l'avance : au
« Prolétaire Normand », Maison du
Peuple, 2 0 étage ; au Bar Renais
sance ; ou demandez-les aux militants
amis du « Prolétaire ».
lEiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
de nouveaux impôts et de nouvelles diminu
tions.
Les travailleurs agricoles subissant chômage
et diminution des salaires, absolument ou
bliés.
Et le socialiste Tilloy trouve que la Cham
bre est en train de bien travailler. Programme
socialiste sans doute !
Centre la Répression
Pour libérer Nicolle
Pour arrêter les poursuites
contre Marty, Costentin
et Le Cotre.
La répression est un des moyens employés
par la bourgeoisie pour briser la combativité
des exploités. Pour étouffer la protestation
contre, les mesures que le patronat, les admi
nistrations et le gouvernement prennent pour
faire supporter les frais de la crise sur le dos
des travailleurs.
Aussitôt quun militant, qui œuvre pour
le rassemblement des ouvriers dans une usine
est connu par le patronat, on le congédie
séance tenante. Un grand nombre d’ouvriers
sont ainsi jetés sur le pavé hors des usines
pour qu’ils ne puissent nuire au patronat. Dans
les adminisbniions, dans les Compagnies, ce
sont des blâmes, des déplacements d’office,
et même la révocation.
La dernière victime de ce genre, le doua
nier autonome a Carn », a été révoqué pour
avoir fait des démarches pour aller au Con
grès d’Amsterdam.
Le gouvernement, « même quand il est de
gauche », abat sa main féroce sur les mili
tants de la classe ouvrière. Costentin et Le
Corre sont toujours sous la menace de la ré
pression. Tous les deux doivent passer très
prochainement devant les tribunaux pour ju
gement définitif. La répression se renforce au
fur et à mesure, que croissent les dangers de
guene et au fur et à mesure que la crise
s’approfondit.
Car, pour diminua les salaires, pour di
minuer les traitements, patronat et gouverne
ment font pression sur les travailleurs par la
menace de licenciement et par la prison, même
s’il le faut, avec des faux rapports.
Dans notre région, le Prolétaire Normand
est l’organe qui défend et soutient les victi
mes de la répression. N est le seul à consa
crer ses colonnes pour alerter les ouvriers con
tre ces iniquités du régime. Qui appelle les
travailleurs à la lutte pour arracher l’amnistie
intégrale.
Mais le Prolétaire a aussi besoin d’être
soutenu.
Il lui faut de plus en plus lutter contre la
misère qui mine les foyers ouvriers et qui ne
peuvent par là renouveler leur abonnement
ou sont obligés de ne plus l’acheter à cause
de: leurs maigres ressources.
Contre la répression, contre la condamna
tion de Costentin et de Le Corre ;
Pour l’amnistie intégrale, soutenez le Pro
létaire Normand, qui est l’arme la plus sérieu
se que les travailleurs possèdent contre la ré
pression dans notre région.
Travailleurs ! souscrivez à ses étrennes.
Denis SALSENACH.
Dockers de Rouen, debout
pour vos revendications
Programme de revendications présentés
aux dockers de Rouen, par le groupe de la
majorité confédérale.
I. — Abolition des heures supplémentaires
et du travail de nuit.
II. — Abolition de tout travail à la pièce.
Pour les marchandises novices, salaires dou
bles et doublement des équipes de dockers.
III. — Journée de 7 heures et semaine de
40 heures sans diminution de salaire.
IV. — Majoration de 30 % pour le char
gement et le déchargement des marchandi
ses qui ne sont en sacs ni en caisses (char
bon, minerai, code, terre, etc.)
V. — Temps de transport des dockers jus
qu’aux navires et leur retour, compris dans
la journée de travail.
VI. — Embauche à 7 heures le matin et à
13 heures précises l’après-midi. L'embauche
devra avoir lieu par des bureaux ouverts et
placés sous l’administration des dockers eux.
mêmes et tenant compte rigoureusement du
tour de îôle.
VII. — Allocation intégrale pour chaque
journée de chômage.
VIII. — Assurance contre la maladie, les
accidents, l’invalidité, le chômage, la vieil
lesse aux frais des entrepreneurs et de l’Etat.
Fourniture gratuite des médicaments, trai
tement clinique, pour les dockers et leur fa
mille. Allocation de maladie et d’invalidité
égale au salaire. Congé de deux mois avant
et après l’accouchement pour les ouvrières
travaillant sur le port, avec salaire intégral
plus indemnité supplémentaire d’accouche
ment.
[Lire la suite en 2 e page)
Les cheminots de Sotteville
réalisent leur front unique
L’ordre du jour ci-dessous est voté à l’unanimité
Les cheminots de Sotteville, réunis
au nombre de 700, le 23 novembre, à
20 h. 30, confédérés, unitaires, profes
sionnels, inorganisés, cheminots de
France, sur appel du syndicat unitai
re, après avoir entendu les camarades
Bonnemain, Lauz, Etienne, Rivière,
Guillemain, Amblard,
Reconnaissent que seule l’action de
tous les cheminots sans distinction de
tendance et d’organisation, syndiqués
ou non, peut leur permettre de repous
ser l’attaque contre leurs salaires, leurs
indemnités, leurs facilités de circula
tion, leurs retraites que les compa
gnies préparent en accord avec le gou
vernement ;
Reconnaissent d autre part que leur
intérêt est lié à celui des fonctionnai
res;
Ils s’engagent à répondre à toutes
les réunions et manifestations qui
pourraient être organisées dans ce but
et y faire triompher l’idée du rassem
blement absolument nidispensaole de
tous les fonctionnaires, services pu
blics, cheminots sous la direction d’un
comité d’action commune élu par la
majorité dans les assemblées et com
prenant un nombre de délégués égal
pour toutes les organisations.
Restant entendu que la majorité
dans les assemblées est seule souve
raine, sera considérée comme une ma
nœuvre de division absolument néfas
te toute tentative de s’écarter des déci
sions de la majorité.
Les cheminots de Sotteville manda
tent leur comité d’action commune
ainsi constitué : Professionnels : Guil
lemain, Fortier, Berniaud; Cheminots
de F rance : Lossi ; Confédérés : Am
blard, Lebourg, Meyeu; Inorganisés:
Creuset, Corbin, Roger, Breton; Uni
taires : Delestre, Bouchaud, Lemesle,
pour préparer immédiatement un
grand meeting où les représentants de
toutes les fédérations devront expli
quer leur position et l’aide qu’elles en
tendent apporter aux cheminots ainsi
que les parlementaires et élus qui ne
semblent pas décidés à respecter leurs
promesses.
uiiuiiiiiiiiiiimimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiii
] Congrès de l'Union Régionale Unitaire f
j DIMANCHE 4 DÉCEMBRE 1
1 Grande salle de f Eldorado de Sotteville 1
2 2
Syndicats unitaires, vos délégations sont-elles désignées } Les E
S rapports qui devront être présentés au congrès par vos délégués ont- E
=j ils été discutés ? Est-ce que vos délégations comprennent des jeunes, E
E des adultes, des femmes ? E
s
Avez-vous discuté des moyens pratiques pour organiser la lutte S
5 comme avec les autres organisations : confédérées, autonomes, syu- S
5 dicats professionnels chrétiens ? Avez:-vous fait des propositions S
S précises pour la constitution de larges comités : camarades fonction jSj
Sj naires, cheminots, ouvriers des services publics ?
Avez-vous demandé aux partisans de la lutte commune d’assis- E
E ter à notre congrès ?
Camarades travailleurs de l’industrie privée, avez-vous examiné 2
E l’aide que vous allez avoir à apporter ? S
lTllllIllllllllllll!M8IIIIIIIIIIIIIIIIIlllllHllllllllllllIllli!ll!IIlllllllIIIII!IIIilllIIIIIl|||||||||||ir
Premier Congrès National
des Marins et Pêcheurs
Les 10 et 11 décembre, au cercle Franklin
La veille, le vendredi 9, grand meeting
inaugurai avec le concours d’un membre
du bureau confédéral, d’un membre de
la fraction parlementaire communiste, et
des délégués des ports de France.
La jeune Fédération unitaire des Marins et
Pêcheurs ne pouvait mieux faire que de choi
sir le port du Havre pour tenir les assises de
son premier congrès national.
Au Havre, tous les politiciens bourgeois
vivent du commerce maritime ; la plupart
sont négociants, importateurs, armateurs, em
ployeurs de main-d’œuvre ou courtiers.
Tous ces gens ont intérêt à veiller au beau
renom de leur ville, la « Porte Océane »,
comme l’a appelée Herriot, l’homme à la
pipe.
D’où l’entente tacite qui existe entre lea
ders de partis de droite et de gauche. Francs-
maçons et jésuites semblent avoir conclu un
pacte, la presse locale de droite et celle de
gauche défendent avec le même empresse
ment, Meyer, l’homme de gauche, Coty,
l’homme de droite.
Le même souci qui anime ces deux hommes
c’est de s’assurer une place au Parlement pour
y défendre avec acharnement leurs intérêts,
ceux des armateurs.
Ceci explique pourquoi Coty fut au même
temps que Meyer, membre du gouvernement
à une certaine époque.
Il est remarquable que ces deux politiciens
ont toujours mêlé leur vote quand il s’est
agi de défendre les armateurs, de renflouer
la Compagnie Générale Transatlantique. ,
Toujours du côté des armateurs contre les
marins, Meyer, maire du Havre, aujourd’hui
ministre de la Marine,Marchande, fait ni plus
ni moins, que ce que ferait Coty.
xxx
Ce n est pas par hasard si le port du Ha
vre est 1 objet de la sollicitude des divers
gouvernements, en ce qui concerne son amé
nagement.
Lundi dernier encore, le nègre négrier Can-
dace, demi-ministre aux Colonies, visitait le
port du Havre. Il va sans dire que cette vi
site n’avait pas un but banal.
C’est que, par sa situation géographique,'
le port du Havre joue et jouera plus encore
\
7 e ANNEE. - N° 323.
CE NUMERO i W EENTIWES,
VENDREDI 25 NOVEMBRE 1932.
ilütmand
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Pavsan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de fa République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au a Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Fonctionnaires, cheminots, services publics
ouvriers et paysans
tous victimes du gouverne m ent.,
doivent s’entr’aider
Le gouvernement , patron des fonc
tionnaires et administrateur des affai
res capitaliste, a décidé de prélever
773 millions sur les salaires des fonc
tionnaires ; plus de 500 millions sur les
pensions de guerre; 3 milliards d’im
pôts nouveaux dont 11 .500 millions
d’impôts indirects et de faire un em
prunt de 3 milliards 200 millions.
Qui va payer cela ? L’ensemble des
travailleurs manuels et intellectuels, de
la ville et des champs, sans distinction
de tendance et d’opinion.
Certains travailleurs paieront trois
fois et ce sont ceux à qui on reconnais
sait beaucoup de droits, au lendemain
de la guerre : les anciens combattants
paieront par diminution de traitement,
par diminution de pension et par aug
mentation du coût de la vie.
Le ministre, interrogé par une délé
gation des cheminots unitaires sur la
menace de diminution des salaires, a
répondu que les compagnies étaient li
bres sur ce terrain, mais qu’étant don
né leur déficit et l’exemple du gouver
nement elles appliqueront certaine
ment la diminution.
Les cheminots paieront donc, dit le
gouvernement. Diminution de salai
res, de pensions, des primes, menace
de suppression des permis, renforce
ment du chronométrage, brimades, ré
pression et dictature, telles sont les
perspectives que tracent ce gouverne
ment d’imposteurs.
Pour justifier tout cela les préfets,
avec la complicité de soi-disant repré
sentants des ouvriers, essaient de jus
tifier une diminution du coût de la
vie, avant que les milliards d’impôts
ne soient appliqués et ne fassent re
bondir le taux.
D’après le Préfet de la Seine-Infé
rieure, le coût de la vie a diminué de
trois points à la date du 19 novembre,
et les dockers de Rouen subissent une
nouvelle diminution de 1 fr. par jour.
Le gouvernement et sa presse cou
leur d arc-en-ciel tentent de dresser les
ouvriers, les paysans, les petits com
merçants contre les fonctionnaires.
Lorsque la diminution serait appliquée
aux fonctionnaires, le gouvernement
et le patronat se retourneraient contre
les ouvriers pour entreprendre un nou
veau cycle de diminution. Puis du fait
de la diminution du pouvoir d’achat
des masses, entraînant une réduction
sensible du commerce atteignant en
premier lieu le petit commerçant que
la crise pousse à la faillitte, la bour
geoisie tentera de dresser l’ensemble
des travailleurs contre les petits com
merçants écrasés d’impôts et ne ven
dant plus.
Et le tour des ouvriers de l’indus
trie privée reviendra, car de telles me
sures ne peuvent donner; comme résul
tat que l’accentuation de la crise éco
nomique et de ses conséquences : chô
mage, misère, guerre.
Tous les travailleurs sont donc inté
ressés à la lutte que préparent les fonc
tionnaires; si ceux-ci sont battus, c’est
une nouvelle période d’attaque contre
tous les salaires qui s’ouvre, sans le
moindre espoir de diminution du
coût de la vie et des impôts. Si les
fonctionnaires, cheminots et services
publics sont victorieux, c’est l’arrêt de
l’assaut patronal et gouvernemental,
arrêt pendant lequel les masses ou
vrières prenant confiance en elles et
imitant les fonctionnaires, pourront
s’unir pour la lutte commune et partir
à l’assaut pour l’augmentation de leurs
salaires avilis, pour les 7 heures sans
diminution aucune et toutes leurs re
vendications.
La bataille des fonctionnaires est
celle de la classe ouvrière tout entière.
Là classe ouvrière doit être sans ré
serve mobilisée, mais elle a le droit et
le devoir de demander aux fonction
naires, aux cheminots, aux travailleurs
des services publics de réaliser leur
front unique derrière un comité d’ac
tion commune, élu par les assemblées,
seules souveraines.
Jean RlVIÈRE.
“ Tilloy ” trouve que
la Chambre travaille bien
Il nous apparaît que la Chambre est en
train de bien travailer...
Le 18 novembre, elle a voté par 377 voix
cont(re,212, un ordre du jour de confiance au
Gouvernement présenté par les radicaux-so
cialistes et les socialistes...
...Les gauches ne peuvent travailler que
dans l’intérêt du « français moyen » c’est-
à-dire dans l’intérêt national et cela seul im
porte.
E. TILLOY.
« Journal de Sotteville » du 19 novembre,
article sur 1'.agriculture.
XXX
773 millions seront prélevés sur les traite
ments des fonctionnaires, cheminots, ouvriers
des services publics. Les retraites, l’avance
ment, les primes, les permis sont en danger.
595 millions seront volés aux victimes de
la guerre. Parmi eux, beaucoup sont fonc
tionnaires, cheminots, ouvriers des services
publics. Diminution supplémentaire.
3 milliards d’impôts, dont L500 millions
de nouvelles taxes indirectes. Ce qui veut
dire augmentation du coût de la vie que tous
les travailleurs paieront.
3.260 millions d’emprunts que les travail
leurs devront payer, en fin de compte, avec
aimiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiii.
Travailleurs de Sotteville
Assitcz nombreux à la
Grande Fête
organisée
Salle du Cinéma Renaissance
MERCREDI 30 NOVEMBRE
à 20 h. 30
par les « Amis du Prolétaire »
TRÈS BEAU PROGRAMME
GRANDE TOmBOLA GRATUITE
GROS LOT : Uns bicyclette neuve marque Noël
Entrée : 2 francs pour les adultes.
— 1 franc pour enfants de moins de
12 ans.
Prenez vos billets à l'avance : au
« Prolétaire Normand », Maison du
Peuple, 2 0 étage ; au Bar Renais
sance ; ou demandez-les aux militants
amis du « Prolétaire ».
lEiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
de nouveaux impôts et de nouvelles diminu
tions.
Les travailleurs agricoles subissant chômage
et diminution des salaires, absolument ou
bliés.
Et le socialiste Tilloy trouve que la Cham
bre est en train de bien travailler. Programme
socialiste sans doute !
Centre la Répression
Pour libérer Nicolle
Pour arrêter les poursuites
contre Marty, Costentin
et Le Cotre.
La répression est un des moyens employés
par la bourgeoisie pour briser la combativité
des exploités. Pour étouffer la protestation
contre, les mesures que le patronat, les admi
nistrations et le gouvernement prennent pour
faire supporter les frais de la crise sur le dos
des travailleurs.
Aussitôt quun militant, qui œuvre pour
le rassemblement des ouvriers dans une usine
est connu par le patronat, on le congédie
séance tenante. Un grand nombre d’ouvriers
sont ainsi jetés sur le pavé hors des usines
pour qu’ils ne puissent nuire au patronat. Dans
les adminisbniions, dans les Compagnies, ce
sont des blâmes, des déplacements d’office,
et même la révocation.
La dernière victime de ce genre, le doua
nier autonome a Carn », a été révoqué pour
avoir fait des démarches pour aller au Con
grès d’Amsterdam.
Le gouvernement, « même quand il est de
gauche », abat sa main féroce sur les mili
tants de la classe ouvrière. Costentin et Le
Corre sont toujours sous la menace de la ré
pression. Tous les deux doivent passer très
prochainement devant les tribunaux pour ju
gement définitif. La répression se renforce au
fur et à mesure, que croissent les dangers de
guene et au fur et à mesure que la crise
s’approfondit.
Car, pour diminua les salaires, pour di
minuer les traitements, patronat et gouverne
ment font pression sur les travailleurs par la
menace de licenciement et par la prison, même
s’il le faut, avec des faux rapports.
Dans notre région, le Prolétaire Normand
est l’organe qui défend et soutient les victi
mes de la répression. N est le seul à consa
crer ses colonnes pour alerter les ouvriers con
tre ces iniquités du régime. Qui appelle les
travailleurs à la lutte pour arracher l’amnistie
intégrale.
Mais le Prolétaire a aussi besoin d’être
soutenu.
Il lui faut de plus en plus lutter contre la
misère qui mine les foyers ouvriers et qui ne
peuvent par là renouveler leur abonnement
ou sont obligés de ne plus l’acheter à cause
de: leurs maigres ressources.
Contre la répression, contre la condamna
tion de Costentin et de Le Corre ;
Pour l’amnistie intégrale, soutenez le Pro
létaire Normand, qui est l’arme la plus sérieu
se que les travailleurs possèdent contre la ré
pression dans notre région.
Travailleurs ! souscrivez à ses étrennes.
Denis SALSENACH.
Dockers de Rouen, debout
pour vos revendications
Programme de revendications présentés
aux dockers de Rouen, par le groupe de la
majorité confédérale.
I. — Abolition des heures supplémentaires
et du travail de nuit.
II. — Abolition de tout travail à la pièce.
Pour les marchandises novices, salaires dou
bles et doublement des équipes de dockers.
III. — Journée de 7 heures et semaine de
40 heures sans diminution de salaire.
IV. — Majoration de 30 % pour le char
gement et le déchargement des marchandi
ses qui ne sont en sacs ni en caisses (char
bon, minerai, code, terre, etc.)
V. — Temps de transport des dockers jus
qu’aux navires et leur retour, compris dans
la journée de travail.
VI. — Embauche à 7 heures le matin et à
13 heures précises l’après-midi. L'embauche
devra avoir lieu par des bureaux ouverts et
placés sous l’administration des dockers eux.
mêmes et tenant compte rigoureusement du
tour de îôle.
VII. — Allocation intégrale pour chaque
journée de chômage.
VIII. — Assurance contre la maladie, les
accidents, l’invalidité, le chômage, la vieil
lesse aux frais des entrepreneurs et de l’Etat.
Fourniture gratuite des médicaments, trai
tement clinique, pour les dockers et leur fa
mille. Allocation de maladie et d’invalidité
égale au salaire. Congé de deux mois avant
et après l’accouchement pour les ouvrières
travaillant sur le port, avec salaire intégral
plus indemnité supplémentaire d’accouche
ment.
[Lire la suite en 2 e page)
Les cheminots de Sotteville
réalisent leur front unique
L’ordre du jour ci-dessous est voté à l’unanimité
Les cheminots de Sotteville, réunis
au nombre de 700, le 23 novembre, à
20 h. 30, confédérés, unitaires, profes
sionnels, inorganisés, cheminots de
France, sur appel du syndicat unitai
re, après avoir entendu les camarades
Bonnemain, Lauz, Etienne, Rivière,
Guillemain, Amblard,
Reconnaissent que seule l’action de
tous les cheminots sans distinction de
tendance et d’organisation, syndiqués
ou non, peut leur permettre de repous
ser l’attaque contre leurs salaires, leurs
indemnités, leurs facilités de circula
tion, leurs retraites que les compa
gnies préparent en accord avec le gou
vernement ;
Reconnaissent d autre part que leur
intérêt est lié à celui des fonctionnai
res;
Ils s’engagent à répondre à toutes
les réunions et manifestations qui
pourraient être organisées dans ce but
et y faire triompher l’idée du rassem
blement absolument nidispensaole de
tous les fonctionnaires, services pu
blics, cheminots sous la direction d’un
comité d’action commune élu par la
majorité dans les assemblées et com
prenant un nombre de délégués égal
pour toutes les organisations.
Restant entendu que la majorité
dans les assemblées est seule souve
raine, sera considérée comme une ma
nœuvre de division absolument néfas
te toute tentative de s’écarter des déci
sions de la majorité.
Les cheminots de Sotteville manda
tent leur comité d’action commune
ainsi constitué : Professionnels : Guil
lemain, Fortier, Berniaud; Cheminots
de F rance : Lossi ; Confédérés : Am
blard, Lebourg, Meyeu; Inorganisés:
Creuset, Corbin, Roger, Breton; Uni
taires : Delestre, Bouchaud, Lemesle,
pour préparer immédiatement un
grand meeting où les représentants de
toutes les fédérations devront expli
quer leur position et l’aide qu’elles en
tendent apporter aux cheminots ainsi
que les parlementaires et élus qui ne
semblent pas décidés à respecter leurs
promesses.
uiiuiiiiiiiiiiimimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiii
] Congrès de l'Union Régionale Unitaire f
j DIMANCHE 4 DÉCEMBRE 1
1 Grande salle de f Eldorado de Sotteville 1
2 2
Syndicats unitaires, vos délégations sont-elles désignées } Les E
S rapports qui devront être présentés au congrès par vos délégués ont- E
=j ils été discutés ? Est-ce que vos délégations comprennent des jeunes, E
E des adultes, des femmes ? E
s
Avez-vous discuté des moyens pratiques pour organiser la lutte S
5 comme avec les autres organisations : confédérées, autonomes, syu- S
5 dicats professionnels chrétiens ? Avez:-vous fait des propositions S
S précises pour la constitution de larges comités : camarades fonction jSj
Sj naires, cheminots, ouvriers des services publics ?
Avez-vous demandé aux partisans de la lutte commune d’assis- E
E ter à notre congrès ?
Camarades travailleurs de l’industrie privée, avez-vous examiné 2
E l’aide que vous allez avoir à apporter ? S
lTllllIllllllllllll!M8IIIIIIIIIIIIIIIIIlllllHllllllllllllIllli!ll!IIlllllllIIIII!IIIilllIIIIIl|||||||||||ir
Premier Congrès National
des Marins et Pêcheurs
Les 10 et 11 décembre, au cercle Franklin
La veille, le vendredi 9, grand meeting
inaugurai avec le concours d’un membre
du bureau confédéral, d’un membre de
la fraction parlementaire communiste, et
des délégués des ports de France.
La jeune Fédération unitaire des Marins et
Pêcheurs ne pouvait mieux faire que de choi
sir le port du Havre pour tenir les assises de
son premier congrès national.
Au Havre, tous les politiciens bourgeois
vivent du commerce maritime ; la plupart
sont négociants, importateurs, armateurs, em
ployeurs de main-d’œuvre ou courtiers.
Tous ces gens ont intérêt à veiller au beau
renom de leur ville, la « Porte Océane »,
comme l’a appelée Herriot, l’homme à la
pipe.
D’où l’entente tacite qui existe entre lea
ders de partis de droite et de gauche. Francs-
maçons et jésuites semblent avoir conclu un
pacte, la presse locale de droite et celle de
gauche défendent avec le même empresse
ment, Meyer, l’homme de gauche, Coty,
l’homme de droite.
Le même souci qui anime ces deux hommes
c’est de s’assurer une place au Parlement pour
y défendre avec acharnement leurs intérêts,
ceux des armateurs.
Ceci explique pourquoi Coty fut au même
temps que Meyer, membre du gouvernement
à une certaine époque.
Il est remarquable que ces deux politiciens
ont toujours mêlé leur vote quand il s’est
agi de défendre les armateurs, de renflouer
la Compagnie Générale Transatlantique. ,
Toujours du côté des armateurs contre les
marins, Meyer, maire du Havre, aujourd’hui
ministre de la Marine,Marchande, fait ni plus
ni moins, que ce que ferait Coty.
xxx
Ce n est pas par hasard si le port du Ha
vre est 1 objet de la sollicitude des divers
gouvernements, en ce qui concerne son amé
nagement.
Lundi dernier encore, le nègre négrier Can-
dace, demi-ministre aux Colonies, visitait le
port du Havre. Il va sans dire que cette vi
site n’avait pas un but banal.
C’est que, par sa situation géographique,'
le port du Havre joue et jouera plus encore
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