Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-10-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 octobre 1932 07 octobre 1932
Description : 1932/10/07 (N316). 1932/10/07 (N316).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571604z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
7 e ANNEE. — N° 316.
LE NUMERO i 41 CENTIMES.
VENDREDI 7 OCTOBRE 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Pays;
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
RÉDACTION & ADMINISTRATION
tS francs
10 francs
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Plavre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Le vpai tfisage de la répression
Défendons notre camarade Le Gorre
poursuivi, par la haine cléricaio-radicale
Tous les travailleurs de notre région se
souviennent 'comment notre camarade Le
Corre fut chassé de Oissel avec l’aide de
la municipalité pupiste.
Envoyé à St-Vigor-dTmonville, dans la
brousse, dans un patelin ultra-réactionnaire
afin d’entraver son action militante, les ex
ploiteurs 'de la région (le boucher Duboc
notamment et le curé Caudron, actuellement
curé à Petit-Quevilly) s’agitèrent. Dans le
courant de septembre, une pétition circula,
des tracts furent distribués, .des réunions
convoquées et « une association des chefs
de famille » constituée.
Cette association dirigée par les cléricaux
Léger (président), Duboc (vice-président)
■et Lesage (qui n’a pas d’enfant!) fut décla
rée à la préfecture le 10 septembre 1931.
Son objet, dit le recueil des actes adminis
tratifs du 5-2-32, est: « la formation de la
jeunesse au point de vue physique, intel
lectuel et moral à l’école et en dehors de
l’école ».
Bien qu’illégale, du fait qu’elle se pro-
pose > comme au temps de la loi Falloux, le
contrôle de l’enseignement donné « à l’éco
le », l’association fut reconnue par la pré
fecture.
Que les comités de parents prolétariens
s’autorisent ds ce précédent pour exercer
eux aussi leur contrôle étroit sur l’ensei
gnement anti-ouvrier donné dans les écoles
laïques de la troisième république. Le but
poursuivi par les profiteurs de la commune
de St-Vigor, en fondant cette association,
était d’avoir bien en main les parents d’élè
ves et de s’en servir comme tremplin élec
toral contra Le Corre à qui on chercherait
à créer des ennuis administratifs ou autres
afin qu’il soit chassé de la localité où sa
présence, surtout comme secrétaire de mai
rie, pouvait constituer un danger pour le-
curés, les Duboc les marquis du Douât et
autres exploiteurs des journaliers, des pe
tits fermiers et des petits propriétaires ter
riens.
Aux élections législatives, Le Corre fut
candidat du Parti dans la troisième circon
scription du Havre contre le radical Lindon
et le réactionnaire Bureau. Ce fut la goutte
d’eau qui fit déborder le vase. Duboc, agent
d’exécution de l’abbé Haquet, nouveau curé
de St-Vigor (gros propriétaire terrien et
vautour à Bolbec) convoqua les membres
de l’Association des chefs de famille à une
réunion qui se tint à la salle paroissiale le
23 avril 1932, et qui réunit une quinzaine
de membres sur 114 adhérents.
Le vice-président Duboc et ses supporters ;
après s’être dressés contre les opinions po
litiques de Le Corre, lés propos qu’il tient
dans les réunions publiques et « l’immorali
té » du programme qu’il défend, essaya de
faire voter par les assistants une motion
réclamant son déplacement d’office par
l’inspection académique et la préfecture. Les
parents prirent la défense de Le Corre. j
L’homme à tout faire de l’Eglise, le con
seiller paroissial Duboc leur enleva alors
1a. parole' et la réunion finit dans la confu
sion, « sans que la motion soit votée ».
Le 28 avril, les dirigeants de l’Associa
tion des chefs de famille, en qualité de
conseillers municipaux j convoquèrent le con
seil municipal extraordinairement. Ils de
mandèrent au maire de bien vouloir signer
la demande de déplacement de notre ca
marade. « Il s’y refusa énergiquement,
n’ayant rien à reprocher à Le Corre ». De
nouvelles pressions furent faites sur lui,
mais en vain. Duboc envoya alors à la pré
fecture et à l’inspection académique la mo
tion provocatrice dont il est parlé dans la
lettre de démission des conseillers munici
paux.
Dans le même temps, profitant de leur
situation sociale, les dirigeants de l’Asso
ciation cléricale firent pression sur des pa
rents d’élèves et sur des élèves pour obtenir
d’eux de fausses déclarations relativement
à l’enseignement donné par Le Corre. Une
mère de famille, prise de remords j offrit,
par exemple, un cadeau a notre camarade
Le Corre quelques jours après l’avoir « dé
noncé ».
Dans la lettre qui fut adressée au Préfet
et à l’Inspection Académique, il était re
proché à notre camarade d’avoir soi-disant
déclaré aux gosses « qu’il faut adorer le
Bouddha », que « 1 -hostie est en carton »,
que « Tardieu est un concitoyen » et autres
âneries du même goût. L’enquête faite par
P Inspecteur primaire, à la suite des ren
seignements complémentaires réclamés par
lui ; échoua à cause de la maladresse des
organisateurs de la cabale (inanité des pro
pos reprochés; réponses négatives et una
nimes des élèves interrogés lors de l’en
quête...).
Mais le préfet, retint le désir des- hobereaux
du coin : brimer un communiste militant ec
débarrasser St-Vigor-dTmonville d’un em
pêcheur de danser en rond.
Le 6 mai, deux jours .avant le deuxième
tour de scrutin, Le Corre reçut une démocra
tique invitation à comparaître devant le Juge
d’instruction du Palais de Justice du Havre,
et l e 21 juin, devant le tribunal correction
nel pour provocation au meurtre dans un
but de propagande... anarchiste ( !)
Comme Costentin, Le Corre est poursuivi
sur faux policier, car les propos qu’on lui
incrimine n’ont été nullement tenus tel que
l’affirment les témoins qui étaient, présents
à la réunion.
Mais la justice d’Herriot comme celle de
Tardieu est au service des hoberaux et'dé
clare qu’un commissaire est infaillible et ne
peut faire de faux rapports.
Le 29 juin > L e Corre passa devant le tri
bunal correctionnel du Havre, les juges
d’Herriot-Meyer se déclarèrent compétents
pour le juger, mais cédant devant T’agita
tion faite par le Parti et les syndicats de la
région havraise, ils repoussèrent le juge
ment sur le fond au 28 juillet puis au 12
octobre.
Pour défendre notre camarade Le Corre,
pour empêcher sa condamnation, assistons
nombreux aux audiences du 10 octobre, à
13 heures à la Cour d’appel de Rouen et du
i 12 octobre à 13 heures, au tribunal correc
tionnel du Havre.
La grève est un combat
C’est la bourgeoisie qui nous l’en
seigne à nos dépens à St-Vigor-d’I-
monville. Les dirigeants de l’associa
tion cléricale de l’endroit ont lancé,
par voie de tracts, le mot d’ordre de
grève scolaire pour le 3 octobre.
Grève qui aurait été dirigée contre
notre camarade Le Corre, professant
à St-Vigor-d Imonville. Mais les pa
rents se sont aperçu qu’il y avait là
une manoeuvre de la part des chefs
de la calote et de leurs soutiens. Nous
apprenons en dernière heure que la
grève a échoué.
Camarades ouvriers, quand par la
grève vous défendez vos salaires con
tre le patronat ou vous tentez d’arra
cher une augmentation, les pouvoirs
publics envoient pour soi-disant main
tenir l’ordre, des nuées de flics pour
vous matraquer. Ne pourrait-il pas en
être de même pour le curé d’Imonville
et sa clique ?
Rentrée des classes
Un petit exemple entre mille de la
grande philanthropie de notre excel
lente municipalité S.F.I.O., pire à mon
avis que certaine dite « réactionnaire ».
Voyez plutôt:
« En raison des travaux d’agrandis
sements du groupe scolaire actuelle
ment en cours et aussi de l’effectif dé
jà très élevé des classes enfantines,
l’administration municipale informe
les parents qu’il ne sera inscrit aucun
enfant n’ayant pas cinq ans révolus.
« Un avis ultérieur fera connaître
1 époque où il sera possible de pren
dre les enfants de 4 ans. »
Je pense qu’il existe pas mal d’ou
vrières ou d’employées qui se trouvent
dans mon cas et qui désireraient met
tre leurs petits à l’école pour pouvoir
gagner leur croûte.
Je m aperçois encore une fois avec
preuve à l’appui, du véritable amour
pour la classe qui produit des vrais
socialistes genre M. Tilloy.
Une habitante de la Haie-Broue.
L’incendie de Quevilly,
résultat de la politique lamentable
de la municipalité
Nous avons donné, dans le dernier Prolé
taire , les conditions dans lesquelles les entre
prises « Hérichard » et « Cayeux » et la
salle « Fournier » avaient été détruites par
l’incendie du 27 septembre.
I! reste ces deux faits qui sont deux accu
sations d’incapacité de la majorité du Conseil
municipal et du maire : La commune n’est
pas abonnée au service d’incendie de Rouen
et les bouches d’incendie n’ont pas été ins
tallées alors que les rues ont été défonçées,
de grands travaux exécutés, il y a 5 ou 6
mois, pour mettre l’eau à domicile.
Un tel désintéressement de la sécurité des
habitants, encore aggravé par le fait que la
pompe de Petit-Quevilly, mise en fonction
à grand peine, manqua d’essence quelques
instants après, ne peut être le fruit d une
ignorance des devoirs d’une municipalité.
Cet incendie nous en rappelle d’autres qui
nous forcent d’arriver aux mêmes conclusions.
11 y a quelques années, l’usine « La Fou
dre » bridait en partie, sur le coté rue de la
République. Les pompiers de Rouen atten
dirent à la barrière que la municipalité ait
pris ses responsabilités.
A l’usine « Soubies », fabrique de papier
goudronné, manque d eau et les pompiers de
Rouen attendent d’être appelés.
Le maire trouva alors la solution : acheter
une pompe avec les « sous » des habitants.
Les mêmes résultats persistent à démontrer
que la municipalité se soucie aussi peu de la
lutte contre le feu que de celle contre la mi
sère des ouvriers.
La population de Petit-Quevilly doit éle
ver une énergique protestation pour que les
mesures que nous avons signalées soient prises
immédiatement.
Dans la prochaine réunion du Conseil mu- j
nicipal, les habitants devront y faire enten-j
dre leur voix et leurs propositions
P* lutter cure 11 guerre
Il H aussi lutter eoutre
la répression
0
Le projet d’amnistie Herriot-Renoult dé
posé sur le bureau de la Chambre dit :
« Amnistie pleine et entière à savoir les
délits et contraventions prévus par la loi du
29 juillet 1881 sur la presse, à l’exception
des injradions] réprimées par les articles 24
( paragraphes . I et 3) et 28, lors même que
s’agissant des délits spécifiés à 1 article 25
la poursuite aurait été engagée ou la condam
nation prononcée en vertu de la loi du 28
juillet 1894 ».
C’est l’amnistie pour la provocation de
militaires à la désobéissance dans un but cie
propagande anarchiste et pour fous les délits
de presse.
Mais la provocation au meurtre ( pafagra■
plies, 1 et 3 de l’article 24) ne sont pas effa
cés !
Ainsi nos camarades Le\ Corre et Costen-
Lin, accusés sur des faux policiers et beau
coup d’autres militants poursuivis en vertu de
ces articles, le plus souvent pour paroles pro
noncées dam les meetings, ne bénéficieront
pas de l’amnistie.
Le projet laisse, en dehors de l’amnistie,
tous les condamnés militaires, ceux de la
guerre 1914-18, ceux des guerres coloniales,
toutes les victimes des tribunaux maritimes,
des conseils de guerre et de la répression im
périaliste aux colonies.
Il maintient en prison les ouvriers inculpé}
ou condamnés pour espionnage en vertu de 1?.
loi du 18 avril 1886 pour avoir dénoncé les
préparatifs toujours plus apparents de guerre
mondiale.
Les fonctionnaires frappés administrative
ment pour leur action syndicale ne retrouve-
[■roiit pas leur emploi.
î Les étrangers condamnés pour infraction
■ aux arrêtés d’expulsion intempestifs demeure
ront en prison,
I Les instances en « dénaturalisation » se
poursuivront (affaires Lecbaur et Olzanski).
\ (Lire la suite en 2® page)
!iBlliElllliSIBIB!BIBIfliBIfliBIKIBIHIfllfllB3BIBiail!IIBISI@IBI9(Ell9BI3IBEflll
Il y a quinze ans les ouvriers et les paysans russes s’emparaient
du pouvoir et chassaient de leurs pays les buveurs de sang, les pour
voyeurs de charniers qui continuent à exploiter et à jeter dans la
misère des millions de travailleurs dans les pays capitalistes.
La bourgeoisie, depuis les chefs socialistes jusqu’à la bande
papale, tentent de discréditer le gouvernement ouvrier et paysan et
prévoient à tout bout de champ sa faillite certaine.
L’enthousiasme populaire des masses laborieuses russes a vain
cu toutes ces prédictions. La quinzième année de pouvoirs proléta
riens coïncide avec l’achèvement du premier plan quinquennal et la
mise en chantier du deuxième plan quinquennal qui aboutira à la
société sans classe.
Les ouvriers russes voient leur sort s améliorer constamment.
Leur niveau de vie augmente; ils développent leurs connaissances
techniques dans les clubs, les écoles professionnelles. Ils construisent
le socialisme !
C’est que là-bas ils ne sont plus au service d’une poignée de
profiteurs; ils travaillent pour la collectivité. Ils se guident eux-mê
mes.
En France, comme dans tous les pays capitalistes, une crise
sans précédent, causée par la rationalisation et l’anarchie du régi
me, jette dans la misàre des millions d’êtres humains pendant que
me, jette dans la misère des millions d’êtres humains pendant que
Partout l’Etat et le patronat attaquent les maigres salaires et
traitements afin d’alimenter un budget de guerre formidable qui
d’un côté rogne les salaires et de l’autre écrase d’impôts les paysans,
petits commerçants, artisans, et les mène à la ruine.
Tous en masse contre la préparation de la guerre anti-soviétique
poursuivie par notre impérialisme, peur la défense de LU. R. S. S.,
patrie des prolétaires du monde entier, vous assisterez aux grands
meetings publics et contradictoires qui vont avoir lieu dans notre
région, à l’occasion du XV e Anniversaire, à Saint-Etienne, Marom-
me, Darnétal, Grand-Quevilly, Le Havre, Sotteville^ Petit-Quevilly,
Louviers, Oissel, Vallée du Cailly, Evreux.
IIBIBIBIIIBIBIIIBIBIBIBIBIBIBIBIHIBIQIBIBIBIBIfllBIBIBIBIBEBIBIHIflEBIBIBIHII
Le Gongrèç régional contre la guerre
a rpanifsçtéça Volonté d’unité pour la lutte
Les diverses intervantions ont montré une
préparation intensive de la guerre dans notre
région.
Des ouvriers des grands bagnes industriels
de Rouen, de Quevilly, du Havre, etc., ont
apporté des preuves nombreuses.
Des propositions furent faites, des ordres
du jour que nous publions ci-dessous furent
votés.
Dans l’ensemble, le congrès composé de
représentants de diverses organisations syndi
cales, d’inorganisés, de sans-parti et d indi
vidualités appartenant aux multiples concep
tions politiques et philosophiques, a donné
l’impression d’une volonté unanime de lutte
contre la guerre impérialiste.
Quoique préparé hâtivement, des réper
cussions heureuses se manifestent vite dans la
classe ouvrière qui sent venir une plus grande
misère et la plus horrible des guerres.
C’est un grand pas dams la voie du rassem
blement des masses par le front unique, pre
mière et importante étape dans la lutte con
tre la misère et la guerre.
xxx
MOTIONS
Motion dép sée par le camarade socialiste
Chauveau :
Le Congrès régional contre la guerre pro
teste contre le refus opposé par la muni
cipalité de Sotteville de louer la salle de
l’Eldorado pour permettre au Congrès d’y
tenir ses assises. (Adoptée à l’unanimité).
Motion déposée par le camarade socialiste
Parti Unité Prolétarienne :
Le Congrès contre la guerre impérialiste,
après avoir entendu les délégués de Seine-
Inférieure et Eure, persuadé que la seule
'lutte efficace contre la guerre sera l’œuvre
d’une classe ouvrière unifiée, s’engage à
travailler à la réalisation de cette unité en
désarmant les haines entre les militants et
les organisations syndicales et politiques de
la classe ouvrière. (8 voix pour).
Motion déposée par Rivière, reprenant et
modifiant celle de Paul Mérat :
Le congrès contre la guerre impérialiste,
après avoir entendu tous les délégués, per
suadé que la lutte efficace contre la guerre
sera l’œuvre d’une classe ouvrière unifiée,
s’engage à travailler à cette unité sur la
base de la résolution du congrès d’Amster
dam.
Le congrès donne mandat au comité de
prendre des sanctions contre tout délégué
visant’ de violence à l’égard d’un ou plu
sieurs délégués. (Unanimité moins 4 abs
tentions).
xxx
ORDRE DU JOUR
CONTRE LA REPRESSION
Le Congrès régional de lutte contre la
guerre, réuni le 25 septembre à Sotteville :
Proteste contre la condamnation à deux
années et à 1.000 fr. d’amende infligée au
camarade Costentin, instituteur à Rouen,
pour sa lutte contre la guerre;
S’élève contre les poursuites dont est l’ob
jet Pascalini, douanier autonome du Havre;
Le camarade Le Corre, instituteur à St-
Vigor-dTmonville à qui la bourgeoisie re
proche d’avoir, en période électorale, dé
fendu dans un meeting qui se tint au Havre >
salle Franklin, sa lutte contre la guerre.
Le Corre devant passer en appel à Rouen
le 10 octobre à 13 heures (sur la compétence
du tribunal à le juger) et le 12 octobre, à
13. h. 30 devant le tribunal correctionnel du
Havre (sur le fond de l’affaire), le congrès
engage les travailleurs cle la région à as
sister nombreux aux audiences.
Une délégation ira porter à la préfecture
cet ordre du jour qui sera envoyé à tous
les journaux de la région et à toutes les
municipalités.
Le congrès réclame l’amnistie intégrale
pour toutes les victimes de la lutte contre la
guerre. (Adopté à l’unanimité).
x X x ;
ORDRE DU JOUR
Le congrès régional contre la guerre,
réuni le 25 septembre 1932, proteste éner
giquement contre la provocation dont a été
la victime le camarade Carn, douanier auto
nome qui régulièrement mandaté par son
groupement, au nombre de 16.000 adhérents,
n’a pu, à la suite de cette provocation, rem
plir son mandat au congrès mondial d’Ams
terdam. (Adopté à l’unanimité).
IXYVWVVVVVVVXVVVVIA'VVVVW'VVWVVVVWVWVVVVWVVVW
Chaque Jour, lisez
(( L’HUMANITE »
Le grand quotidien communiste
LE NUMERO i 41 CENTIMES.
VENDREDI 7 OCTOBRE 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Pays;
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
RÉDACTION & ADMINISTRATION
tS francs
10 francs
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Plavre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Le vpai tfisage de la répression
Défendons notre camarade Le Gorre
poursuivi, par la haine cléricaio-radicale
Tous les travailleurs de notre région se
souviennent 'comment notre camarade Le
Corre fut chassé de Oissel avec l’aide de
la municipalité pupiste.
Envoyé à St-Vigor-dTmonville, dans la
brousse, dans un patelin ultra-réactionnaire
afin d’entraver son action militante, les ex
ploiteurs 'de la région (le boucher Duboc
notamment et le curé Caudron, actuellement
curé à Petit-Quevilly) s’agitèrent. Dans le
courant de septembre, une pétition circula,
des tracts furent distribués, .des réunions
convoquées et « une association des chefs
de famille » constituée.
Cette association dirigée par les cléricaux
Léger (président), Duboc (vice-président)
■et Lesage (qui n’a pas d’enfant!) fut décla
rée à la préfecture le 10 septembre 1931.
Son objet, dit le recueil des actes adminis
tratifs du 5-2-32, est: « la formation de la
jeunesse au point de vue physique, intel
lectuel et moral à l’école et en dehors de
l’école ».
Bien qu’illégale, du fait qu’elle se pro-
pose > comme au temps de la loi Falloux, le
contrôle de l’enseignement donné « à l’éco
le », l’association fut reconnue par la pré
fecture.
Que les comités de parents prolétariens
s’autorisent ds ce précédent pour exercer
eux aussi leur contrôle étroit sur l’ensei
gnement anti-ouvrier donné dans les écoles
laïques de la troisième république. Le but
poursuivi par les profiteurs de la commune
de St-Vigor, en fondant cette association,
était d’avoir bien en main les parents d’élè
ves et de s’en servir comme tremplin élec
toral contra Le Corre à qui on chercherait
à créer des ennuis administratifs ou autres
afin qu’il soit chassé de la localité où sa
présence, surtout comme secrétaire de mai
rie, pouvait constituer un danger pour le-
curés, les Duboc les marquis du Douât et
autres exploiteurs des journaliers, des pe
tits fermiers et des petits propriétaires ter
riens.
Aux élections législatives, Le Corre fut
candidat du Parti dans la troisième circon
scription du Havre contre le radical Lindon
et le réactionnaire Bureau. Ce fut la goutte
d’eau qui fit déborder le vase. Duboc, agent
d’exécution de l’abbé Haquet, nouveau curé
de St-Vigor (gros propriétaire terrien et
vautour à Bolbec) convoqua les membres
de l’Association des chefs de famille à une
réunion qui se tint à la salle paroissiale le
23 avril 1932, et qui réunit une quinzaine
de membres sur 114 adhérents.
Le vice-président Duboc et ses supporters ;
après s’être dressés contre les opinions po
litiques de Le Corre, lés propos qu’il tient
dans les réunions publiques et « l’immorali
té » du programme qu’il défend, essaya de
faire voter par les assistants une motion
réclamant son déplacement d’office par
l’inspection académique et la préfecture. Les
parents prirent la défense de Le Corre. j
L’homme à tout faire de l’Eglise, le con
seiller paroissial Duboc leur enleva alors
1a. parole' et la réunion finit dans la confu
sion, « sans que la motion soit votée ».
Le 28 avril, les dirigeants de l’Associa
tion des chefs de famille, en qualité de
conseillers municipaux j convoquèrent le con
seil municipal extraordinairement. Ils de
mandèrent au maire de bien vouloir signer
la demande de déplacement de notre ca
marade. « Il s’y refusa énergiquement,
n’ayant rien à reprocher à Le Corre ». De
nouvelles pressions furent faites sur lui,
mais en vain. Duboc envoya alors à la pré
fecture et à l’inspection académique la mo
tion provocatrice dont il est parlé dans la
lettre de démission des conseillers munici
paux.
Dans le même temps, profitant de leur
situation sociale, les dirigeants de l’Asso
ciation cléricale firent pression sur des pa
rents d’élèves et sur des élèves pour obtenir
d’eux de fausses déclarations relativement
à l’enseignement donné par Le Corre. Une
mère de famille, prise de remords j offrit,
par exemple, un cadeau a notre camarade
Le Corre quelques jours après l’avoir « dé
noncé ».
Dans la lettre qui fut adressée au Préfet
et à l’Inspection Académique, il était re
proché à notre camarade d’avoir soi-disant
déclaré aux gosses « qu’il faut adorer le
Bouddha », que « 1 -hostie est en carton »,
que « Tardieu est un concitoyen » et autres
âneries du même goût. L’enquête faite par
P Inspecteur primaire, à la suite des ren
seignements complémentaires réclamés par
lui ; échoua à cause de la maladresse des
organisateurs de la cabale (inanité des pro
pos reprochés; réponses négatives et una
nimes des élèves interrogés lors de l’en
quête...).
Mais le préfet, retint le désir des- hobereaux
du coin : brimer un communiste militant ec
débarrasser St-Vigor-dTmonville d’un em
pêcheur de danser en rond.
Le 6 mai, deux jours .avant le deuxième
tour de scrutin, Le Corre reçut une démocra
tique invitation à comparaître devant le Juge
d’instruction du Palais de Justice du Havre,
et l e 21 juin, devant le tribunal correction
nel pour provocation au meurtre dans un
but de propagande... anarchiste ( !)
Comme Costentin, Le Corre est poursuivi
sur faux policier, car les propos qu’on lui
incrimine n’ont été nullement tenus tel que
l’affirment les témoins qui étaient, présents
à la réunion.
Mais la justice d’Herriot comme celle de
Tardieu est au service des hoberaux et'dé
clare qu’un commissaire est infaillible et ne
peut faire de faux rapports.
Le 29 juin > L e Corre passa devant le tri
bunal correctionnel du Havre, les juges
d’Herriot-Meyer se déclarèrent compétents
pour le juger, mais cédant devant T’agita
tion faite par le Parti et les syndicats de la
région havraise, ils repoussèrent le juge
ment sur le fond au 28 juillet puis au 12
octobre.
Pour défendre notre camarade Le Corre,
pour empêcher sa condamnation, assistons
nombreux aux audiences du 10 octobre, à
13 heures à la Cour d’appel de Rouen et du
i 12 octobre à 13 heures, au tribunal correc
tionnel du Havre.
La grève est un combat
C’est la bourgeoisie qui nous l’en
seigne à nos dépens à St-Vigor-d’I-
monville. Les dirigeants de l’associa
tion cléricale de l’endroit ont lancé,
par voie de tracts, le mot d’ordre de
grève scolaire pour le 3 octobre.
Grève qui aurait été dirigée contre
notre camarade Le Corre, professant
à St-Vigor-d Imonville. Mais les pa
rents se sont aperçu qu’il y avait là
une manoeuvre de la part des chefs
de la calote et de leurs soutiens. Nous
apprenons en dernière heure que la
grève a échoué.
Camarades ouvriers, quand par la
grève vous défendez vos salaires con
tre le patronat ou vous tentez d’arra
cher une augmentation, les pouvoirs
publics envoient pour soi-disant main
tenir l’ordre, des nuées de flics pour
vous matraquer. Ne pourrait-il pas en
être de même pour le curé d’Imonville
et sa clique ?
Rentrée des classes
Un petit exemple entre mille de la
grande philanthropie de notre excel
lente municipalité S.F.I.O., pire à mon
avis que certaine dite « réactionnaire ».
Voyez plutôt:
« En raison des travaux d’agrandis
sements du groupe scolaire actuelle
ment en cours et aussi de l’effectif dé
jà très élevé des classes enfantines,
l’administration municipale informe
les parents qu’il ne sera inscrit aucun
enfant n’ayant pas cinq ans révolus.
« Un avis ultérieur fera connaître
1 époque où il sera possible de pren
dre les enfants de 4 ans. »
Je pense qu’il existe pas mal d’ou
vrières ou d’employées qui se trouvent
dans mon cas et qui désireraient met
tre leurs petits à l’école pour pouvoir
gagner leur croûte.
Je m aperçois encore une fois avec
preuve à l’appui, du véritable amour
pour la classe qui produit des vrais
socialistes genre M. Tilloy.
Une habitante de la Haie-Broue.
L’incendie de Quevilly,
résultat de la politique lamentable
de la municipalité
Nous avons donné, dans le dernier Prolé
taire , les conditions dans lesquelles les entre
prises « Hérichard » et « Cayeux » et la
salle « Fournier » avaient été détruites par
l’incendie du 27 septembre.
I! reste ces deux faits qui sont deux accu
sations d’incapacité de la majorité du Conseil
municipal et du maire : La commune n’est
pas abonnée au service d’incendie de Rouen
et les bouches d’incendie n’ont pas été ins
tallées alors que les rues ont été défonçées,
de grands travaux exécutés, il y a 5 ou 6
mois, pour mettre l’eau à domicile.
Un tel désintéressement de la sécurité des
habitants, encore aggravé par le fait que la
pompe de Petit-Quevilly, mise en fonction
à grand peine, manqua d’essence quelques
instants après, ne peut être le fruit d une
ignorance des devoirs d’une municipalité.
Cet incendie nous en rappelle d’autres qui
nous forcent d’arriver aux mêmes conclusions.
11 y a quelques années, l’usine « La Fou
dre » bridait en partie, sur le coté rue de la
République. Les pompiers de Rouen atten
dirent à la barrière que la municipalité ait
pris ses responsabilités.
A l’usine « Soubies », fabrique de papier
goudronné, manque d eau et les pompiers de
Rouen attendent d’être appelés.
Le maire trouva alors la solution : acheter
une pompe avec les « sous » des habitants.
Les mêmes résultats persistent à démontrer
que la municipalité se soucie aussi peu de la
lutte contre le feu que de celle contre la mi
sère des ouvriers.
La population de Petit-Quevilly doit éle
ver une énergique protestation pour que les
mesures que nous avons signalées soient prises
immédiatement.
Dans la prochaine réunion du Conseil mu- j
nicipal, les habitants devront y faire enten-j
dre leur voix et leurs propositions
P* lutter cure 11 guerre
Il H aussi lutter eoutre
la répression
0
Le projet d’amnistie Herriot-Renoult dé
posé sur le bureau de la Chambre dit :
« Amnistie pleine et entière à savoir les
délits et contraventions prévus par la loi du
29 juillet 1881 sur la presse, à l’exception
des injradions] réprimées par les articles 24
( paragraphes . I et 3) et 28, lors même que
s’agissant des délits spécifiés à 1 article 25
la poursuite aurait été engagée ou la condam
nation prononcée en vertu de la loi du 28
juillet 1894 ».
C’est l’amnistie pour la provocation de
militaires à la désobéissance dans un but cie
propagande anarchiste et pour fous les délits
de presse.
Mais la provocation au meurtre ( pafagra■
plies, 1 et 3 de l’article 24) ne sont pas effa
cés !
Ainsi nos camarades Le\ Corre et Costen-
Lin, accusés sur des faux policiers et beau
coup d’autres militants poursuivis en vertu de
ces articles, le plus souvent pour paroles pro
noncées dam les meetings, ne bénéficieront
pas de l’amnistie.
Le projet laisse, en dehors de l’amnistie,
tous les condamnés militaires, ceux de la
guerre 1914-18, ceux des guerres coloniales,
toutes les victimes des tribunaux maritimes,
des conseils de guerre et de la répression im
périaliste aux colonies.
Il maintient en prison les ouvriers inculpé}
ou condamnés pour espionnage en vertu de 1?.
loi du 18 avril 1886 pour avoir dénoncé les
préparatifs toujours plus apparents de guerre
mondiale.
Les fonctionnaires frappés administrative
ment pour leur action syndicale ne retrouve-
[■roiit pas leur emploi.
î Les étrangers condamnés pour infraction
■ aux arrêtés d’expulsion intempestifs demeure
ront en prison,
I Les instances en « dénaturalisation » se
poursuivront (affaires Lecbaur et Olzanski).
\ (Lire la suite en 2® page)
!iBlliElllliSIBIB!BIBIfliBIfliBIKIBIHIfllfllB3BIBiail!IIBISI@IBI9(Ell9BI3IBEflll
Il y a quinze ans les ouvriers et les paysans russes s’emparaient
du pouvoir et chassaient de leurs pays les buveurs de sang, les pour
voyeurs de charniers qui continuent à exploiter et à jeter dans la
misère des millions de travailleurs dans les pays capitalistes.
La bourgeoisie, depuis les chefs socialistes jusqu’à la bande
papale, tentent de discréditer le gouvernement ouvrier et paysan et
prévoient à tout bout de champ sa faillite certaine.
L’enthousiasme populaire des masses laborieuses russes a vain
cu toutes ces prédictions. La quinzième année de pouvoirs proléta
riens coïncide avec l’achèvement du premier plan quinquennal et la
mise en chantier du deuxième plan quinquennal qui aboutira à la
société sans classe.
Les ouvriers russes voient leur sort s améliorer constamment.
Leur niveau de vie augmente; ils développent leurs connaissances
techniques dans les clubs, les écoles professionnelles. Ils construisent
le socialisme !
C’est que là-bas ils ne sont plus au service d’une poignée de
profiteurs; ils travaillent pour la collectivité. Ils se guident eux-mê
mes.
En France, comme dans tous les pays capitalistes, une crise
sans précédent, causée par la rationalisation et l’anarchie du régi
me, jette dans la misàre des millions d’êtres humains pendant que
me, jette dans la misère des millions d’êtres humains pendant que
Partout l’Etat et le patronat attaquent les maigres salaires et
traitements afin d’alimenter un budget de guerre formidable qui
d’un côté rogne les salaires et de l’autre écrase d’impôts les paysans,
petits commerçants, artisans, et les mène à la ruine.
Tous en masse contre la préparation de la guerre anti-soviétique
poursuivie par notre impérialisme, peur la défense de LU. R. S. S.,
patrie des prolétaires du monde entier, vous assisterez aux grands
meetings publics et contradictoires qui vont avoir lieu dans notre
région, à l’occasion du XV e Anniversaire, à Saint-Etienne, Marom-
me, Darnétal, Grand-Quevilly, Le Havre, Sotteville^ Petit-Quevilly,
Louviers, Oissel, Vallée du Cailly, Evreux.
IIBIBIBIIIBIBIIIBIBIBIBIBIBIBIBIHIBIQIBIBIBIBIfllBIBIBIBIBEBIBIHIflEBIBIBIHII
Le Gongrèç régional contre la guerre
a rpanifsçtéça Volonté d’unité pour la lutte
Les diverses intervantions ont montré une
préparation intensive de la guerre dans notre
région.
Des ouvriers des grands bagnes industriels
de Rouen, de Quevilly, du Havre, etc., ont
apporté des preuves nombreuses.
Des propositions furent faites, des ordres
du jour que nous publions ci-dessous furent
votés.
Dans l’ensemble, le congrès composé de
représentants de diverses organisations syndi
cales, d’inorganisés, de sans-parti et d indi
vidualités appartenant aux multiples concep
tions politiques et philosophiques, a donné
l’impression d’une volonté unanime de lutte
contre la guerre impérialiste.
Quoique préparé hâtivement, des réper
cussions heureuses se manifestent vite dans la
classe ouvrière qui sent venir une plus grande
misère et la plus horrible des guerres.
C’est un grand pas dams la voie du rassem
blement des masses par le front unique, pre
mière et importante étape dans la lutte con
tre la misère et la guerre.
xxx
MOTIONS
Motion dép sée par le camarade socialiste
Chauveau :
Le Congrès régional contre la guerre pro
teste contre le refus opposé par la muni
cipalité de Sotteville de louer la salle de
l’Eldorado pour permettre au Congrès d’y
tenir ses assises. (Adoptée à l’unanimité).
Motion déposée par le camarade socialiste
Parti Unité Prolétarienne :
Le Congrès contre la guerre impérialiste,
après avoir entendu les délégués de Seine-
Inférieure et Eure, persuadé que la seule
'lutte efficace contre la guerre sera l’œuvre
d’une classe ouvrière unifiée, s’engage à
travailler à la réalisation de cette unité en
désarmant les haines entre les militants et
les organisations syndicales et politiques de
la classe ouvrière. (8 voix pour).
Motion déposée par Rivière, reprenant et
modifiant celle de Paul Mérat :
Le congrès contre la guerre impérialiste,
après avoir entendu tous les délégués, per
suadé que la lutte efficace contre la guerre
sera l’œuvre d’une classe ouvrière unifiée,
s’engage à travailler à cette unité sur la
base de la résolution du congrès d’Amster
dam.
Le congrès donne mandat au comité de
prendre des sanctions contre tout délégué
visant’ de violence à l’égard d’un ou plu
sieurs délégués. (Unanimité moins 4 abs
tentions).
xxx
ORDRE DU JOUR
CONTRE LA REPRESSION
Le Congrès régional de lutte contre la
guerre, réuni le 25 septembre à Sotteville :
Proteste contre la condamnation à deux
années et à 1.000 fr. d’amende infligée au
camarade Costentin, instituteur à Rouen,
pour sa lutte contre la guerre;
S’élève contre les poursuites dont est l’ob
jet Pascalini, douanier autonome du Havre;
Le camarade Le Corre, instituteur à St-
Vigor-dTmonville à qui la bourgeoisie re
proche d’avoir, en période électorale, dé
fendu dans un meeting qui se tint au Havre >
salle Franklin, sa lutte contre la guerre.
Le Corre devant passer en appel à Rouen
le 10 octobre à 13 heures (sur la compétence
du tribunal à le juger) et le 12 octobre, à
13. h. 30 devant le tribunal correctionnel du
Havre (sur le fond de l’affaire), le congrès
engage les travailleurs cle la région à as
sister nombreux aux audiences.
Une délégation ira porter à la préfecture
cet ordre du jour qui sera envoyé à tous
les journaux de la région et à toutes les
municipalités.
Le congrès réclame l’amnistie intégrale
pour toutes les victimes de la lutte contre la
guerre. (Adopté à l’unanimité).
x X x ;
ORDRE DU JOUR
Le congrès régional contre la guerre,
réuni le 25 septembre 1932, proteste éner
giquement contre la provocation dont a été
la victime le camarade Carn, douanier auto
nome qui régulièrement mandaté par son
groupement, au nombre de 16.000 adhérents,
n’a pu, à la suite de cette provocation, rem
plir son mandat au congrès mondial d’Ams
terdam. (Adopté à l’unanimité).
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