Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-09-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 septembre 1932 23 septembre 1932
Description : 1932/09/23 (N314). 1932/09/23 (N314).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45716024
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
7 e ANNEE. — N° 314. LE NUMERO : 49 CENTIMES. VENDREDI 23 SEPTEMBRE 1932.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
©
REDACTION & ADMINISTRATION
323, rue d Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
k/l COftVE^ SIOfl D ES f*E^¥ES
L’Union sacrée est réalisée aux deux parlements
pour spolier les petits rentiers
Députés et sénateurs de gauche et de droi
te, socialistes y compris, ont voté la conver
sion des rentes. La presse capitaliste aussitôt
de féliciter tous les partis de leur clairvoyan
ce et de leur négation devant les intérêts de
la nation. !
A ce sujet la Dépêche et le Journal de
Rouen y ont mis du cran. La Dépêche de
Rouen, celle qui cherche à jeter le discrédit
sur le Congrès d’Amsterdam, déclare : « Les
rentiers (il faut dire que ce sont les petits
rentiers) ne seront pas seuls à supporter des
sacrifices. Et tout le monde en deüra prendre
sa part ». Que vise-t-on si non la classe ou
vrière, car un peu plus bas les banquiers sont
mis à l’abri par des commissions spéciales.
Le Journal de Rouen feint de s’indigner,
mais au fond il se réjouit d’avance que la
conversion des rentes ait une bonne réussite,
et il félicite M. Herriot, l’homme de gau
che, lorsque celui-ci affirme : « La conver
sion est un point de départ ». Point de départ
de l’offensive du capital contre les petits
épargnants et les salaires des ouvriers.
Comme à la Chambre le font socialistes,
centristes et droitiers, nos deux journaux de
gauche et droite sont unanimes à reconnaître
que ces mesures sont indispensables pour sau
ver la caisse de l’Etat qui est à sec. Le Jour
nal de Rouen publie une protestation éma
nant des Jeunesses patriotes de Rouen. Ceux-
ci s’indignent contre le scandale de la
conversion des rentes. On peut dire franche
ment à ces camarades qu’ils sont dupes. Si
le Journal de Rouen publie leur protestation
c’est qu’il y a parmi eux une légitime indi
gnation. Mais le Journal de Rouen de di
manche n est-il pas en accord complet dans
son article de première page avec celui de la
Dépêche et avec les déclarations de Herriot.
Les déclarations à la Chambre de M. Marin
ne sont-elles pas le? mêmes que celles de
M. Léon Blum (S.F.I.O.), qui après avoir
rappelé qu’il m’y avait que les petits rentiers
qui faisaient des sacrifices, vota malgré tout
le projet gouvernemental de conversion, lui et
tous ses compères. Seule la franction parle
mentaire bolchevique s’est dressée contre la
spoliation des petits épargnants en déposant
un contre-projet et en indiquant comment que
les communistes entendent et veulent réaliser
des économies. SALSENACH.
Le contre-projet communiste
LA POINTE DU COUTEAU
Jiimiisïk la prospérité!
Dépêche de Rouen. — 19 septembre.
Wagner, pas le compositeur, il était trop
honnête, journal eux à la Dépêche, après avoir
bavé en vain sur le congrès mondial contre
la guerre, « ou les pacifistes sincères n’ont
pu s’exprimer et ont été cruellement déçus »,
et nous ajoutons, nous qui étions présents :
ont montré leur déception debout sur les chai
ses, acclamant le manifeste d’unité et de lutte
voté à l’unanimité.
Wagner donc, pas le compositeur, l’autre,
a passé sa plume de boue à Jean Callot, le
quel ayant sans doute mis pour la circons
tance « ses lunettes en peau de saucisson »,
croit apercevoir la prospérité dans l’hystérie
de la Bourse de New-York. Lisez : « Les
cours se mirent à galoper comme un cheval
de sang à qui on met l’éperon. Il n’y avait
plus moyen de les arrêter ».
Un rien, madame, qu est-ce qu’il devait y
avoir comme morts sous les pattes de ces
<( chevaux de sang ».
Ce doivent être les chevaux sanglants qui ont
chargé l’armée du « Bomnus » ou les millions
de chômeurs américains.
Mais pourquoi diable aller jusqu’en Amé
rique pour savoir « si nous allons vers la pros
périté )> ?
La France capitaliste, Rouen et ses envi
rons ne nous suffisent-ils pas ?
Non, M. Callot, nous n’allons pas vers la
prospérité. Vous pouvez essayer de calmer
ceux que voire gouvernement, soutenu par le
Journal de Rouen, va voler avec le système
de la « conversion des rentes ». Ils proteste
ront et se dresseront contre votre régime de
vol.
Les chômeurs que Saint-Métayer exclut du
fonds de chômage alors que la plus noire mi
sère règne dans leur foyer, s’organiseront et
manifesteront.
Les ouvriers, les ouvrières, chassés par
centaines aujourd’hui des usines, par milliers
cet hiver, sauront faire le front unique avec
l’ensemble des travailleurs.
Les salaires de misère qui réduisent d’au
tant qu’ils sont frappés le pouvoir d’écoule
ment de vos (( chers industriels », aggravent
la crise.
Les dangers de guerre et la volonté de
lutte des masses, dresseront des millions de
travailleurs contre Votre « prospérité san
glante » et les Tilloy refusant les salles n’y
changeront rien.
M. Jean Callot, votre théorie c’est du
« cdllotinisme »... de gauche.
Jean PROLO.
é
COMMENT ON TRAVAILLE
Un camarade jeune d’Oissel, sympathi
sant à notre parti, ne fait pas de grands
cris, pas de grandes phrases. Son travail
d’une semaine, le voici : 1 abonnement d’un
an à I’ « Huma »: 8 O 1 fr.; 1 abonnement d’un
an au « Prolé »: 18 fr.; 1 abonnement d’un
an à I’ « Avant-Carde »! 14 fr.; 10 cartes
de la Goguette des Jeunesses à 2 fr. : 20 fr.;
3 cartes du S.R.I., 3 timbres contrôle et
3 timbres mensuels : 10 fr. 50. Ce qui fait
au total : 142 fr. 50. Que chacun suive son
exemple.
Le mot d’ordre S F, 1,0.
Les chefs du parti socialiste ont lan
cé un mot d’ordre: « Saboter l’unité
contre la guerre ». C’est un mot d’or
dre de ceux qui se disent représentants
de la classe ouvrière, de ceux qui se
réclament par de grandes phrases par
tisans de la paix.
Dans notre région, ce mot d’ordre a
eu des conséquences.
Nous pensons, et ce doit être juste,
que les jeunes socialistes de Rouen qui
cependant avaient adhéré collective
ment et se sont retirés par la suite,
ont été influencés par les ordres éma
nant du conseil administratif perma
nent du parti socialiste. Que d’autres
organisations politiques et syndicales
influencées par ce parti ont cru bon de
rester dans l’expectative, croyant que
vraiment le congrès mondial était une
manœuvre communiste.
Le congrès mondial auquel partici
paient plus de 200 délégués socialistes
et plus de 300 délégués confédérés et
après les déclarations de ceux-ci, leur
aura, j’espère, fixé la tactique qu’ils
doivent suivre.
Oui ou non êtes-vous d’accord avec
la plateforme que Vos camcfîades so
cialistes et confédérés ont approuvé à
A msterdam ? ... ^
Oui ou non voulez-vous lutter contre
la guerre ?
Un des éléments socialistes le plus
représentatif de notre région, vu qu’il
est maire de Sotteville et conseiller gé
néral, nous a fixé sur ce point en refu
sant au comité d’initiative la salle mu
nicipale qu’on lui avait demandé pour
le congrès.
Pourquoi Tilloy a refusé la salle de
l’Eldo ? Parce que lui aussi a peur de
l’unité. Parce que sur le terrain de
lutte les ouvriers ne mettront jamais à
leur tête un homme qui s’avère le ser
viteur du capital en se mettant à ge
noux devant les ordres de la Préfec
ture.
Tilloy met sa place de maire et de
conseiller général avant la lutte contre
la guerre.
Mais, est-ce que les ouvriers socia
listes sont d’accord avec cette lutte
d’intérêts et avec celle pratiquée par
la IT Internationale P Nous ne le pen
sons pas.
Les ouvriers socialistes sont aussi,
comme nous, contre la guerre. Seule
ment, ils sont dupes de leurs chefs.
i Nous les invitons cordialement à as-
] sister au congrès régional qui aura lieu
' malgré Tilloy et malgré les ordres de
la préfecture, salle du cinéma Boïel-
dieu, au bout de la rue de la Répu
blique, à Sotteville-lès-Rouen.
I Deniseaü.
Quinze années de pouvoirs prolétariens
Voici le contre-projet communiste dévelop
pé à la tribune de la Chambre par notre ca
marade Capron :
Capron expose rapidement les raisons qui
amènent le gouvernement à proposer une
conversion portant sur 85 milliards : tréso
rerie à sec, déficit budgétaire, crise écono
mique. Et il entre dans le vif du sujet :
— Aux petits épargnants qui ont eu con
fiance dans l’Etat s et dont certains ont déjà
été spoliés des 4/5 de leur avoir par la
Stabilisation, vous imposez une nouvelle
diminution de leurs maigres revenus.
Voulez-vous un exemple ?
Voici un ouvrier qui, avant la guerre,
après toute une vie de travail, avait écono
misé 20.000 francs. En souscrivant de l’em
prunt 6 % 1915 , il s’était constitué une
rente de 1.200 francs, soit 100 fr. par mois.
Avant la guerre, -c’était, pour un vieux tra
vailleur, le pain de ses vieux jours à peu
près assuré.
Ses 20.000 francs d’avant-guerre repré
sentent 100.000 francs de vos francs stabi
lisés à 4 sous. Ses 1.200 francs de rente,
hier, ne lui permettaient plus de vivre. La
bourgeoisie l’avait déjà exproprié de plus
des 4/5 de son avoir.
Aujourd’hui, vous allez réduire son reve
nu à 800 ou 850 francs, c’est-à-dire à 0,8 %
du capital réel prêté à l’Etat.
AVEC LES PROLETAIRES!
Capron poursuit :
— Nous tenons à prévenir les épargnants
que le nouveau sacrifice qu’on leur impose
sera vain et ne leur apportera aucun soula
gement en ce qui concerne les charges fis
cales qui les écrasent.
Leur prolétarisation s’accélère selon le
« processus » décrit par Marx; ils rejoignent
la classe ouvrière à laquelle ils appartenaient
parfois, dont ils avaient voulu s’évader afin
d’imiter la classe qui les exploite. Nous les
appelons donc à lier leurs revendications,
Dur action, leur lutte, aux revendications, à
l’action, à la lutte du prolétariat contre
le régime d’expropriation de la masse au
profit d’une infime minorité.
ASSUJETTISSEMENT AUX BANQUES
INFLATION, EMPRUNTS
— Où mène la conversion ? poursuit Ca
pron.
Tout simplement à l’assujettissement aux
banques, aux risquégl d’inflation, à de
NOUVEAUX EMPRUNTS.
Le gouvernement n’envisage-t-il pas l’é
mission de s à 6 milliards de bons du trésor
pour le paiement des remboursements éven
tuels? Si!
A quelles conditions seront émis ces bons ?
Seront-ils au minimum de 500.000 francs
comme la dernière émission de Flandin-
Tardieu? Alors, seules les banques pour
ront souscrire; c’est une fois de plus la
dépendance du gouvernement envers les
banques.
C’est pour bientôt un régime d’inflation,
puisque demain ces mêmes banques en de
mandant le remboursement massif de leur
créance à court terme pourraient mettre le
gouvernement dans une situation analogue
à celle de 1925.
Et ce n’est pas tout !
Le gouvernement, par son opération de
conversion poursuit un autre but : Il veut,
en abaissant le loyer de l'argent, préparer
les conditions favorables au lancement de
NOUVEAUX EMPRUNTS à long terme
pour faire face au déficit du budget, à celui
des chemins de fer, etc-
Une conversion, en principe, devrait pro
voquer une diminution de la dette publique
et de ses charges.
L’opération que vous proposez va se tra
duire demain par une augmentation certaine
en capital de la dette intérieure et peut-être
même, malgré la réduction actuelle du taux
de l’intérêt, par une augmentation des char
ges budgétaires de la dette.
La Chambre écoute sans réaction ces du
res vérités. Capron va maintenant mettre
en garde l’ensemble de la population travail
leuse.
VERS LA PLUS GRANDE PENITENCE
— La conversion poursuit notre cama
rade, fait partie du plan d’ensemble du
gros capital, qu’a fait sien le gouvernement
et que nous entendons dénoncer.
Le but véritable de votre opération con
sista à attaquer aujourd’hui les revenus des
petits rentiers (déjà touchés par la stabili
sation) pour pouvoir vous attaquer demain
aux salaires des fonctionnaires, des tra
vailleurs.
C’est le plan du grand capital : faire
payer les frais de la crise aux classes labo
rieuses et moyennes.
— Vous avez tenté, dit Capron aux mi
nistres, de diminuer les traitements des
fonctionnaires en juillet dernier, mais vous
avez dû reculer et vous vous préparez à une
nouvelle offensive.
Dans l’industrie privée, il n’en fut pas
de même, et le patronat, en spéculant sur le
chômage, a réussi à réduire les salaires dans
des proportions considérables.
Même attaque du grand capital contre les
paysans travailleurs.
Vous avez en juin et juillet, supprimé
les crédits que la Chambre dite de droite
accordait régulièrement aux paysans victi
mes de calamités.
Depuis cette date, par l’effondrement des
cours du blé, vous avez volé des sommes
énormes aux paysans les plus pauvres.
C A suivre)
lia préparation à la guerre
Le 19 juillet, à l’intendance militaire à
Paris, Blin et Blin ont obtenu l’adjudica
tion de 37.500 m. à 18 fr. 22. et de 7.500 m.
à 18 fr. 34 de drap cardé, en 140. Fraenkel-
Herzcg ont réussi à avoir 15.000 m. à
18 fr. 22 du même produit. La bourgeoisie
s? prépare. S’il faut des obus et des ca
nons, des sous-marins et des avions, des
produits chimiques, il faut aussi des habits
pour les hommes. Et les magasins de l'ar
més s’emplissent. A cette adjudication il y
a eu 1.803.000 mètres de commandes.
Boncour-la-guerre, socialiste comme Re
né, défends sa patrie... comme René. La voi
là bien la préparation à la guerre.
Dans le monde capitaliste
TRAVAIL D’ESCLAVES EN BAVIERE
Les canailles de la presse bourgeoise pro
clament toujours dans le monde la conte
du « travail forcé » en U.R.S.S. Pourquoi
font-ils le silence sur le travail forcé dans
les pays capitalistes? Voici,, camarades, des
faits qui se passent en Bavière, pays de
la plus noire réaction :
A Pindlach, depuis déjà longtemps, les
chômeurs sont astreints à un travail péni
ble, pour compenser leur « aumône-subven
tion ». Ainsi, par exemple, un ouvrier qui
a quatre enfants à nourrir, reçoit 10 marks-
or par semaine (60 fr.). En compensation,
il doit peiner trois jours gratuitement à la
construction de routes. Un autre ouvrier,
avec un enfant, reçoit 4 marks-or par se
maine (24 fr.), et doit travailler deux jours
gratuitement. Ils ne sont pas secourus con
tre la maladie.
De ce fait, les: riches koulaks peuvent se
réjouir, car par le travail de ces esclaves,
on leur construit de bonnes routes à peu de
frais.
Voici la structure sociale bourgeoise!
Supprimons-ia!
Les héros sanglants
Nous trouvons ce qui suit dans la Dépêche
de Rouen du 19 septembre :
Le généra! Pétain a inauguré le monument
qui commémore les combats d’avril 1918...
Le général Lacapelle a prononcé un dis
cours dans lequel il déclare : «... Notre amour
de la paix ne doit plus nous faire illusion et
un impérieux devoir s’impose. A nous de
rester forts et prêts à toute éventualité... ».
La Dépêche, de Rouen, organe de gauchè,
prévient charitablement ses lecteurs des senti
ments « pacifistes » du gouvernement de gau
che élu sur un programme « pacifiste ».
Tout rappelle 1914 : même ce gouverne
ment et ses journaux.
Au congrès régional
contre
la guerre impérialiste
Malgré Tilloy, maire de Sotteville, socia
liste renaudélien, ennemi de toute lutte pro
létarienne, et en conséquence de tout front
unique ; malgré Tilloy qui a refusé d’accor
der la salle de l’Eldorado pour faire notre
congrès régional contre la guerre, celui-ci
aura lieu.
Malgré Tilloy qui fait exclure les ouvriers
socialistes de la section, pour avoir commis
le crime de répondre à notre appel fraternel
de lutte contre la guerre, le front unique réa
lisé à Amsterdam entre les 1.182 non-syndi
qués, les 602 unitaires et les 412 coifédérés,
autonomes et indépendants, se prolongera
dans notre région.
Pour nous syndicalistes révolutionnaires, ce
congrès doit être l’occasion de resserrer les
liens entre nous et les travailleurs manuels
et intellectuels, confédérés, autonomes, chré
tiens et inorganisés.
Nous devons comprendre que sans la mas
se, la raison seule ne saurait triompher. Or
la masse, c’est toutes ces conceptions qu’il
faut unir.
Contre la guerre, nous avons fait un grand
pas à Amsterdam ; nous le ferons faire aux
travailleurs de notre région qui n’hésiteront
pas à nous suivre.
Contre la guerre, c’est aussi et surtout pour
nous, contre le patronat, pour les revendica
tions. Sur ce terrain nous devons également
faire un pas.
Il nous faudra expliquer comment en lut
tant pour les revendications, on diminue la
puissance de l’impérialisme sanglant ; com
ment en luttant pour les 12 francs par jour
aux chômeurs, sans distinction de sexe, d’âge
et de nationalité, on force le gouvernement à
ne pas augmenter son effroyable budget de
guerre de plus de 20 milliards et même on
le force à le diminuer ; comment en entraî
nant les travailleurs par le front unique sur la
base revendicative, on tient pour ainsi dire
mobilisé l’armée prolétarienne prête à répon
dre à la mobilisation pour la guerre impéria
liste, par la mobilisation pour la guerre de
libération.
Jean RIVIÈRE.
C’est, en effet, le 7 novembre prochain que
i’on fêtera sur tout le territoire de l’Union
soviétique le quinzième anniversaire de la dic
tature prolétarienne.
xxx
Cette victoire, ces quinze ans de pouvoir
ouvrier et paysan seront fêtés par les ouvriers
et les paysans du monde entier. Il faut à
l’occasion de cet anniversaire prolétarien, que
les masses laborieuses des pays capitalistes
connaissent mieux encore les conquêtes, les
luttes, les espoirs des pionniers de la révo
lution mondiale.
xxx
Partout, l’on recherche actuellement, dans
les officines de l’impérialisme, les méthodes
les plus radicales pour abattre notre patrie
prolétarienne. Déjà, une vaste campagne de
mensonges contre l’U.R.S.S. se dessine à
l’horizon capitaliste. Les journaux à la solde
d’une bourgeoisie inquiète, des résultats gran
dioses de la mobilisation d’Amsterdam s’es
sayent à dénaturer et interpréter tendancieu
sement les dernières nouvelles de l’Etat so
cialiste. Les difficultés de croissance de l’U
nion soviétique vaincues cependant journelle
ment par l’enthousiasme populaire, deviennent
sous la plume des plumitifs à gage des « di
settes », des « échecs », des « révoltes ».
Il est assez curieux que le pygmée capitaliste
soit contraint de chercher un dérivatif à ses
difficultés sans nombre dans l’interprétation
fantaisiste des écueils qui se trouvent sur le
chemin du géant socialiste.
C’est, en tout cas, une indication précise
pour nous. Cela nous indique combien il
nous faut redoubler d’efforts pour la populari
sation accrue des réalisations soviétiques par
mi les couches travailleuses.
On ne saurait donc mieux fêter les 15 ans
de l’Union des Républiques socialistes so
viétiques qu’en élargissant la vulgarisation de
ses conquêtes, de ses acquisitions, qu en éclai
rant les travailleurs sur ces difficultés.
En expliquant concrètement que le 15° an
niversaire se déroulera sous le triple signe des
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Six mois
18 francs
10 francs
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
k/l COftVE^ SIOfl D ES f*E^¥ES
L’Union sacrée est réalisée aux deux parlements
pour spolier les petits rentiers
Députés et sénateurs de gauche et de droi
te, socialistes y compris, ont voté la conver
sion des rentes. La presse capitaliste aussitôt
de féliciter tous les partis de leur clairvoyan
ce et de leur négation devant les intérêts de
la nation. !
A ce sujet la Dépêche et le Journal de
Rouen y ont mis du cran. La Dépêche de
Rouen, celle qui cherche à jeter le discrédit
sur le Congrès d’Amsterdam, déclare : « Les
rentiers (il faut dire que ce sont les petits
rentiers) ne seront pas seuls à supporter des
sacrifices. Et tout le monde en deüra prendre
sa part ». Que vise-t-on si non la classe ou
vrière, car un peu plus bas les banquiers sont
mis à l’abri par des commissions spéciales.
Le Journal de Rouen feint de s’indigner,
mais au fond il se réjouit d’avance que la
conversion des rentes ait une bonne réussite,
et il félicite M. Herriot, l’homme de gau
che, lorsque celui-ci affirme : « La conver
sion est un point de départ ». Point de départ
de l’offensive du capital contre les petits
épargnants et les salaires des ouvriers.
Comme à la Chambre le font socialistes,
centristes et droitiers, nos deux journaux de
gauche et droite sont unanimes à reconnaître
que ces mesures sont indispensables pour sau
ver la caisse de l’Etat qui est à sec. Le Jour
nal de Rouen publie une protestation éma
nant des Jeunesses patriotes de Rouen. Ceux-
ci s’indignent contre le scandale de la
conversion des rentes. On peut dire franche
ment à ces camarades qu’ils sont dupes. Si
le Journal de Rouen publie leur protestation
c’est qu’il y a parmi eux une légitime indi
gnation. Mais le Journal de Rouen de di
manche n est-il pas en accord complet dans
son article de première page avec celui de la
Dépêche et avec les déclarations de Herriot.
Les déclarations à la Chambre de M. Marin
ne sont-elles pas le? mêmes que celles de
M. Léon Blum (S.F.I.O.), qui après avoir
rappelé qu’il m’y avait que les petits rentiers
qui faisaient des sacrifices, vota malgré tout
le projet gouvernemental de conversion, lui et
tous ses compères. Seule la franction parle
mentaire bolchevique s’est dressée contre la
spoliation des petits épargnants en déposant
un contre-projet et en indiquant comment que
les communistes entendent et veulent réaliser
des économies. SALSENACH.
Le contre-projet communiste
LA POINTE DU COUTEAU
Jiimiisïk la prospérité!
Dépêche de Rouen. — 19 septembre.
Wagner, pas le compositeur, il était trop
honnête, journal eux à la Dépêche, après avoir
bavé en vain sur le congrès mondial contre
la guerre, « ou les pacifistes sincères n’ont
pu s’exprimer et ont été cruellement déçus »,
et nous ajoutons, nous qui étions présents :
ont montré leur déception debout sur les chai
ses, acclamant le manifeste d’unité et de lutte
voté à l’unanimité.
Wagner donc, pas le compositeur, l’autre,
a passé sa plume de boue à Jean Callot, le
quel ayant sans doute mis pour la circons
tance « ses lunettes en peau de saucisson »,
croit apercevoir la prospérité dans l’hystérie
de la Bourse de New-York. Lisez : « Les
cours se mirent à galoper comme un cheval
de sang à qui on met l’éperon. Il n’y avait
plus moyen de les arrêter ».
Un rien, madame, qu est-ce qu’il devait y
avoir comme morts sous les pattes de ces
<( chevaux de sang ».
Ce doivent être les chevaux sanglants qui ont
chargé l’armée du « Bomnus » ou les millions
de chômeurs américains.
Mais pourquoi diable aller jusqu’en Amé
rique pour savoir « si nous allons vers la pros
périté )> ?
La France capitaliste, Rouen et ses envi
rons ne nous suffisent-ils pas ?
Non, M. Callot, nous n’allons pas vers la
prospérité. Vous pouvez essayer de calmer
ceux que voire gouvernement, soutenu par le
Journal de Rouen, va voler avec le système
de la « conversion des rentes ». Ils proteste
ront et se dresseront contre votre régime de
vol.
Les chômeurs que Saint-Métayer exclut du
fonds de chômage alors que la plus noire mi
sère règne dans leur foyer, s’organiseront et
manifesteront.
Les ouvriers, les ouvrières, chassés par
centaines aujourd’hui des usines, par milliers
cet hiver, sauront faire le front unique avec
l’ensemble des travailleurs.
Les salaires de misère qui réduisent d’au
tant qu’ils sont frappés le pouvoir d’écoule
ment de vos (( chers industriels », aggravent
la crise.
Les dangers de guerre et la volonté de
lutte des masses, dresseront des millions de
travailleurs contre Votre « prospérité san
glante » et les Tilloy refusant les salles n’y
changeront rien.
M. Jean Callot, votre théorie c’est du
« cdllotinisme »... de gauche.
Jean PROLO.
é
COMMENT ON TRAVAILLE
Un camarade jeune d’Oissel, sympathi
sant à notre parti, ne fait pas de grands
cris, pas de grandes phrases. Son travail
d’une semaine, le voici : 1 abonnement d’un
an à I’ « Huma »: 8 O 1 fr.; 1 abonnement d’un
an au « Prolé »: 18 fr.; 1 abonnement d’un
an à I’ « Avant-Carde »! 14 fr.; 10 cartes
de la Goguette des Jeunesses à 2 fr. : 20 fr.;
3 cartes du S.R.I., 3 timbres contrôle et
3 timbres mensuels : 10 fr. 50. Ce qui fait
au total : 142 fr. 50. Que chacun suive son
exemple.
Le mot d’ordre S F, 1,0.
Les chefs du parti socialiste ont lan
cé un mot d’ordre: « Saboter l’unité
contre la guerre ». C’est un mot d’or
dre de ceux qui se disent représentants
de la classe ouvrière, de ceux qui se
réclament par de grandes phrases par
tisans de la paix.
Dans notre région, ce mot d’ordre a
eu des conséquences.
Nous pensons, et ce doit être juste,
que les jeunes socialistes de Rouen qui
cependant avaient adhéré collective
ment et se sont retirés par la suite,
ont été influencés par les ordres éma
nant du conseil administratif perma
nent du parti socialiste. Que d’autres
organisations politiques et syndicales
influencées par ce parti ont cru bon de
rester dans l’expectative, croyant que
vraiment le congrès mondial était une
manœuvre communiste.
Le congrès mondial auquel partici
paient plus de 200 délégués socialistes
et plus de 300 délégués confédérés et
après les déclarations de ceux-ci, leur
aura, j’espère, fixé la tactique qu’ils
doivent suivre.
Oui ou non êtes-vous d’accord avec
la plateforme que Vos camcfîades so
cialistes et confédérés ont approuvé à
A msterdam ? ... ^
Oui ou non voulez-vous lutter contre
la guerre ?
Un des éléments socialistes le plus
représentatif de notre région, vu qu’il
est maire de Sotteville et conseiller gé
néral, nous a fixé sur ce point en refu
sant au comité d’initiative la salle mu
nicipale qu’on lui avait demandé pour
le congrès.
Pourquoi Tilloy a refusé la salle de
l’Eldo ? Parce que lui aussi a peur de
l’unité. Parce que sur le terrain de
lutte les ouvriers ne mettront jamais à
leur tête un homme qui s’avère le ser
viteur du capital en se mettant à ge
noux devant les ordres de la Préfec
ture.
Tilloy met sa place de maire et de
conseiller général avant la lutte contre
la guerre.
Mais, est-ce que les ouvriers socia
listes sont d’accord avec cette lutte
d’intérêts et avec celle pratiquée par
la IT Internationale P Nous ne le pen
sons pas.
Les ouvriers socialistes sont aussi,
comme nous, contre la guerre. Seule
ment, ils sont dupes de leurs chefs.
i Nous les invitons cordialement à as-
] sister au congrès régional qui aura lieu
' malgré Tilloy et malgré les ordres de
la préfecture, salle du cinéma Boïel-
dieu, au bout de la rue de la Répu
blique, à Sotteville-lès-Rouen.
I Deniseaü.
Quinze années de pouvoirs prolétariens
Voici le contre-projet communiste dévelop
pé à la tribune de la Chambre par notre ca
marade Capron :
Capron expose rapidement les raisons qui
amènent le gouvernement à proposer une
conversion portant sur 85 milliards : tréso
rerie à sec, déficit budgétaire, crise écono
mique. Et il entre dans le vif du sujet :
— Aux petits épargnants qui ont eu con
fiance dans l’Etat s et dont certains ont déjà
été spoliés des 4/5 de leur avoir par la
Stabilisation, vous imposez une nouvelle
diminution de leurs maigres revenus.
Voulez-vous un exemple ?
Voici un ouvrier qui, avant la guerre,
après toute une vie de travail, avait écono
misé 20.000 francs. En souscrivant de l’em
prunt 6 % 1915 , il s’était constitué une
rente de 1.200 francs, soit 100 fr. par mois.
Avant la guerre, -c’était, pour un vieux tra
vailleur, le pain de ses vieux jours à peu
près assuré.
Ses 20.000 francs d’avant-guerre repré
sentent 100.000 francs de vos francs stabi
lisés à 4 sous. Ses 1.200 francs de rente,
hier, ne lui permettaient plus de vivre. La
bourgeoisie l’avait déjà exproprié de plus
des 4/5 de son avoir.
Aujourd’hui, vous allez réduire son reve
nu à 800 ou 850 francs, c’est-à-dire à 0,8 %
du capital réel prêté à l’Etat.
AVEC LES PROLETAIRES!
Capron poursuit :
— Nous tenons à prévenir les épargnants
que le nouveau sacrifice qu’on leur impose
sera vain et ne leur apportera aucun soula
gement en ce qui concerne les charges fis
cales qui les écrasent.
Leur prolétarisation s’accélère selon le
« processus » décrit par Marx; ils rejoignent
la classe ouvrière à laquelle ils appartenaient
parfois, dont ils avaient voulu s’évader afin
d’imiter la classe qui les exploite. Nous les
appelons donc à lier leurs revendications,
Dur action, leur lutte, aux revendications, à
l’action, à la lutte du prolétariat contre
le régime d’expropriation de la masse au
profit d’une infime minorité.
ASSUJETTISSEMENT AUX BANQUES
INFLATION, EMPRUNTS
— Où mène la conversion ? poursuit Ca
pron.
Tout simplement à l’assujettissement aux
banques, aux risquégl d’inflation, à de
NOUVEAUX EMPRUNTS.
Le gouvernement n’envisage-t-il pas l’é
mission de s à 6 milliards de bons du trésor
pour le paiement des remboursements éven
tuels? Si!
A quelles conditions seront émis ces bons ?
Seront-ils au minimum de 500.000 francs
comme la dernière émission de Flandin-
Tardieu? Alors, seules les banques pour
ront souscrire; c’est une fois de plus la
dépendance du gouvernement envers les
banques.
C’est pour bientôt un régime d’inflation,
puisque demain ces mêmes banques en de
mandant le remboursement massif de leur
créance à court terme pourraient mettre le
gouvernement dans une situation analogue
à celle de 1925.
Et ce n’est pas tout !
Le gouvernement, par son opération de
conversion poursuit un autre but : Il veut,
en abaissant le loyer de l'argent, préparer
les conditions favorables au lancement de
NOUVEAUX EMPRUNTS à long terme
pour faire face au déficit du budget, à celui
des chemins de fer, etc-
Une conversion, en principe, devrait pro
voquer une diminution de la dette publique
et de ses charges.
L’opération que vous proposez va se tra
duire demain par une augmentation certaine
en capital de la dette intérieure et peut-être
même, malgré la réduction actuelle du taux
de l’intérêt, par une augmentation des char
ges budgétaires de la dette.
La Chambre écoute sans réaction ces du
res vérités. Capron va maintenant mettre
en garde l’ensemble de la population travail
leuse.
VERS LA PLUS GRANDE PENITENCE
— La conversion poursuit notre cama
rade, fait partie du plan d’ensemble du
gros capital, qu’a fait sien le gouvernement
et que nous entendons dénoncer.
Le but véritable de votre opération con
sista à attaquer aujourd’hui les revenus des
petits rentiers (déjà touchés par la stabili
sation) pour pouvoir vous attaquer demain
aux salaires des fonctionnaires, des tra
vailleurs.
C’est le plan du grand capital : faire
payer les frais de la crise aux classes labo
rieuses et moyennes.
— Vous avez tenté, dit Capron aux mi
nistres, de diminuer les traitements des
fonctionnaires en juillet dernier, mais vous
avez dû reculer et vous vous préparez à une
nouvelle offensive.
Dans l’industrie privée, il n’en fut pas
de même, et le patronat, en spéculant sur le
chômage, a réussi à réduire les salaires dans
des proportions considérables.
Même attaque du grand capital contre les
paysans travailleurs.
Vous avez en juin et juillet, supprimé
les crédits que la Chambre dite de droite
accordait régulièrement aux paysans victi
mes de calamités.
Depuis cette date, par l’effondrement des
cours du blé, vous avez volé des sommes
énormes aux paysans les plus pauvres.
C A suivre)
lia préparation à la guerre
Le 19 juillet, à l’intendance militaire à
Paris, Blin et Blin ont obtenu l’adjudica
tion de 37.500 m. à 18 fr. 22. et de 7.500 m.
à 18 fr. 34 de drap cardé, en 140. Fraenkel-
Herzcg ont réussi à avoir 15.000 m. à
18 fr. 22 du même produit. La bourgeoisie
s? prépare. S’il faut des obus et des ca
nons, des sous-marins et des avions, des
produits chimiques, il faut aussi des habits
pour les hommes. Et les magasins de l'ar
més s’emplissent. A cette adjudication il y
a eu 1.803.000 mètres de commandes.
Boncour-la-guerre, socialiste comme Re
né, défends sa patrie... comme René. La voi
là bien la préparation à la guerre.
Dans le monde capitaliste
TRAVAIL D’ESCLAVES EN BAVIERE
Les canailles de la presse bourgeoise pro
clament toujours dans le monde la conte
du « travail forcé » en U.R.S.S. Pourquoi
font-ils le silence sur le travail forcé dans
les pays capitalistes? Voici,, camarades, des
faits qui se passent en Bavière, pays de
la plus noire réaction :
A Pindlach, depuis déjà longtemps, les
chômeurs sont astreints à un travail péni
ble, pour compenser leur « aumône-subven
tion ». Ainsi, par exemple, un ouvrier qui
a quatre enfants à nourrir, reçoit 10 marks-
or par semaine (60 fr.). En compensation,
il doit peiner trois jours gratuitement à la
construction de routes. Un autre ouvrier,
avec un enfant, reçoit 4 marks-or par se
maine (24 fr.), et doit travailler deux jours
gratuitement. Ils ne sont pas secourus con
tre la maladie.
De ce fait, les: riches koulaks peuvent se
réjouir, car par le travail de ces esclaves,
on leur construit de bonnes routes à peu de
frais.
Voici la structure sociale bourgeoise!
Supprimons-ia!
Les héros sanglants
Nous trouvons ce qui suit dans la Dépêche
de Rouen du 19 septembre :
Le généra! Pétain a inauguré le monument
qui commémore les combats d’avril 1918...
Le général Lacapelle a prononcé un dis
cours dans lequel il déclare : «... Notre amour
de la paix ne doit plus nous faire illusion et
un impérieux devoir s’impose. A nous de
rester forts et prêts à toute éventualité... ».
La Dépêche, de Rouen, organe de gauchè,
prévient charitablement ses lecteurs des senti
ments « pacifistes » du gouvernement de gau
che élu sur un programme « pacifiste ».
Tout rappelle 1914 : même ce gouverne
ment et ses journaux.
Au congrès régional
contre
la guerre impérialiste
Malgré Tilloy, maire de Sotteville, socia
liste renaudélien, ennemi de toute lutte pro
létarienne, et en conséquence de tout front
unique ; malgré Tilloy qui a refusé d’accor
der la salle de l’Eldorado pour faire notre
congrès régional contre la guerre, celui-ci
aura lieu.
Malgré Tilloy qui fait exclure les ouvriers
socialistes de la section, pour avoir commis
le crime de répondre à notre appel fraternel
de lutte contre la guerre, le front unique réa
lisé à Amsterdam entre les 1.182 non-syndi
qués, les 602 unitaires et les 412 coifédérés,
autonomes et indépendants, se prolongera
dans notre région.
Pour nous syndicalistes révolutionnaires, ce
congrès doit être l’occasion de resserrer les
liens entre nous et les travailleurs manuels
et intellectuels, confédérés, autonomes, chré
tiens et inorganisés.
Nous devons comprendre que sans la mas
se, la raison seule ne saurait triompher. Or
la masse, c’est toutes ces conceptions qu’il
faut unir.
Contre la guerre, nous avons fait un grand
pas à Amsterdam ; nous le ferons faire aux
travailleurs de notre région qui n’hésiteront
pas à nous suivre.
Contre la guerre, c’est aussi et surtout pour
nous, contre le patronat, pour les revendica
tions. Sur ce terrain nous devons également
faire un pas.
Il nous faudra expliquer comment en lut
tant pour les revendications, on diminue la
puissance de l’impérialisme sanglant ; com
ment en luttant pour les 12 francs par jour
aux chômeurs, sans distinction de sexe, d’âge
et de nationalité, on force le gouvernement à
ne pas augmenter son effroyable budget de
guerre de plus de 20 milliards et même on
le force à le diminuer ; comment en entraî
nant les travailleurs par le front unique sur la
base revendicative, on tient pour ainsi dire
mobilisé l’armée prolétarienne prête à répon
dre à la mobilisation pour la guerre impéria
liste, par la mobilisation pour la guerre de
libération.
Jean RIVIÈRE.
C’est, en effet, le 7 novembre prochain que
i’on fêtera sur tout le territoire de l’Union
soviétique le quinzième anniversaire de la dic
tature prolétarienne.
xxx
Cette victoire, ces quinze ans de pouvoir
ouvrier et paysan seront fêtés par les ouvriers
et les paysans du monde entier. Il faut à
l’occasion de cet anniversaire prolétarien, que
les masses laborieuses des pays capitalistes
connaissent mieux encore les conquêtes, les
luttes, les espoirs des pionniers de la révo
lution mondiale.
xxx
Partout, l’on recherche actuellement, dans
les officines de l’impérialisme, les méthodes
les plus radicales pour abattre notre patrie
prolétarienne. Déjà, une vaste campagne de
mensonges contre l’U.R.S.S. se dessine à
l’horizon capitaliste. Les journaux à la solde
d’une bourgeoisie inquiète, des résultats gran
dioses de la mobilisation d’Amsterdam s’es
sayent à dénaturer et interpréter tendancieu
sement les dernières nouvelles de l’Etat so
cialiste. Les difficultés de croissance de l’U
nion soviétique vaincues cependant journelle
ment par l’enthousiasme populaire, deviennent
sous la plume des plumitifs à gage des « di
settes », des « échecs », des « révoltes ».
Il est assez curieux que le pygmée capitaliste
soit contraint de chercher un dérivatif à ses
difficultés sans nombre dans l’interprétation
fantaisiste des écueils qui se trouvent sur le
chemin du géant socialiste.
C’est, en tout cas, une indication précise
pour nous. Cela nous indique combien il
nous faut redoubler d’efforts pour la populari
sation accrue des réalisations soviétiques par
mi les couches travailleuses.
On ne saurait donc mieux fêter les 15 ans
de l’Union des Républiques socialistes so
viétiques qu’en élargissant la vulgarisation de
ses conquêtes, de ses acquisitions, qu en éclai
rant les travailleurs sur ces difficultés.
En expliquant concrètement que le 15° an
niversaire se déroulera sous le triple signe des
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