Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-09-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 septembre 1932 02 septembre 1932
Description : 1932/09/02 (N311). 1932/09/02 (N311).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715993
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
K
7 e ANNEE. — N° 311
02 NUMERO i 48 jCENTIMES
VENDREDI 2 SEPTEMBRE 1932.
Organe Régional Ç J;l;
du Bloc Ouvrière! Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVSLLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
esentare la
Mondial
impérialiste
Le congrès d’Amsterdam a cimenté les bases d’un mouvement redoutable contre
la guerre impérialiste, dans l’enthousiasme et par le front unique
Plus de 2.000 délégués représentant plus
de 30.000 organisations d’adhérents, se sont
réunis à Amsterdam les 27, 28 et 29 août.
27 pays étaient représentés ; la délégation
russe, qui avait à sa tête le vieil écrivain
Maxime Gorki, s’est vue refuser l’entrée de
la Hollande. Le Congrès a unanimement pro
testé.
foutes les conceptions honnêtes de lutte
contre la guerre, étaient honnêtement repré
sentées : 347 délégués socialistes affirmaient,
par leurs présence et déclarations leur désac
cord avec ce que Barbusse, salué d’ovations
frénétiques, appela dans son discours d’ou
verture : (( Lest politiciens apeurés ». 830
communistes indiquèrent par leur attitude, leur
nombre qui montre l’effort et les sacrifices ac
complis et par l’intervention de notre camara
de Marcel Cachin, leurs moyens et leur vo
lonté de lutter contre la guerre : le front wv-
que et l’application de la tactique des révolu
tionnaires russes en 1917, qui surent gagner à
eux les ouvriers, les paysans et les soldats.
249 intellectuels et professeurs, parmi les
quels d’éminentes personnalités déclaraient,
comme le faisait Romain Rolland, dans sa
lettre : « En ma qualité d’intellectuel, je
tiens pour essentiel de dénoncer et flétrir ici
l’orgueil stupide et néfaste, que savent trop
bien exploiter, à cette heure même, les chefs
de la grande bourgeoisie dirigeante, et qui
tend à opposer, comme des castes, les soi-
disant élites aux masses, comme si, sans elles,
les intellectuels pouvaient défendre leur exis
tence, comme s’ils étaient capables dans les
conflits où le sort de l’humanité est en jeu,
d’effectuer la moindre action sans s’appuyer
sur les armées des travail'eurs, des ouvriers,
qui sont le levier même de toute action...
Nous devons ici sceller l’union des intellec
tuels dignes de ce nom avec ceux qui sont
la substance même de l’action, l’action vivan
te : le peuple ouvrier ». « Ligue des Droits
de l’Homme », « Ligue Internationale des
Femmes pour la Paix et la Liberté », « Syn
dicats unitaires », «Syndicats confédérés »,
« Syndicats autonomes », « Elèves d'Ecoles
normales Supérieures », « Minorités nationa
les et peuples opprimés », « Secours Rouge »,
« Amis de l’U.R.S.S. », etc., etc., vien
nent apporter leurs conceptions, leur accord
sur les points essentiels, leur pierre à la bar
ricade contre la guerre impérialiste.
Les chefs de la C.G.T. et du Parti so
cialiste qui ont tenté en vain d’écarter leurs
adhérents du Congrès d’Amsterdam en ar
guant que c’était une manoeuvre contre leurs
organisations, tentées par les communistes,
devront constater, devant l’immense unité de
lutte qui s’est constituée là-bas, sur un pro
gramme et qui va déchaîner un courant irré
sistible dans le monde, combien ils se sont
trompés en misant sur l’esprit de discipline
qui animait jusqu’ici les travailleurs socialis
tes et les empêchait de répondre aux appels
fraternels que nous leur lancions.
Les 347 délégués socialistes et les 412
syndiqués réformistes qui ont répondu coura
geusement et loyalement à l’appel de Romain
Rolland et de Henri Barbusse, ont crevé la
digue qui divisait le prolétariat et par cet ori
fice, le meilleur des adhérents va s’écouler
et venir grossir « la marée redoutable », qui
« réclame et imposera la paix ».
Popularisons avec l’ampleur désirable les
résolutions du Congrès mondial. Faisons con
naître à chaque camarade socialiste et con
fédéré dans des discussions toujours emprein
tes de fraternité, les déclarations de l’un des
leurs, Nicolle, directeur du journal socialiste
suisse « Travail ».
« Nous répudions la défense nationale.
Nous ne laisserons pas toucher à rU.R.S.S.
Nous défendrons les peuples opprimés. Nous
approuvons votre programme de combat. Nous
savons que nous ne pourrons mettre fin aux
guerres capitalistes que par la guerre civile ».
Jean RIVIÈRE.
Comité régional
contre la guerre impérialiste
• O
Cinq délégués de notre région participent
au Congrès Mondial contre la guerre im
périaliste. A leur retour d’Amsterdam, ils
rendront compta de leur mandat.
Travailleurs des deux sexes, intellectuels
et manuels, qui vous intéressez aux travaux
du Congrès Mondial, le Comité régional
vous offre un moyen da bien connaître ces
travaux, de discuter les thèses adoptées, et
d’en tirer les modalités d’action propres à
notre région, par l’organisation d’un con
grès régional qui se tiendra le Dimanche
25 Septembre.
Au sein du Comité régional contre la
guerre sont groupées 82 organisations. Le
congrès régional du 25 septembre repré
sentera encore da plus larges massesi; dès
aujourd’hui, songez à désigner des délégués
pour le congrès régional.
Peuvent assister au ùQng.ès toutes les or
ganisations non bellicistes, syndicats, par
tis, groupes philosophiques, assemblées
d’entreprises ou de bureaux, coopératives,
groupes d’habitants d’un même quartier ou
d’un même village.
Nous faisons appel à tous ceux qui ont
horreur de la guerre et qui non seulement
veulent la paix, mais savent la vouloir.
Ouvrier, paysans, fonctionnaires, éduca
teurs, journalistes, anciens combattants,
tous, hommes et femmes, préparez par la
nomination de vos délégués le congrès ré
gional du 25 septembre contre la guerre
impérialiste.
La Commission d’Organisation.
UNE VICTOIRE OUVRIÈRE DANS LE TEXTILE
Par Limité et la cohésion de leur force les travailleurs
de la Manufacture Cotonnière d’Oissel
arrachent 10 % d'augmentation
Lundi 29 août une délégation fut dé- ,
signée pour aller à la direction récla
mer 10 % d’augmentation. Après une
heure et demie de discussion, le pa
tron déclara ne pouvoir accorder que
5 %.
A la reprise de l’après-midi les ou
vriers et ouvrières refusèrent ces 5 %
et renvoyèrent fa délégation à la direc
tion, en menaçant d’arrêter le travail à
3 h. si les 10 % n’étaient pas accordés.
Devant l’unanimité des travailleurs
le patron recula et les 10 % d augmen
tation furent accordés.
Voilà un exemple que tous ies ex
ploités du textile et de toutes les indus
tries feront bien de méditer.
Les ouvriers et ouvrières de la Co
tonnière d’Oissel, las de travailler
pour des salaires de misère se sont
unis, ont formé une section syndicale
d’entreprise, et ce n’est qu’après ce
travail qu’ils ont fait aboutir une de
leurs revendications.
Mais nous disons à nos camarades
que le patronat n’a reculé que mo
mentanément et qu’il reviendra à la
charge aussitôt que la situation lui
permettra.
Pour l’empêcher de gagner le ter
rain que les ouvriers ont conquis ; pour
arracher de nouvelles revendications,
ouvriers, ouvrières de la Goto, rentrez
tous dans la section syndicale.
Vous avez donné un premier exem
ple; il faut continuer. DeniseAU.
Pour aider les travailleurs en grève,
pour préparer les batailles ouvrières,
versez votre obole
Pour préparer le Congrès de la Fédération Unitaire du Textile
Aux travailleurs textile de le région !
La diminution de vos salaires, la rationa
lisation dans les tissages et filatures, le
chômage partiel, total, comme pour les ou
vriers et ouvrières de chez Buttler entre
autres vous ont conduit dans une situation
de misère sans précédent.
Des travailleurs pensent certainement :
« Nos patrons ne peuvent nous faire une si
tuation plus misérable ». Et l’exploiteur de
Barentin, Badin, comme pour prévenir déjà
son personnel de ses intentions, prétend em
baucher les chômeurs de la localité et les
licenciés de chez Buttler à raison de io fr.
par jour. Si les ouvriers et ouvrières de chez
Badin n’y prennent garde, ils pourraient
bien voir leurs salaires diminués à nouveau.
La 19 e Union Régionale envoie
des listes de souscription à cha
que trésorier pour les grèves en
cours et celle que la misère gran
dissante va faire naître.
Les camarades qui en vou
draient, et ils doivent être nom
breux, s’adresseront au siège de
la Région, 25, rue Méridienne,
Sotteville-lès-Rouen.
Camarades, faites le maximum
d’efforts. Pensez aux sacrifices
accomplis par les lutteurs de
Fougères qui sont dans la batail
le depuis des mois; pensez aux
gueules noires du Borinage qui
tiennent depuis huit semaines.
Vous qui avez encore de quoi vi
vre, pensez à tous ceux qui lut
tent et crèvent de faim.
La signification : C’est que tous les Ba
din et autres exploiteurs de la région, pour.
les besoins de leur concurrence forcenée, ne j
voulant pas toucher à leurs bénéfices, redui- !
ront encore demain vos maigres salaires.
Et, un avertissement vient à nouveau
d’Angleterre, du Lanscashire. Un magnifi
que mouvement dresse les ouvriers et ou
vrières du -coton contre une nouvelle di
minution de leurs salaires.
Le patronat textile de France se défendra
à son tour contre la concurrence anglaise et j
diminuera les salaires des ouvriers. Ce sera
ensuite le tour d’autres pays et cela revien
dra tel un -cycle sans fin. ,
(Lire la suite en 3 e page.)
Petit-Quevilly indique la voie
A la mendicité déguisée
opposons la solidarité prolétarienne
« Mon traitement à mon église, mais ma
fortune à mes héritiers », Tel est le langage
de l’abbé de Saint-Antoine. Les lecteurs de
Victor Hugo s’étonneront peut-être d’un tel
exemple de charité chrétienne. Mais les lec
teurs du « Prolétaire » seront certainement
moins incrédules.
Dans les rues, il ne se passe pas de jour
sans que les enfants fréquentant la bigoterie,
ne vous arrêtent : « S’il vous plaît, Mon
sieur, voulez-vous me piquer un trou ».
(Lire la suite en 2° page.)
Herriot au Havre
Un défi il la misère
Dans la ville où il y a dix ans, quatre
ouvriers étaient lâchement assassinés, Meyer,
maire du Havre à l’époque, et responsable
en partie de cette tragédie, maire du Havre
encore aujourd’hui, recevait un personnage en
tous points semblables à lui.
Pas d argent pour les chômeurs, mais par
contre des milliers de francs gaspillés pour
recevoir le chef des gauches, Herriot, l’hom
me à la pipe.
Dimanche, Herriot et sa suite ont débar
qué à la gare du Havre, pour s’embarquer
ensuite pour Jersey.
Les journaux bourgeois du Havre affirment
sans broncher qu’un service d’ordre discret
était organisé.
Mince de discrétion, on ne voyait que flics
en tenue et civils, ainsi que des gardes mobi
les à profusion.
Soucieuse de la vérité, la presse havraise
raconte que la population a acclamé les trois
ministres.
En fait d’acclamations, ceux qui étaient
présents en conviendront comme nous, quel
ques fanatiques, une dizaine au maximum,
ont crié très faiblement « Vive Herriot ».
La population ouvrière n’était pas là, les
prolos tenaillés par la misère ont autre chose
à penser que de venir acclamer les représen
tants du gouvernement des affameurs, conti
nuateurs de la politique de Tardieu.
La presse aussi servile pour les hommes
de gauche qu’elle l’était hier pour les gens
de droite, ; la presse menteuse, à qui les
typos havrais ont donné une rude leçon, a
consacré des colonnes à cet événement.
Rien n’a manqué, une débauche inouïe de
menus détails, sur les moindres faits et ges
tes des trois ministres.
Les Brindeau, les Bureau, les Coty, les
Meyer ont rivalisé de platitudes dans leurs
congratulations mutuelles.
Mais les ouvriers ont autre chose à faire
que de venir contempler ces platoniques con
gratulations. Ils commencent à s’apercevoir
que gauche et droite se ressemblent étrange
ment.
Les Communistes
au Congrès d'Amsterdam
Extrait du discours de Marcel Cachin
Comment lutter
Marcel Cachin expose ensuite la tactique
léniniste de lutte contre la guerre. Il cite l’ap
pel des communistes japonais aux jeunes et
aux mobilisables :
« Pour renverser l’impérialisme japonais,
nous devons transformer la guerre impérialis
te en guerre civile. Pour sortir victorieux de
cette guerre civile, nous devons tout faire pour
désarmer la bourgeoisie et armer le proléta
riat. C’est par là que notre attitude envers
l’armée, cette partie la plus importante du mé
canisme d’Etat bourgeois, est, par elle-même,
fixée. Nous devons tout faire pour désagré
ger l’armée et gagner à nous les soldats. De
ce point de vue, la question de la mobili
sation est une question pratique. Que signifie
l’exécution de l'ordre de mobilisation ? Il si
gnifie que’ les prolétaires se rendent à la ca
serne, deviennent des soldats et prennent des
armes. Exécuter l’ordre de mobilisation si
gnifie s’emparer des armes. Refuser d’exécu
ter cet ordre signifie que les prolétaires refu
sent de se laisser armer. Le révolutionnaire se
rend à l’armée . pour diriger les masses pro
létariennes dans la lutter contre la bourgeoisie
et pour les gagner à nous. Il déplace son ac
tivité de l’usine ou du champ à la caserne.
« Camarades, la tactique ainsi formulée par
les révolutionnaires japonais en ! 931 ; et 1932
est celle qui, en 1917, mena à la victoire les
bolcheviks qui l’appliquèrent avec un eau-
rage et une résolution de fer.
(( Pour mener cette lutte implacable con
tre la guerre, nous demandons un large front
uni avec tous les travailleurs et les intellec
tuels décidés à l’action, d’où qu’ils viennent !
« Nous proclamons que le sectarisme se
rait ici un crime contre le prolétariat lui-mê
me.
« Nous tendons une main fraternelle à tous
ceux qui, tout de suite, sont résolus à com
battre la guerre et le régime d’où elle sort fa
talement ».
Hourrah..«!
pour la journée de la
Jeunesse Ouvrière
Liebknecht
Lénine
II? or)t tüé et trahi ha
liieblçneebt
« Les larmes me montèrent du cœur aux
yeux et je continuais à siffloter, comme un
salut de la patrie, comme uns, consolation
et comme un espoir, comme une victoire
aussi : « Deutschland, Deutschlan uber ai
les... ».
Karl KORN,
Leader de l’I. S. J.
(dans la « Jeunesse Ouvrière » 1915).
XXX
<( N’en déplaise aux communistes, nous
ne recommanderons! pas la lutte antimilita
riste à la caserne ».
« Cri des Jeunes de la J. S. ».
en
jeunesse communiste
est la seule héritière
La base pour une insurrection révolution
naire existe, à nous de jeter la semence...
« ...Nous préférons cent fois être jetés
dans les prisons victimes de la lutte révo
lutionnaire, que de mourir pour nosi enne
mis sur les champs de bataille, dans la lut
te contre nos camarades de classe ».
(Appel Conférence de Berne 1915).
XXX
« L’antimilitarisme doit être le cri de
guerre des jeunes. Aujourd’hui et plus en
core dans l’avenir ».
K. LIEBNECHT.
Suivons la voie tracée par Liebknecht et Lénine
Dix-huit années se sont écoulées.
Septembre 1914, la boucherie battait son
plein. Allemands, Français s’entretuaient pour
défendre la patrie des capitalistees et leurs
coffres-forts.
Allemands et Français croyaient se battre
pour le droit, pour la dernière qui devait as
surer la paix universelle et immortelle.
Dix-huit ans aussi que la II e Internationale
a fait banqueroute et livré pieds et poings
liés à ces impérialistes belligérants, les ou
vriers et paysans en rentrant dans l’union sa
crée, s’associant ainsi à ceux qui, an nom du
Christ, bénissaient les armes et les hommes
pour que la mort leur paraisse plus douce, la
tuerie moins sauvage.
Mais, au-dessus de ce sinistre marchandage,
au-dessus des social-traîtres et des marchands
d’eau bénite, monte un appel puissant.
j La voix des Bolcheviks de Lénine ayant
J comme écho la voix de Liebknech, appelle
à la lutte révolutionnaire.
En 1915, répondant à la voix de Lénine
et Liebknech, quelques jeunes socialistes sê
réunirent à Berne pour organiser la lutte con-
j tre la guerre.
C’est de cette conférence qu’est sortie la
Journée Internationale de la Jeunesse.
Depuis 1919, c’est l’Internationale Com
muniste des Jeunes qui continue à commémo
rer cette journée de lutte par des manifesta
tions et des meetings.
| Septembre 1932, comme en septembre
| 1913, c’est la course aux armements, fabri
cation à outrance de munitions, de gaz, de
bateaux, d avions, manœuvres où les jeunes
i soldats trouvent la mort, ce sont les grandes
7 e ANNEE. — N° 311
02 NUMERO i 48 jCENTIMES
VENDREDI 2 SEPTEMBRE 1932.
Organe Régional Ç J;l;
du Bloc Ouvrière! Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVSLLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
esentare la
Mondial
impérialiste
Le congrès d’Amsterdam a cimenté les bases d’un mouvement redoutable contre
la guerre impérialiste, dans l’enthousiasme et par le front unique
Plus de 2.000 délégués représentant plus
de 30.000 organisations d’adhérents, se sont
réunis à Amsterdam les 27, 28 et 29 août.
27 pays étaient représentés ; la délégation
russe, qui avait à sa tête le vieil écrivain
Maxime Gorki, s’est vue refuser l’entrée de
la Hollande. Le Congrès a unanimement pro
testé.
foutes les conceptions honnêtes de lutte
contre la guerre, étaient honnêtement repré
sentées : 347 délégués socialistes affirmaient,
par leurs présence et déclarations leur désac
cord avec ce que Barbusse, salué d’ovations
frénétiques, appela dans son discours d’ou
verture : (( Lest politiciens apeurés ». 830
communistes indiquèrent par leur attitude, leur
nombre qui montre l’effort et les sacrifices ac
complis et par l’intervention de notre camara
de Marcel Cachin, leurs moyens et leur vo
lonté de lutter contre la guerre : le front wv-
que et l’application de la tactique des révolu
tionnaires russes en 1917, qui surent gagner à
eux les ouvriers, les paysans et les soldats.
249 intellectuels et professeurs, parmi les
quels d’éminentes personnalités déclaraient,
comme le faisait Romain Rolland, dans sa
lettre : « En ma qualité d’intellectuel, je
tiens pour essentiel de dénoncer et flétrir ici
l’orgueil stupide et néfaste, que savent trop
bien exploiter, à cette heure même, les chefs
de la grande bourgeoisie dirigeante, et qui
tend à opposer, comme des castes, les soi-
disant élites aux masses, comme si, sans elles,
les intellectuels pouvaient défendre leur exis
tence, comme s’ils étaient capables dans les
conflits où le sort de l’humanité est en jeu,
d’effectuer la moindre action sans s’appuyer
sur les armées des travail'eurs, des ouvriers,
qui sont le levier même de toute action...
Nous devons ici sceller l’union des intellec
tuels dignes de ce nom avec ceux qui sont
la substance même de l’action, l’action vivan
te : le peuple ouvrier ». « Ligue des Droits
de l’Homme », « Ligue Internationale des
Femmes pour la Paix et la Liberté », « Syn
dicats unitaires », «Syndicats confédérés »,
« Syndicats autonomes », « Elèves d'Ecoles
normales Supérieures », « Minorités nationa
les et peuples opprimés », « Secours Rouge »,
« Amis de l’U.R.S.S. », etc., etc., vien
nent apporter leurs conceptions, leur accord
sur les points essentiels, leur pierre à la bar
ricade contre la guerre impérialiste.
Les chefs de la C.G.T. et du Parti so
cialiste qui ont tenté en vain d’écarter leurs
adhérents du Congrès d’Amsterdam en ar
guant que c’était une manoeuvre contre leurs
organisations, tentées par les communistes,
devront constater, devant l’immense unité de
lutte qui s’est constituée là-bas, sur un pro
gramme et qui va déchaîner un courant irré
sistible dans le monde, combien ils se sont
trompés en misant sur l’esprit de discipline
qui animait jusqu’ici les travailleurs socialis
tes et les empêchait de répondre aux appels
fraternels que nous leur lancions.
Les 347 délégués socialistes et les 412
syndiqués réformistes qui ont répondu coura
geusement et loyalement à l’appel de Romain
Rolland et de Henri Barbusse, ont crevé la
digue qui divisait le prolétariat et par cet ori
fice, le meilleur des adhérents va s’écouler
et venir grossir « la marée redoutable », qui
« réclame et imposera la paix ».
Popularisons avec l’ampleur désirable les
résolutions du Congrès mondial. Faisons con
naître à chaque camarade socialiste et con
fédéré dans des discussions toujours emprein
tes de fraternité, les déclarations de l’un des
leurs, Nicolle, directeur du journal socialiste
suisse « Travail ».
« Nous répudions la défense nationale.
Nous ne laisserons pas toucher à rU.R.S.S.
Nous défendrons les peuples opprimés. Nous
approuvons votre programme de combat. Nous
savons que nous ne pourrons mettre fin aux
guerres capitalistes que par la guerre civile ».
Jean RIVIÈRE.
Comité régional
contre la guerre impérialiste
• O
Cinq délégués de notre région participent
au Congrès Mondial contre la guerre im
périaliste. A leur retour d’Amsterdam, ils
rendront compta de leur mandat.
Travailleurs des deux sexes, intellectuels
et manuels, qui vous intéressez aux travaux
du Congrès Mondial, le Comité régional
vous offre un moyen da bien connaître ces
travaux, de discuter les thèses adoptées, et
d’en tirer les modalités d’action propres à
notre région, par l’organisation d’un con
grès régional qui se tiendra le Dimanche
25 Septembre.
Au sein du Comité régional contre la
guerre sont groupées 82 organisations. Le
congrès régional du 25 septembre repré
sentera encore da plus larges massesi; dès
aujourd’hui, songez à désigner des délégués
pour le congrès régional.
Peuvent assister au ùQng.ès toutes les or
ganisations non bellicistes, syndicats, par
tis, groupes philosophiques, assemblées
d’entreprises ou de bureaux, coopératives,
groupes d’habitants d’un même quartier ou
d’un même village.
Nous faisons appel à tous ceux qui ont
horreur de la guerre et qui non seulement
veulent la paix, mais savent la vouloir.
Ouvrier, paysans, fonctionnaires, éduca
teurs, journalistes, anciens combattants,
tous, hommes et femmes, préparez par la
nomination de vos délégués le congrès ré
gional du 25 septembre contre la guerre
impérialiste.
La Commission d’Organisation.
UNE VICTOIRE OUVRIÈRE DANS LE TEXTILE
Par Limité et la cohésion de leur force les travailleurs
de la Manufacture Cotonnière d’Oissel
arrachent 10 % d'augmentation
Lundi 29 août une délégation fut dé- ,
signée pour aller à la direction récla
mer 10 % d’augmentation. Après une
heure et demie de discussion, le pa
tron déclara ne pouvoir accorder que
5 %.
A la reprise de l’après-midi les ou
vriers et ouvrières refusèrent ces 5 %
et renvoyèrent fa délégation à la direc
tion, en menaçant d’arrêter le travail à
3 h. si les 10 % n’étaient pas accordés.
Devant l’unanimité des travailleurs
le patron recula et les 10 % d augmen
tation furent accordés.
Voilà un exemple que tous ies ex
ploités du textile et de toutes les indus
tries feront bien de méditer.
Les ouvriers et ouvrières de la Co
tonnière d’Oissel, las de travailler
pour des salaires de misère se sont
unis, ont formé une section syndicale
d’entreprise, et ce n’est qu’après ce
travail qu’ils ont fait aboutir une de
leurs revendications.
Mais nous disons à nos camarades
que le patronat n’a reculé que mo
mentanément et qu’il reviendra à la
charge aussitôt que la situation lui
permettra.
Pour l’empêcher de gagner le ter
rain que les ouvriers ont conquis ; pour
arracher de nouvelles revendications,
ouvriers, ouvrières de la Goto, rentrez
tous dans la section syndicale.
Vous avez donné un premier exem
ple; il faut continuer. DeniseAU.
Pour aider les travailleurs en grève,
pour préparer les batailles ouvrières,
versez votre obole
Pour préparer le Congrès de la Fédération Unitaire du Textile
Aux travailleurs textile de le région !
La diminution de vos salaires, la rationa
lisation dans les tissages et filatures, le
chômage partiel, total, comme pour les ou
vriers et ouvrières de chez Buttler entre
autres vous ont conduit dans une situation
de misère sans précédent.
Des travailleurs pensent certainement :
« Nos patrons ne peuvent nous faire une si
tuation plus misérable ». Et l’exploiteur de
Barentin, Badin, comme pour prévenir déjà
son personnel de ses intentions, prétend em
baucher les chômeurs de la localité et les
licenciés de chez Buttler à raison de io fr.
par jour. Si les ouvriers et ouvrières de chez
Badin n’y prennent garde, ils pourraient
bien voir leurs salaires diminués à nouveau.
La 19 e Union Régionale envoie
des listes de souscription à cha
que trésorier pour les grèves en
cours et celle que la misère gran
dissante va faire naître.
Les camarades qui en vou
draient, et ils doivent être nom
breux, s’adresseront au siège de
la Région, 25, rue Méridienne,
Sotteville-lès-Rouen.
Camarades, faites le maximum
d’efforts. Pensez aux sacrifices
accomplis par les lutteurs de
Fougères qui sont dans la batail
le depuis des mois; pensez aux
gueules noires du Borinage qui
tiennent depuis huit semaines.
Vous qui avez encore de quoi vi
vre, pensez à tous ceux qui lut
tent et crèvent de faim.
La signification : C’est que tous les Ba
din et autres exploiteurs de la région, pour.
les besoins de leur concurrence forcenée, ne j
voulant pas toucher à leurs bénéfices, redui- !
ront encore demain vos maigres salaires.
Et, un avertissement vient à nouveau
d’Angleterre, du Lanscashire. Un magnifi
que mouvement dresse les ouvriers et ou
vrières du -coton contre une nouvelle di
minution de leurs salaires.
Le patronat textile de France se défendra
à son tour contre la concurrence anglaise et j
diminuera les salaires des ouvriers. Ce sera
ensuite le tour d’autres pays et cela revien
dra tel un -cycle sans fin. ,
(Lire la suite en 3 e page.)
Petit-Quevilly indique la voie
A la mendicité déguisée
opposons la solidarité prolétarienne
« Mon traitement à mon église, mais ma
fortune à mes héritiers », Tel est le langage
de l’abbé de Saint-Antoine. Les lecteurs de
Victor Hugo s’étonneront peut-être d’un tel
exemple de charité chrétienne. Mais les lec
teurs du « Prolétaire » seront certainement
moins incrédules.
Dans les rues, il ne se passe pas de jour
sans que les enfants fréquentant la bigoterie,
ne vous arrêtent : « S’il vous plaît, Mon
sieur, voulez-vous me piquer un trou ».
(Lire la suite en 2° page.)
Herriot au Havre
Un défi il la misère
Dans la ville où il y a dix ans, quatre
ouvriers étaient lâchement assassinés, Meyer,
maire du Havre à l’époque, et responsable
en partie de cette tragédie, maire du Havre
encore aujourd’hui, recevait un personnage en
tous points semblables à lui.
Pas d argent pour les chômeurs, mais par
contre des milliers de francs gaspillés pour
recevoir le chef des gauches, Herriot, l’hom
me à la pipe.
Dimanche, Herriot et sa suite ont débar
qué à la gare du Havre, pour s’embarquer
ensuite pour Jersey.
Les journaux bourgeois du Havre affirment
sans broncher qu’un service d’ordre discret
était organisé.
Mince de discrétion, on ne voyait que flics
en tenue et civils, ainsi que des gardes mobi
les à profusion.
Soucieuse de la vérité, la presse havraise
raconte que la population a acclamé les trois
ministres.
En fait d’acclamations, ceux qui étaient
présents en conviendront comme nous, quel
ques fanatiques, une dizaine au maximum,
ont crié très faiblement « Vive Herriot ».
La population ouvrière n’était pas là, les
prolos tenaillés par la misère ont autre chose
à penser que de venir acclamer les représen
tants du gouvernement des affameurs, conti
nuateurs de la politique de Tardieu.
La presse aussi servile pour les hommes
de gauche qu’elle l’était hier pour les gens
de droite, ; la presse menteuse, à qui les
typos havrais ont donné une rude leçon, a
consacré des colonnes à cet événement.
Rien n’a manqué, une débauche inouïe de
menus détails, sur les moindres faits et ges
tes des trois ministres.
Les Brindeau, les Bureau, les Coty, les
Meyer ont rivalisé de platitudes dans leurs
congratulations mutuelles.
Mais les ouvriers ont autre chose à faire
que de venir contempler ces platoniques con
gratulations. Ils commencent à s’apercevoir
que gauche et droite se ressemblent étrange
ment.
Les Communistes
au Congrès d'Amsterdam
Extrait du discours de Marcel Cachin
Comment lutter
Marcel Cachin expose ensuite la tactique
léniniste de lutte contre la guerre. Il cite l’ap
pel des communistes japonais aux jeunes et
aux mobilisables :
« Pour renverser l’impérialisme japonais,
nous devons transformer la guerre impérialis
te en guerre civile. Pour sortir victorieux de
cette guerre civile, nous devons tout faire pour
désarmer la bourgeoisie et armer le proléta
riat. C’est par là que notre attitude envers
l’armée, cette partie la plus importante du mé
canisme d’Etat bourgeois, est, par elle-même,
fixée. Nous devons tout faire pour désagré
ger l’armée et gagner à nous les soldats. De
ce point de vue, la question de la mobili
sation est une question pratique. Que signifie
l’exécution de l'ordre de mobilisation ? Il si
gnifie que’ les prolétaires se rendent à la ca
serne, deviennent des soldats et prennent des
armes. Exécuter l’ordre de mobilisation si
gnifie s’emparer des armes. Refuser d’exécu
ter cet ordre signifie que les prolétaires refu
sent de se laisser armer. Le révolutionnaire se
rend à l’armée . pour diriger les masses pro
létariennes dans la lutter contre la bourgeoisie
et pour les gagner à nous. Il déplace son ac
tivité de l’usine ou du champ à la caserne.
« Camarades, la tactique ainsi formulée par
les révolutionnaires japonais en ! 931 ; et 1932
est celle qui, en 1917, mena à la victoire les
bolcheviks qui l’appliquèrent avec un eau-
rage et une résolution de fer.
(( Pour mener cette lutte implacable con
tre la guerre, nous demandons un large front
uni avec tous les travailleurs et les intellec
tuels décidés à l’action, d’où qu’ils viennent !
« Nous proclamons que le sectarisme se
rait ici un crime contre le prolétariat lui-mê
me.
« Nous tendons une main fraternelle à tous
ceux qui, tout de suite, sont résolus à com
battre la guerre et le régime d’où elle sort fa
talement ».
Hourrah..«!
pour la journée de la
Jeunesse Ouvrière
Liebknecht
Lénine
II? or)t tüé et trahi ha
liieblçneebt
« Les larmes me montèrent du cœur aux
yeux et je continuais à siffloter, comme un
salut de la patrie, comme uns, consolation
et comme un espoir, comme une victoire
aussi : « Deutschland, Deutschlan uber ai
les... ».
Karl KORN,
Leader de l’I. S. J.
(dans la « Jeunesse Ouvrière » 1915).
XXX
<( N’en déplaise aux communistes, nous
ne recommanderons! pas la lutte antimilita
riste à la caserne ».
« Cri des Jeunes de la J. S. ».
en
jeunesse communiste
est la seule héritière
La base pour une insurrection révolution
naire existe, à nous de jeter la semence...
« ...Nous préférons cent fois être jetés
dans les prisons victimes de la lutte révo
lutionnaire, que de mourir pour nosi enne
mis sur les champs de bataille, dans la lut
te contre nos camarades de classe ».
(Appel Conférence de Berne 1915).
XXX
« L’antimilitarisme doit être le cri de
guerre des jeunes. Aujourd’hui et plus en
core dans l’avenir ».
K. LIEBNECHT.
Suivons la voie tracée par Liebknecht et Lénine
Dix-huit années se sont écoulées.
Septembre 1914, la boucherie battait son
plein. Allemands, Français s’entretuaient pour
défendre la patrie des capitalistees et leurs
coffres-forts.
Allemands et Français croyaient se battre
pour le droit, pour la dernière qui devait as
surer la paix universelle et immortelle.
Dix-huit ans aussi que la II e Internationale
a fait banqueroute et livré pieds et poings
liés à ces impérialistes belligérants, les ou
vriers et paysans en rentrant dans l’union sa
crée, s’associant ainsi à ceux qui, an nom du
Christ, bénissaient les armes et les hommes
pour que la mort leur paraisse plus douce, la
tuerie moins sauvage.
Mais, au-dessus de ce sinistre marchandage,
au-dessus des social-traîtres et des marchands
d’eau bénite, monte un appel puissant.
j La voix des Bolcheviks de Lénine ayant
J comme écho la voix de Liebknech, appelle
à la lutte révolutionnaire.
En 1915, répondant à la voix de Lénine
et Liebknech, quelques jeunes socialistes sê
réunirent à Berne pour organiser la lutte con-
j tre la guerre.
C’est de cette conférence qu’est sortie la
Journée Internationale de la Jeunesse.
Depuis 1919, c’est l’Internationale Com
muniste des Jeunes qui continue à commémo
rer cette journée de lutte par des manifesta
tions et des meetings.
| Septembre 1932, comme en septembre
| 1913, c’est la course aux armements, fabri
cation à outrance de munitions, de gaz, de
bateaux, d avions, manœuvres où les jeunes
i soldats trouvent la mort, ce sont les grandes
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