Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-08-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 août 1932 26 août 1932
Description : 1932/08/26 (N310). 1932/08/26 (N310).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571598p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
I
7 e ANNEE. — N° 310.
LE NUMERO 4« CENTIMES.
VENDREDI 26 AOUT 1932.
Organe Régional £j; l;
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE*LËS*ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Ire congrès mondial contre la guerre
impérialiste & pour la défense de i’ HJ.R.SmS.
se tiendra Se 27, 28 & 29 août ëk Amsterdam
5 délégués de diverses organisations de notre région participeront à ses travaux
Contre la guerre impérialiste le front unique des travailleurs s’élargit
Activons la constitution des comité locaux formons des comités d’usines
L’impérialisme international a tenu confé
rence sur conférence pour le désarmement.
Ils ont mis coup sur coup la guerre hors
la loi, interdit la guerre chimique et bactéo-
rologique. Mais dans les usines, sur les chan
tiers on continue d’une façon intense à pré
parer la guerre des gaz, à fabriquer des ma
tériaux pour la prochaine tuerie.
Chaque année l’impérialisme sacrifie des
milliards pour la guerre, milliards qui sont
prélevés sur le salaire des ouvriers, sur la
misère des travailleurs.
Jusqu’ici les ouvriers ont été bernés par le
désarmement préconisé par les pacifistes pla
toniques à la Briand et même par ceux,
comme les chefs socialistes et réformistes, qui
disaient que « La Société des Nations suffi
rait pour arrêter L guerre ».
Or aujourd’hui la guerre existe et menace
plus que jamais d’embraser le monde entier.
Personne ne peut le nier. Le prolétariat
international doit se mobiliser pour empêcher
un nouveau fratricide.
C’est dans ce but que Romain Rolland
et Henri Barbusse ont lancé un appel à tous
les travailleurs et formé un Comité d’Initia
tive international.
C’est dans ce but qu’ils ont donné mandat
aux organisations de base de former des co
mités locaux et régionaux, de grouper autour
de ceux-ci la masse des travailleurs sans dis
tinction de tendances.
C’est dans ce but qu’ils ont convié les tra
vailleurs à s’unir, de désigner leurs délégués
et dans un congrès mondial de rechercher et
d’y décider les moyens qui s’offrent aux tra
vailleurs de réaliser une lutte effective contre
le nouveau cataclysme sanglant.
« Passant par dessus les divergences d’o
pinion, comme par dessus les frontières, ve
nez tous proclamer solennellement et irrésis
tiblement en. un front unique la volonté com
mune, le devoir commun de la classe ouvriè
re » (Henri Barbusse).
Or les chefs socialistes et confédérés ac
ceptent volontiers de participer aux conféren
ces impérialistes comme celles de Genève et
de Lausanne, qui ne sont qu’une vaste dupe
rie, mais refusent de participer aux travaux
d’un congrès comme celui d’Amsterdam, où
participeront en majorité des ouvriers des usi
nes et des champs du monde entier. Je ne
crois pas que les ouvriers socialistes de notre
région puissent être d’accord avec une pa
reille attitude de leurs chefs qui, si vraiment
étaient contre la guerre, devraient au con
traire participer au congrès mondial et venir
exposer leurs méthodes d’action.
Pourquoi cette dérobade. Pourquoi les
chefs socialistes et confédérés ont eu plutôt
tendance à éloigner les ouvriers qui sont sous
leur influence des travaux du congrès
d’Amsterdam. Pourquoi qu’ils n’ont pas vou
lu qu’ouvriers socialistes, communistes, inor
ganisés fraternisent pour la lutte contre la
guerre. Pourquoi ne mènent-ils aucune action
contre celle-ci, si ce n’est quelques palabres
ronflantes.
C’est la peur que dans le front unique
contre la guerre se forge le front unique de
la classe ouvrière contre la misère qui lui est
imposée et contre le régime qui l’impose.
Dans notre région de nombreux ouvriers
socialistes et confédérés, même des organisa
tions entières, ont déjà passé par dessus les
décisions de leurs chefs et ont répondu à
l’appel de Romain Rolland et de H. Bar
busse. Dans les comités régional et locaux
ils ont pressenti la nécessité qu’il y avait de
s’unir pour arrêter le fléau menaçant.
Certes, c’est déjà un résultat.
Mais encore de nombreux ouvriers se tien
nent à l’écart de ces comités, suivant les
ordres des chefs socialistes et réformistes.
Notre Comité d’initiative régional et les
comités locaux, avec toutes les organisations
adhérentes, se doivent de faire une propa
gande active autour du Congrès Mondial, et
convaincre tous les camarades qui jusqu’ici
ont pu hésiter où se sont tenus à l’écart ; que !
plus que jamais il est nécessaire et indispen-1
sable que la classe ouvrière ne fasse qu’un
seul bloc compact et recherche en commun
les meilleurs moyens, les meilleures métho
des de lutte pour empêcher un nouveau dé
sastre de se reproduire.
Déni seau.
Il y a cinq ans
Sacco et Vanzetti
étaient électrocutés
Des promesses d’Hambourg
aux actes de Rouen
violemment les délégués au
Comité Régional d’initiative
contre la guerre et les a tait
chasser de la Bourse
Samedi il y avait réunion du Comité d’i
nitiative contre la guerre impérialiste.
Le syndicat minoritaire du port était re
présenté par plus de quinze délégués, c’est-
à-dire guère moins qu il n a d adhérents.
Ils ne venaient pas pour discuter, ils le
montrèrent dès le début. Nos camarades usè
rent de sang-froid et de modération pour évi
ter la bagarre.
Pendant une heure, une discussion difficile
fut maintenue, au cours de laquelle les nom
breux délégués du port voulurent désigner
Engler comme délégué des dockers au Con
grès mondial. L’ensemble du Comité pensa
que suivant la lettre de Barbusse, le Comité
n’avait pas pouvoir pour déléguer un de ses
membres. Les attaques commencèrent avec
des insultes contre les cheminots « qui trans
portent les obus » et à qui il « faut coller
sur la gueule pour leur faire faire grève le
l or mai ».
Un camarade marin ayant demandé la pa
role, un docker lui déclara : « Tu parleras
si nous voulons ». Notre camarade protestait,
il fut immédiatement frappé par 5 ou 6 doc
kers.
Tout fut mis en œuvre : poings, pieds,
cannes.
De nombreux camarades furent brutalisés
devant des inorganisés et des confédérés qui
sauront à quoi sjen tenir.
Dernière manœuvre d’Engler, comme trois
de ses hommes voulaient se jeter sur moi, il
leur barra la route en criant : « Vous me pas
serez plutôt sur le corps, mais vous ne tou
cherez pas Rivière ».
Mais il n’a rien fait pour empêcher cette
bagarre sauvage qui était organisée. Il a donc
participé à son organisation,
Engler avait promis à Hambourg de dé-
26 août 1922 journée des barricades
Il y a dix ans, jour pour jour que, sur le
cours de la République, face au Cercle Fran
klin, s’érigèrent les barricades pour la dé
fense desquelles les prolos du Havre se bat
tirent avec héroïsme des heures durant.
Quatre jeunes gars, dont nous saluons ici
la mémoire, tombèrent assassinés, victimes de
la rude lutte des classes.
Au gré des magnats de la métallurgie, la
grande grève des métallos durait trop long
temps ; aussi employèrent-ils les plus sordi
des manœuvres pour démoraliser les grévis
tes.
A cette époque le travail de reconstruction
dans les départements ravagés par la guerre
battait son plein.
Des ouvriers se dirigèrent vers ces régions
pour s’y faire embaucher.
Le Comité des Forges (sans être nullement
inquiété pour ce cas flagrant d’entrave à la
liberté du travail) usa de sa toute-puissance
pour empêcher l’embauchage des ouvriers ha-
vrais.
La même pression fut exercée contre cer
tains petits patrons qui, épuisés par cette lon
gue grève, étaient prêts à embaucher aux con
ditions exigées par les ouvriers.
Mais, malgré la misère, malgré ces ma
nœuvres patronales de grande envergure, les
métallos du Havre, avec l’appui matériel et
moral des ouvriers des autres corporations, te
naient admirablement.
Visiblement, du côté patronal, on commen
çait à s’énerver. Ce fut alors à l’arme de la
provocation que le patronat eut recours.
A Graville, aux abords de la Verrerie,
fendre la classe ouvrière. Voilà ses actes.
11 veut briser le front uni de lutte contre la
guerre. Il n’y arrivera pas.
La classe ouvrière et particulièrement les
dockers répondront à cet acte qui est celui
d’un diviseur et non pas d’un partisan de
l’unité de lutte du prolétariat.
Toutes les organisations qui avaient répon
du présent à l’appel de Romain Rolland et
d’Henri Barbusse mettront la lutte contre la
guerre impérialiste au-dessus de cette sauva
gerie.
Jean RIVIÈRE.
une première bagarre provoquée par les flics
eut lieu.
La flicaille à Meyer s’y fit copieusement
rosser.
Quelques jours plus tard, des grévistes re
venaient de Franklin ; ils retournaient chez
eux en blaguant lorsqu’ils furent grossière
ment insultés par un flic.
Les grévistes répondirent comme il con
venait. Une bagarre se déchaîna qui, en un
clin d’œil prit de vastes proportions. Las
d’être provoqués constamment, les grévistes
se détendirent les nerfs contre la police avec
une vigueur que la colère longtemps accumu
lée décuplait.
Avec une rapidité inouïe, une barricade fut
bâtie avec tout ce qui se trouvait à la portée
des grévistes, des arbres étaient déracinés en
vitesse, la chaussée était dépavée non moins
rapidement.
Les gendarmes à cheval (les socialistes Re-
naudel et Paul-Boncour n’avaient pas encore
inventé les gardes mobiles) avaient reçu du
renfort.
Le plus gentiment du monde, le radical
Meyer, maire du Havre, s’était laissé enlever
ses pouvoirs de police. Le commandant d’ar
mes avait promis qu’il rétablirait l’ordre coû
te que coûte.
Cette promesse macabre fut réalisée.
Les gendarmes à cheval chargèrent avec
sauvagerie. Les grévistes se défendirent crâ
nement ; la lutte fut ardente ; les galets, les
briquetons lancés par les vaillants barrica-
diers firent plus d’une fois reculer les gendar
mes.
Pendant que ces derniers se reformaient
plus loin, les grévistes descellaient un pavé
sur deux, rendant ainsi le passage très diffi
cile pour les chevaux.
Ce ne fut que très tard dans la nuit qu’épui
sés, les grévistes abandonnèrent.
Quatre des nôtres étaient tués. On ne put
jamais évaluer approximativement le nombre
des blessés.
Ceux qui allaient se faire soigner étaient
arrêtés et emprisonnés.
Lire la suite en 4° page.
La crise économique mondiale secoue les
pays capitalistes du monde entier. Parallè
lement se renforce la misère des travail’eurs.
Parallèlement se développe le mouvement ré
volutionnaire : grèves, protestations.
C’est pour arrêter celui-ci que l’impéria
lisme international renforce, d’une façon inouïe
la répression, enferme et assassine les mili
tants ouvriers. La potence, la chaise électri
que, le bagne, le terrorisme, les complots
sont employés pour entraver l’essor révolution
naire et reculer la libération du prolétariat du
joug capitaliste.
Il y a cinq ans, 1 impérialisme américain,
malgré la protestation véhémente du proléta
riat international, assassinait Sacco et Van
zetti. Aujourd’hui, les prisons américaines
sont encore prêtes à livrer à la chaise élec
trique 8 jeunes nègres, 8 jeunes prolos qui
sont victimes d’une machination de la police,
comme le furent Sacco et Vanzetti à l’épo
que.
Dans notre région où des milliers de tra
vailleurs se dressent contre ce crime mons
trueux, nous ne pouvons laisser passer sous si
lence cet anniversaire et de dénoncer les nou
veaux crimes que la bourgeoisie prépare con
tre la classe ouvrière.
En France, pays de la prospérité, de la li
berté, la bourgeoisie maintient en prison notre
camarade Henri Gautier qui est, lui aussi,
une victime d’une provocation policière. Nous
ne voulons pas rappeler ici quels ont été les
agissements de la police dans cette affaire.
Mais ce que nous voulons rappeler, c’est que
notre camarade, malgré qu’innocent et mala
de, a été incarcéré, a subi les rigueurs du
droit commun Son état de santé s’étant aggra
vé très rapidement, il a été transféré à l’hô
pital de Fresnes.
Les dernières nouvelles qui nous parviennent
nous font craindre une issue fatale. Son état
est si faible qu’il ne peut plus prendre aucune
nourriture. Le gouvernement Herriot-Boncour-
Métayer-Meyer est entièrement responsable
des conséquences de cette affaire.
En Amérique on électrocute, en Roumanie
on pend, en Pologne on fusille, en Allema
gne on organise les attentats terroristes. En
Italie, en Espagne on déporte. En France on
assassine également dans les geôles les mili
tants de la classe ouvrière.
Il faut arrêter le bras de l’assassin. La
classe ouvrière est directement visée. Derrière
cette répression criminelle se préparent les di
minutions de salaires et traitements, la sup
pression des fonds de chômage, l’augmenta
tion des impôts. Derrière cette répression cri
minelle se prépare l’agression contre l’U.R.
s.s.
La classe ouvrière doit, immédiatement,
organiser sa défense et, pour cela, défendre
et libérer ceux qui, pour elle, sont en pri
son et menacés de mort.
JAK.
LU POINTE DU COUTEAU
Pays de vieillards
Malthus a-t-il convaincu l’Europe ? Tel
est le titre et la question que je trouve dans
l’article leader du Journal de Rouen de la
semaine dernière.
Naturellement notre aîné se lamente sur la
diminution du nombre de naissances en Eu
rope et surtout en France.
Bien mal placé, vieux frère, pour parler
de la sorte ! Quand on est soutenu par l’ar
chevêque on ne peut parler de dépopulation
Car voyons, combien d’enfants, mon arche
vêque ?
Combien d’enfants, marquis et comtes,
hobereaux de la terre, et de l’industrie, ex
ploiteurs de toute la contrée ?
Que faites-vous aussi pour encourager la
natalité ? Quelle protection pour les enfants
malheureux? Vous éditez des timbres ! Vous
organisez des sociétés militaires et chauvines
comme les boy-scouts !
Pour les mères de famille, que faites-
vous ? Pour les femmes en couches ? Vous
savez très bien que pour obtenir quelques
malheureux secours celles-ci doivent faire des
interminables démarches.
Les statistiques nous disent les dépenses
que chacun de ces pays dépense en « francs
Les fypos havrais contre les bobards
et les insultes de la presse capitaliste
Voici les lignes qui composaient un arti
cle qui devait paraître dans « l’Avenir de
Trouville-Deauville ».
« A la Couarde-sur-Mer, dans l’île de
Ré, le S.O.I. a édifié une colonie de vacan
ces pour les petits communards de la région
parisienne et ils sont là quelques dizaines de
voyous mâles et femelles qui étalent sous le
soleil offensé leurs tares d’héritiers d’alcoo
liques et de syphilitiques.
« Depuis que cette engeance sévit, les in
digènes, consternés, entourent leurs poulail
lers et clapiers de barbelés et garent leur ar
genterie.
« C’est trop naturel ».
Mais lisez 1’ « Humanité » du 16 août
cette scène, qui se serait soit-disant passée
entre cette crème de poulailler et des prêtres
de passage sur la plage.
Suit la scène décrite par 1’ « Humanité »
et l’article se termine ainsi :
« Vous l’imaginez-vous, lecteurs, ce sketch
entre des prêtres et cette graine de correction
nelle et de cour d’assises ».
L « Humanité » exagère.
Mais quel enthousiasme elle a dû verser
à ses « crânes de piaf » par ce reportage de
fantaisie :
Bobards, bobards
Jobards, jobards.
Voilà 1 immonde saleté que le journal de
« l’Avenir de Trouville-Deauville » voulait
servir à a la crème des exploiteurs » qui,
comme son nom l’indique, fréquentent l’en
droit.
Les typos confédérés et unitaires de l’im
primerie du Ijlavre ont donné la leçon qui
s imposait à la presse antisoviétique ennemie
de la classe ouvrière. Ils donnent aussi l’exem
ple à suivre à tous les ouvriers.
^—
La campagne du «Prolélaire» a porté
Delaard interné à Vie à
l’asile d’aliénés
de Qaatre-JViares est libéré...
Mais le scandale continue
Duluard est libéré. C’est la preuve que
tout ce que nous avons apporté comme argu
ments était absolument vrai. On ne l’a pas
libéré seulement parce que nous menacions de
faire désigner une délégation nommée dans
des meetings et accompagnée d’un médecin,
mais surtout parce que son maintien dans un
asile constituait un véritable crime.
On l’a libéré parce qu’il n’était pas fou.
Mais ceux qui ont demandé son internement ;
ceux qui ont permis qu’il fût interné ; ceux
qui savaient qu’il n’était point fou et ne ré
clamaient point sa libération : famille, méde
cins, magistrature, police, étaient tous d’ac.
cord pour accomplir cet acte odieux. S’ils
n’étaient pas d’accord, ils vont nous le prou
ver, ils vont le prouver à la classe ouvrière,
à la « démocratie », comme diraient les « forl
en gueule » de la période électorale, les car
pes d aujourd’hui, ils vont le prouver en tra
duisant les « responsables » devant les tribu-
naux et en les faisant condamner comme il<
le méritent
En ne le "faisant pas, ils avoueront tous,
et une fois de plus.
Triste famille bourgeoise cléricalo-million-
par tête d’habitant par an » pour l’assuranc
maternité.
Angleterre, 12,75 ; Tchécoslovaqui
16,75 ; Norvège, 18 ; Hongrie, 19 ; Ail
magne, 24, 25.
Russie Soviétique : 111 fr. 25.
FRANCE : 0 {n existe pas).
Au lieu de nous raconter des balivernf
le Journal de Rouen ferait mieux de nous e
pliquer ceci : « Comment il se fait que da
un pays de barbares il peut y avoir tant d’h
manité » ?
« Comment dans un pays démocratiqn
! où 1 on chante tous les airs de prospérité,
partout figure en toutes lettres « Liberl
égalité, fraternité », on en arrive à oubl
1 les tout petits malheureux et les courageu'i
meres qui les mettent au monde » ?
1 J. Prolo.
7 e ANNEE. — N° 310.
LE NUMERO 4« CENTIMES.
VENDREDI 26 AOUT 1932.
Organe Régional £j; l;
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE*LËS*ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Ire congrès mondial contre la guerre
impérialiste & pour la défense de i’ HJ.R.SmS.
se tiendra Se 27, 28 & 29 août ëk Amsterdam
5 délégués de diverses organisations de notre région participeront à ses travaux
Contre la guerre impérialiste le front unique des travailleurs s’élargit
Activons la constitution des comité locaux formons des comités d’usines
L’impérialisme international a tenu confé
rence sur conférence pour le désarmement.
Ils ont mis coup sur coup la guerre hors
la loi, interdit la guerre chimique et bactéo-
rologique. Mais dans les usines, sur les chan
tiers on continue d’une façon intense à pré
parer la guerre des gaz, à fabriquer des ma
tériaux pour la prochaine tuerie.
Chaque année l’impérialisme sacrifie des
milliards pour la guerre, milliards qui sont
prélevés sur le salaire des ouvriers, sur la
misère des travailleurs.
Jusqu’ici les ouvriers ont été bernés par le
désarmement préconisé par les pacifistes pla
toniques à la Briand et même par ceux,
comme les chefs socialistes et réformistes, qui
disaient que « La Société des Nations suffi
rait pour arrêter L guerre ».
Or aujourd’hui la guerre existe et menace
plus que jamais d’embraser le monde entier.
Personne ne peut le nier. Le prolétariat
international doit se mobiliser pour empêcher
un nouveau fratricide.
C’est dans ce but que Romain Rolland
et Henri Barbusse ont lancé un appel à tous
les travailleurs et formé un Comité d’Initia
tive international.
C’est dans ce but qu’ils ont donné mandat
aux organisations de base de former des co
mités locaux et régionaux, de grouper autour
de ceux-ci la masse des travailleurs sans dis
tinction de tendances.
C’est dans ce but qu’ils ont convié les tra
vailleurs à s’unir, de désigner leurs délégués
et dans un congrès mondial de rechercher et
d’y décider les moyens qui s’offrent aux tra
vailleurs de réaliser une lutte effective contre
le nouveau cataclysme sanglant.
« Passant par dessus les divergences d’o
pinion, comme par dessus les frontières, ve
nez tous proclamer solennellement et irrésis
tiblement en. un front unique la volonté com
mune, le devoir commun de la classe ouvriè
re » (Henri Barbusse).
Or les chefs socialistes et confédérés ac
ceptent volontiers de participer aux conféren
ces impérialistes comme celles de Genève et
de Lausanne, qui ne sont qu’une vaste dupe
rie, mais refusent de participer aux travaux
d’un congrès comme celui d’Amsterdam, où
participeront en majorité des ouvriers des usi
nes et des champs du monde entier. Je ne
crois pas que les ouvriers socialistes de notre
région puissent être d’accord avec une pa
reille attitude de leurs chefs qui, si vraiment
étaient contre la guerre, devraient au con
traire participer au congrès mondial et venir
exposer leurs méthodes d’action.
Pourquoi cette dérobade. Pourquoi les
chefs socialistes et confédérés ont eu plutôt
tendance à éloigner les ouvriers qui sont sous
leur influence des travaux du congrès
d’Amsterdam. Pourquoi qu’ils n’ont pas vou
lu qu’ouvriers socialistes, communistes, inor
ganisés fraternisent pour la lutte contre la
guerre. Pourquoi ne mènent-ils aucune action
contre celle-ci, si ce n’est quelques palabres
ronflantes.
C’est la peur que dans le front unique
contre la guerre se forge le front unique de
la classe ouvrière contre la misère qui lui est
imposée et contre le régime qui l’impose.
Dans notre région de nombreux ouvriers
socialistes et confédérés, même des organisa
tions entières, ont déjà passé par dessus les
décisions de leurs chefs et ont répondu à
l’appel de Romain Rolland et de H. Bar
busse. Dans les comités régional et locaux
ils ont pressenti la nécessité qu’il y avait de
s’unir pour arrêter le fléau menaçant.
Certes, c’est déjà un résultat.
Mais encore de nombreux ouvriers se tien
nent à l’écart de ces comités, suivant les
ordres des chefs socialistes et réformistes.
Notre Comité d’initiative régional et les
comités locaux, avec toutes les organisations
adhérentes, se doivent de faire une propa
gande active autour du Congrès Mondial, et
convaincre tous les camarades qui jusqu’ici
ont pu hésiter où se sont tenus à l’écart ; que !
plus que jamais il est nécessaire et indispen-1
sable que la classe ouvrière ne fasse qu’un
seul bloc compact et recherche en commun
les meilleurs moyens, les meilleures métho
des de lutte pour empêcher un nouveau dé
sastre de se reproduire.
Déni seau.
Il y a cinq ans
Sacco et Vanzetti
étaient électrocutés
Des promesses d’Hambourg
aux actes de Rouen
violemment les délégués au
Comité Régional d’initiative
contre la guerre et les a tait
chasser de la Bourse
Samedi il y avait réunion du Comité d’i
nitiative contre la guerre impérialiste.
Le syndicat minoritaire du port était re
présenté par plus de quinze délégués, c’est-
à-dire guère moins qu il n a d adhérents.
Ils ne venaient pas pour discuter, ils le
montrèrent dès le début. Nos camarades usè
rent de sang-froid et de modération pour évi
ter la bagarre.
Pendant une heure, une discussion difficile
fut maintenue, au cours de laquelle les nom
breux délégués du port voulurent désigner
Engler comme délégué des dockers au Con
grès mondial. L’ensemble du Comité pensa
que suivant la lettre de Barbusse, le Comité
n’avait pas pouvoir pour déléguer un de ses
membres. Les attaques commencèrent avec
des insultes contre les cheminots « qui trans
portent les obus » et à qui il « faut coller
sur la gueule pour leur faire faire grève le
l or mai ».
Un camarade marin ayant demandé la pa
role, un docker lui déclara : « Tu parleras
si nous voulons ». Notre camarade protestait,
il fut immédiatement frappé par 5 ou 6 doc
kers.
Tout fut mis en œuvre : poings, pieds,
cannes.
De nombreux camarades furent brutalisés
devant des inorganisés et des confédérés qui
sauront à quoi sjen tenir.
Dernière manœuvre d’Engler, comme trois
de ses hommes voulaient se jeter sur moi, il
leur barra la route en criant : « Vous me pas
serez plutôt sur le corps, mais vous ne tou
cherez pas Rivière ».
Mais il n’a rien fait pour empêcher cette
bagarre sauvage qui était organisée. Il a donc
participé à son organisation,
Engler avait promis à Hambourg de dé-
26 août 1922 journée des barricades
Il y a dix ans, jour pour jour que, sur le
cours de la République, face au Cercle Fran
klin, s’érigèrent les barricades pour la dé
fense desquelles les prolos du Havre se bat
tirent avec héroïsme des heures durant.
Quatre jeunes gars, dont nous saluons ici
la mémoire, tombèrent assassinés, victimes de
la rude lutte des classes.
Au gré des magnats de la métallurgie, la
grande grève des métallos durait trop long
temps ; aussi employèrent-ils les plus sordi
des manœuvres pour démoraliser les grévis
tes.
A cette époque le travail de reconstruction
dans les départements ravagés par la guerre
battait son plein.
Des ouvriers se dirigèrent vers ces régions
pour s’y faire embaucher.
Le Comité des Forges (sans être nullement
inquiété pour ce cas flagrant d’entrave à la
liberté du travail) usa de sa toute-puissance
pour empêcher l’embauchage des ouvriers ha-
vrais.
La même pression fut exercée contre cer
tains petits patrons qui, épuisés par cette lon
gue grève, étaient prêts à embaucher aux con
ditions exigées par les ouvriers.
Mais, malgré la misère, malgré ces ma
nœuvres patronales de grande envergure, les
métallos du Havre, avec l’appui matériel et
moral des ouvriers des autres corporations, te
naient admirablement.
Visiblement, du côté patronal, on commen
çait à s’énerver. Ce fut alors à l’arme de la
provocation que le patronat eut recours.
A Graville, aux abords de la Verrerie,
fendre la classe ouvrière. Voilà ses actes.
11 veut briser le front uni de lutte contre la
guerre. Il n’y arrivera pas.
La classe ouvrière et particulièrement les
dockers répondront à cet acte qui est celui
d’un diviseur et non pas d’un partisan de
l’unité de lutte du prolétariat.
Toutes les organisations qui avaient répon
du présent à l’appel de Romain Rolland et
d’Henri Barbusse mettront la lutte contre la
guerre impérialiste au-dessus de cette sauva
gerie.
Jean RIVIÈRE.
une première bagarre provoquée par les flics
eut lieu.
La flicaille à Meyer s’y fit copieusement
rosser.
Quelques jours plus tard, des grévistes re
venaient de Franklin ; ils retournaient chez
eux en blaguant lorsqu’ils furent grossière
ment insultés par un flic.
Les grévistes répondirent comme il con
venait. Une bagarre se déchaîna qui, en un
clin d’œil prit de vastes proportions. Las
d’être provoqués constamment, les grévistes
se détendirent les nerfs contre la police avec
une vigueur que la colère longtemps accumu
lée décuplait.
Avec une rapidité inouïe, une barricade fut
bâtie avec tout ce qui se trouvait à la portée
des grévistes, des arbres étaient déracinés en
vitesse, la chaussée était dépavée non moins
rapidement.
Les gendarmes à cheval (les socialistes Re-
naudel et Paul-Boncour n’avaient pas encore
inventé les gardes mobiles) avaient reçu du
renfort.
Le plus gentiment du monde, le radical
Meyer, maire du Havre, s’était laissé enlever
ses pouvoirs de police. Le commandant d’ar
mes avait promis qu’il rétablirait l’ordre coû
te que coûte.
Cette promesse macabre fut réalisée.
Les gendarmes à cheval chargèrent avec
sauvagerie. Les grévistes se défendirent crâ
nement ; la lutte fut ardente ; les galets, les
briquetons lancés par les vaillants barrica-
diers firent plus d’une fois reculer les gendar
mes.
Pendant que ces derniers se reformaient
plus loin, les grévistes descellaient un pavé
sur deux, rendant ainsi le passage très diffi
cile pour les chevaux.
Ce ne fut que très tard dans la nuit qu’épui
sés, les grévistes abandonnèrent.
Quatre des nôtres étaient tués. On ne put
jamais évaluer approximativement le nombre
des blessés.
Ceux qui allaient se faire soigner étaient
arrêtés et emprisonnés.
Lire la suite en 4° page.
La crise économique mondiale secoue les
pays capitalistes du monde entier. Parallè
lement se renforce la misère des travail’eurs.
Parallèlement se développe le mouvement ré
volutionnaire : grèves, protestations.
C’est pour arrêter celui-ci que l’impéria
lisme international renforce, d’une façon inouïe
la répression, enferme et assassine les mili
tants ouvriers. La potence, la chaise électri
que, le bagne, le terrorisme, les complots
sont employés pour entraver l’essor révolution
naire et reculer la libération du prolétariat du
joug capitaliste.
Il y a cinq ans, 1 impérialisme américain,
malgré la protestation véhémente du proléta
riat international, assassinait Sacco et Van
zetti. Aujourd’hui, les prisons américaines
sont encore prêtes à livrer à la chaise élec
trique 8 jeunes nègres, 8 jeunes prolos qui
sont victimes d’une machination de la police,
comme le furent Sacco et Vanzetti à l’épo
que.
Dans notre région où des milliers de tra
vailleurs se dressent contre ce crime mons
trueux, nous ne pouvons laisser passer sous si
lence cet anniversaire et de dénoncer les nou
veaux crimes que la bourgeoisie prépare con
tre la classe ouvrière.
En France, pays de la prospérité, de la li
berté, la bourgeoisie maintient en prison notre
camarade Henri Gautier qui est, lui aussi,
une victime d’une provocation policière. Nous
ne voulons pas rappeler ici quels ont été les
agissements de la police dans cette affaire.
Mais ce que nous voulons rappeler, c’est que
notre camarade, malgré qu’innocent et mala
de, a été incarcéré, a subi les rigueurs du
droit commun Son état de santé s’étant aggra
vé très rapidement, il a été transféré à l’hô
pital de Fresnes.
Les dernières nouvelles qui nous parviennent
nous font craindre une issue fatale. Son état
est si faible qu’il ne peut plus prendre aucune
nourriture. Le gouvernement Herriot-Boncour-
Métayer-Meyer est entièrement responsable
des conséquences de cette affaire.
En Amérique on électrocute, en Roumanie
on pend, en Pologne on fusille, en Allema
gne on organise les attentats terroristes. En
Italie, en Espagne on déporte. En France on
assassine également dans les geôles les mili
tants de la classe ouvrière.
Il faut arrêter le bras de l’assassin. La
classe ouvrière est directement visée. Derrière
cette répression criminelle se préparent les di
minutions de salaires et traitements, la sup
pression des fonds de chômage, l’augmenta
tion des impôts. Derrière cette répression cri
minelle se prépare l’agression contre l’U.R.
s.s.
La classe ouvrière doit, immédiatement,
organiser sa défense et, pour cela, défendre
et libérer ceux qui, pour elle, sont en pri
son et menacés de mort.
JAK.
LU POINTE DU COUTEAU
Pays de vieillards
Malthus a-t-il convaincu l’Europe ? Tel
est le titre et la question que je trouve dans
l’article leader du Journal de Rouen de la
semaine dernière.
Naturellement notre aîné se lamente sur la
diminution du nombre de naissances en Eu
rope et surtout en France.
Bien mal placé, vieux frère, pour parler
de la sorte ! Quand on est soutenu par l’ar
chevêque on ne peut parler de dépopulation
Car voyons, combien d’enfants, mon arche
vêque ?
Combien d’enfants, marquis et comtes,
hobereaux de la terre, et de l’industrie, ex
ploiteurs de toute la contrée ?
Que faites-vous aussi pour encourager la
natalité ? Quelle protection pour les enfants
malheureux? Vous éditez des timbres ! Vous
organisez des sociétés militaires et chauvines
comme les boy-scouts !
Pour les mères de famille, que faites-
vous ? Pour les femmes en couches ? Vous
savez très bien que pour obtenir quelques
malheureux secours celles-ci doivent faire des
interminables démarches.
Les statistiques nous disent les dépenses
que chacun de ces pays dépense en « francs
Les fypos havrais contre les bobards
et les insultes de la presse capitaliste
Voici les lignes qui composaient un arti
cle qui devait paraître dans « l’Avenir de
Trouville-Deauville ».
« A la Couarde-sur-Mer, dans l’île de
Ré, le S.O.I. a édifié une colonie de vacan
ces pour les petits communards de la région
parisienne et ils sont là quelques dizaines de
voyous mâles et femelles qui étalent sous le
soleil offensé leurs tares d’héritiers d’alcoo
liques et de syphilitiques.
« Depuis que cette engeance sévit, les in
digènes, consternés, entourent leurs poulail
lers et clapiers de barbelés et garent leur ar
genterie.
« C’est trop naturel ».
Mais lisez 1’ « Humanité » du 16 août
cette scène, qui se serait soit-disant passée
entre cette crème de poulailler et des prêtres
de passage sur la plage.
Suit la scène décrite par 1’ « Humanité »
et l’article se termine ainsi :
« Vous l’imaginez-vous, lecteurs, ce sketch
entre des prêtres et cette graine de correction
nelle et de cour d’assises ».
L « Humanité » exagère.
Mais quel enthousiasme elle a dû verser
à ses « crânes de piaf » par ce reportage de
fantaisie :
Bobards, bobards
Jobards, jobards.
Voilà 1 immonde saleté que le journal de
« l’Avenir de Trouville-Deauville » voulait
servir à a la crème des exploiteurs » qui,
comme son nom l’indique, fréquentent l’en
droit.
Les typos confédérés et unitaires de l’im
primerie du Ijlavre ont donné la leçon qui
s imposait à la presse antisoviétique ennemie
de la classe ouvrière. Ils donnent aussi l’exem
ple à suivre à tous les ouvriers.
^—
La campagne du «Prolélaire» a porté
Delaard interné à Vie à
l’asile d’aliénés
de Qaatre-JViares est libéré...
Mais le scandale continue
Duluard est libéré. C’est la preuve que
tout ce que nous avons apporté comme argu
ments était absolument vrai. On ne l’a pas
libéré seulement parce que nous menacions de
faire désigner une délégation nommée dans
des meetings et accompagnée d’un médecin,
mais surtout parce que son maintien dans un
asile constituait un véritable crime.
On l’a libéré parce qu’il n’était pas fou.
Mais ceux qui ont demandé son internement ;
ceux qui ont permis qu’il fût interné ; ceux
qui savaient qu’il n’était point fou et ne ré
clamaient point sa libération : famille, méde
cins, magistrature, police, étaient tous d’ac.
cord pour accomplir cet acte odieux. S’ils
n’étaient pas d’accord, ils vont nous le prou
ver, ils vont le prouver à la classe ouvrière,
à la « démocratie », comme diraient les « forl
en gueule » de la période électorale, les car
pes d aujourd’hui, ils vont le prouver en tra
duisant les « responsables » devant les tribu-
naux et en les faisant condamner comme il<
le méritent
En ne le "faisant pas, ils avoueront tous,
et une fois de plus.
Triste famille bourgeoise cléricalo-million-
par tête d’habitant par an » pour l’assuranc
maternité.
Angleterre, 12,75 ; Tchécoslovaqui
16,75 ; Norvège, 18 ; Hongrie, 19 ; Ail
magne, 24, 25.
Russie Soviétique : 111 fr. 25.
FRANCE : 0 {n existe pas).
Au lieu de nous raconter des balivernf
le Journal de Rouen ferait mieux de nous e
pliquer ceci : « Comment il se fait que da
un pays de barbares il peut y avoir tant d’h
manité » ?
« Comment dans un pays démocratiqn
! où 1 on chante tous les airs de prospérité,
partout figure en toutes lettres « Liberl
égalité, fraternité », on en arrive à oubl
1 les tout petits malheureux et les courageu'i
meres qui les mettent au monde » ?
1 J. Prolo.
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