Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-07-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 juillet 1932 08 juillet 1932
Description : 1932/07/08 (N303). 1932/07/08 (N303).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571591s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
7* ANNEE. - N° 303. LE NUMERO i jW CENTIMES. VENDREDI 8 JUILLEJ 1932,
.Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Gs que nous réclamons
pour la
Jeunesse Ouvrière
Nous dénonçions la semaine dernière dans
le Prolo, l’exploitation dont est victime la
jeunesse laborieuse, nous indiquons cette se
maine les revendications et les moyens de
lutte qu’a établi dans son manifeste le 7 e
Congrès de notre Jeunesse Communiste.
Notre congrès tenant compte des attaques
gouvernementales et patronales contre les sa
laires de famine de la main-d’œuvre juvéçiley
tenant compte de son aspiration, pose devant
les prétentions rapaces des patrons les reven
dications suivantes :
* *. •• ».y ■' b
Contre toute diminution, de salaire, sup
pression des amendes, pour le salaire cTerçi-
bauche à 16 fr. par jour dès l’entrée à'l’u
sine, à travail égal salaire égal, journée de
6 heures jusqu’à 18 ans, élévation de l’âge
scolaire à 15 ans, avec enseignement profes
sionnel dans les écoles d’apprentissage liées
à l’entreprise, allocation aux élèves d’une
indemnité de 16 fr. par jour payée par l’E
tat sur les bénéfices patronaux.
Tenant compte également des attaques du
radical Dalimier, d’etées par le gouvernement
de « gauche » contre les jeunes qui chôment
totalement ou partiellement, nous exigeons
pour ceux-ci :
L indemnité de chômage dès |3 ans, égale
à celle que touchent les adultes, pour i’assu-
rance-chômage avec paiement intégral du sa
laire perdu, pour l’allocation cîe 12 fr. par
jour.
Ces revendications, jeunes prolétaires, qui
sont les vôtres, il faut les arracher, le pa
tronat n’accordera aucune de celles-ci volon
tairement, il faut organiser l’union de com
bat de tous les jeunes exploités, dans les usi
nes, les entreprises, les bureaux de place
ment, constituez vos comités de lutte avec vos
frères adultes pour la victoire des batailles
que vous aurez à mener, pour arracher ces
revendications.
Egalement notre manifeste alerte la jeu
nesse travailleuse sur les dangers de guerre
de plus en plus imminente.
Le capitalisme français, miné par la crise
économique, a besoin de nouveaux débou
chés pour liquider cette crise, est prêt à sacri
fier dans le feu des milliers d’êtres humains,
déjà la Mandchourie, dont s’est accaparé le
Japon, a vécu les horreurs de la guerre.
La France impérialiste a soutenu son allié
le Japon dans cet acte de rapine et prépare,
elle aussi, une nouvelle boucherie.
Dans notre région, on pousse à plein la
production du matériel de guerre.
Chez Kuhlmann, à Oissel, l’on prépare
de la poudre, des explosifs ; chez Lang-
Verte, l’on fabrique des masques à gaz ; à
La Mailleraye, des avions Bréguet ; au Ha
vre, chez Schneider, aux Chantiers du Trait,
aux Chantiers de la Méditerranée, fabrica
tion de sous-marins, torpilleurs, et partout on
arme, et les pacifistes à la Tilloy, Meyer,
Métayer, parlent de désarmement.
Avec l’argent que l’ont vole sur vos sa
laires, jeunes prolos, l’on construit activement
lès cuirassés, les avions, les munitions qui
vous tueront et qui sont prêts à s’élancer con
tre un pays où le prolétariat au pouvoir a li
béré la jeunesse ouvrière.
Où sur 1/6° du globe des millions de
jeunes gagnent un salaire égal à leur travail,
y font 4 à 6 heures par jour, ne connaissent
pas le chômage, s’éduquent, approfondissent
leurs connaissances techniques, deviennent les
brigades de choc de la société socialiste, qui
elle s’élève victorieusement en face du inon
de capitaliste pourrissant, ce pays c’est l’U
nion Soviétique, patrie du prolétariat mon
dial, que les capitalistes veulent écraser.
Jeunes prolétaires, il faut empêcher ce
crime, il faut en luttant pour la défense de
votre pain, de votre salaire, lutter pour empê
cher la guerre, pour défendre l’Union Sovié
tique,
Jeunes prolétaires, noire J.C. combat sans
répit pour vos droits, que chacun d’entre vous
suive l’exemple des jeunes prolos de Dieppe,
de Oissel, de Saint-Etienne, de Fontaine-le-
Dun, qui, à plusieurs dizaines, l’ont renfor
cée ; comme eux, soyez membre de notre
Jeunesse Communiste.
Nous voulons l’amnistie
Herrict-Ijenccar-Meyer
à l'œavrc
Les
trois candidats “sérieux...”
de la Préfecture
Le gouvernement de gauche monte
un « nouveau complot » qui ne vise
qu à frapper les organisations ouvriè
res. Pendant que d’un autre côté les ju
ges au service de la bourgeoisie et de
la nouvelle majorité rendent leurs ver
dicts de classe.
Mercredi dernier notre camarade
Le Cqrre passait devant le tribunal
correctionnel du Havre, comme Cos-
tentîn, inculpé de « provocation au
irpeurtre y.***-
. Après que M e Pitarcl eut soulevé
1 ihcompétënce du tribunal, les agents
exécuteurs d Herriot-Boncour-Meyer
remirent leur jugement au 27 juillet.
Trois mois après les promesses élec
torales nous voyons comment la so-
cial-démocratie applique Tamnislie.
Nos camarades Costentin et Le Cor-
re, poursuivis sous le règne Tardieu,
sont condamnés par la justice de
l’homme à la pipe.
Nos camarades sont poursuivis et
condamnés pour avoir dénoncé les pré
paratifs de guerre de l’impérialisme
français et avoir mis les ouvriers en
garde contre la guerre de plus en plus
imminente.
Les socialistes et les pacifistes à la
Pioch, qui disent aux ouvriers dans
l’intérêt même de la bourgeoisie: « en
cas de guerre vous n’avez qu’à refu
ser de prendre les armes », eux ne
seront pas poursuivis.
C’est là la meilleure preuve du tra
vail de ces piliers du capital.
Ceux qui luttent contre la guerre, ef
ficacement, sont traqués par la police
bourgeoise; les autres en sont même
protégés.
La bourgeoisie veut entraver le tra
vail des syndicats unitaires, du parti
et des Jeunesses communistes qui sont
à T avant-garde du pr olétariat de plus
en plus convaincu que seule l’action
pourra le délivrer de ses chaînes.
Ce n’est pas par hasard que la bour
geoisie frappe ainsi les militants des
organisations d’avant-garde. Ce n’est
pas par hasard que la police perqui
sitionne chez de nombreux militants.
La bourgeoisie, acculée par la crise,
cherche à en sortir en accentuant la
misère du prolétariat par des diminu
tions de traitements et de salaires, par
de nouveaux impôts.
En accentuant les préparatifs de
guerre anti-soviétique et en cherchant
toujours plus activement la fissure qui
lui permettra d’attaquer l’U.R.S.S.
Et c’est pour ses desseins qu’elle
veut décapiter les organisations révo
lutionnaires.
Camarades, lutter contre la répres
sion qui se renforce, c’est lutter con
tre la guerre qui approche.
Tous les travailleurs doivent réaliser
le front unique de classe pour leurs re
vendications immédiates et en exi
geant la libération immédiate de nos
camarades emprisonnés et l’arrêt des
poursuites contre Costentin et Le Cor-
re.
En se dressant tous pour l’amnistie
totale.
Jeunes communistes, en avant pour la con
quête de la jeunesse travailleuse.
Jeunes travailleurs, en avant pour la vic
toire de vos revendications, sous la direc
tion de notre Parti Communiste, pour notre
libération du joug capitaliste.
J. Lepetit.
Tilloy, maire de Sotteville, présente son
plus cher ami, le citoyen I illoy aux élections
cantonales...
Il a toléré, tout en haut de son panégyri
que, la devanture du Parti Socialiste.
Mais de socialisme personne ne saurait en
trouver la moindre trace. Que l’on en juge :
« Soit au Conseil d’arrondissement, soit au
Conseil général, je vous ai représentés avec
le constant souci d’être utile à chacun... » et
plus loin : « Sans autre ambition que celle de
reprendre, en faveur des intérêts généraux
de notre canton, une série d’interventions qui
s’imposent et de mettre à la disposition de
tous, sans distinction d’opinion, une activité
qui ne s’est jamais démentie... ».
Comme le préfet, Tilloy veut être utile à
chacun ; il veut défendre les intérêts géné
raux du canton ; il veut se mettre à la dispo
sition de tous, sans distinction d’opinion ; il
veut même une transformation sociale suivant
la méthode Herriol-Blum-Meyer qui donne
déjà de si heureux résultats pour la classe
ouvrière.
Voyons ce que signifient ces stupidités an
ti-socialistes destinées à entretenir la plus
grande illusion au sein des travailleurs.
On ne peut être utile à tous et à chacun
en même temps. Lorsqu’on rend service au
patronat on ne peut rendre en même temps
service aux ouvriers dont les salaires sont di
minués, l’exploitation renforcée, le chômage
augmenté.
On ne peut rendre en même temps service
aux banques qui volent l’épargne, qui grugent
les petits commerçants, les artisans et ceux-
ci.
On est avec les travailleurs victimes de
l’exploitation patronale ou avec le patronat
affameur du peuple. Tilloy le sait bien, C’est
sciemment qu’il indique qu’il défendra les
intérêts généraux du canton, c’est-à-dire les
intérêts de ceux qui économiquement sont les
maîtres du canton.
Ce n’est donc pas par hasard que Tilloy a
refusé d’aider les grévistes de Pont-de-l’Ar-
che, c’est au nom de l’intérêt général : l’in
térêt des patrons.
Ce n’est pas par hasard que Tilloy refuse
de recevoir une délégation des chômeurs de
SotleviIle, sous prétexte qu’elle compte dans
son sein des partisans non communistes de la
C.G.T.U. C’est au nom de l’intérêt général
que 1 illoy préfère discuter avec un dirigeant
socialisant des chômeurs qui n’est qu’un vo
leur.
Ce n’est pas non plus par hasard que
I illoy ne parle ni de la diminution des sa
laires des ouvriers de toutes les industries du
canton ; de la menace suspendue au-dessus
des cheminots et fonctionnaires, de la ratio
nalisation, du chronométrage qui transforment
les hommes en machines et préparent de nou
veaux licenciements. C’est toujours l’intérêt
général qui le lui interdit.
Et Tilloy affirme dans le Journal de Sot -
teüille du 2 juillet : « Il n’y a que deux
candidats sérieux : Gautier et le maire de
Sotteville ».
On a vu pour Tilloy que les gens sérieux
sont ceux qui défendent sérieusement les mil
lionnaires ; ceux qui demandent à la classe
ouvrière d’accepter sa misère dans le calme,
de ne pas troubler l’ordre de l’exploitation
par des manifestations, protestations qui pour
raient troubler la digestion des maîtres.
Un candidat sérieux pour Tilloy, c’est un
lâche, hypocritement déguisé en défenseur
de la classe ouvrière et qui met toutes ses fa
cultés au service des patrons et de la préfec
ture.
Et il traite Gautier de candidat sérieux.
Comme vérité, c’est vraiment choisi.
Gautier fait en effet à Oissel le même tra
vail que I illoy à Sotteville. Les chômeurs
communistes, sympathisants ou unitaires, n’ont
pas droit aux allocations.
La diminution des salaires frappe les ou
vriers de chez Perchot, de la manufacture ;
Gautier est solide, il ne bouge pas. Le chô
mage ravage les foyers ouvriers, le grand
militant de « l’unité prolétarienne » n’a pas
le temps de s’en occuper.
La diminution des traitements menace fonc
tionnaires et services publics, Gautier entre
dans la C.G.T. pour éviter toute lutte. Il se
conduit de la même façon que Tilloy vis-à-
vis des grévistes de Pont-de-1’Arche, sa con
ception de l’intérêt général l’a entraîné jus
qu’à voter une subvention pour le théâtre de
Kuhlmann et à faire chasser de Oissel notre
camarade Lecorre, aujourd’hui menacé de
prison.
C est vraiment un candidat sérieux.
Il en manquait un troisième. Le voici :
Rosquin. En octobre dernier, Rosquin invi
tait les lecteurs du journal à Blondel à voter
pour Gautier, le moins mauvais. Rosquin ex
pliquait qu’entre Gautier et Tilloy il in’y
avait qu’un demi-ton. Aujourd’hui il n’y a
plus rien. Rosquin trouve Gautier bon ; Til
loy le trouve sérieux. Ils sont tous les trois
d’accord par ordre de la franc-maçonnerie,
du patronat et de la préfecture. Mais, dira-t-
on, cette fois, Rosquin n’invitera pas ses lec
teurs à voter pour Gautier, il risque donc de
lui enlever des voix. Evidemment, mais com
me Gautier n’a aucune chance d’être élu,
cela n a pas d’importance, mais cette candi
dature permettra au second tour, encore plus
fortement qu au premier, au citoyen Tilloy
de déclarer avec toute la puissance de voix
aigre de pipelette : « Si Vous Volez pour le
candidat communiste, vous àllcz faire le jeu
de la réaction ».
F.t voilà pourquoi Rosquin entre en jeu.
Ces trois candidats sérieux sont trois défen
seurs de la préfecture et du patronat ; ce sont
trois ennemis de la classe ouvrière ; ce sont
trois réactionnaires.
Ce sont les pions du patronat.
Us sont tous les trois contre les travailleurs,
tous les travailleurs menacés de misère et de
guerre seront contre eux.
Jean RlVIÈRE.
->-*»««>-<
On ns fl pis On politique
à llion Ht nntioK 111
du Havre
On excelle chez les dirigeants autonomes à
laisser croire aux syndiqués que dans les syn
dicats unitaires on ne fait que de la politique.
C’est une affirmation qui ne coûte absolu
ment rien ! Certes, les unitaires ne craignent
pas de dire qu’ils ont de la sympathie pour
le Parti Communiste.
D accord avec ce seul parti ouvrier qui
prend courageusement la défense des travail
leurs, les unitaires n'hésitent pas à lutter con
tre la bourgeoisie, pour le renversement du
régime capitalisme.
Les unitaires clouent au pilori tous les ad
versaires de la classe ouvrière, en ce sens,
et c’est logique ils condamnent les partis dits
ouvriers, comme le parti socialiste dont lë
rôle consiste à défendre et consolider le ré
gime pourri qui nous opprime.
Les unitaires considèrent comme leur de
voir de démasquer inlassablement les déma
gogues de gauche, qui actuellement se mon
trent sous leur véritable jour en renforçant la
répression policière contre le mouvement ré
volutionnaire.
Si cela s’appelle faire de la politique, soit
nous faisons de la politique, et nous continue
rons malgré les élucubrations des chefs auto
nomes .
Les ouvriers ne s’en plaindront pas.
Mais dites un peu, Messieurs les rédac
teurs de Vérités, que fait-on dans votre mai
son, sinon de déblatérer contre un seul parti,
le F J arti Communiste ?
Effectivement, si l’on parcourt attentive
ment les colonnes de Vérités, on n’y voit ja
mais un mot contre les partis politiques bour
geois de gauche.
Ouvertement ou y fait l'apologie des par
tis de gauche, on y fait confiance au futur
gouvernement de gauche, comme l’atteste ce
passage dans Vérités du mois de février
1932 : « Avec la majorité fasciste de la
Chambre, il sera peut-être difficile de rame
ner les loyers aux taux de 100 % sur les prix
de 1914, mais celte réduction peut et doit
être tentée dès à présent.
« La prochaine Chambre^assainie (sic) fera
certainement le reste ».
Lire la suite en 4 e page.
Conférence du désarmement
Conférence des réparations
O —
A Genève comme à Lausanne quel
ques douzaines de discours ont été
prononcés par les différents représen
tants des Etats capitalistes. Discours
à phrases pacifistes dissimulant mal
les tendances militaristes les plus bru
tales.
Des dizaines de propositions sur le
désarmement et sur les réparations
ont été faites par les divers représen
tants des gouvernements.
Mais on s’est jusqu’ici arrangé de
façon qu’aucune de ces propositions
soit acceptable par TensembU des dé
légués.
Comme sous Tardieu la m ime poli
tique d’armements et de défense na
tionale continue sous FJerrio . Ce qui
lui vaut d’ailleurs de chaleu. euses fé
licitations du « Journal de Rouen ».
A Lausanne un terrible merchanda-
ge se poursuit sans qu’on pi isse pré
voir une bonne issue de la conférence.
Chaque représentant capitaliste se
cantonne dans son coin pour défendre
les intérêts de ses magnats .-
Laval, le 19 janvier, disait: « Nous
ne laisserons pas prescrire le droit aux
réparations ». Le 22 mai, Herriot dit:
« Je considère comme une nécessité
absolue la reconnaissance de nos titres
de créance ».
On a changé les hommes mais on
n’a pas changé de politique.
C’est sur le même ton arrogant que
Herriot comme Laval défendent la po
litique de l’impérialisme français.
Ils continuent le même marchanda
ge, à savoir d’entraîner l’Allemagne
dans le bloc anti-soviétique.
Ils continuent la même préparation
intensive pour la guerre impérialiste.
Derrière les paroles de paix de Ge
nève et de Lausanne se cachent des
faits de guerre. Une nouvelle proposi
tion vient d’être faite par l’Allemagne
sur les réparations.
Elle s’engage à payer 2 milliards
600 millions au lieu de 2 milliards,
mais sous les conditions suivantes :
« Egalité d’armements pour le Reich,
suppression de la culpabilité alleman
de de la guerre ».
La délégation française a refusé de
discuter ces propositions, et le problè
me reste avec toute son arrogance.
De toute façon le prolétariat n’a rien
à attendre de toutes ces parlottes quel
le qu’en soit l’issue.
Plus que jamais le prolétariat doit
se mobiliser pour défendre ses droits,
pour faire échec à la politique de guer
re et de misère que veut lui imposer
la bourgeoisie. DeNISEAU.
>-«»«►-< •
L'odieuse exploitation
à la prison de Rouen
A partir de la semaine prochaine, notre
camarade Rivière, qui a passé 6 mois à
Bonne-Nouvelle, qui a vu et subi l’odieuse
exploitation des prisons républicaines, la
montrera dans toute sa démocratique splen
deur.
Nous y verrons, enchaînés à un travail de
bagnard, sous la menace continuelle des
coups qui pleuvcnt bien souvent, arrachant
des cris de douleur, insuffisamment nourris,
plus ma! traités que des animaux, des hom
mes qui n'ont point commis de grands cri
mes.
Nous y verrons de> grands velours très
considérés, bien nourris, jouissant dé pri
vilèges.
Nous y verrons les pasteurs et particuliè
rement le curé, plus libre qu’un gardien
dans la prison, le seul éducateur... et quelle
éducation !
Nous verrons comment d’un voleur on
fait un assassin.
Nous verrons enfin comment fur la mi
sère, sur la douleur de ces es< laves, les
fortunes des confectionnâmes s’édifient.
.Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Gs que nous réclamons
pour la
Jeunesse Ouvrière
Nous dénonçions la semaine dernière dans
le Prolo, l’exploitation dont est victime la
jeunesse laborieuse, nous indiquons cette se
maine les revendications et les moyens de
lutte qu’a établi dans son manifeste le 7 e
Congrès de notre Jeunesse Communiste.
Notre congrès tenant compte des attaques
gouvernementales et patronales contre les sa
laires de famine de la main-d’œuvre juvéçiley
tenant compte de son aspiration, pose devant
les prétentions rapaces des patrons les reven
dications suivantes :
* *. •• ».y ■' b
Contre toute diminution, de salaire, sup
pression des amendes, pour le salaire cTerçi-
bauche à 16 fr. par jour dès l’entrée à'l’u
sine, à travail égal salaire égal, journée de
6 heures jusqu’à 18 ans, élévation de l’âge
scolaire à 15 ans, avec enseignement profes
sionnel dans les écoles d’apprentissage liées
à l’entreprise, allocation aux élèves d’une
indemnité de 16 fr. par jour payée par l’E
tat sur les bénéfices patronaux.
Tenant compte également des attaques du
radical Dalimier, d’etées par le gouvernement
de « gauche » contre les jeunes qui chôment
totalement ou partiellement, nous exigeons
pour ceux-ci :
L indemnité de chômage dès |3 ans, égale
à celle que touchent les adultes, pour i’assu-
rance-chômage avec paiement intégral du sa
laire perdu, pour l’allocation cîe 12 fr. par
jour.
Ces revendications, jeunes prolétaires, qui
sont les vôtres, il faut les arracher, le pa
tronat n’accordera aucune de celles-ci volon
tairement, il faut organiser l’union de com
bat de tous les jeunes exploités, dans les usi
nes, les entreprises, les bureaux de place
ment, constituez vos comités de lutte avec vos
frères adultes pour la victoire des batailles
que vous aurez à mener, pour arracher ces
revendications.
Egalement notre manifeste alerte la jeu
nesse travailleuse sur les dangers de guerre
de plus en plus imminente.
Le capitalisme français, miné par la crise
économique, a besoin de nouveaux débou
chés pour liquider cette crise, est prêt à sacri
fier dans le feu des milliers d’êtres humains,
déjà la Mandchourie, dont s’est accaparé le
Japon, a vécu les horreurs de la guerre.
La France impérialiste a soutenu son allié
le Japon dans cet acte de rapine et prépare,
elle aussi, une nouvelle boucherie.
Dans notre région, on pousse à plein la
production du matériel de guerre.
Chez Kuhlmann, à Oissel, l’on prépare
de la poudre, des explosifs ; chez Lang-
Verte, l’on fabrique des masques à gaz ; à
La Mailleraye, des avions Bréguet ; au Ha
vre, chez Schneider, aux Chantiers du Trait,
aux Chantiers de la Méditerranée, fabrica
tion de sous-marins, torpilleurs, et partout on
arme, et les pacifistes à la Tilloy, Meyer,
Métayer, parlent de désarmement.
Avec l’argent que l’ont vole sur vos sa
laires, jeunes prolos, l’on construit activement
lès cuirassés, les avions, les munitions qui
vous tueront et qui sont prêts à s’élancer con
tre un pays où le prolétariat au pouvoir a li
béré la jeunesse ouvrière.
Où sur 1/6° du globe des millions de
jeunes gagnent un salaire égal à leur travail,
y font 4 à 6 heures par jour, ne connaissent
pas le chômage, s’éduquent, approfondissent
leurs connaissances techniques, deviennent les
brigades de choc de la société socialiste, qui
elle s’élève victorieusement en face du inon
de capitaliste pourrissant, ce pays c’est l’U
nion Soviétique, patrie du prolétariat mon
dial, que les capitalistes veulent écraser.
Jeunes prolétaires, il faut empêcher ce
crime, il faut en luttant pour la défense de
votre pain, de votre salaire, lutter pour empê
cher la guerre, pour défendre l’Union Sovié
tique,
Jeunes prolétaires, noire J.C. combat sans
répit pour vos droits, que chacun d’entre vous
suive l’exemple des jeunes prolos de Dieppe,
de Oissel, de Saint-Etienne, de Fontaine-le-
Dun, qui, à plusieurs dizaines, l’ont renfor
cée ; comme eux, soyez membre de notre
Jeunesse Communiste.
Nous voulons l’amnistie
Herrict-Ijenccar-Meyer
à l'œavrc
Les
trois candidats “sérieux...”
de la Préfecture
Le gouvernement de gauche monte
un « nouveau complot » qui ne vise
qu à frapper les organisations ouvriè
res. Pendant que d’un autre côté les ju
ges au service de la bourgeoisie et de
la nouvelle majorité rendent leurs ver
dicts de classe.
Mercredi dernier notre camarade
Le Cqrre passait devant le tribunal
correctionnel du Havre, comme Cos-
tentîn, inculpé de « provocation au
irpeurtre y.***-
. Après que M e Pitarcl eut soulevé
1 ihcompétënce du tribunal, les agents
exécuteurs d Herriot-Boncour-Meyer
remirent leur jugement au 27 juillet.
Trois mois après les promesses élec
torales nous voyons comment la so-
cial-démocratie applique Tamnislie.
Nos camarades Costentin et Le Cor-
re, poursuivis sous le règne Tardieu,
sont condamnés par la justice de
l’homme à la pipe.
Nos camarades sont poursuivis et
condamnés pour avoir dénoncé les pré
paratifs de guerre de l’impérialisme
français et avoir mis les ouvriers en
garde contre la guerre de plus en plus
imminente.
Les socialistes et les pacifistes à la
Pioch, qui disent aux ouvriers dans
l’intérêt même de la bourgeoisie: « en
cas de guerre vous n’avez qu’à refu
ser de prendre les armes », eux ne
seront pas poursuivis.
C’est là la meilleure preuve du tra
vail de ces piliers du capital.
Ceux qui luttent contre la guerre, ef
ficacement, sont traqués par la police
bourgeoise; les autres en sont même
protégés.
La bourgeoisie veut entraver le tra
vail des syndicats unitaires, du parti
et des Jeunesses communistes qui sont
à T avant-garde du pr olétariat de plus
en plus convaincu que seule l’action
pourra le délivrer de ses chaînes.
Ce n’est pas par hasard que la bour
geoisie frappe ainsi les militants des
organisations d’avant-garde. Ce n’est
pas par hasard que la police perqui
sitionne chez de nombreux militants.
La bourgeoisie, acculée par la crise,
cherche à en sortir en accentuant la
misère du prolétariat par des diminu
tions de traitements et de salaires, par
de nouveaux impôts.
En accentuant les préparatifs de
guerre anti-soviétique et en cherchant
toujours plus activement la fissure qui
lui permettra d’attaquer l’U.R.S.S.
Et c’est pour ses desseins qu’elle
veut décapiter les organisations révo
lutionnaires.
Camarades, lutter contre la répres
sion qui se renforce, c’est lutter con
tre la guerre qui approche.
Tous les travailleurs doivent réaliser
le front unique de classe pour leurs re
vendications immédiates et en exi
geant la libération immédiate de nos
camarades emprisonnés et l’arrêt des
poursuites contre Costentin et Le Cor-
re.
En se dressant tous pour l’amnistie
totale.
Jeunes communistes, en avant pour la con
quête de la jeunesse travailleuse.
Jeunes travailleurs, en avant pour la vic
toire de vos revendications, sous la direc
tion de notre Parti Communiste, pour notre
libération du joug capitaliste.
J. Lepetit.
Tilloy, maire de Sotteville, présente son
plus cher ami, le citoyen I illoy aux élections
cantonales...
Il a toléré, tout en haut de son panégyri
que, la devanture du Parti Socialiste.
Mais de socialisme personne ne saurait en
trouver la moindre trace. Que l’on en juge :
« Soit au Conseil d’arrondissement, soit au
Conseil général, je vous ai représentés avec
le constant souci d’être utile à chacun... » et
plus loin : « Sans autre ambition que celle de
reprendre, en faveur des intérêts généraux
de notre canton, une série d’interventions qui
s’imposent et de mettre à la disposition de
tous, sans distinction d’opinion, une activité
qui ne s’est jamais démentie... ».
Comme le préfet, Tilloy veut être utile à
chacun ; il veut défendre les intérêts géné
raux du canton ; il veut se mettre à la dispo
sition de tous, sans distinction d’opinion ; il
veut même une transformation sociale suivant
la méthode Herriol-Blum-Meyer qui donne
déjà de si heureux résultats pour la classe
ouvrière.
Voyons ce que signifient ces stupidités an
ti-socialistes destinées à entretenir la plus
grande illusion au sein des travailleurs.
On ne peut être utile à tous et à chacun
en même temps. Lorsqu’on rend service au
patronat on ne peut rendre en même temps
service aux ouvriers dont les salaires sont di
minués, l’exploitation renforcée, le chômage
augmenté.
On ne peut rendre en même temps service
aux banques qui volent l’épargne, qui grugent
les petits commerçants, les artisans et ceux-
ci.
On est avec les travailleurs victimes de
l’exploitation patronale ou avec le patronat
affameur du peuple. Tilloy le sait bien, C’est
sciemment qu’il indique qu’il défendra les
intérêts généraux du canton, c’est-à-dire les
intérêts de ceux qui économiquement sont les
maîtres du canton.
Ce n’est donc pas par hasard que Tilloy a
refusé d’aider les grévistes de Pont-de-l’Ar-
che, c’est au nom de l’intérêt général : l’in
térêt des patrons.
Ce n’est pas par hasard que Tilloy refuse
de recevoir une délégation des chômeurs de
SotleviIle, sous prétexte qu’elle compte dans
son sein des partisans non communistes de la
C.G.T.U. C’est au nom de l’intérêt général
que 1 illoy préfère discuter avec un dirigeant
socialisant des chômeurs qui n’est qu’un vo
leur.
Ce n’est pas non plus par hasard que
I illoy ne parle ni de la diminution des sa
laires des ouvriers de toutes les industries du
canton ; de la menace suspendue au-dessus
des cheminots et fonctionnaires, de la ratio
nalisation, du chronométrage qui transforment
les hommes en machines et préparent de nou
veaux licenciements. C’est toujours l’intérêt
général qui le lui interdit.
Et Tilloy affirme dans le Journal de Sot -
teüille du 2 juillet : « Il n’y a que deux
candidats sérieux : Gautier et le maire de
Sotteville ».
On a vu pour Tilloy que les gens sérieux
sont ceux qui défendent sérieusement les mil
lionnaires ; ceux qui demandent à la classe
ouvrière d’accepter sa misère dans le calme,
de ne pas troubler l’ordre de l’exploitation
par des manifestations, protestations qui pour
raient troubler la digestion des maîtres.
Un candidat sérieux pour Tilloy, c’est un
lâche, hypocritement déguisé en défenseur
de la classe ouvrière et qui met toutes ses fa
cultés au service des patrons et de la préfec
ture.
Et il traite Gautier de candidat sérieux.
Comme vérité, c’est vraiment choisi.
Gautier fait en effet à Oissel le même tra
vail que I illoy à Sotteville. Les chômeurs
communistes, sympathisants ou unitaires, n’ont
pas droit aux allocations.
La diminution des salaires frappe les ou
vriers de chez Perchot, de la manufacture ;
Gautier est solide, il ne bouge pas. Le chô
mage ravage les foyers ouvriers, le grand
militant de « l’unité prolétarienne » n’a pas
le temps de s’en occuper.
La diminution des traitements menace fonc
tionnaires et services publics, Gautier entre
dans la C.G.T. pour éviter toute lutte. Il se
conduit de la même façon que Tilloy vis-à-
vis des grévistes de Pont-de-1’Arche, sa con
ception de l’intérêt général l’a entraîné jus
qu’à voter une subvention pour le théâtre de
Kuhlmann et à faire chasser de Oissel notre
camarade Lecorre, aujourd’hui menacé de
prison.
C est vraiment un candidat sérieux.
Il en manquait un troisième. Le voici :
Rosquin. En octobre dernier, Rosquin invi
tait les lecteurs du journal à Blondel à voter
pour Gautier, le moins mauvais. Rosquin ex
pliquait qu’entre Gautier et Tilloy il in’y
avait qu’un demi-ton. Aujourd’hui il n’y a
plus rien. Rosquin trouve Gautier bon ; Til
loy le trouve sérieux. Ils sont tous les trois
d’accord par ordre de la franc-maçonnerie,
du patronat et de la préfecture. Mais, dira-t-
on, cette fois, Rosquin n’invitera pas ses lec
teurs à voter pour Gautier, il risque donc de
lui enlever des voix. Evidemment, mais com
me Gautier n’a aucune chance d’être élu,
cela n a pas d’importance, mais cette candi
dature permettra au second tour, encore plus
fortement qu au premier, au citoyen Tilloy
de déclarer avec toute la puissance de voix
aigre de pipelette : « Si Vous Volez pour le
candidat communiste, vous àllcz faire le jeu
de la réaction ».
F.t voilà pourquoi Rosquin entre en jeu.
Ces trois candidats sérieux sont trois défen
seurs de la préfecture et du patronat ; ce sont
trois ennemis de la classe ouvrière ; ce sont
trois réactionnaires.
Ce sont les pions du patronat.
Us sont tous les trois contre les travailleurs,
tous les travailleurs menacés de misère et de
guerre seront contre eux.
Jean RlVIÈRE.
->-*»««>-<
On ns fl pis On politique
à llion Ht nntioK 111
du Havre
On excelle chez les dirigeants autonomes à
laisser croire aux syndiqués que dans les syn
dicats unitaires on ne fait que de la politique.
C’est une affirmation qui ne coûte absolu
ment rien ! Certes, les unitaires ne craignent
pas de dire qu’ils ont de la sympathie pour
le Parti Communiste.
D accord avec ce seul parti ouvrier qui
prend courageusement la défense des travail
leurs, les unitaires n'hésitent pas à lutter con
tre la bourgeoisie, pour le renversement du
régime capitalisme.
Les unitaires clouent au pilori tous les ad
versaires de la classe ouvrière, en ce sens,
et c’est logique ils condamnent les partis dits
ouvriers, comme le parti socialiste dont lë
rôle consiste à défendre et consolider le ré
gime pourri qui nous opprime.
Les unitaires considèrent comme leur de
voir de démasquer inlassablement les déma
gogues de gauche, qui actuellement se mon
trent sous leur véritable jour en renforçant la
répression policière contre le mouvement ré
volutionnaire.
Si cela s’appelle faire de la politique, soit
nous faisons de la politique, et nous continue
rons malgré les élucubrations des chefs auto
nomes .
Les ouvriers ne s’en plaindront pas.
Mais dites un peu, Messieurs les rédac
teurs de Vérités, que fait-on dans votre mai
son, sinon de déblatérer contre un seul parti,
le F J arti Communiste ?
Effectivement, si l’on parcourt attentive
ment les colonnes de Vérités, on n’y voit ja
mais un mot contre les partis politiques bour
geois de gauche.
Ouvertement ou y fait l'apologie des par
tis de gauche, on y fait confiance au futur
gouvernement de gauche, comme l’atteste ce
passage dans Vérités du mois de février
1932 : « Avec la majorité fasciste de la
Chambre, il sera peut-être difficile de rame
ner les loyers aux taux de 100 % sur les prix
de 1914, mais celte réduction peut et doit
être tentée dès à présent.
« La prochaine Chambre^assainie (sic) fera
certainement le reste ».
Lire la suite en 4 e page.
Conférence du désarmement
Conférence des réparations
O —
A Genève comme à Lausanne quel
ques douzaines de discours ont été
prononcés par les différents représen
tants des Etats capitalistes. Discours
à phrases pacifistes dissimulant mal
les tendances militaristes les plus bru
tales.
Des dizaines de propositions sur le
désarmement et sur les réparations
ont été faites par les divers représen
tants des gouvernements.
Mais on s’est jusqu’ici arrangé de
façon qu’aucune de ces propositions
soit acceptable par TensembU des dé
légués.
Comme sous Tardieu la m ime poli
tique d’armements et de défense na
tionale continue sous FJerrio . Ce qui
lui vaut d’ailleurs de chaleu. euses fé
licitations du « Journal de Rouen ».
A Lausanne un terrible merchanda-
ge se poursuit sans qu’on pi isse pré
voir une bonne issue de la conférence.
Chaque représentant capitaliste se
cantonne dans son coin pour défendre
les intérêts de ses magnats .-
Laval, le 19 janvier, disait: « Nous
ne laisserons pas prescrire le droit aux
réparations ». Le 22 mai, Herriot dit:
« Je considère comme une nécessité
absolue la reconnaissance de nos titres
de créance ».
On a changé les hommes mais on
n’a pas changé de politique.
C’est sur le même ton arrogant que
Herriot comme Laval défendent la po
litique de l’impérialisme français.
Ils continuent le même marchanda
ge, à savoir d’entraîner l’Allemagne
dans le bloc anti-soviétique.
Ils continuent la même préparation
intensive pour la guerre impérialiste.
Derrière les paroles de paix de Ge
nève et de Lausanne se cachent des
faits de guerre. Une nouvelle proposi
tion vient d’être faite par l’Allemagne
sur les réparations.
Elle s’engage à payer 2 milliards
600 millions au lieu de 2 milliards,
mais sous les conditions suivantes :
« Egalité d’armements pour le Reich,
suppression de la culpabilité alleman
de de la guerre ».
La délégation française a refusé de
discuter ces propositions, et le problè
me reste avec toute son arrogance.
De toute façon le prolétariat n’a rien
à attendre de toutes ces parlottes quel
le qu’en soit l’issue.
Plus que jamais le prolétariat doit
se mobiliser pour défendre ses droits,
pour faire échec à la politique de guer
re et de misère que veut lui imposer
la bourgeoisie. DeNISEAU.
>-«»«►-< •
L'odieuse exploitation
à la prison de Rouen
A partir de la semaine prochaine, notre
camarade Rivière, qui a passé 6 mois à
Bonne-Nouvelle, qui a vu et subi l’odieuse
exploitation des prisons républicaines, la
montrera dans toute sa démocratique splen
deur.
Nous y verrons, enchaînés à un travail de
bagnard, sous la menace continuelle des
coups qui pleuvcnt bien souvent, arrachant
des cris de douleur, insuffisamment nourris,
plus ma! traités que des animaux, des hom
mes qui n'ont point commis de grands cri
mes.
Nous y verrons de> grands velours très
considérés, bien nourris, jouissant dé pri
vilèges.
Nous y verrons les pasteurs et particuliè
rement le curé, plus libre qu’un gardien
dans la prison, le seul éducateur... et quelle
éducation !
Nous verrons comment d’un voleur on
fait un assassin.
Nous verrons enfin comment fur la mi
sère, sur la douleur de ces es< laves, les
fortunes des confectionnâmes s’édifient.
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