Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-03-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 mars 1932 11 mars 1932
Description : 1932/03/11 (N287). 1932/03/11 (N287).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715748
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
V ANNEE. — N° 2 87.
LE NUMERO t 40 CENTIMES.
VENDREDI 11 MARS 1932.
Organe Régional £j ; l; >
du Bloc Ouvrière! Raysan \?^*AdWTu
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue do la République, 80TTEVILLE-LE8-R0UEN
Adresser le montant des abonnements et tou* fonds au P RO LE! AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour U rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au t PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
La grève de la chaussure
JsiSQii’à la v&cioi&e i
Déjouant tonies les manœuvres les grévistes gagneront la lotte
Les ouvriers et ouvrières eu chaussure de
Pont-de-1’ Arche continuent leur grève à
100 %-.
Sous la direction des syndicats unitaires,
avec nos méthodes de lutte, ils ont su en
traîner l’ensemble de la population à une
solidarité effective du mouvement.
Le maintien d’un contact permanent entre
tous les grévistes, la pratique des piquets de
grève de masse ont empêché qu’aucune défec
tion se produise.
11 n’est pas de journée sans manifestation
de rue malgré l’arrêté ridicule du maire
industriel Morel, interdisant les rassemble
ments de plus de trois personnes.
L'Internationale et la Carmagnole retentis
sent maintenant aux oreilles des seigneurs de
Pont-de-1' Arche,
Lundi dernier les 1.200 grévistes sont
allés en manifestation porter une lettre à la
mairie, exigeant le retrait des gardes mobiles
dont la présence constitue une véritable pro
vocation.
Mais en même temps se développe la lutte
de toute la bourgeoisie (de droite comme de
gauche) pour arracher les travailleurs de
Pont-dè-l’Arche à l’influence de notre C.G.
T.U. afin de les maintenir dans l'ignorance
et la soumission, d’en faire de dociles élec
teurs que l’on peut berner à volonté.
C’est l’interdiction par le maire de tenir
des meetings de la C.G. I .U.
C’est la pression des hommes de gauche
pour empêcher la création d un syndicat uni
taire de masse, car ils savent que les travail
leurs leur échapperont, les dépasseront après
les avoir démasqués comme agents de la
bourgeoisie et du patronat.
Car si le maire Morel est homme de droite
ainsi d’ailleurs que son adjoint le conseiller
général Sergent, dont les manoeuvres se mul
tiplient dans l’ombre auprès d’une partie du
Comité de grève, il ne faut pas oublier que
certains patrons comme Prieur sont des hom
mes de gauche.
La masse des grévistes ne se laissera pas
prendre à toutes ces manœuvres. Chaque jour
Chômeurs Rouennais
les bourgeois s’amusent
les esprits s’ouvrent, voient toujours plus
clair. Le courant vers le syndicat unitaire de
masse se développe.
Les ouvriers commencent à comprendre que
leur syndicat indépendant vers lequel ten
tent de les pousser les patrons eux-mêmes, ne
serait qu’un instrument de la politique de la
bourgeoisie de Pont-de-1’Arche.
Ils savent maintenant que les chefs confé
dérés trahissent journellement les travailleurs,
les font capituler dans les grèves et collabo
rent fraternellement du haut en bas de l’é
chelle sociale capitaliste avec les exploiteurs
de la classe ouvrière.
Leur vigilance s’accroît, ils vont renforcer
leur comité de grève. Ils ne sont pas dupes
du vote du Conseil municipal réactionnaire
dont le but en mettant une somme de onze
mille francs à la disposition de la caisse de j
solidarité des grévistes, pour les familles les!
plus nécessiteuses, et distribués sous le con- !
trôle d'un agent de la municipalité est d'es-j
sayer de diviser le bloc des grévistes et aussi,
de pousser les travailleurs à s’installer dans
la grève.
Et d’accord avec les militants unitaires, ils
répondent ceci : « Que fait le Conseil muni
cipal pour la dut t'' centreC puTcu;
affameurs de Pont-de-l'Arche ? Que font j
certains généreux donateurs pour solutionner!
le conflit au bénéfice des travailleurs ?
Qu’attendent-ils pour prendre nettement po
sition ? ».
Les grévistes comprennent maintenant les
calculs de basse politique des différents partis
de la bourgeoisie qui essaient de se servir de
la grève pour des fins électorales.
Repoussant toutes les tentatives de division
des agents plus ou moins camouflés du pa
tronat, ils déjoueront toutes les manœuvres
de leur ennemi de classe, la bourgeoisie, et
sortiront de la grève avec une armée puis
sante et bien trempée : leur syndicat unitaire,
seul capable de tenir tête au patronal et de
le faire capituler.
Barette.
A U POINTE DU COUTEAU
« A l’iaa ! b l’iau ! »
Quel bon garçon que le maire de
Pont-de-1’Arche. Doux comme du
cuir de vache.
Pour ses administrés, il se met dans
ses petits souliers.
C’est un homme pour qui tout finit
par des chaussons.
Depuis quelques jours, on n entend
sur le pavé inégal de la petite ville que
bruits de bottes.
Jamais, dans la cité de la chaussure,
on n’avait vu tant de gens bien chaus-
M. le Maire craint les vols peut-être,
ies attentats aux mœurs, les crimes,
ians sa commune.
En tout cas, il y a assez de gendar
mes aujourd’hui à Pont-de-l’Arche
pour en faire une garnison.
Si après ça la morellité n’est pas
sauve dans ce patelin, il y a de quoi
tourner en bourrique.
Les grévistes ont apprécié fortement
I arrivée de la maréchaussée.
ils ont multiplié les amabilités à l’é
gard des pandores.
Ils leur ont offert un canon.
Un vrai de vrai.
Ils leur ont offert des cours de nata
tion en Seine. A plat ventre, sur le
clos, ou à pic, au choix.
Ainsi l’autre jour, deux d’entre eux
gardaient le pont sur le fleuve.
Arrivèrent les grévistes.
Ces derniers furent si tellement heu
reux de cette rencontre qu’ils s’écriè
rent tous en chœur :
« A Tiau. !'A l’iau ! A l’iau ! »
EN VITESSE
Avez-vous déjà assisté à pareil spectacle
que celui qui se déroule journellement à la
Chambre depuis quinze jours ?
C’est le vote du budget, Le vote électri
que, avant la lettre,
30 députés sur 600 expédient en ronflant
des centaines et des centaines d’articles de
budget.
Plus de discussion.
Ce n’est plus un Parlement.
C’est un Dortoir.
Et quand un de ces sacrés communistes,
jamais pareils aux autres, ceux-là, arrête la
machine à faire payer lancée à toute vitesse
pour exposer les revendications ouvrières,
Renaudel prend son air juteux le plus cour
de caserne et gueule parce que ça ne marche
pas assez vite
3 milliards pour la marine de guerre.
Adopté.
Plus vite. 2 milliards pour l’aviation, Re
naudel. Adopté. Plus vite, plus vite. 600
millions à la Tchéco-Slovaquie. Adopté.
Plus vile, vite, vite. 20 milliards pour la
guerre. Allez, enlevez, Bouisson escamoteur.
C’est la Chambre des Députés de la Ré
publique bourgeoise-qui fonctionne.
C/est le parti radical, c’est le parti socia
liste qui font leur petite opposition. Vite, un
bon budget de crise, pour faire la guerre.
Tous bien d’accord, de Lebret, Forcinal,
Marie à Duval, Blondel, Coty.
Deux millions
pour le Parti
Les Mens aoori
Nos bourgeois sont des gens de
« cœur », ils s’occupent toujours des
chômeurs. Mais pour que le « cœur »
y soit, il faut un peu de gaîté. Un
comité a trouvé ce qu’il fallait : un bal.
Des fleurs, de la musique, des par
fums, des dames en grand décolleté,
des messieurs en habit noir, c’est avec
ça qu’on veut vous sortir de la misère,
ouvriers sans travail !
Le comité, qui doit s’y connaître,
a fait bien les choses; dans la grande
salle du Conseil municipal, richement
décorée et au son de 4 orchestres, les
messieurs et dames rouleront de la
hanche, se balanceront en cadence.
Que ne ferait-on pas pour le9 chô
meurs !
Mais pour que nos « philanthropes »
puissent tenir toute la nuit, un souper
sera servi, au prix de 35 fr. par tête.
On s’amusera, on mangera, on dan
sera, la crise a quand même du bon.
Allons ! pauvre mère de famille de
la rue Orbe, pourquoi t’es-tu jetée par
la fenêtre ? Eu ne Savais pas que nos
bourgeois allaient passer une nuit de
plaisir pour toi.
Pauvre bougœ .xfjt la Rouge-Mare,
pourquoi es-tu mort si vite ? Tu ne
savais donc pas que des bourgeois en
habit allaient manger à 35 fr. par tête
pour te sauver la vie...
Et vous tous qui, par milliers dans
notre ville, souffrez de la faim, du
froid, qui n’avez plus rien à vous met
tre sur le dos, réjouissez-vous, on va
manger et boire pour vous.
Chômeurs, c’est une insulte à votre
misère. Groupez-vous, dressez-vous,
refusez de servir de prétexte à la joie
de ceux qui ont profité de votre travail.
liiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiimnmiiiiimiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiisiiiKiiiiiiiümiiinm
DEUX MORTS
Nous en sommes à
470.000 FR.
Activez, Activez, Activez...
Il faut qu’on cogne dur
sur l’adversaire
AFFICHES ILLUSTREES
TRACTS ET PAPILLONS
BROCHURES
REVUE ILLUSTREE
CIRCULAIRES
ET BULLETINS DE VOTE
à domicile
Noire Parti prépare UN MA
TERIEL IMPORTANT qu’il
paiera avec la Souscription.
DEUX MILLIONS
C’est un minimum indispensable
Si tout le monde en met un bon coup
ON LES AURA !
Souscrivez au compte-chèque ; Trouillard
122-90, Rouen, et dans nos permanences au
Havre, à Sotteville, k Rouen.
Lire en 2° page :
La journée Internationale
des femmes
IIS nôtX>&mmm ©# I# I© «UT»
ms ma
Tout émus de cette manifestation
spontanée, d’une sympathie aussi évi
dente, les braves gendarmes ne sa
vaient où mettre leurs pieds.
Car, pour eux qui ne connaissent pas
le patois normand, cette apostrophe
ardemment prononcée signifiait en bon
français :
«• Je t’aime 1 Je t’aime ! Je t’aime ! »
Noire vieux, vénéré, vaillant camarade
Camélinat est mort à Paris.
Qui est-ce qui, dans notre Parti, ne con
naissait pas, Camélinat ?
Tous les ans, au défilé du Père Lachaisc,
au mur des Fédérés assassinés par les bour
reaux Défaillais de 71, si semblables à ceux
d'aujourd’hui, devant ce mur baigné de sang
ouvrier, des dizaines de mille de travailleurs
parisiens acclamaient Camélinat le vieux
Communard toujours présent.
Peut-être les lecteurs jeunes de notre Pro
létaire, ceux qui n’ont pas encore pris le né
cessaire chemin de /'Humanité, ignorent-ils
ce que fut Camélinat.
On n’apprend pas ça à l’école.
A l’école, les noms des héros de la classe
ouvrière sont ignorés.
On se contente d’y faire connaissance avec
les rois pourris de la famille: Bourbon et avec
leurs grues.
Camélinat, pour nous, communistes, pour
le prolétariat parisien si fervent du souvenir
de ses luttes héroïques, c’est la Commune
de 71.
Toute la Commune, sa victoire du 18
mars, son enthousiasme , ses illusions, le ren
versement de l’appareil bourgeois, la résis
tance aux Versaillais, le sacrifice de milliers
de travailleurs défendant leur conquête jus
qu’à la dernière goutte de sang, l’écrasement,
mais l’écrasement sublime.
Camélinat eut pendant la Commune les
clefs du Trésor... avec le salaire d’un ba
layeur.
Camélinat avait vécu la Commune en com
battant. C’était suffisant pour l’admirer et
l’aimer.
Mais il y a pour notre Parti une autre rai
son essentielle de ne l’oublier jamais.
' Camélinat fui trésorier du Parti Socialiste,
jadis. A ce titre, il eut à son nom la. majo
rité des actions de\ l’Humanité de Jaurès.
A Tours, en 1920, la majorité se pronon
ça pour l’adhésion û là IIP Internationale.
Dans la Fédération de Seine-Inférieure,
cette majorité fut écrasante contre les Tilloy -
Deschecrder,
La minorité réformiste, battue, quitta le
Parti, fit la scission.
Les, Paul Faure, Renaudel, Blum multi
plièrent les efforts pour voler l'Humanité au
Parti Communiste.
Camélinat veillait. Il fui communiste ; il
défendit l'Humanité, organe du Parti Com
muniste.
C’est grâce à lui que notre grand journal
n’est /sas devenu ce qu’est aujourd’hui le
Populaire, une feuille contre-révolutionnaire •
Camélinat est mort à quelques jours du 18
mars.
C’est le 18 mars 1871 que les soldais ■ en
voyés par Versailles fraternisaient avec le
peuple de Montmartre ouvrier.
Camélinat en était.
Et il est parti, ayant vu la Russie Soviéti
que, avec l’espoir d’une nouvelle Commune
définitivement victorieuse, celle-là.
xxx
Jeudi, le long cortège ouvrier derrière le
corbillard des pauvres transportant le militant
toujours fidèle à son idéal, à son Parti.
Samedi, la macabre représentation à grand
tralala de la bourgeoisie pleurant l’un de ses
meilleurs serviteurs , l'ancien grève-généra
liste Aristide Briand, le renégat Briand,
Briand de la dernière guerre et de la pré
paration diplomatique de la prochaine, pleuré
par Tardieu ci par Blum, par Mac Donald
et par Mussolini.
Il est bien à eux, celui-là. Qu’ils l’encen
sent donc, tous ensemble.
Le prolétariat ne marche pas.
A nous le Communard intègre, inattaqua
ble.
A eux /’ Aventurier, comme le qualifiait
famés, qui le connaissait bien.
A. COSTENTIN.
NOTRE OPINION
RÉPONSE A TARDIEU
(( Interdiction absolue ;
1. Les chars d’assaut et l’artillerie
lourde.
2. Les navires de plus de 10.000
tonnes.
3. L’artillerie navale d’un calibre
supérieur à 12 pouces^
4. Les navires porte-aéronefs,
5. Les dirigeables militaires.
6. Les avions lourds de bombarde
ment, tous les stocks de bombes
d'aviation.
7. Tous les appareils d'agression
chimique, bactériologique ou Incen
diaire. Prohibition de la préparation
en temps do paix des moyens de guer
re chimique ».
Protestez dans les cinémas,
Voici ce que, sur l’ordre de Tar-
dieu-Boncour et sous la présidence du
socialiste Henderson, la Conférence
du Désarmement a repoussé.
Ce projet, présenté par Litüinoff au
nom de l’U.R.S.S,, la Conférence a
refusé même de Vétudier.
Les ouvriers seront fixés,
La Conférence de Désarmement,
c’est la Conférence de mise au point
de la guerre déjà commencée.
L’attaque directe contre TU.R.S S.
est imminente, en Sibérie.
Jamais tant d’activité pour les pré
paratifs militaires.
A cette activité, ouvriers de Basse-
Seine, répondez.
Communistes, sympathisants, orga
nisez des groupes de discussion, faites
voter, signer des ordres du jour.
Manifestez sur le tas , Démasquez la
préparation guerrière.
Cellules, éditez feuilles de propa
gande, journaux d’usine, papillons,
faites des inscriptions.
Diffusez le « Prolétaire » et « l’Hu
manité ».
Organisez les « Amis de l’U.R.'S.
S. », adhérez au Parti, aux J. C.
Pas un communiste , pas un sympa
thisant qui n’ait une part directe dans
la lutte contre la guerre.
Briand-la-guerre
La « Dépêche de Rouen » écrit
« Briand-la-Pdix », socialistes et fas
cistes ont salué sa mémoire à la Cham
bre, Blum pleure le renégat. .
Lebret a baptisé une place d’El-
beuf du nom de l’ancien grève-géné-
raliste.
1910: Mobilisation des cheminots
en grève.
1913 : Loi de 3 ans.
1915: « Jusqu’au bout... », les char
niers.
19! 6 :* Expédition de Salonique.
1921 : La « main au collet », mobi
lisation partielle, la Ruhr.
1925: Guerres du Maroc et de Sy
rie .
1927: Expulsion de L ambassadeur
soviétique.
Traité de Versailles, armements
français, alliances secrètes, toute la
politique extérieure appuyée, à coups
de milliards, sur l’armement et la dic
tature sanglante en Pologne, Yougo
slavie, Hongrie, Bulgarie, Roumanie.
Le voilà, le véritable Briand; tout
cela il l’a signé.
Le reste, les discours et les grima
ces solennelles, du Vent.
Le résultat de la politique extérieure
de la France de Briand t ce sont main
tenant les pauvres corps meurtris de
Shanghaï et de Mandchourie, en at
tendant pire...
A bas Briand-Tardieu-Boncour-la-
guerre !
BREMONT.
LE NUMERO t 40 CENTIMES.
VENDREDI 11 MARS 1932.
Organe Régional £j ; l; >
du Bloc Ouvrière! Raysan \?^*AdWTu
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue do la République, 80TTEVILLE-LE8-R0UEN
Adresser le montant des abonnements et tou* fonds au P RO LE! AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour U rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au t PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
La grève de la chaussure
JsiSQii’à la v&cioi&e i
Déjouant tonies les manœuvres les grévistes gagneront la lotte
Les ouvriers et ouvrières eu chaussure de
Pont-de-1’ Arche continuent leur grève à
100 %-.
Sous la direction des syndicats unitaires,
avec nos méthodes de lutte, ils ont su en
traîner l’ensemble de la population à une
solidarité effective du mouvement.
Le maintien d’un contact permanent entre
tous les grévistes, la pratique des piquets de
grève de masse ont empêché qu’aucune défec
tion se produise.
11 n’est pas de journée sans manifestation
de rue malgré l’arrêté ridicule du maire
industriel Morel, interdisant les rassemble
ments de plus de trois personnes.
L'Internationale et la Carmagnole retentis
sent maintenant aux oreilles des seigneurs de
Pont-de-1' Arche,
Lundi dernier les 1.200 grévistes sont
allés en manifestation porter une lettre à la
mairie, exigeant le retrait des gardes mobiles
dont la présence constitue une véritable pro
vocation.
Mais en même temps se développe la lutte
de toute la bourgeoisie (de droite comme de
gauche) pour arracher les travailleurs de
Pont-dè-l’Arche à l’influence de notre C.G.
T.U. afin de les maintenir dans l'ignorance
et la soumission, d’en faire de dociles élec
teurs que l’on peut berner à volonté.
C’est l’interdiction par le maire de tenir
des meetings de la C.G. I .U.
C’est la pression des hommes de gauche
pour empêcher la création d un syndicat uni
taire de masse, car ils savent que les travail
leurs leur échapperont, les dépasseront après
les avoir démasqués comme agents de la
bourgeoisie et du patronat.
Car si le maire Morel est homme de droite
ainsi d’ailleurs que son adjoint le conseiller
général Sergent, dont les manoeuvres se mul
tiplient dans l’ombre auprès d’une partie du
Comité de grève, il ne faut pas oublier que
certains patrons comme Prieur sont des hom
mes de gauche.
La masse des grévistes ne se laissera pas
prendre à toutes ces manœuvres. Chaque jour
Chômeurs Rouennais
les bourgeois s’amusent
les esprits s’ouvrent, voient toujours plus
clair. Le courant vers le syndicat unitaire de
masse se développe.
Les ouvriers commencent à comprendre que
leur syndicat indépendant vers lequel ten
tent de les pousser les patrons eux-mêmes, ne
serait qu’un instrument de la politique de la
bourgeoisie de Pont-de-1’Arche.
Ils savent maintenant que les chefs confé
dérés trahissent journellement les travailleurs,
les font capituler dans les grèves et collabo
rent fraternellement du haut en bas de l’é
chelle sociale capitaliste avec les exploiteurs
de la classe ouvrière.
Leur vigilance s’accroît, ils vont renforcer
leur comité de grève. Ils ne sont pas dupes
du vote du Conseil municipal réactionnaire
dont le but en mettant une somme de onze
mille francs à la disposition de la caisse de j
solidarité des grévistes, pour les familles les!
plus nécessiteuses, et distribués sous le con- !
trôle d'un agent de la municipalité est d'es-j
sayer de diviser le bloc des grévistes et aussi,
de pousser les travailleurs à s’installer dans
la grève.
Et d’accord avec les militants unitaires, ils
répondent ceci : « Que fait le Conseil muni
cipal pour la dut t'' centreC puTcu;
affameurs de Pont-de-l'Arche ? Que font j
certains généreux donateurs pour solutionner!
le conflit au bénéfice des travailleurs ?
Qu’attendent-ils pour prendre nettement po
sition ? ».
Les grévistes comprennent maintenant les
calculs de basse politique des différents partis
de la bourgeoisie qui essaient de se servir de
la grève pour des fins électorales.
Repoussant toutes les tentatives de division
des agents plus ou moins camouflés du pa
tronat, ils déjoueront toutes les manœuvres
de leur ennemi de classe, la bourgeoisie, et
sortiront de la grève avec une armée puis
sante et bien trempée : leur syndicat unitaire,
seul capable de tenir tête au patronal et de
le faire capituler.
Barette.
A U POINTE DU COUTEAU
« A l’iaa ! b l’iau ! »
Quel bon garçon que le maire de
Pont-de-1’Arche. Doux comme du
cuir de vache.
Pour ses administrés, il se met dans
ses petits souliers.
C’est un homme pour qui tout finit
par des chaussons.
Depuis quelques jours, on n entend
sur le pavé inégal de la petite ville que
bruits de bottes.
Jamais, dans la cité de la chaussure,
on n’avait vu tant de gens bien chaus-
M. le Maire craint les vols peut-être,
ies attentats aux mœurs, les crimes,
ians sa commune.
En tout cas, il y a assez de gendar
mes aujourd’hui à Pont-de-l’Arche
pour en faire une garnison.
Si après ça la morellité n’est pas
sauve dans ce patelin, il y a de quoi
tourner en bourrique.
Les grévistes ont apprécié fortement
I arrivée de la maréchaussée.
ils ont multiplié les amabilités à l’é
gard des pandores.
Ils leur ont offert un canon.
Un vrai de vrai.
Ils leur ont offert des cours de nata
tion en Seine. A plat ventre, sur le
clos, ou à pic, au choix.
Ainsi l’autre jour, deux d’entre eux
gardaient le pont sur le fleuve.
Arrivèrent les grévistes.
Ces derniers furent si tellement heu
reux de cette rencontre qu’ils s’écriè
rent tous en chœur :
« A Tiau. !'A l’iau ! A l’iau ! »
EN VITESSE
Avez-vous déjà assisté à pareil spectacle
que celui qui se déroule journellement à la
Chambre depuis quinze jours ?
C’est le vote du budget, Le vote électri
que, avant la lettre,
30 députés sur 600 expédient en ronflant
des centaines et des centaines d’articles de
budget.
Plus de discussion.
Ce n’est plus un Parlement.
C’est un Dortoir.
Et quand un de ces sacrés communistes,
jamais pareils aux autres, ceux-là, arrête la
machine à faire payer lancée à toute vitesse
pour exposer les revendications ouvrières,
Renaudel prend son air juteux le plus cour
de caserne et gueule parce que ça ne marche
pas assez vite
3 milliards pour la marine de guerre.
Adopté.
Plus vite. 2 milliards pour l’aviation, Re
naudel. Adopté. Plus vite, plus vite. 600
millions à la Tchéco-Slovaquie. Adopté.
Plus vile, vite, vite. 20 milliards pour la
guerre. Allez, enlevez, Bouisson escamoteur.
C’est la Chambre des Députés de la Ré
publique bourgeoise-qui fonctionne.
C/est le parti radical, c’est le parti socia
liste qui font leur petite opposition. Vite, un
bon budget de crise, pour faire la guerre.
Tous bien d’accord, de Lebret, Forcinal,
Marie à Duval, Blondel, Coty.
Deux millions
pour le Parti
Les Mens aoori
Nos bourgeois sont des gens de
« cœur », ils s’occupent toujours des
chômeurs. Mais pour que le « cœur »
y soit, il faut un peu de gaîté. Un
comité a trouvé ce qu’il fallait : un bal.
Des fleurs, de la musique, des par
fums, des dames en grand décolleté,
des messieurs en habit noir, c’est avec
ça qu’on veut vous sortir de la misère,
ouvriers sans travail !
Le comité, qui doit s’y connaître,
a fait bien les choses; dans la grande
salle du Conseil municipal, richement
décorée et au son de 4 orchestres, les
messieurs et dames rouleront de la
hanche, se balanceront en cadence.
Que ne ferait-on pas pour le9 chô
meurs !
Mais pour que nos « philanthropes »
puissent tenir toute la nuit, un souper
sera servi, au prix de 35 fr. par tête.
On s’amusera, on mangera, on dan
sera, la crise a quand même du bon.
Allons ! pauvre mère de famille de
la rue Orbe, pourquoi t’es-tu jetée par
la fenêtre ? Eu ne Savais pas que nos
bourgeois allaient passer une nuit de
plaisir pour toi.
Pauvre bougœ .xfjt la Rouge-Mare,
pourquoi es-tu mort si vite ? Tu ne
savais donc pas que des bourgeois en
habit allaient manger à 35 fr. par tête
pour te sauver la vie...
Et vous tous qui, par milliers dans
notre ville, souffrez de la faim, du
froid, qui n’avez plus rien à vous met
tre sur le dos, réjouissez-vous, on va
manger et boire pour vous.
Chômeurs, c’est une insulte à votre
misère. Groupez-vous, dressez-vous,
refusez de servir de prétexte à la joie
de ceux qui ont profité de votre travail.
liiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiimnmiiiiimiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiisiiiKiiiiiiiümiiinm
DEUX MORTS
Nous en sommes à
470.000 FR.
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Il faut qu’on cogne dur
sur l’adversaire
AFFICHES ILLUSTREES
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BROCHURES
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CIRCULAIRES
ET BULLETINS DE VOTE
à domicile
Noire Parti prépare UN MA
TERIEL IMPORTANT qu’il
paiera avec la Souscription.
DEUX MILLIONS
C’est un minimum indispensable
Si tout le monde en met un bon coup
ON LES AURA !
Souscrivez au compte-chèque ; Trouillard
122-90, Rouen, et dans nos permanences au
Havre, à Sotteville, k Rouen.
Lire en 2° page :
La journée Internationale
des femmes
IIS nôtX>&mmm ©# I# I© «UT»
ms ma
Tout émus de cette manifestation
spontanée, d’une sympathie aussi évi
dente, les braves gendarmes ne sa
vaient où mettre leurs pieds.
Car, pour eux qui ne connaissent pas
le patois normand, cette apostrophe
ardemment prononcée signifiait en bon
français :
«• Je t’aime 1 Je t’aime ! Je t’aime ! »
Noire vieux, vénéré, vaillant camarade
Camélinat est mort à Paris.
Qui est-ce qui, dans notre Parti, ne con
naissait pas, Camélinat ?
Tous les ans, au défilé du Père Lachaisc,
au mur des Fédérés assassinés par les bour
reaux Défaillais de 71, si semblables à ceux
d'aujourd’hui, devant ce mur baigné de sang
ouvrier, des dizaines de mille de travailleurs
parisiens acclamaient Camélinat le vieux
Communard toujours présent.
Peut-être les lecteurs jeunes de notre Pro
létaire, ceux qui n’ont pas encore pris le né
cessaire chemin de /'Humanité, ignorent-ils
ce que fut Camélinat.
On n’apprend pas ça à l’école.
A l’école, les noms des héros de la classe
ouvrière sont ignorés.
On se contente d’y faire connaissance avec
les rois pourris de la famille: Bourbon et avec
leurs grues.
Camélinat, pour nous, communistes, pour
le prolétariat parisien si fervent du souvenir
de ses luttes héroïques, c’est la Commune
de 71.
Toute la Commune, sa victoire du 18
mars, son enthousiasme , ses illusions, le ren
versement de l’appareil bourgeois, la résis
tance aux Versaillais, le sacrifice de milliers
de travailleurs défendant leur conquête jus
qu’à la dernière goutte de sang, l’écrasement,
mais l’écrasement sublime.
Camélinat eut pendant la Commune les
clefs du Trésor... avec le salaire d’un ba
layeur.
Camélinat avait vécu la Commune en com
battant. C’était suffisant pour l’admirer et
l’aimer.
Mais il y a pour notre Parti une autre rai
son essentielle de ne l’oublier jamais.
' Camélinat fui trésorier du Parti Socialiste,
jadis. A ce titre, il eut à son nom la. majo
rité des actions de\ l’Humanité de Jaurès.
A Tours, en 1920, la majorité se pronon
ça pour l’adhésion û là IIP Internationale.
Dans la Fédération de Seine-Inférieure,
cette majorité fut écrasante contre les Tilloy -
Deschecrder,
La minorité réformiste, battue, quitta le
Parti, fit la scission.
Les, Paul Faure, Renaudel, Blum multi
plièrent les efforts pour voler l'Humanité au
Parti Communiste.
Camélinat veillait. Il fui communiste ; il
défendit l'Humanité, organe du Parti Com
muniste.
C’est grâce à lui que notre grand journal
n’est /sas devenu ce qu’est aujourd’hui le
Populaire, une feuille contre-révolutionnaire •
Camélinat est mort à quelques jours du 18
mars.
C’est le 18 mars 1871 que les soldais ■ en
voyés par Versailles fraternisaient avec le
peuple de Montmartre ouvrier.
Camélinat en était.
Et il est parti, ayant vu la Russie Soviéti
que, avec l’espoir d’une nouvelle Commune
définitivement victorieuse, celle-là.
xxx
Jeudi, le long cortège ouvrier derrière le
corbillard des pauvres transportant le militant
toujours fidèle à son idéal, à son Parti.
Samedi, la macabre représentation à grand
tralala de la bourgeoisie pleurant l’un de ses
meilleurs serviteurs , l'ancien grève-généra
liste Aristide Briand, le renégat Briand,
Briand de la dernière guerre et de la pré
paration diplomatique de la prochaine, pleuré
par Tardieu ci par Blum, par Mac Donald
et par Mussolini.
Il est bien à eux, celui-là. Qu’ils l’encen
sent donc, tous ensemble.
Le prolétariat ne marche pas.
A nous le Communard intègre, inattaqua
ble.
A eux /’ Aventurier, comme le qualifiait
famés, qui le connaissait bien.
A. COSTENTIN.
NOTRE OPINION
RÉPONSE A TARDIEU
(( Interdiction absolue ;
1. Les chars d’assaut et l’artillerie
lourde.
2. Les navires de plus de 10.000
tonnes.
3. L’artillerie navale d’un calibre
supérieur à 12 pouces^
4. Les navires porte-aéronefs,
5. Les dirigeables militaires.
6. Les avions lourds de bombarde
ment, tous les stocks de bombes
d'aviation.
7. Tous les appareils d'agression
chimique, bactériologique ou Incen
diaire. Prohibition de la préparation
en temps do paix des moyens de guer
re chimique ».
Protestez dans les cinémas,
Voici ce que, sur l’ordre de Tar-
dieu-Boncour et sous la présidence du
socialiste Henderson, la Conférence
du Désarmement a repoussé.
Ce projet, présenté par Litüinoff au
nom de l’U.R.S.S,, la Conférence a
refusé même de Vétudier.
Les ouvriers seront fixés,
La Conférence de Désarmement,
c’est la Conférence de mise au point
de la guerre déjà commencée.
L’attaque directe contre TU.R.S S.
est imminente, en Sibérie.
Jamais tant d’activité pour les pré
paratifs militaires.
A cette activité, ouvriers de Basse-
Seine, répondez.
Communistes, sympathisants, orga
nisez des groupes de discussion, faites
voter, signer des ordres du jour.
Manifestez sur le tas , Démasquez la
préparation guerrière.
Cellules, éditez feuilles de propa
gande, journaux d’usine, papillons,
faites des inscriptions.
Diffusez le « Prolétaire » et « l’Hu
manité ».
Organisez les « Amis de l’U.R.'S.
S. », adhérez au Parti, aux J. C.
Pas un communiste , pas un sympa
thisant qui n’ait une part directe dans
la lutte contre la guerre.
Briand-la-guerre
La « Dépêche de Rouen » écrit
« Briand-la-Pdix », socialistes et fas
cistes ont salué sa mémoire à la Cham
bre, Blum pleure le renégat. .
Lebret a baptisé une place d’El-
beuf du nom de l’ancien grève-géné-
raliste.
1910: Mobilisation des cheminots
en grève.
1913 : Loi de 3 ans.
1915: « Jusqu’au bout... », les char
niers.
19! 6 :* Expédition de Salonique.
1921 : La « main au collet », mobi
lisation partielle, la Ruhr.
1925: Guerres du Maroc et de Sy
rie .
1927: Expulsion de L ambassadeur
soviétique.
Traité de Versailles, armements
français, alliances secrètes, toute la
politique extérieure appuyée, à coups
de milliards, sur l’armement et la dic
tature sanglante en Pologne, Yougo
slavie, Hongrie, Bulgarie, Roumanie.
Le voilà, le véritable Briand; tout
cela il l’a signé.
Le reste, les discours et les grima
ces solennelles, du Vent.
Le résultat de la politique extérieure
de la France de Briand t ce sont main
tenant les pauvres corps meurtris de
Shanghaï et de Mandchourie, en at
tendant pire...
A bas Briand-Tardieu-Boncour-la-
guerre !
BREMONT.
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