Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-02-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 février 1932 05 février 1932
Description : 1932/02/05 (N282). 1932/02/05 (N282).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571569z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 5 FEVRIER 1932
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Pay.
T ANNEE. — N° 262.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLEI AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
Jk Æè&SS hJk GU^MSUS SMFGMIÆ S. S ST SS I
iiiiiiiiiiiiiiiiiBiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiimiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
ferle, contre la guerre I
Après avoir occupé la Mandchourie, après avoir multiplié, en
liaison avec les gardes blancs russes, les provocations contre VU. R.
S. S., le Japon impérialiste attaque la Chine elle-même.
A Shanghaï, à Nankin, c’est le bombardement, la ruine, le
massacre des travailleurs chinois et de leurs familles.
Les autres Etats capitalistes se préparent à intervenir eux aussi
pour la curée sur le cadavre de la Chine martyre.
Ils Veulent imposer au peuple chinois leur dictature de fer et de
sang.
En même temps, ils préparent rapidement l’attaque contre l’U.
R. S. S. qui jusqu’ici, a su déjouer toutes les provocations par une
ferme politique de paix.
Il y a déjà 5.000 soldats français à Shanghaï.
D autres sont en route.
Les navires de guerre s’acheminent vers les côtes chinoises.
Les fabricants du matériel de la mort jubilent.
Lundi, au Cirque de Rouen, les nationalistes ont multiplié les
provocations d’hystérie chauvine les plus ignobles.
Les radicaux et socialistes célèbrent Briand, organisateur de
toute la politique extérieure capitaliste qui nous mène tout droit à La
tuerie mondiale.
Boncour le socialiste représente à Genève la politique de surar
mements de la France capitaliste.
Seuf, le Parti Communiste alerte les travailleurs contre la
guerre.
C’est par les manifestations répétées les plus diverses que les
ouvriers avertiront la bourgeoisie qu’elle ne fera pas la guerre im
punément.
TRAVAILLEURS,
A l’atelier, dans le train, au restaurant, dans la rue, partout,
marquez vigoureusement votre volonté de lutte contre la guerre.
MANIFESTEZ
Contre l'envoi de troupes en Chine;
Pour le rappel de l'escadre;
Pour la défense du peuple chinois;
Pour la défense de l’U. R. S. S,
Le Comité Régional de la Basse-Seine.
iHiiiiiimiiiHuiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiaiiiimiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiimiiii
Au service de h bourgeoisie
De Rouan-St-Sever à Oissel
Comment on précité
la résignation
La Dépêche de Rouen vient de publier
une série d’ariicles de Louis Garros, sur le
développement de la crise dans la région
rouennaise. Sous l’apparence d’ariicles d’in
formation journalistiques, la Dépêche de
Rouen apporte sa contribution aux efforts de
la bourgeoisie pour « limiter la casse ».
Pour qui sait lire entre les lignes, le but
apparaît clairement. Il s’agit, tout en don
nant quelques i enseignements sur la situation
générale dans . la région, de faire apparaître
aux travailleurs que les patrons luttent contre
la crise et font de grands sacrifices pour « te
nir » et qu’en conséquence les sacrifices de la
classe ouvrière sont également inévitables.
Les patrons « tiennent » en consentant à
continuer à faire suer des bénéfices à leurs
exploités. Ils « tiennent » en ne jetant pas
trop de chômeurs sur les bras des dirigeants,
mais en organisant le chômage partiel, en fai
sant chômer les textiles sur le tas, afin qu’ils
n’aient pas droit aux maigres secours prévus
par les dernières lois arrachées au parlement
par la lutte des chômeurs l
Les patrons « tiennent » en diminuant les
salaires dans le bâtiment, sur le port. En ap
pliquant aux travailleurs du textile des dimi
nutions massives de 12 à 15 % sur les sca
laires et en les forçant à vivre avec des quin
zaines de famine.
Et Louis Garros loue le bon état d’esprit
des travailleurs que ses maîtres ont réduits
à la misère, aux foyers sans pain et sans feu.
Il déclare : « Nous ne pouvons que cons
tater la parfaite tenue des gens que tout le
monae a tenu à honneur de secourir ». •
Garros a parcouru la grande route de Saint -
Sever à Oissel, dans la conduite intérieure
de la Dépêche de Rouen. Il a parlé avec les
patrons, avec les policiers ; il n’est pas allé
trouver les travailleurs dans leurs maisons
froides ; il n’a pas Vu les gosses crever de
froid ; il ne les a pas entendu demander à
manger aux mères qui n’ont rien à leur don
ner.
Il ne peut sentir la colère ouvrière qui
bouillonne. Il ne peut comprendre la misère
des travailleurs et c’est pourquoi il ne dit
pas un mot de leurs revendications, pas un
mot de leurs luttes contre le chômage.
En bon serviteur du patronat, il ne peut
que prêcher la résignation...
Et aussi pousser à la division des travail
leurs, car même sous les dehors de l’objecti
vité, ses articles doivent contribuer à l’affai
blissement des moyens de lutte du prolétariat.
Il faut voir avec quelle hypocrisie, tout en
ayant l'air de défendre le droit des ouvriers
étrangers au travail, il insinue que les ou
vriers français, parce qu’ils souffrent, accep
teraient de remplacer les étrangers encore
occupés.
■Et voici la tentative d’opposer les dockers
de Rouen aux travailleurs des environs de
Rouen. Ecoutez-le plutôt : « Ils trouvent de
l’embauche là où les dodkers de Rouen n’en
trouvent pas ! Pourquoi ? Parce qu’ils n’hé
sitent pas à accomplir 10 heures de travail
si on leur demande. Parce qu’ils ont la pièce
de cent sous plus facile !... »
Ainsi, la prétendue objectivité de M- Louis
Garros, n’est qu’une manœuvre de plus pour
faciliter la besogne de la bourgeoisie luttant
pour imposer tout le poids de la crise sur le
dos des travailleurs.
Les travailleurs répondront à son appel à
la résignation en organisant la lutte contre le
chômage et pour la défense de leurs salaires
menacés.
Ils répondront à ses manœuvres hypocri
tes de division en réalisant le front unique des
travailleurs de toutes nationalités, celui des
chômeurs et des ouvriers encore occupés, dans
de puissants comités de lutte contre les dimi
nutions de salaire. Les chômeurs ne sont pas
résignés. Ils veulent leurs 12 francs par jour.
Et avec l’aide des syndicats unitaires, con- 1
Ire la bourgeoisie qui a tenu la plume de
Louis CR. Barette.
Les mensonges du «Journal officiels
Communiqué de crise
De semaine en semaine, le chômage s ac
centue. Il ne faut pas se frapper disent les
bourgeois au ventre plein, ça va reprendre.
Et en attendant, la misère causée par le
régime capitaliste fait de nouvelles victimes
chaque jour.
Les suicides d’ouvriers et d ouvrières se
succèdent. Cette semaine encore à Rouen, la
liste de ces malheureux s’est allongée. C’est
là le résultat des alternatives d’espoir et de
désespoir dans lesquelles la presse capita
liste et patronale entretient les ouvriers qui
la lisent.
Le « Journal de Rouen » avait l’audace
de passer, il y a quelques jours, un commu
niqué fantaisiste sur le nombre des chômeurs
secourus dans la Normandie. D’après ces
chiffres, il n’y aurait que 6.539 chômeurs
complets dans les 4 départements : Calvados,
Manche, Orne, Seine-Inférieure et 2.334
chômeurs partiels dans les régions havraise et
rouennaise.
Il paraît même que dans la Manche, le bâ
timent reprend, qu’à Alençon, on manque de
bûcherons ! !
Dans la Seine-Inférieure, on ne signale pas
de modification dans les diverses industries,
dit le communiqué.
Pas de modification en Seine-Inférieure,
mais à Paris, l’Union des Syndicats patro
naux du textile réunissait les parlementaires
des régions textiles, pour leur annoncer que
les patrons de l’industrie textile envisageaient
la fermeture d’une grande partie de leurs
usines qui occupent» I million 350.000 ou
vriers et les charger en même temps de souti
rer 1 15 millions des caisses de l’Etat, repré
sentant la diminution de moitié de l’impôt
sur le chiffre d’affaires qu’ils versent, comme
allègement à leur situation.
Mais à Malaunay, une usine du textile
ferme ses portes, à Barentin, le chômage
partiel s aggrave, comme dans toute notre
région.
Communiqué de commande, pour illusion
ner la masse des ouvriers, afin de mieux la
tondre, mensonges destinés à tranquilliser les
repus du régime, afin qu’ils digèrent en paix.
Malgré tous ces artifices bourgeois, les tra
vailleurs, alertés par la presse ouvrière et
communiste, ne se laisseront pas bourrer le
crâne et ils combattront les bobards que lan
ce la presse bourgeoise, en diffusant leurs
journaux de classe, 1’ « Humanité » et le
« Prolétaire ».
En face de la crise qui s’aggrave, les ou
vriers qui travaillent et ceux qui chôment lut
teront ensemble pour des indemnités qui leur
permettent de vivre, contre l’attaque aux sa
laires.
Pas de désespoir stérile, mais la lutte ac
tive contre les responsables de la crise, c’est
la seule solution pour que les travailleurs
sortent de cette situation.
La libération du camarade Mignot
Nous apprenons en dernière heure que le
chômeur Mignot, emprisonné depuis deux
mois avec Rivière et les autres camarades
arrêtés à la manifestation de décembre,
doit être libéré samedi prochain.
Les travailleurs disponibles et les chô
meurs se rendront nombreux à sa sortie de
prison pour démontrer leur solidarité çt leur
volonté de lutte contre la répression.
Avant la foire électorale
Les parlotes socialistes
Les S. F. I. O. viennent de tenir leurs
Congrès fédéral et national.
Au cours de ces assises, une seule chose
a dominé; les préoccupations électorales.
Au congrès national, les travaux se sont
résumés à cela : « Comment élaborer notre
plateforme électorale afin de piper le plus
de voix possible pour prendre le pouvoir,
dans le cadre du régime capitaliste, au
compte des grands financiers et capitalis
tes ».
C'est avec ce souci qu’ils ont discuté du
désarmement, de l’assurance-cliômage, de
la lutte contre l’anarchie capitaliste ( !), de
la guerre.
Rien comme discussion sur les moyens
qui permettraient aux ouvriers victimes de
I la crise d’arracher des indemnités de chô
mage, sur la tactique de lutte.
Si on y a parlé de la Russie, ce fut pour
la calomnier comme le font les bourgeois,
pire même.
Au Congrès de la Seine-Inférieure, ce fut
mieux. On n'a pas du tout discuté de la
' pénible situation faite aux ouvriers, la, di
minution des salaires, le chômage, la guer
re; ce sont des problèmes qui n’intéressent
pas nos S. F. I. O.
Par contre, toute la journée, les débats
roulèrent sur les prochaines élections. On
y vota des félicitations à Lebret, l’ami des
patrons elbeuviens millionnaires Fraenkel
et Blin, une adresse de sympathie à l’ar
change de la guerre, à faux-nez pacifiste,
Briand.
Oij poussa une charge contre Descheer-
der, son. canard, sa section du Havre qui
est dissoute pour la « nième » fois et tou
jours à dissoudre.
Il paraît que Descheerder ne sait pas s’y
prendre pour « travailler avec les radicaux ».
C’est Naze qui dit ça. 11 est trop vieux sans
doute; Lebret pourrait lui montrer comment
« il travaille » avec Fraenkel, avec les ra
dicaux et réacs de son coin contre les ou
vriers.
Les parlotes de ces deux congrès, qui ne
pouvaient rien apporter à la classe ouvriè
re, n’empêcheront pas les ouvriers commu
nistes d’appeler les frères socialistes à la
lutte commune par dessus leurs chefs et
contre eux, pour la défense de leurs inté
rêts communs.
Bignon est enterré
Métayer tenait le cordon
Les funérailles de Bignon ont été nne
grande cérémonie et en même temps une
nouvelle manifestation d’Union Sacrée.
Un peloton de garde républicaine, les mi
litaires avaient été amenés.
. De Pomereu, Thoumyre et Métayer te
naient les cordons du poêle.
11 y avait là Son Altesse Impériale le
prince d’Orléans Bragance, le préfet Des
mars, le général Trousson, Brindeau, Ea-
voinne, Veyssière, Anquetil, Blondel, Bu
reau, Coty, André Marie, Rimbert, Ques-
nel, Thureau-Dangin, les radicaux Wairy,
Arnaudtizon, Guittet, Couturier, Constantin,
Lazard, Confier, Richard aux côtés de Jean
Baudouin, Pérottes, de la Moissonnière et
des frères Lafond.
Dubois de Mirabelle officiait en personne.
. Des discours ont été prononcés sur ce
« grand Français » !
Traduisez : « sur ce bon scrvileur du ré
gime capitaliste ».
II aura eu à son enterrement un beau ras
semblement d ennemis de la classe ouvrière.
uiiiiiiiiiimiiiimiimiimiiiiiiiiiiiimiiiiixi
Lire en 4° page :
LA POINTE DU COUTEAU
GONTBE L’AGRESSION
IMPERIALISTE EN CHINE!
POUR LA DEFENSE
DE L’UNION SOVIETIQUE !
POUR LA PAIX !
La guerre s’élargit en Chine. L’im
périalisme japonais soutenu par l’im
périalisme français, bombarde Khar-
bine, Shanghaï et Nankin. C’est l’of
fensive capitaliste contre le peuple
chinois, contre les Soviets de Chine.
| C’est aussi le début de l’attaque con
tre l’Union Soviétique. C est enfin la
possibilité d’un formidable conflit en
tre les impérialismes rivaux pour le
dépeçage de la Chine. Cela au mo
ment où les brigands de la S.D.N.
tentent de masquer leurs criminelles
entreprises sous un déluge de phrases
pacifistes à propos du soi-disant dé
sarmement.
La Direction du Parti Communiste
alerte les masses travailleuses. Elle de
mande aux membres et aux organisa
tions du Parti la plus grande activité
pour susciter et organiser la protesta
tion populaire et l’action, sous toutes
les formes, contre l’agression impéria
liste en Chine, pour la solidarité avec
le peuple chinois, pour la défense de
l’Union Soviétique. Elle leur adresse
les directives ci-après :
1 0 Organiser sans délai, dès cette
semaine, de multiples manifestations
dans les usines et partout où se ras
semblent les masses : descentes de
train, gares, cinémas, quartiers ou
vriers, etc.;
2" Organiser des . réunions d’usines
et tenir des meetings de masses dans
tous les centres importants;
3' Faire preuve du maximum d’ini
tiative pour alerter les travailleurs
(journaux d’usines, tracts, papillons,
souscriptions, journaux muraux, jour
naux parlés, etc.);
4° Réunir d’urgence les Comités et
Bureaux du Parti pour élaborer le plan
d’action dans le rayon, la localité,
V entreprise ;
5 °Convoquer spécialement les cel
lules des grandes usines; réunir les
fractions des organisations de masses
pour examiner le travail à accomplir
contre la guerre impérialiste;
6° Les premiers objectifs à atteindre
sont les manifestations sur le lieu du
travail, allant jusqu’à la grève sur le
tas pour protester contre la guerre et
arracher les revendications de l entre
prise;
7" Effort spécial auprès de la jeunes
se ouvrière et soutien actif de la jeu
nesse communiste;
8° Placer les municipalités commu
nistes à la tête de l’action des masses
contre la guerre. Faire intervenir tous
les élus municipaux du Parti. Exiger
à la Chambre des Députés la discus
sion immédiate sur les responsabilités
de 1’ impérialisme français dans Vagres
sion impérialiste en Chine;
9" Dénoncer vigoureusement la dé
magogie bourgeoise et social-fasciste
autour de la prétendue conférence du
désarmement, opposer à l’hypocrisie
pacifiste le défaitisme révolutionnaire
de Lénine et des bolçhcvilçs;
10 1 S’adresser particulièrement aux
ouvriers socialistes en dénonçant la
VENDREDI 5 FEVRIER 1932
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Pay.
T ANNEE. — N° 262.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLEI AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
Jk Æè&SS hJk GU^MSUS SMFGMIÆ S. S ST SS I
iiiiiiiiiiiiiiiiiBiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiimiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
ferle, contre la guerre I
Après avoir occupé la Mandchourie, après avoir multiplié, en
liaison avec les gardes blancs russes, les provocations contre VU. R.
S. S., le Japon impérialiste attaque la Chine elle-même.
A Shanghaï, à Nankin, c’est le bombardement, la ruine, le
massacre des travailleurs chinois et de leurs familles.
Les autres Etats capitalistes se préparent à intervenir eux aussi
pour la curée sur le cadavre de la Chine martyre.
Ils Veulent imposer au peuple chinois leur dictature de fer et de
sang.
En même temps, ils préparent rapidement l’attaque contre l’U.
R. S. S. qui jusqu’ici, a su déjouer toutes les provocations par une
ferme politique de paix.
Il y a déjà 5.000 soldats français à Shanghaï.
D autres sont en route.
Les navires de guerre s’acheminent vers les côtes chinoises.
Les fabricants du matériel de la mort jubilent.
Lundi, au Cirque de Rouen, les nationalistes ont multiplié les
provocations d’hystérie chauvine les plus ignobles.
Les radicaux et socialistes célèbrent Briand, organisateur de
toute la politique extérieure capitaliste qui nous mène tout droit à La
tuerie mondiale.
Boncour le socialiste représente à Genève la politique de surar
mements de la France capitaliste.
Seuf, le Parti Communiste alerte les travailleurs contre la
guerre.
C’est par les manifestations répétées les plus diverses que les
ouvriers avertiront la bourgeoisie qu’elle ne fera pas la guerre im
punément.
TRAVAILLEURS,
A l’atelier, dans le train, au restaurant, dans la rue, partout,
marquez vigoureusement votre volonté de lutte contre la guerre.
MANIFESTEZ
Contre l'envoi de troupes en Chine;
Pour le rappel de l'escadre;
Pour la défense du peuple chinois;
Pour la défense de l’U. R. S. S,
Le Comité Régional de la Basse-Seine.
iHiiiiiimiiiHuiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiaiiiimiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiimiiii
Au service de h bourgeoisie
De Rouan-St-Sever à Oissel
Comment on précité
la résignation
La Dépêche de Rouen vient de publier
une série d’ariicles de Louis Garros, sur le
développement de la crise dans la région
rouennaise. Sous l’apparence d’ariicles d’in
formation journalistiques, la Dépêche de
Rouen apporte sa contribution aux efforts de
la bourgeoisie pour « limiter la casse ».
Pour qui sait lire entre les lignes, le but
apparaît clairement. Il s’agit, tout en don
nant quelques i enseignements sur la situation
générale dans . la région, de faire apparaître
aux travailleurs que les patrons luttent contre
la crise et font de grands sacrifices pour « te
nir » et qu’en conséquence les sacrifices de la
classe ouvrière sont également inévitables.
Les patrons « tiennent » en consentant à
continuer à faire suer des bénéfices à leurs
exploités. Ils « tiennent » en ne jetant pas
trop de chômeurs sur les bras des dirigeants,
mais en organisant le chômage partiel, en fai
sant chômer les textiles sur le tas, afin qu’ils
n’aient pas droit aux maigres secours prévus
par les dernières lois arrachées au parlement
par la lutte des chômeurs l
Les patrons « tiennent » en diminuant les
salaires dans le bâtiment, sur le port. En ap
pliquant aux travailleurs du textile des dimi
nutions massives de 12 à 15 % sur les sca
laires et en les forçant à vivre avec des quin
zaines de famine.
Et Louis Garros loue le bon état d’esprit
des travailleurs que ses maîtres ont réduits
à la misère, aux foyers sans pain et sans feu.
Il déclare : « Nous ne pouvons que cons
tater la parfaite tenue des gens que tout le
monae a tenu à honneur de secourir ». •
Garros a parcouru la grande route de Saint -
Sever à Oissel, dans la conduite intérieure
de la Dépêche de Rouen. Il a parlé avec les
patrons, avec les policiers ; il n’est pas allé
trouver les travailleurs dans leurs maisons
froides ; il n’a pas Vu les gosses crever de
froid ; il ne les a pas entendu demander à
manger aux mères qui n’ont rien à leur don
ner.
Il ne peut sentir la colère ouvrière qui
bouillonne. Il ne peut comprendre la misère
des travailleurs et c’est pourquoi il ne dit
pas un mot de leurs revendications, pas un
mot de leurs luttes contre le chômage.
En bon serviteur du patronat, il ne peut
que prêcher la résignation...
Et aussi pousser à la division des travail
leurs, car même sous les dehors de l’objecti
vité, ses articles doivent contribuer à l’affai
blissement des moyens de lutte du prolétariat.
Il faut voir avec quelle hypocrisie, tout en
ayant l'air de défendre le droit des ouvriers
étrangers au travail, il insinue que les ou
vriers français, parce qu’ils souffrent, accep
teraient de remplacer les étrangers encore
occupés.
■Et voici la tentative d’opposer les dockers
de Rouen aux travailleurs des environs de
Rouen. Ecoutez-le plutôt : « Ils trouvent de
l’embauche là où les dodkers de Rouen n’en
trouvent pas ! Pourquoi ? Parce qu’ils n’hé
sitent pas à accomplir 10 heures de travail
si on leur demande. Parce qu’ils ont la pièce
de cent sous plus facile !... »
Ainsi, la prétendue objectivité de M- Louis
Garros, n’est qu’une manœuvre de plus pour
faciliter la besogne de la bourgeoisie luttant
pour imposer tout le poids de la crise sur le
dos des travailleurs.
Les travailleurs répondront à son appel à
la résignation en organisant la lutte contre le
chômage et pour la défense de leurs salaires
menacés.
Ils répondront à ses manœuvres hypocri
tes de division en réalisant le front unique des
travailleurs de toutes nationalités, celui des
chômeurs et des ouvriers encore occupés, dans
de puissants comités de lutte contre les dimi
nutions de salaire. Les chômeurs ne sont pas
résignés. Ils veulent leurs 12 francs par jour.
Et avec l’aide des syndicats unitaires, con- 1
Ire la bourgeoisie qui a tenu la plume de
Louis C
Les mensonges du «Journal officiels
Communiqué de crise
De semaine en semaine, le chômage s ac
centue. Il ne faut pas se frapper disent les
bourgeois au ventre plein, ça va reprendre.
Et en attendant, la misère causée par le
régime capitaliste fait de nouvelles victimes
chaque jour.
Les suicides d’ouvriers et d ouvrières se
succèdent. Cette semaine encore à Rouen, la
liste de ces malheureux s’est allongée. C’est
là le résultat des alternatives d’espoir et de
désespoir dans lesquelles la presse capita
liste et patronale entretient les ouvriers qui
la lisent.
Le « Journal de Rouen » avait l’audace
de passer, il y a quelques jours, un commu
niqué fantaisiste sur le nombre des chômeurs
secourus dans la Normandie. D’après ces
chiffres, il n’y aurait que 6.539 chômeurs
complets dans les 4 départements : Calvados,
Manche, Orne, Seine-Inférieure et 2.334
chômeurs partiels dans les régions havraise et
rouennaise.
Il paraît même que dans la Manche, le bâ
timent reprend, qu’à Alençon, on manque de
bûcherons ! !
Dans la Seine-Inférieure, on ne signale pas
de modification dans les diverses industries,
dit le communiqué.
Pas de modification en Seine-Inférieure,
mais à Paris, l’Union des Syndicats patro
naux du textile réunissait les parlementaires
des régions textiles, pour leur annoncer que
les patrons de l’industrie textile envisageaient
la fermeture d’une grande partie de leurs
usines qui occupent» I million 350.000 ou
vriers et les charger en même temps de souti
rer 1 15 millions des caisses de l’Etat, repré
sentant la diminution de moitié de l’impôt
sur le chiffre d’affaires qu’ils versent, comme
allègement à leur situation.
Mais à Malaunay, une usine du textile
ferme ses portes, à Barentin, le chômage
partiel s aggrave, comme dans toute notre
région.
Communiqué de commande, pour illusion
ner la masse des ouvriers, afin de mieux la
tondre, mensonges destinés à tranquilliser les
repus du régime, afin qu’ils digèrent en paix.
Malgré tous ces artifices bourgeois, les tra
vailleurs, alertés par la presse ouvrière et
communiste, ne se laisseront pas bourrer le
crâne et ils combattront les bobards que lan
ce la presse bourgeoise, en diffusant leurs
journaux de classe, 1’ « Humanité » et le
« Prolétaire ».
En face de la crise qui s’aggrave, les ou
vriers qui travaillent et ceux qui chôment lut
teront ensemble pour des indemnités qui leur
permettent de vivre, contre l’attaque aux sa
laires.
Pas de désespoir stérile, mais la lutte ac
tive contre les responsables de la crise, c’est
la seule solution pour que les travailleurs
sortent de cette situation.
La libération du camarade Mignot
Nous apprenons en dernière heure que le
chômeur Mignot, emprisonné depuis deux
mois avec Rivière et les autres camarades
arrêtés à la manifestation de décembre,
doit être libéré samedi prochain.
Les travailleurs disponibles et les chô
meurs se rendront nombreux à sa sortie de
prison pour démontrer leur solidarité çt leur
volonté de lutte contre la répression.
Avant la foire électorale
Les parlotes socialistes
Les S. F. I. O. viennent de tenir leurs
Congrès fédéral et national.
Au cours de ces assises, une seule chose
a dominé; les préoccupations électorales.
Au congrès national, les travaux se sont
résumés à cela : « Comment élaborer notre
plateforme électorale afin de piper le plus
de voix possible pour prendre le pouvoir,
dans le cadre du régime capitaliste, au
compte des grands financiers et capitalis
tes ».
C'est avec ce souci qu’ils ont discuté du
désarmement, de l’assurance-cliômage, de
la lutte contre l’anarchie capitaliste ( !), de
la guerre.
Rien comme discussion sur les moyens
qui permettraient aux ouvriers victimes de
I la crise d’arracher des indemnités de chô
mage, sur la tactique de lutte.
Si on y a parlé de la Russie, ce fut pour
la calomnier comme le font les bourgeois,
pire même.
Au Congrès de la Seine-Inférieure, ce fut
mieux. On n'a pas du tout discuté de la
' pénible situation faite aux ouvriers, la, di
minution des salaires, le chômage, la guer
re; ce sont des problèmes qui n’intéressent
pas nos S. F. I. O.
Par contre, toute la journée, les débats
roulèrent sur les prochaines élections. On
y vota des félicitations à Lebret, l’ami des
patrons elbeuviens millionnaires Fraenkel
et Blin, une adresse de sympathie à l’ar
change de la guerre, à faux-nez pacifiste,
Briand.
Oij poussa une charge contre Descheer-
der, son. canard, sa section du Havre qui
est dissoute pour la « nième » fois et tou
jours à dissoudre.
Il paraît que Descheerder ne sait pas s’y
prendre pour « travailler avec les radicaux ».
C’est Naze qui dit ça. 11 est trop vieux sans
doute; Lebret pourrait lui montrer comment
« il travaille » avec Fraenkel, avec les ra
dicaux et réacs de son coin contre les ou
vriers.
Les parlotes de ces deux congrès, qui ne
pouvaient rien apporter à la classe ouvriè
re, n’empêcheront pas les ouvriers commu
nistes d’appeler les frères socialistes à la
lutte commune par dessus leurs chefs et
contre eux, pour la défense de leurs inté
rêts communs.
Bignon est enterré
Métayer tenait le cordon
Les funérailles de Bignon ont été nne
grande cérémonie et en même temps une
nouvelle manifestation d’Union Sacrée.
Un peloton de garde républicaine, les mi
litaires avaient été amenés.
. De Pomereu, Thoumyre et Métayer te
naient les cordons du poêle.
11 y avait là Son Altesse Impériale le
prince d’Orléans Bragance, le préfet Des
mars, le général Trousson, Brindeau, Ea-
voinne, Veyssière, Anquetil, Blondel, Bu
reau, Coty, André Marie, Rimbert, Ques-
nel, Thureau-Dangin, les radicaux Wairy,
Arnaudtizon, Guittet, Couturier, Constantin,
Lazard, Confier, Richard aux côtés de Jean
Baudouin, Pérottes, de la Moissonnière et
des frères Lafond.
Dubois de Mirabelle officiait en personne.
. Des discours ont été prononcés sur ce
« grand Français » !
Traduisez : « sur ce bon scrvileur du ré
gime capitaliste ».
II aura eu à son enterrement un beau ras
semblement d ennemis de la classe ouvrière.
uiiiiiiiiiimiiiimiimiimiiiiiiiiiiiimiiiiixi
Lire en 4° page :
LA POINTE DU COUTEAU
GONTBE L’AGRESSION
IMPERIALISTE EN CHINE!
POUR LA DEFENSE
DE L’UNION SOVIETIQUE !
POUR LA PAIX !
La guerre s’élargit en Chine. L’im
périalisme japonais soutenu par l’im
périalisme français, bombarde Khar-
bine, Shanghaï et Nankin. C’est l’of
fensive capitaliste contre le peuple
chinois, contre les Soviets de Chine.
| C’est aussi le début de l’attaque con
tre l’Union Soviétique. C est enfin la
possibilité d’un formidable conflit en
tre les impérialismes rivaux pour le
dépeçage de la Chine. Cela au mo
ment où les brigands de la S.D.N.
tentent de masquer leurs criminelles
entreprises sous un déluge de phrases
pacifistes à propos du soi-disant dé
sarmement.
La Direction du Parti Communiste
alerte les masses travailleuses. Elle de
mande aux membres et aux organisa
tions du Parti la plus grande activité
pour susciter et organiser la protesta
tion populaire et l’action, sous toutes
les formes, contre l’agression impéria
liste en Chine, pour la solidarité avec
le peuple chinois, pour la défense de
l’Union Soviétique. Elle leur adresse
les directives ci-après :
1 0 Organiser sans délai, dès cette
semaine, de multiples manifestations
dans les usines et partout où se ras
semblent les masses : descentes de
train, gares, cinémas, quartiers ou
vriers, etc.;
2" Organiser des . réunions d’usines
et tenir des meetings de masses dans
tous les centres importants;
3' Faire preuve du maximum d’ini
tiative pour alerter les travailleurs
(journaux d’usines, tracts, papillons,
souscriptions, journaux muraux, jour
naux parlés, etc.);
4° Réunir d’urgence les Comités et
Bureaux du Parti pour élaborer le plan
d’action dans le rayon, la localité,
V entreprise ;
5 °Convoquer spécialement les cel
lules des grandes usines; réunir les
fractions des organisations de masses
pour examiner le travail à accomplir
contre la guerre impérialiste;
6° Les premiers objectifs à atteindre
sont les manifestations sur le lieu du
travail, allant jusqu’à la grève sur le
tas pour protester contre la guerre et
arracher les revendications de l entre
prise;
7" Effort spécial auprès de la jeunes
se ouvrière et soutien actif de la jeu
nesse communiste;
8° Placer les municipalités commu
nistes à la tête de l’action des masses
contre la guerre. Faire intervenir tous
les élus municipaux du Parti. Exiger
à la Chambre des Députés la discus
sion immédiate sur les responsabilités
de 1’ impérialisme français dans Vagres
sion impérialiste en Chine;
9" Dénoncer vigoureusement la dé
magogie bourgeoise et social-fasciste
autour de la prétendue conférence du
désarmement, opposer à l’hypocrisie
pacifiste le défaitisme révolutionnaire
de Lénine et des bolçhcvilçs;
10 1 S’adresser particulièrement aux
ouvriers socialistes en dénonçant la
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