Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 janvier 1932 01 janvier 1932
Description : 1932/01/01 (N277). 1932/01/01 (N277).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571564w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
K
M
T ANNEE. — N" 277.
Æ Ê
S * m
{:■■ ~e
LE NlMfRO : 40 CENTIMES.
VENDREDI I er JANVIER 1932.
£e{Pu>ütaüie
(«(flî iJT
'O?
Organe Régional C I • i •
du Bloc Ouvrier et Paysan Câ)AXAAXÜ\V
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
REDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, 95QTTEVIL.LE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnerner: s et tout fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 9
étage).
Des socialistes aux fascistes
lam i cMaasessa
aux ouvriers étrangers
S’il est une question où l’on peut constater
l’unité de vues de tous les défenseurs du ré
gime, c’est bien celle-là.
Au moment où la classe ouvrière commen
ce à gronder, la bourgeoisie cherche à détour
ner la colère des travailleurs français contre
leurs frères de misère étrangers.
Elle veut avant tout se débarrasser des
nombreux travailleurs immigrés qui ont dû
passer les frontières pour échapper aux assas
sins à gages des Mussolini, Pilsudsky, Caro],
Boris, Alexandre, Horthy, etc.
Elle veut les remettre entre les mains de
leurs bourreaux.
Elle veut persuader les ouvriers français
que le chômage peut être arrêté par le dé
part des ouvriers étrangers.
Elle veut faire croire que la crise peut être
surmontée ainsi alors qu’au contraire le dé
part de milliers de consommateurs ne fait
que restreindre les possibilités intérieures
d’écoulement des produits.
Elle voudrait surtout que travailleurs fran
çais et étrangers se querellent et en oublient
l’ennemi commun : l’exploiteur.
Elle veut faire oublier qu’il y a quelques
mois, il y avait du travail pour tous, fran
çais et immigrés, et que c’est le capitalisme
qui a précipité tous les travailleurs, sans dis-
BncPon de nationalité, dans la misère
D’ailleurs, il suffit de voir cette singulière
Union Sacrée pour juger si c’est l’amour de
la classe ouvrière qui guide toute cette cli
que.
Les socialistes ont été les premiers à dé
poser un projet de loi contre les ouvriers étran
gers.
Mais devant les protestations dans leurs
propres rangs, ils ont dû multiplier les ma
nœuvres et s’abstenir au vote, alors qu’en
commission ils étaient d’accord avec le fas
ciste Dumas, rapporteur.
Lebret n’a-t-il pas fait campagne person
nellement pour que soient chassés des ouvriers
italiens ?
Taittinger, à la salle Barette, a poussé une
charge contre les ouvriers étrangers, ce qui
est naturel de sa part.
Dans la « Dépêche de Rouen », Fournier
mène la plus odieuse campagne contre les mi
neurs polonais tentant de faire croire aux doc
kers rouennais qu’ils chôment parce qu’il y
a des ouvriers polonais dans le Nord.
11 parle des bénéfices des Houillères^ II
oublie les bénéfices des si malheureux patrons
du Port de Rouen.
La « Dépêche » va même jusqu’à repro
cher aux Houillères que la part de la main-
d’œuvre dans les dépenses est trop forte :
c’est-à-dire qu’il propose de diminuer les sa
laires des mineurs du Nord. Solution démocra
tique à laquelle applaudiront sûrement ces
amis de la classe ouvrière qui s’appellent
Poissant^ Wairy, Campard, Lazard, Debeau-
freton, etc.
Comme les communistes et les unitaires
sont seuls à organiser les chômeurs, à orga
niser la lutte contre les diminutions, ils sont
seuls -à défendre les travailleurs étrangers et
coloniaux, frères de misère des ouvriers fran
çais.
ATTENTION !
Avis très important
Tous les travailleurs, dans le mois
de janvier, doivent s’assurer s ils sont
inscrits sur la liste électorale de leur
localité.
Que tous ceux qui ont négligé de
le faire aillent réclamer leur inscrip
tion.
S’ils négligeaient cela ils ne pour
raient voter en 1932.
Versez votre obole
à la souscription
des Etrennes
La justice oustricarde aux ordres de Métayer
Sis mois de prisoa à Jean Rivière
La bourgeoisie rouennaise s’est üengée sau
vagement de la frousse que lui inspirent les
manifestation de chômeurs.
Métayer, ce potentat verbeux à faux visa
ge de démocrate, cet avocat enrichi au service
des gros patrons de 'ta région, tel le fasciste
de jésuiüère Lavoisier, Métayer a mis sa fli-
caille, trop peu nombreuse à son gré, au ser
vice des affameurs ses maîtres.
C’est scus ses ordres directs qu’a été or
ganisé le guet-apens de la rue Grand-Pont.
C’est sous ses ordres qu’ont été arrêtés des
chômeurs dont un père de six enfants et une
jeune ouvrière de 16 ans.
C’est par sa volonté que leur arrestation a
été maintenue.
Les. magisirats ont frappé fort.
Ils se sont acharnés sur noire ami Rivière,
lui imputant à crime d’être à la tête des chô
meurs.
S’il n’y a&aii pas été, on le lui reprocherait
non moins vivement.
Le droit syndical, la loi de 84, foutaises
pour Métayer et ses compères.
Métayer, son ami le préfet Desmars, les.
gros mercantis rouennais, le patronat de la
région, ont réalisé leurs désirs : décapiter no
ire 19° Union régionale des Syndicats uni
taires.
Àu moment où les renégats PàifeauÛCau,
Pérignan, Foin et quelques autres lèche-bottes
à Daulry font leur sale tentative de disloca
tion des syndicats unitaires.
Au moment où 1 la C.G.T. de Jouhaux,
avec ses syndicats > de flics, multiplie les efforts
pour tromper davantage les travailleurs..
Qu’importe la justice : pourvu qu’on se
débarrasse des gêneurs.
Le maire Métayer et ses compères savent
fort bien que la condamnation de Rivière est
un scandale odieux.
lis ne sont pas regardants sur les moyens.
Ils feront pire, p>our sauver leurs privilèges
et satisfaire leurs ambitions.
Six mois de prison à Rivière. Mais le vo
leur Glain, du Crédit Rouennais, qui a es
croqué des millions s’en est tiré avec deux
ans. et va sortir amnistié.
Et les complices de Alain ont été acquit
tés.
Et les Béranger, d’EIbeuf, sont en liber-
lé.
Et un haut personnage connu, coupable
d’attentat public aux mœurs, n est pas in
quiété.
Et tant d’autres...
C’est la justice bourgeoise.
Métayer et le patronal ont eu satisfaction.
Mais qu’ils ne se réjouissent pas trop.
L’Union régionale des Syndicats unitaires,
malgré les s difficultés, continuera à remplir ses
lâches.
L’organisation des cho murs se poursuit ac
tivement dans toute la région.
Us seront nombreux à leur Congrès du 17
au Havre et à Rouen.
Ils feront encore entendre leur voix plus
d’une fois aux oreilles inquiètes des bour
geois. ' - V
■ Le •! T ' - s ipnr f-ip ,:n
travail, ils manifesteront contre les affameurs.
Et iis n oublieront pas leurs emprisonnés-
Par le Secours Rouge, ils vont leur venir
en aide ) soutenir leur famille.
Ils multiplieront les manifestations pour ré
clamer la libération des emprisonnés, de Jean
Rivière.
Ils. ne laisseront pas passer une réunion pu
blique, syndicale ou politique, sans protester
violemment contre cette scandaleuse répres
sion.
A U POINTE DU COUTEAU
La mi et la baitnlèis
Comme on pourrait le croire, la chose ne
s’est point passée au royaume du roi Pau-
soie.
L'homme était quelqu un de haut place.
Il fut même pendant plusieurs mois le
plus haut, personnage dans le district de
l’Aubette-Inférieure.
Chacun se découvrait sur son passage ;
quelques-uns un peu trop, il faut croire.
11 représentait « l’Empire », comme dit
N’Goko, dans toutes les libations officielles.
Ses fonctions ie mettaient en rapports avec
les hauts dignitaires de 1 Autel, du Mess, du
Prétoire, du Violon et des Buvettes parle
mentaires.
Il était pieux, archipieux : sa croix ne le
quittait pas. Et comme on le lira plus loin,
il ne dédaignait point à l’occasion de bran
dir la bannière.
Une de ses tâches essentielles et délicates
était d’aller de bourg en bourg assister à la
sélection des jeunes masculins dignes de
faire cadeau de leur sang pour la défense du
Droit, de la Civilisation, et des Pommes de
tçrre frites.
Il voyait là, hors des vains oripeaux, nom
bre de mâles formes.
Est-ce l’origine du délit 7
Un jour qui était peut-être un soir, cet
adofateur de Sainte Jeanne d Arc la Pu-
celle, fut surpris par des indiscrets dans 1 om
bre du bois.
Dans l’ombre des bois du Nord. Il n é-
tudiait pas sur place le plan d extension du
port de Rouen.
Mais bannière au vent il administrait.
Le couple avait ceci de remarquable que
le féminin en était exclu.
M. le haut personnage a un penchant irré
sistible pour le sexe fort.
Alors il s’était, ce soir-là, engagé dans la
marine.
Sa payse était un matelot.
Sa femme était un étalon.
La chose se trouva ébruitée.
Discrètement, on fit déguerpir le person
nage.
Malgré !’attentat public aux mœurs, l’af
faire fut étouffée.
VOl KlilEiX AMS
| le» JÉTRESnVES J9U «PKOIO» |
S Qui défend les chômeurs?
« Qui fait connaître leur misère et »
Ü leurs revendications? «
” Qui défend lès salaires attaqués? s
rry
Qui îaissz parler dans ses colonnes g
Ü les ouvriers eux-mêmes? g
E Qui mène campagne contre les ex-
S pioiteurs? ~
~ Qui dénonce les politiciens bour- ™
E geois? E
S Qui dénonce la répression?
S Qui dénonce les armements et la ~
E politique de guerre de la bourgeoisie? j-jj
| Le «Prolétaire Normand» E
E Seuï dans toute la Normandie.
S Seul en face de douzaines de jour- «
5 naux bourgeois. E
«Ê Seul contre le « -Journal de Rouen », s
«■j et la « Dépêche », contre le « Petit- S
E Havre » et le « Havre-Eclair ». £
5 Malgré la répression, malgré les S
S procès, les condamnations, le « Pro- E
E létaire Normand » a tenu.
E II veut tenir, pour aider la classe j»
S ouvrière à ss défendre.
«jjj li ne vit pas des subventions du pa- 5
E trônât et des banques. «j
j» Il n? vît que pas vos gros sous, ca- s
j~ marades ouvriers.
E Si chacun de vous, malgré sa pau- S
Z vreté, verse quelques sous à la sous- E
=■ oripticn des Etrennes, le « Prolo » ™
E tiendra. -jjj
E U sera solide pour entamer la dure E
s année 1S32. E
— Vous aurez travaillé pour vous- j~
E mêmes. ~
| Amis lecteurs, soutenez votre «Prolo» i
E^gisiiggiHisigiiiiBiiegaiiimiiiiiigimiiiigKiüî
Le délinquant n’ira pas en prison : on
craint pour les gardiens.
Sa succursale de l’Office Départemental
de Placement est fermée.
Et il a juré sur la croix qu’il ne recom
mencerait plus, au coin des bois du Nord.
Inclinons-nous e! n’insistons pas, par res
pect pour la Paix des Races.
Ty.
Pas une inanifesialion publique des adver
saires de la classe ouvrière ne devra avoir
lieu sans qu’on y entende la voix des chô
meurs réclamant leur pain et la libération de
Monneraie, Mignot, Locard, Jousserand et
de Jean Rivière.
Il faut que les Métayer et consorts soient
harcelés sans cesse par cette protestation.
A. COSTENTIN.
à M’antHonco
A l’ouverture des portes, une trentaine
de chômeurs réussirent à rentrer. Et aus
sitôt la consigne fut donnée de ne plus lais
ser monter personne, sauf les nombreux
flics qui. vinrent prendre leur service.
Cent à cent cinquante chômeurs attendi
rent plusieurs heures dans la cour les ré
sultats, gardés à vue par les collégiens de
Métayer.
lies auditeurs de marque, aux grands
pieds, occupaient les bancs des témoins,
surveillant la trentaine de chômeurs pré
sents.
Dans le box. notre camarade Rivière, un
; • £ 11 i > à D mais. V at tifiide en e i; g i < i u e et ch Vi
dée.
Notre camarade Bertlion, qui devait as
surer la défense, ayant été retenu toute la
nuit à la Chambre pour la discussion de
l’amnistie, c’est l’avocat du Secours Rou
ge, Hajjé, qui le remplaça.
étais il fallut attendre l’arrivée du train
de Paris, Hajjé n’avant été prévenu qu’à
midi pour remplacer Bertlion.
L’audience fut suspendue pour l’atten
dre. On fit évacuer la salle. Ici sé place un
petit incident qui montre jusqu’où poussent
les flics de Métayer.
Au moment oit les gendarmes faisaient
descendre Rivière, son petit garçon, un
bambin de trois ans, voyant son père par
tir avec les gendarmes, s’écria bien haut à
plusieurs reprises en agitant sa petite
main : « Au revoir, mon papa ! ».
Les flics s’interposent, mais l’enfant con
tinue et bravement leur dit : « Je n’ai pas
peur des flics, moi; je ne les aime pas! ».
A la reprise une personne complaisante
prend le petit pour le faire asseoir, afin de
soulager la mère qui reste debout. Au pas
sage, les flics flairent le gosse. « S’il dit
quelque chose, on vous fait sortir avec lui ».
Et un gendarme galonné vient s’asseoir
derrière, un garde mobile à côté.
Ce que la frousse rend ridicule.
A l’interrogatoire Rivière proteste contre
l’inculpation de coups à agents : « J’ai été.
assommé, il n’y a eu aucune sommation.
Ceux qui m’accusent sont ceux qui se sont
acharnés le plus sur moi après que j’ai été
jeté à terre ».
On fait défiler les témoins, l’agent Cla-
tot et Froment. Par l’avocat et Rivière ils
sont mis en contradiction avec leurs décla
rations. Mais à cela près, le président est
là pour les tirer d’embarras.
Et on assiste à ce fait, c’est le président
qui fait l’avocat général : « Personne le
doute, dit-il, qu’il y ait du chômage, ce qui
est déplorable c’est que des meneurs de vo
tre espèce, qui ne sont pas d 9 s chômeurs,
mais des gens payés par un Parti (!) vien
nent jeter le désordre ».
« vous vouliez nuire aux commerçants de
la rue Grand-Pont, exciter les chômeurs à
casser les carreaux, etc. ».
Monsieur le Président, rétorque Rivière,
qui excite les chômeurs? Ceux qui donnaient
à ce moment un morceau de pain et un ha
reng saur aux chômeurs, ou ceux qui leur
disaient que leur devoir était de réclamer
plus. Je suis secrétaire de la 19° Union des
Syndicats Unitaires, je n’ai fait que mon
devoir de militant ».
Le président ne répond pas et pour cau
se.
{Lire la suite en 2 e page)
NOTRE OPINION
il 4 il Jmlir; i Fiviisr
Le 12, rentrée des Chambres. Ce
jour-là les chômeurs rappelleront aux
| élus qu’ils ne sont pas décidés à se
contenter des 7 fr. et des aumônes.
Le 17, dans toutes les grandes villes,
au Havre et à Rouen pour notre ré
gion, Congrès de Chômeurs.
Les délégués des chômeurs complets
et partiels détermineront leurs reven
dications, consolideront leur organisa
tion, préciseront leurs moyens d’ac
tion, créeront les cadres de leur mou
vement.
Enfin, le 4 février, chômeurs et non
chômeurs manifesteront dans tout le
pays contre le capitalisme affameur,
pour le pain.
La bourgeoisie multiplie attaques et
manœuvres.
Elle tente de placer sous sa tutelle
les Comités de Chômeurs.
Elle se livre à une offensive brutale
contre les salaires.
La semaine prochaine, ceux des tex
tiles sont à nouveau attaqués.
On n’utilise même plus le truc de
L indice.
Diminutions sur les pièces, le salai
re horaire, la vie chère, le sursalaire.
D’ores et déjà, sauf pour les usines
de guerre-, presque tous tes travailleurs
de notre région sont en chômage com
plet ou partiel.
La colère gronde. Jamais la misère
n’a été pareille depuis bien longtemps.
Des maires de « gôche » comme
Meyer au Havre, et Hue à Déville,
refusent pour les chômeurs les salles
qu’ils accordent aux réactionnaires.
Meyer-Transat refuse même de re
cevoir les chômeurs.
Des maires comme Cartier, de Bon-
deville, et Quetteville, de Grand-Que-
villy, envoient brutalement promener
les chômeurs en leur reprochant de rie
pas avoir fait d’économies!
Métayer, à Rouen, pour empêcher
la tenue d’un meeting contre l’empri
sonnement de Rivière, change l’heure
du pointage et le fait prolonger.
Les Crutel et Marie, le gousset et la
panse bien garnis, ont le culot de
s’exhiber devant les chômeurs obligés
d’accepter la soupe du refuge.
Mais le mouvement des chômeurs se
développe. On en aura la preuve les
12 et 17 janvier, le 4 février.
A Sotteville > une grande partie des
chômeurs se sont déjà syndiqués.
A Rouen, une salle pleine d’un • mil
lier de chômeurs, après avoir vigou
reusement protesté contre l’emprison
nement de Rivière, a adopté un cahier
de revendications que les sans-travail
sont décidés à défendre.
En avant contre les profiteurs de la
misère.
BREMONT.
La danse des milliards
LA
Tiaosat est renflouée
La Chambre des Députés a renfloué la
Transat.
Elle lui offre un demi-milliard.
Quand on déclare ne pouvoir donner que
7 francs par jour aux chômeurs, en peut faire
ça pour les Fould et des Dautry.
On 1 ui avait déjà versé plus d’une demi-
milliard, à cette T ransat insatiable.
On paiera encore les 600 millions du
Super-Ile-de-Lrance en construction.
Administrateurs et actionnaires vont empo
cher encore et toujours.
b ould, des Chantiers de Penhoët, des
Chantiers de Normandie, fournisseur de lui-
même, qui touche des deux mains, peut se
réjouir.
Lire la suite en 4 e page.
M
T ANNEE. — N" 277.
Æ Ê
S * m
{:■■ ~e
LE NlMfRO : 40 CENTIMES.
VENDREDI I er JANVIER 1932.
£e{Pu>ütaüie
(«(flî iJT
'O?
Organe Régional C I • i •
du Bloc Ouvrier et Paysan Câ)AXAAXÜ\V
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
REDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, 95QTTEVIL.LE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnerner: s et tout fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 9
étage).
Des socialistes aux fascistes
lam i cMaasessa
aux ouvriers étrangers
S’il est une question où l’on peut constater
l’unité de vues de tous les défenseurs du ré
gime, c’est bien celle-là.
Au moment où la classe ouvrière commen
ce à gronder, la bourgeoisie cherche à détour
ner la colère des travailleurs français contre
leurs frères de misère étrangers.
Elle veut avant tout se débarrasser des
nombreux travailleurs immigrés qui ont dû
passer les frontières pour échapper aux assas
sins à gages des Mussolini, Pilsudsky, Caro],
Boris, Alexandre, Horthy, etc.
Elle veut les remettre entre les mains de
leurs bourreaux.
Elle veut persuader les ouvriers français
que le chômage peut être arrêté par le dé
part des ouvriers étrangers.
Elle veut faire croire que la crise peut être
surmontée ainsi alors qu’au contraire le dé
part de milliers de consommateurs ne fait
que restreindre les possibilités intérieures
d’écoulement des produits.
Elle voudrait surtout que travailleurs fran
çais et étrangers se querellent et en oublient
l’ennemi commun : l’exploiteur.
Elle veut faire oublier qu’il y a quelques
mois, il y avait du travail pour tous, fran
çais et immigrés, et que c’est le capitalisme
qui a précipité tous les travailleurs, sans dis-
BncPon de nationalité, dans la misère
D’ailleurs, il suffit de voir cette singulière
Union Sacrée pour juger si c’est l’amour de
la classe ouvrière qui guide toute cette cli
que.
Les socialistes ont été les premiers à dé
poser un projet de loi contre les ouvriers étran
gers.
Mais devant les protestations dans leurs
propres rangs, ils ont dû multiplier les ma
nœuvres et s’abstenir au vote, alors qu’en
commission ils étaient d’accord avec le fas
ciste Dumas, rapporteur.
Lebret n’a-t-il pas fait campagne person
nellement pour que soient chassés des ouvriers
italiens ?
Taittinger, à la salle Barette, a poussé une
charge contre les ouvriers étrangers, ce qui
est naturel de sa part.
Dans la « Dépêche de Rouen », Fournier
mène la plus odieuse campagne contre les mi
neurs polonais tentant de faire croire aux doc
kers rouennais qu’ils chôment parce qu’il y
a des ouvriers polonais dans le Nord.
11 parle des bénéfices des Houillères^ II
oublie les bénéfices des si malheureux patrons
du Port de Rouen.
La « Dépêche » va même jusqu’à repro
cher aux Houillères que la part de la main-
d’œuvre dans les dépenses est trop forte :
c’est-à-dire qu’il propose de diminuer les sa
laires des mineurs du Nord. Solution démocra
tique à laquelle applaudiront sûrement ces
amis de la classe ouvrière qui s’appellent
Poissant^ Wairy, Campard, Lazard, Debeau-
freton, etc.
Comme les communistes et les unitaires
sont seuls à organiser les chômeurs, à orga
niser la lutte contre les diminutions, ils sont
seuls -à défendre les travailleurs étrangers et
coloniaux, frères de misère des ouvriers fran
çais.
ATTENTION !
Avis très important
Tous les travailleurs, dans le mois
de janvier, doivent s’assurer s ils sont
inscrits sur la liste électorale de leur
localité.
Que tous ceux qui ont négligé de
le faire aillent réclamer leur inscrip
tion.
S’ils négligeaient cela ils ne pour
raient voter en 1932.
Versez votre obole
à la souscription
des Etrennes
La justice oustricarde aux ordres de Métayer
Sis mois de prisoa à Jean Rivière
La bourgeoisie rouennaise s’est üengée sau
vagement de la frousse que lui inspirent les
manifestation de chômeurs.
Métayer, ce potentat verbeux à faux visa
ge de démocrate, cet avocat enrichi au service
des gros patrons de 'ta région, tel le fasciste
de jésuiüère Lavoisier, Métayer a mis sa fli-
caille, trop peu nombreuse à son gré, au ser
vice des affameurs ses maîtres.
C’est scus ses ordres directs qu’a été or
ganisé le guet-apens de la rue Grand-Pont.
C’est sous ses ordres qu’ont été arrêtés des
chômeurs dont un père de six enfants et une
jeune ouvrière de 16 ans.
C’est par sa volonté que leur arrestation a
été maintenue.
Les. magisirats ont frappé fort.
Ils se sont acharnés sur noire ami Rivière,
lui imputant à crime d’être à la tête des chô
meurs.
S’il n’y a&aii pas été, on le lui reprocherait
non moins vivement.
Le droit syndical, la loi de 84, foutaises
pour Métayer et ses compères.
Métayer, son ami le préfet Desmars, les.
gros mercantis rouennais, le patronat de la
région, ont réalisé leurs désirs : décapiter no
ire 19° Union régionale des Syndicats uni
taires.
Àu moment où les renégats PàifeauÛCau,
Pérignan, Foin et quelques autres lèche-bottes
à Daulry font leur sale tentative de disloca
tion des syndicats unitaires.
Au moment où 1 la C.G.T. de Jouhaux,
avec ses syndicats > de flics, multiplie les efforts
pour tromper davantage les travailleurs..
Qu’importe la justice : pourvu qu’on se
débarrasse des gêneurs.
Le maire Métayer et ses compères savent
fort bien que la condamnation de Rivière est
un scandale odieux.
lis ne sont pas regardants sur les moyens.
Ils feront pire, p>our sauver leurs privilèges
et satisfaire leurs ambitions.
Six mois de prison à Rivière. Mais le vo
leur Glain, du Crédit Rouennais, qui a es
croqué des millions s’en est tiré avec deux
ans. et va sortir amnistié.
Et les complices de Alain ont été acquit
tés.
Et les Béranger, d’EIbeuf, sont en liber-
lé.
Et un haut personnage connu, coupable
d’attentat public aux mœurs, n est pas in
quiété.
Et tant d’autres...
C’est la justice bourgeoise.
Métayer et le patronal ont eu satisfaction.
Mais qu’ils ne se réjouissent pas trop.
L’Union régionale des Syndicats unitaires,
malgré les s difficultés, continuera à remplir ses
lâches.
L’organisation des cho murs se poursuit ac
tivement dans toute la région.
Us seront nombreux à leur Congrès du 17
au Havre et à Rouen.
Ils feront encore entendre leur voix plus
d’une fois aux oreilles inquiètes des bour
geois. ' - V
■ Le •! T ' - s ipnr f-ip ,:n
travail, ils manifesteront contre les affameurs.
Et iis n oublieront pas leurs emprisonnés-
Par le Secours Rouge, ils vont leur venir
en aide ) soutenir leur famille.
Ils multiplieront les manifestations pour ré
clamer la libération des emprisonnés, de Jean
Rivière.
Ils. ne laisseront pas passer une réunion pu
blique, syndicale ou politique, sans protester
violemment contre cette scandaleuse répres
sion.
A U POINTE DU COUTEAU
La mi et la baitnlèis
Comme on pourrait le croire, la chose ne
s’est point passée au royaume du roi Pau-
soie.
L'homme était quelqu un de haut place.
Il fut même pendant plusieurs mois le
plus haut, personnage dans le district de
l’Aubette-Inférieure.
Chacun se découvrait sur son passage ;
quelques-uns un peu trop, il faut croire.
11 représentait « l’Empire », comme dit
N’Goko, dans toutes les libations officielles.
Ses fonctions ie mettaient en rapports avec
les hauts dignitaires de 1 Autel, du Mess, du
Prétoire, du Violon et des Buvettes parle
mentaires.
Il était pieux, archipieux : sa croix ne le
quittait pas. Et comme on le lira plus loin,
il ne dédaignait point à l’occasion de bran
dir la bannière.
Une de ses tâches essentielles et délicates
était d’aller de bourg en bourg assister à la
sélection des jeunes masculins dignes de
faire cadeau de leur sang pour la défense du
Droit, de la Civilisation, et des Pommes de
tçrre frites.
Il voyait là, hors des vains oripeaux, nom
bre de mâles formes.
Est-ce l’origine du délit 7
Un jour qui était peut-être un soir, cet
adofateur de Sainte Jeanne d Arc la Pu-
celle, fut surpris par des indiscrets dans 1 om
bre du bois.
Dans l’ombre des bois du Nord. Il n é-
tudiait pas sur place le plan d extension du
port de Rouen.
Mais bannière au vent il administrait.
Le couple avait ceci de remarquable que
le féminin en était exclu.
M. le haut personnage a un penchant irré
sistible pour le sexe fort.
Alors il s’était, ce soir-là, engagé dans la
marine.
Sa payse était un matelot.
Sa femme était un étalon.
La chose se trouva ébruitée.
Discrètement, on fit déguerpir le person
nage.
Malgré !’attentat public aux mœurs, l’af
faire fut étouffée.
VOl KlilEiX AMS
| le» JÉTRESnVES J9U «PKOIO» |
S Qui défend les chômeurs?
« Qui fait connaître leur misère et »
Ü leurs revendications? «
” Qui défend lès salaires attaqués? s
rry
Qui îaissz parler dans ses colonnes g
Ü les ouvriers eux-mêmes? g
E Qui mène campagne contre les ex-
S pioiteurs? ~
~ Qui dénonce les politiciens bour- ™
E geois? E
S Qui dénonce la répression?
S Qui dénonce les armements et la ~
E politique de guerre de la bourgeoisie? j-jj
| Le «Prolétaire Normand» E
E Seuï dans toute la Normandie.
S Seul en face de douzaines de jour- «
5 naux bourgeois. E
«Ê Seul contre le « -Journal de Rouen », s
«■j et la « Dépêche », contre le « Petit- S
E Havre » et le « Havre-Eclair ». £
5 Malgré la répression, malgré les S
S procès, les condamnations, le « Pro- E
E létaire Normand » a tenu.
E II veut tenir, pour aider la classe j»
S ouvrière à ss défendre.
«jjj li ne vit pas des subventions du pa- 5
E trônât et des banques. «j
j» Il n? vît que pas vos gros sous, ca- s
j~ marades ouvriers.
E Si chacun de vous, malgré sa pau- S
Z vreté, verse quelques sous à la sous- E
=■ oripticn des Etrennes, le « Prolo » ™
E tiendra. -jjj
E U sera solide pour entamer la dure E
s année 1S32. E
— Vous aurez travaillé pour vous- j~
E mêmes. ~
| Amis lecteurs, soutenez votre «Prolo» i
E^gisiiggiHisigiiiiBiiegaiiimiiiiiigimiiiigKiüî
Le délinquant n’ira pas en prison : on
craint pour les gardiens.
Sa succursale de l’Office Départemental
de Placement est fermée.
Et il a juré sur la croix qu’il ne recom
mencerait plus, au coin des bois du Nord.
Inclinons-nous e! n’insistons pas, par res
pect pour la Paix des Races.
Ty.
Pas une inanifesialion publique des adver
saires de la classe ouvrière ne devra avoir
lieu sans qu’on y entende la voix des chô
meurs réclamant leur pain et la libération de
Monneraie, Mignot, Locard, Jousserand et
de Jean Rivière.
Il faut que les Métayer et consorts soient
harcelés sans cesse par cette protestation.
A. COSTENTIN.
à M’antHonco
A l’ouverture des portes, une trentaine
de chômeurs réussirent à rentrer. Et aus
sitôt la consigne fut donnée de ne plus lais
ser monter personne, sauf les nombreux
flics qui. vinrent prendre leur service.
Cent à cent cinquante chômeurs attendi
rent plusieurs heures dans la cour les ré
sultats, gardés à vue par les collégiens de
Métayer.
lies auditeurs de marque, aux grands
pieds, occupaient les bancs des témoins,
surveillant la trentaine de chômeurs pré
sents.
Dans le box. notre camarade Rivière, un
; • £ 11 i > à D mais. V at tifiide en e i; g i < i u e et ch Vi
dée.
Notre camarade Bertlion, qui devait as
surer la défense, ayant été retenu toute la
nuit à la Chambre pour la discussion de
l’amnistie, c’est l’avocat du Secours Rou
ge, Hajjé, qui le remplaça.
étais il fallut attendre l’arrivée du train
de Paris, Hajjé n’avant été prévenu qu’à
midi pour remplacer Bertlion.
L’audience fut suspendue pour l’atten
dre. On fit évacuer la salle. Ici sé place un
petit incident qui montre jusqu’où poussent
les flics de Métayer.
Au moment oit les gendarmes faisaient
descendre Rivière, son petit garçon, un
bambin de trois ans, voyant son père par
tir avec les gendarmes, s’écria bien haut à
plusieurs reprises en agitant sa petite
main : « Au revoir, mon papa ! ».
Les flics s’interposent, mais l’enfant con
tinue et bravement leur dit : « Je n’ai pas
peur des flics, moi; je ne les aime pas! ».
A la reprise une personne complaisante
prend le petit pour le faire asseoir, afin de
soulager la mère qui reste debout. Au pas
sage, les flics flairent le gosse. « S’il dit
quelque chose, on vous fait sortir avec lui ».
Et un gendarme galonné vient s’asseoir
derrière, un garde mobile à côté.
Ce que la frousse rend ridicule.
A l’interrogatoire Rivière proteste contre
l’inculpation de coups à agents : « J’ai été.
assommé, il n’y a eu aucune sommation.
Ceux qui m’accusent sont ceux qui se sont
acharnés le plus sur moi après que j’ai été
jeté à terre ».
On fait défiler les témoins, l’agent Cla-
tot et Froment. Par l’avocat et Rivière ils
sont mis en contradiction avec leurs décla
rations. Mais à cela près, le président est
là pour les tirer d’embarras.
Et on assiste à ce fait, c’est le président
qui fait l’avocat général : « Personne le
doute, dit-il, qu’il y ait du chômage, ce qui
est déplorable c’est que des meneurs de vo
tre espèce, qui ne sont pas d 9 s chômeurs,
mais des gens payés par un Parti (!) vien
nent jeter le désordre ».
« vous vouliez nuire aux commerçants de
la rue Grand-Pont, exciter les chômeurs à
casser les carreaux, etc. ».
Monsieur le Président, rétorque Rivière,
qui excite les chômeurs? Ceux qui donnaient
à ce moment un morceau de pain et un ha
reng saur aux chômeurs, ou ceux qui leur
disaient que leur devoir était de réclamer
plus. Je suis secrétaire de la 19° Union des
Syndicats Unitaires, je n’ai fait que mon
devoir de militant ».
Le président ne répond pas et pour cau
se.
{Lire la suite en 2 e page)
NOTRE OPINION
il 4 il Jmlir; i Fiviisr
Le 12, rentrée des Chambres. Ce
jour-là les chômeurs rappelleront aux
| élus qu’ils ne sont pas décidés à se
contenter des 7 fr. et des aumônes.
Le 17, dans toutes les grandes villes,
au Havre et à Rouen pour notre ré
gion, Congrès de Chômeurs.
Les délégués des chômeurs complets
et partiels détermineront leurs reven
dications, consolideront leur organisa
tion, préciseront leurs moyens d’ac
tion, créeront les cadres de leur mou
vement.
Enfin, le 4 février, chômeurs et non
chômeurs manifesteront dans tout le
pays contre le capitalisme affameur,
pour le pain.
La bourgeoisie multiplie attaques et
manœuvres.
Elle tente de placer sous sa tutelle
les Comités de Chômeurs.
Elle se livre à une offensive brutale
contre les salaires.
La semaine prochaine, ceux des tex
tiles sont à nouveau attaqués.
On n’utilise même plus le truc de
L indice.
Diminutions sur les pièces, le salai
re horaire, la vie chère, le sursalaire.
D’ores et déjà, sauf pour les usines
de guerre-, presque tous tes travailleurs
de notre région sont en chômage com
plet ou partiel.
La colère gronde. Jamais la misère
n’a été pareille depuis bien longtemps.
Des maires de « gôche » comme
Meyer au Havre, et Hue à Déville,
refusent pour les chômeurs les salles
qu’ils accordent aux réactionnaires.
Meyer-Transat refuse même de re
cevoir les chômeurs.
Des maires comme Cartier, de Bon-
deville, et Quetteville, de Grand-Que-
villy, envoient brutalement promener
les chômeurs en leur reprochant de rie
pas avoir fait d’économies!
Métayer, à Rouen, pour empêcher
la tenue d’un meeting contre l’empri
sonnement de Rivière, change l’heure
du pointage et le fait prolonger.
Les Crutel et Marie, le gousset et la
panse bien garnis, ont le culot de
s’exhiber devant les chômeurs obligés
d’accepter la soupe du refuge.
Mais le mouvement des chômeurs se
développe. On en aura la preuve les
12 et 17 janvier, le 4 février.
A Sotteville > une grande partie des
chômeurs se sont déjà syndiqués.
A Rouen, une salle pleine d’un • mil
lier de chômeurs, après avoir vigou
reusement protesté contre l’emprison
nement de Rivière, a adopté un cahier
de revendications que les sans-travail
sont décidés à défendre.
En avant contre les profiteurs de la
misère.
BREMONT.
La danse des milliards
LA
Tiaosat est renflouée
La Chambre des Députés a renfloué la
Transat.
Elle lui offre un demi-milliard.
Quand on déclare ne pouvoir donner que
7 francs par jour aux chômeurs, en peut faire
ça pour les Fould et des Dautry.
On 1 ui avait déjà versé plus d’une demi-
milliard, à cette T ransat insatiable.
On paiera encore les 600 millions du
Super-Ile-de-Lrance en construction.
Administrateurs et actionnaires vont empo
cher encore et toujours.
b ould, des Chantiers de Penhoët, des
Chantiers de Normandie, fournisseur de lui-
même, qui touche des deux mains, peut se
réjouir.
Lire la suite en 4 e page.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.97%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.97%.
- Auteurs similaires Parti communiste français Parti communiste français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti communiste français" or dc.contributor adj "Parti communiste français")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4571564w/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4571564w/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4571564w/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4571564w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4571564w
Facebook
Twitter