Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-12-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 décembre 1931 25 décembre 1931
Description : 1931/12/25 (N276). 1931/12/25 (N276).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571563g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
6* ANNEE. — N” 2'/6,
LE NUMERO i 40 CENTIMES.
VENDREDI 25 DECEMBRE 1931
JCe&urfétaüie
Organe Régional C J-i-
du Bloc Ouvrier et Paysan V^TH/tldTl/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an J8 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION <& ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au < PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
JDmm travail ou dix pain
Le formidable développement du chômage
REVEILLON
Une fois de plus, 'les bourgeois réveillon
nent grassement.
Les bourgeois se lamenleni sw la crise.
Mais ils réveillonnent.
Les chômeurs ont pu s'arrêter devant les
alléchantes affiches annonçant le copieux menu
de réveillon des grandes brasseries du Havre
et de Rouen.
Le menu et son prix : l’allocation journa
lière d’une trentaine des chômeurs secourus.
Sans compter les suppléments liquides.
Par exemple, voilà ce que si envoient les
chômeurs de naissance qui réveillonnent au
Leido des Champs-Elysées :
Les Huîtres de Marennes
Le Consommé Riche à la d’Aremberg
Les Ballerines de la Mer à la Newburg
La Dinde de Noël parée aux Perles Noires
Les Marrons Napolitains
Les Délices de Foie Gras Strasbourgeoise
La Salade Vénitienne
La Bombe de Minuit
Le3 Frivolités Parisiennes
Les Fruits de France
Prix : 175 fr.
Ballets - Danses - Surprises - Cotillons
Symphonie blanche - Féerie sur l’eau
Jazz du Lido - Tango - Napolitains
Chants
Distribution aux Dames
ifi on
Vénitienne
Voilà de quoi remonter tous ces pauvres
gens déprimés par la crise.
IVROGNERIE?
Estimant que la loi n’écartait pas assez de
chômeurs du droit aux allocations, le Con
seil municipal de Rouen a glissé une restric
tion qui lui permettra beaucoup de choses. Si
les chômeurs se laissent faire, ce qui est peu
probable.
L’acte municipal indique que les chômeurs
convaincus d’intempérance seront radiés du
fonds de chômage.
C’est d’actualité. Tant de gens s’en met
tent « plein le col » au Réveillon-., parmi les
bourgeois !
Et puis, que ne peut-on ingurgiter quand
on a pour vivre, sc loger, s’habiller, se chauf
fer, se nourrir, la formidable somme de 7 fr.
par jour !
Le rapporteur au Conseil de Rouen, Pois
sant, a l’ironie un peu lourde.
Qui contrôlera l’intempérance des chô
meurs ?
Des réveillonneurs, pardi ! On pourrait
peut-être trouver, parmi les élus bourgeois de
nos villes normandes, et particulièrement du
Havre et de Rouen, des gens tout à fait com
pétents pour juger de l’abus de la chopine...
En vérité, mesure prise pour diminuer, au
caprice des politiciens, le nombre des secou
rus, en choisissant à la tête.
LE CONGE DES FETES
Le patronat, en cette période de « fêtes »,
a voulu laisser beaucoup de loisirs aux tra
vailleurs.
La plupart des ouvriers et ouvrières de la
région, dans la dizaine de jours autour de
Noël et du Nouvel An, ou n’auront pas tra
vaillé, c’est-à-dire pas touché un sou, ou n’au
ront gagné que le salaire de deux ou trois
jours.
C’est ça, les élrennes des ouvriers. C’est
probablement ce qui faisait écrire récemment
à Urbain Falaize, grand journaliste du Havre-
Eclair : « Les braves gens de ce pays peu
vent travailler (sic) en toute quiétude : la
crise économique, dont ils souffrent moins
(resic) que les autres habitants de la planè
te, finira bien par se tasser... ».
Elle se tasse peut-être pour Urbain Falai
ze. Pour les ouvriers, c’est le contraire.
A l’occasion des a fêtes », elle s’aggrave
subitement et on annonce déjà que de nom
breux nouveaux chômeurs seront sur le pavé
dès janvier prochain.
Voilà la réalité que ne changent pas les
discours des défenseurs de ce régime' de fa
mine, qu’ils s’appellent Meyer, Métayer, Le-
bret, Marie, Thoumyre, Coty, ou Blondel.
VERé LE CONGRES DES CHOMEURS
Mais les chômeurs vont se défendre.
Les ouvriers et ouvrières ne peuvent vivre
longtemps dans de telles conditions sans se
révolter.
Les chômeurs, avec l’aide de la C.G.T.
U., vont organiser leur lutte.
Partout, chômeurs complets et partiels vont
se réunir et désigner leurs comités qui met
tront au pied du mur, avec l’aide de mani
festations vigoureuses, les politiciens bourgeois
affameurs de chaque localité.
Et, dès maintenant, les sans-travail de tou
te la région vont préparer un important con- ^
grès des Chômeurs qui complétera leur orga- I
nisation, déterminera lès revendications et les
moyens d’action pour les soutenir.
A. COSTENTIN.
Pour les luttes ouvrières
Contre le chômage,
Les diminutions de salaire,
Contre la guerre,
Pour la campagne des
prochaines élections
IL NOUS FAUT
UNE ARME SOLIDE
C’EST NOTRE “PROLO”
SOUTENEZ-LE!
RENFORCEZ-LE!
en versant votre obole
à la
Souscription
des Etrennes
Si modeste soit l’obole que
vous pouvez verser, le but sera
atteint, votre « Prolo » pourra
aller de l’avant.
ÇA & Mm A
Les bourgeois américains ont eu une gran
de émotion parce que les chômeurs ont orga
nisé une grande marche de la faim sur Wa
shington. De grandes manifestations ouvriè
res devant le Palais du Congrès, ça ne s’était
jamais vu. Mais les affameurs d’U.S.A. en
verront d’autres...
xxx
Le gouvernement n’a pas d’argent pour les
chômeurs, ni pour la construction d’habita
tions. Mais après avoir mis 1 milliard dans la
poche des actionnaires de la B.N.C. il met
2 milliards et demi dans celle des manitous
si puissants de la Banque de France,
xxx
Au Conseil municipal de Paris, les pupis-
tes à la Sellier-Garchery, les socialistes et
les nationalistes ont tout fait pour empêcher
André Marty d’exercer son mandat. Ce sont
les pupistes qui sont descendus le plus bas
dans l’insulte et les provocations. Ces gens-
là sont les amis de Gautier, qui réclamé
1.700 francs au Parti qu’il a renié, alors
que la bourgeoisie emprisonne et poursuit les
principaux militants de la région.
Pendant que Gautier se lamente hypocri
tement sur lui-même et que Sellier insulte, la
répression se fait sentir de nouveau plus vio
lemment à travers le monde capitaliste. Ce
sont les communistes de Pologne qui sont
assassinés par la sanglante dictature de Pil-
sudsky, des milliers d’emprisonnés torturés,
des centaines et des centaines d’années de
prison distribuées, c’est la terreur...
Et ce sont les fuyards qui insultent, en
France comme partout.
L’EDIFICATION SOCIALISTE
En U.R.S.S., le fonds de; salaires
augmentera, en 1932, de 25 0/0
par rapport à l’année en oours
Moscou, 14 décembre. — De l’Agence
Tass :
En raison de l’ouverture à la date de 15 !
décembre de la sessions du Comité central j
exécutif de l’U.R.S.S., la commission du,
budget du comité central exécutif a tenu une
séance plénière.
Au cours de cette réunion, M. Rogov,
président de la commission des plans écono
miques, a fait un rapport sur l’édification éco
nomique et culturel de l’U.R.S.S. Il a dé
claré que la production globale de l’industrie,
contrôlée par le Conseil suprême de l’Econo
mie nationale, a augmenté cette année de
23 % par rapport à l’année précédente. La
production des industries alimentaires ayant
progressé en particulier de 60 %.
En ce qui concerne le rôle du secteur so
cialiste de l’agriculture, la production socia
liste des sovkhoses et des kolkhoses a atteint
66 % de la production globale, alors qu’elle
n’avait été que de 33 % l’année dernière.
La main-d’œuvre salariée s’est grossie cette
année de 2.500.000 travailleurs. Les sommes
consacrées à l’édification sociale ont été su
périeures de 1.400 millions de roubles à celles
de l’année précédente. Les habitations neu
ves construites en 1931 ont permis de loger
920.000 ouvriers. Le fonds des salaires aug- j
montera l’année prochaine de plus de 25 %
par rapport à l’année en cours. 1
Par la lutte
les dockers d’Honfleur
se défendent victorieusement
Les dockers travaillant à la « Sou-
tern », de 8 h. 30 du matin à 3 h., ré
clamèrent avec raison ie tarif intégral,
puisque toute heure commencée de
l’après-midi doit être payée en entier.
Ils restèrent jusqu’à 7 h. et décidè
rent d’envoyer une délégation au di
recteur.
Celle-ci n’obtenant pas de résultat
favorable, avisa les camarades restés
à les attendre ; une deuxième déléga
tion s’en fut porter au directeur la vo-J
lonté des camarades d’être payés inté
gralement.
La paye n’eut pas lieu le soir, les
camarades restant fermes sur leurs po
sitions.
Le lendemain, le chef de bordée
avait une liste préparée par le patron,
éliminant certains copains de la veille,
mais les camarades refusèrent de se
mettre au travail, tant que tous ne
seraient pas repris. Un vieux docker
de 61 ans était ainsi éliminé parce que
trop vieux.
Quelques camarades se détachèrent
et allèrent prévenir les bohiers, afin
qu’ils ne viennent pas briser le mou
vement de solidarité.
Enfin le parvenu se dégonfla et paya
le tarif qu’il n’aurait jamais dû chan
ger. Tous les camarades de l’ancienne
liste furent repris.
Bravo! camarades dockers, vous
avez su par votre cohésion et votre
lutte faire respecter vos droits. Mais
il faut vous organiser dans un syndicat
unitaire, car le patron récidivera. Le
chômage s’intensifie, ne vous endor
mez pas, soyez vigilants; on lutte avec
plus de chance de succès quand on
prévoit les attaques patronales.
Rejoignez tous sans tarder les rangs
de la C.G.T.U.
Manifestation de Rouen
^ -TJ u b 9 <5
Les flics de Métayer à l’ouvrage
Dans le Textile
CHOMAGE,TlMINUTION,
MISÈRE
De toutes les industries touchées par la
crise, celle du textile est peut-être la plus
tragique.
Des milliers d’ouvriers et ouvrières, depuis
des mois, un an pour certains, chôment par
tiellement, se privent pour boucler leur maigre
budget.
Dans les usines de textile, la production de
1 ouvrier, de 1 ouvrière a été poussée au maxi
mum. Il faut faire l’ouvrage de deux, de trois
ou c’est la porte.
Les patrons du textile sont fortement orga
nisés. Us agissent avec une tactique habile
contre leurs ouvriers. A l’intérieur, réseau de
mouchards, brimades, etc., alternant avec une
philanthropie tapageuse.
Parce que les ouvriers sont en majorité inor
ganisés, ils ont ainsi réussi à en maintenir un
assez grand nombre dans la passivité, l’ané
antissement, ce qui décourage les plus déci
dés.
Pourtant, le prolétariat du textile est un des
plus combattifs, il l’a démontré à plusieurs re
prises. Les ouvriers qui se découragent oint
tort ; il faut avoir confiance, les textiles le
méritent !
Sur la crise, les patrons ont dit aussi :
« C’est un mauvais moment à passer, patien
tez ! (,.« reprendra ! » El de mois en mois
les ouvriers voient que c’est pire.
On nous a menti, les. patrons ont menti par
ce qu’ils voulaient que ce soit nous qui sup
portions tout.
Nous souffrons, nos enfants ont faim, man
quent du nécessaire, mais les Badin, les
Fraencl^el, les Deménibus, les Boissière, etc.,
ont tout ce qui leur faut et plus.
Ils trouvent hue ce n’est pas assez, à partir
de janvier, on annonce une nouvelle diminu
tion de 12, 15 % et même 16 %.
Dans certaines usines, de nouvelles réduc
tions d’heures de travail. Pour certains, c’est
une diminution en perspective de 10, 20, 30,
50 francs la quinzaine. Sur des payes de 100,
130, 150, 200 francs la quinzaine, c’est scan
daleux. Le sursalaire familial a été diminué
de 10 fr. par enfant ; cela équivaut à une di
minution de trois à six sous de l’heure.
La situation devient tragique, camarades
du textile. Les patrons veulent nous amener
petit à petit à travailler juste pour le morceau
de pain indispensable pour subsister.
La manœuvre du patronat, qui prévoit que
la crise va aller en s’aggravant, c’est d’éviter
qu’un trop grand nombre d’ouvriers se trou
vent dans la rue pour revendiquer ; ainsi, on
ne donne pas de secours et on fait faire du
boulot à bon marché.
Camarades, nous ne pouvons accepter cela
sans lutte, il faut nous organiser, reformer les
comités de lutte que nous avions créés à la
grève des Assurances sociales.
Chômeurs partiels et complets, nous devons
nous faire inscrire sans tarder pour toucher
l’allocation de chômage, nous grouper dans
les comités locaux de chômeurs qui existent,
en constituer là où il n’y en a pas et lutter pour
arracher les revendications nécessaires.
Les ouvriers de chaque usine doivent exa
miner la situation particulière de leur usine,
discuter de leurs revendications, nommer leurs
délégués.
A l’attaque patronale, une seule réponse :
la lutte. Organisons-la dans chaque usine,
dans chaque localité.
Groupons-nous dans nos organisations ré
volutionnaires, dans le Parti et la Jeunesse
Communiste, dans les syndicats unitaires.
^IIIIIIIHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIlillllll 1111111111111 ^
I L’Almanacli Ru Bloc Ouvrier et Paysan |
i Camarades du Parti, Sympathisants, £
Dépositaires du « Prolétaire » E
Faites vos commandes dès 3
S maintenant au 323, rue de la 5
S République, Sotteville-lès-Rouen. £
3 Pour 6 francs, vous aurez de S
5 la lecture éducative et de nom- £
3 breuses gravures.
NOTRE OPINION
POURVOYEURS DE PRISONS
LE PAIN AUX CHOMEURS?
Monneraie : 6 mois de prison;
Jousserand : 6 mois de prison;
Locart : 3 mois de prison;
Mignot : 2 mois de prison;
Simone Ozanne : sous la surveillance.
Vittecoq : sous la surveillance.
LE DROIT SYNDICAL?
Rivière i en prévention.
Telle est l’œuvre de Métayer, radi
cal, élu des socialistes, candidat dé
puté.
La démocratie, Messieurs, la liber
té, Mesdames, le bon peuple, les droits
de l’homme et du citoyen, et ron flon
flon: du vent. Voilà Métayer, associé
de Monseigneur et de Lyautey pour
parades chauvines et religieuses.
Avec tous les conseillers généraux,
Métayer a voté 23.000 fr. pour renfor
cer les serrures de la prison Bonne-
Nouvelle.
Les voleurs des banques en liberté.
Les sénateurs radicaux les ont acquit
tés.
Métayer a créé 20 nouveaux flics
pour assommer qui réclame du pain.
Le tribunal a été d’une sévérité
exemplaire pour les chômeurs.
Il le fut moins pour le haut magis
trat décoré et honoraire du Crédit
Rouennais.
Les chômeurs ont troublé l’ordre,
la digestion des Ventres garnis.
L’ordre de Métayer, c’est les élus
dans les bombances et les chômeurs
devant le buffet vide.
La rue aux traîneurs de sabre et
aux prélats; les coups des matraques
républicaines aux chômeurs.
Métayer s’assied sur le droit syndi
cal. Il fait enfermer Rivière.
Un militant qui défend la cause des
chômeurs ? Défendu.
Qui les organise ? Interdit.
Qui discute avec M. le Maire ? Cri
me de lèse-majesté.
Tous les chômeurs sont avec Ri
vière.
Partout on réclame sa libération.
Mais il gêne Métayer et ses larbins.
Et Marie, autre démagogue, fait sa
petite part dans la combine en char
geant R.ivière.
Rivière va être jugé demain jeudi.
Métayer veut une dure condamnation.
Les radicaux rouennais sont des
pourvoyeurs de prison.
Ils y mettent les ouvriers, pas les
banquiers voleurs, pas certain haut
fonctionnaire à mœurs spéciales.
Les ouvriers le leur crieront à la face
en toute occasion.
Les ouvriers sauront se défendre.
Brémont.
Service de Publicité
du Prolétaire
CHARBONS
A TOUS NOS AMIS
Déjà près de deux cents de nos
amis se sont adressés à nous pour
leur provision de charbon. Nous les
en remercions.
D’une façon générale, nous pouvons
affirmer qu’ils n’ont qu’à s’en féli
citer.
Et nous ferons mieux encore.
Dès maintenant, nous demandons à
tous ceux qui auront besoin d’un com
plément de provision avant ia fin de
l’hiver de nous en avertir, soit direc
tement, soit par lettre adressée au
Service de Publicité du « Prolétaire »,
323, rue de la République, Sotteville-
lès-Rouen.
Notre représentant se fera un Plai
sir de leur rendre visite.
Nous remboursons les timbres-
poste.
LE NUMERO i 40 CENTIMES.
VENDREDI 25 DECEMBRE 1931
JCe&urfétaüie
Organe Régional C J-i-
du Bloc Ouvrier et Paysan V^TH/tldTl/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an J8 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION <& ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au < PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
étage).
JDmm travail ou dix pain
Le formidable développement du chômage
REVEILLON
Une fois de plus, 'les bourgeois réveillon
nent grassement.
Les bourgeois se lamenleni sw la crise.
Mais ils réveillonnent.
Les chômeurs ont pu s'arrêter devant les
alléchantes affiches annonçant le copieux menu
de réveillon des grandes brasseries du Havre
et de Rouen.
Le menu et son prix : l’allocation journa
lière d’une trentaine des chômeurs secourus.
Sans compter les suppléments liquides.
Par exemple, voilà ce que si envoient les
chômeurs de naissance qui réveillonnent au
Leido des Champs-Elysées :
Les Huîtres de Marennes
Le Consommé Riche à la d’Aremberg
Les Ballerines de la Mer à la Newburg
La Dinde de Noël parée aux Perles Noires
Les Marrons Napolitains
Les Délices de Foie Gras Strasbourgeoise
La Salade Vénitienne
La Bombe de Minuit
Le3 Frivolités Parisiennes
Les Fruits de France
Prix : 175 fr.
Ballets - Danses - Surprises - Cotillons
Symphonie blanche - Féerie sur l’eau
Jazz du Lido - Tango - Napolitains
Chants
Distribution aux Dames
ifi on
Vénitienne
Voilà de quoi remonter tous ces pauvres
gens déprimés par la crise.
IVROGNERIE?
Estimant que la loi n’écartait pas assez de
chômeurs du droit aux allocations, le Con
seil municipal de Rouen a glissé une restric
tion qui lui permettra beaucoup de choses. Si
les chômeurs se laissent faire, ce qui est peu
probable.
L’acte municipal indique que les chômeurs
convaincus d’intempérance seront radiés du
fonds de chômage.
C’est d’actualité. Tant de gens s’en met
tent « plein le col » au Réveillon-., parmi les
bourgeois !
Et puis, que ne peut-on ingurgiter quand
on a pour vivre, sc loger, s’habiller, se chauf
fer, se nourrir, la formidable somme de 7 fr.
par jour !
Le rapporteur au Conseil de Rouen, Pois
sant, a l’ironie un peu lourde.
Qui contrôlera l’intempérance des chô
meurs ?
Des réveillonneurs, pardi ! On pourrait
peut-être trouver, parmi les élus bourgeois de
nos villes normandes, et particulièrement du
Havre et de Rouen, des gens tout à fait com
pétents pour juger de l’abus de la chopine...
En vérité, mesure prise pour diminuer, au
caprice des politiciens, le nombre des secou
rus, en choisissant à la tête.
LE CONGE DES FETES
Le patronat, en cette période de « fêtes »,
a voulu laisser beaucoup de loisirs aux tra
vailleurs.
La plupart des ouvriers et ouvrières de la
région, dans la dizaine de jours autour de
Noël et du Nouvel An, ou n’auront pas tra
vaillé, c’est-à-dire pas touché un sou, ou n’au
ront gagné que le salaire de deux ou trois
jours.
C’est ça, les élrennes des ouvriers. C’est
probablement ce qui faisait écrire récemment
à Urbain Falaize, grand journaliste du Havre-
Eclair : « Les braves gens de ce pays peu
vent travailler (sic) en toute quiétude : la
crise économique, dont ils souffrent moins
(resic) que les autres habitants de la planè
te, finira bien par se tasser... ».
Elle se tasse peut-être pour Urbain Falai
ze. Pour les ouvriers, c’est le contraire.
A l’occasion des a fêtes », elle s’aggrave
subitement et on annonce déjà que de nom
breux nouveaux chômeurs seront sur le pavé
dès janvier prochain.
Voilà la réalité que ne changent pas les
discours des défenseurs de ce régime' de fa
mine, qu’ils s’appellent Meyer, Métayer, Le-
bret, Marie, Thoumyre, Coty, ou Blondel.
VERé LE CONGRES DES CHOMEURS
Mais les chômeurs vont se défendre.
Les ouvriers et ouvrières ne peuvent vivre
longtemps dans de telles conditions sans se
révolter.
Les chômeurs, avec l’aide de la C.G.T.
U., vont organiser leur lutte.
Partout, chômeurs complets et partiels vont
se réunir et désigner leurs comités qui met
tront au pied du mur, avec l’aide de mani
festations vigoureuses, les politiciens bourgeois
affameurs de chaque localité.
Et, dès maintenant, les sans-travail de tou
te la région vont préparer un important con- ^
grès des Chômeurs qui complétera leur orga- I
nisation, déterminera lès revendications et les
moyens d’action pour les soutenir.
A. COSTENTIN.
Pour les luttes ouvrières
Contre le chômage,
Les diminutions de salaire,
Contre la guerre,
Pour la campagne des
prochaines élections
IL NOUS FAUT
UNE ARME SOLIDE
C’EST NOTRE “PROLO”
SOUTENEZ-LE!
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en versant votre obole
à la
Souscription
des Etrennes
Si modeste soit l’obole que
vous pouvez verser, le but sera
atteint, votre « Prolo » pourra
aller de l’avant.
ÇA & Mm A
Les bourgeois américains ont eu une gran
de émotion parce que les chômeurs ont orga
nisé une grande marche de la faim sur Wa
shington. De grandes manifestations ouvriè
res devant le Palais du Congrès, ça ne s’était
jamais vu. Mais les affameurs d’U.S.A. en
verront d’autres...
xxx
Le gouvernement n’a pas d’argent pour les
chômeurs, ni pour la construction d’habita
tions. Mais après avoir mis 1 milliard dans la
poche des actionnaires de la B.N.C. il met
2 milliards et demi dans celle des manitous
si puissants de la Banque de France,
xxx
Au Conseil municipal de Paris, les pupis-
tes à la Sellier-Garchery, les socialistes et
les nationalistes ont tout fait pour empêcher
André Marty d’exercer son mandat. Ce sont
les pupistes qui sont descendus le plus bas
dans l’insulte et les provocations. Ces gens-
là sont les amis de Gautier, qui réclamé
1.700 francs au Parti qu’il a renié, alors
que la bourgeoisie emprisonne et poursuit les
principaux militants de la région.
Pendant que Gautier se lamente hypocri
tement sur lui-même et que Sellier insulte, la
répression se fait sentir de nouveau plus vio
lemment à travers le monde capitaliste. Ce
sont les communistes de Pologne qui sont
assassinés par la sanglante dictature de Pil-
sudsky, des milliers d’emprisonnés torturés,
des centaines et des centaines d’années de
prison distribuées, c’est la terreur...
Et ce sont les fuyards qui insultent, en
France comme partout.
L’EDIFICATION SOCIALISTE
En U.R.S.S., le fonds de; salaires
augmentera, en 1932, de 25 0/0
par rapport à l’année en oours
Moscou, 14 décembre. — De l’Agence
Tass :
En raison de l’ouverture à la date de 15 !
décembre de la sessions du Comité central j
exécutif de l’U.R.S.S., la commission du,
budget du comité central exécutif a tenu une
séance plénière.
Au cours de cette réunion, M. Rogov,
président de la commission des plans écono
miques, a fait un rapport sur l’édification éco
nomique et culturel de l’U.R.S.S. Il a dé
claré que la production globale de l’industrie,
contrôlée par le Conseil suprême de l’Econo
mie nationale, a augmenté cette année de
23 % par rapport à l’année précédente. La
production des industries alimentaires ayant
progressé en particulier de 60 %.
En ce qui concerne le rôle du secteur so
cialiste de l’agriculture, la production socia
liste des sovkhoses et des kolkhoses a atteint
66 % de la production globale, alors qu’elle
n’avait été que de 33 % l’année dernière.
La main-d’œuvre salariée s’est grossie cette
année de 2.500.000 travailleurs. Les sommes
consacrées à l’édification sociale ont été su
périeures de 1.400 millions de roubles à celles
de l’année précédente. Les habitations neu
ves construites en 1931 ont permis de loger
920.000 ouvriers. Le fonds des salaires aug- j
montera l’année prochaine de plus de 25 %
par rapport à l’année en cours. 1
Par la lutte
les dockers d’Honfleur
se défendent victorieusement
Les dockers travaillant à la « Sou-
tern », de 8 h. 30 du matin à 3 h., ré
clamèrent avec raison ie tarif intégral,
puisque toute heure commencée de
l’après-midi doit être payée en entier.
Ils restèrent jusqu’à 7 h. et décidè
rent d’envoyer une délégation au di
recteur.
Celle-ci n’obtenant pas de résultat
favorable, avisa les camarades restés
à les attendre ; une deuxième déléga
tion s’en fut porter au directeur la vo-J
lonté des camarades d’être payés inté
gralement.
La paye n’eut pas lieu le soir, les
camarades restant fermes sur leurs po
sitions.
Le lendemain, le chef de bordée
avait une liste préparée par le patron,
éliminant certains copains de la veille,
mais les camarades refusèrent de se
mettre au travail, tant que tous ne
seraient pas repris. Un vieux docker
de 61 ans était ainsi éliminé parce que
trop vieux.
Quelques camarades se détachèrent
et allèrent prévenir les bohiers, afin
qu’ils ne viennent pas briser le mou
vement de solidarité.
Enfin le parvenu se dégonfla et paya
le tarif qu’il n’aurait jamais dû chan
ger. Tous les camarades de l’ancienne
liste furent repris.
Bravo! camarades dockers, vous
avez su par votre cohésion et votre
lutte faire respecter vos droits. Mais
il faut vous organiser dans un syndicat
unitaire, car le patron récidivera. Le
chômage s’intensifie, ne vous endor
mez pas, soyez vigilants; on lutte avec
plus de chance de succès quand on
prévoit les attaques patronales.
Rejoignez tous sans tarder les rangs
de la C.G.T.U.
Manifestation de Rouen
^ -TJ u b 9 <5
Les flics de Métayer à l’ouvrage
Dans le Textile
CHOMAGE,TlMINUTION,
MISÈRE
De toutes les industries touchées par la
crise, celle du textile est peut-être la plus
tragique.
Des milliers d’ouvriers et ouvrières, depuis
des mois, un an pour certains, chôment par
tiellement, se privent pour boucler leur maigre
budget.
Dans les usines de textile, la production de
1 ouvrier, de 1 ouvrière a été poussée au maxi
mum. Il faut faire l’ouvrage de deux, de trois
ou c’est la porte.
Les patrons du textile sont fortement orga
nisés. Us agissent avec une tactique habile
contre leurs ouvriers. A l’intérieur, réseau de
mouchards, brimades, etc., alternant avec une
philanthropie tapageuse.
Parce que les ouvriers sont en majorité inor
ganisés, ils ont ainsi réussi à en maintenir un
assez grand nombre dans la passivité, l’ané
antissement, ce qui décourage les plus déci
dés.
Pourtant, le prolétariat du textile est un des
plus combattifs, il l’a démontré à plusieurs re
prises. Les ouvriers qui se découragent oint
tort ; il faut avoir confiance, les textiles le
méritent !
Sur la crise, les patrons ont dit aussi :
« C’est un mauvais moment à passer, patien
tez ! (,.« reprendra ! » El de mois en mois
les ouvriers voient que c’est pire.
On nous a menti, les. patrons ont menti par
ce qu’ils voulaient que ce soit nous qui sup
portions tout.
Nous souffrons, nos enfants ont faim, man
quent du nécessaire, mais les Badin, les
Fraencl^el, les Deménibus, les Boissière, etc.,
ont tout ce qui leur faut et plus.
Ils trouvent hue ce n’est pas assez, à partir
de janvier, on annonce une nouvelle diminu
tion de 12, 15 % et même 16 %.
Dans certaines usines, de nouvelles réduc
tions d’heures de travail. Pour certains, c’est
une diminution en perspective de 10, 20, 30,
50 francs la quinzaine. Sur des payes de 100,
130, 150, 200 francs la quinzaine, c’est scan
daleux. Le sursalaire familial a été diminué
de 10 fr. par enfant ; cela équivaut à une di
minution de trois à six sous de l’heure.
La situation devient tragique, camarades
du textile. Les patrons veulent nous amener
petit à petit à travailler juste pour le morceau
de pain indispensable pour subsister.
La manœuvre du patronat, qui prévoit que
la crise va aller en s’aggravant, c’est d’éviter
qu’un trop grand nombre d’ouvriers se trou
vent dans la rue pour revendiquer ; ainsi, on
ne donne pas de secours et on fait faire du
boulot à bon marché.
Camarades, nous ne pouvons accepter cela
sans lutte, il faut nous organiser, reformer les
comités de lutte que nous avions créés à la
grève des Assurances sociales.
Chômeurs partiels et complets, nous devons
nous faire inscrire sans tarder pour toucher
l’allocation de chômage, nous grouper dans
les comités locaux de chômeurs qui existent,
en constituer là où il n’y en a pas et lutter pour
arracher les revendications nécessaires.
Les ouvriers de chaque usine doivent exa
miner la situation particulière de leur usine,
discuter de leurs revendications, nommer leurs
délégués.
A l’attaque patronale, une seule réponse :
la lutte. Organisons-la dans chaque usine,
dans chaque localité.
Groupons-nous dans nos organisations ré
volutionnaires, dans le Parti et la Jeunesse
Communiste, dans les syndicats unitaires.
^IIIIIIIHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIlillllll 1111111111111 ^
I L’Almanacli Ru Bloc Ouvrier et Paysan |
i Camarades du Parti, Sympathisants, £
Dépositaires du « Prolétaire » E
Faites vos commandes dès 3
S maintenant au 323, rue de la 5
S République, Sotteville-lès-Rouen. £
3 Pour 6 francs, vous aurez de S
5 la lecture éducative et de nom- £
3 breuses gravures.
NOTRE OPINION
POURVOYEURS DE PRISONS
LE PAIN AUX CHOMEURS?
Monneraie : 6 mois de prison;
Jousserand : 6 mois de prison;
Locart : 3 mois de prison;
Mignot : 2 mois de prison;
Simone Ozanne : sous la surveillance.
Vittecoq : sous la surveillance.
LE DROIT SYNDICAL?
Rivière i en prévention.
Telle est l’œuvre de Métayer, radi
cal, élu des socialistes, candidat dé
puté.
La démocratie, Messieurs, la liber
té, Mesdames, le bon peuple, les droits
de l’homme et du citoyen, et ron flon
flon: du vent. Voilà Métayer, associé
de Monseigneur et de Lyautey pour
parades chauvines et religieuses.
Avec tous les conseillers généraux,
Métayer a voté 23.000 fr. pour renfor
cer les serrures de la prison Bonne-
Nouvelle.
Les voleurs des banques en liberté.
Les sénateurs radicaux les ont acquit
tés.
Métayer a créé 20 nouveaux flics
pour assommer qui réclame du pain.
Le tribunal a été d’une sévérité
exemplaire pour les chômeurs.
Il le fut moins pour le haut magis
trat décoré et honoraire du Crédit
Rouennais.
Les chômeurs ont troublé l’ordre,
la digestion des Ventres garnis.
L’ordre de Métayer, c’est les élus
dans les bombances et les chômeurs
devant le buffet vide.
La rue aux traîneurs de sabre et
aux prélats; les coups des matraques
républicaines aux chômeurs.
Métayer s’assied sur le droit syndi
cal. Il fait enfermer Rivière.
Un militant qui défend la cause des
chômeurs ? Défendu.
Qui les organise ? Interdit.
Qui discute avec M. le Maire ? Cri
me de lèse-majesté.
Tous les chômeurs sont avec Ri
vière.
Partout on réclame sa libération.
Mais il gêne Métayer et ses larbins.
Et Marie, autre démagogue, fait sa
petite part dans la combine en char
geant R.ivière.
Rivière va être jugé demain jeudi.
Métayer veut une dure condamnation.
Les radicaux rouennais sont des
pourvoyeurs de prison.
Ils y mettent les ouvriers, pas les
banquiers voleurs, pas certain haut
fonctionnaire à mœurs spéciales.
Les ouvriers le leur crieront à la face
en toute occasion.
Les ouvriers sauront se défendre.
Brémont.
Service de Publicité
du Prolétaire
CHARBONS
A TOUS NOS AMIS
Déjà près de deux cents de nos
amis se sont adressés à nous pour
leur provision de charbon. Nous les
en remercions.
D’une façon générale, nous pouvons
affirmer qu’ils n’ont qu’à s’en féli
citer.
Et nous ferons mieux encore.
Dès maintenant, nous demandons à
tous ceux qui auront besoin d’un com
plément de provision avant ia fin de
l’hiver de nous en avertir, soit direc
tement, soit par lettre adressée au
Service de Publicité du « Prolétaire »,
323, rue de la République, Sotteville-
lès-Rouen.
Notre représentant se fera un Plai
sir de leur rendre visite.
Nous remboursons les timbres-
poste.
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