Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-09-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 septembre 1931 25 septembre 1931
Description : 1931/09/25 (N263). 1931/09/25 (N263).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571550v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
I
6 e ANNEE. - N° 263.
m ëPgjgjjO 1 W CENTIMES,
VENDREDI 25 SEPTEMBRE 1931:,
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£e S'xxdétaiïe
Organe Régional £ / J;|.: /1 *,
du Bloc Ouvrier et Paysan v
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois . 10 francs
RÉDACTION âc ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEN — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2'
étage).
Lia crise analaise
Le capitalisme anglais se débat
dans une crise profonde.
Dans ce pays, depuis Vaprès-guer
re, le nombre de chômeurs a, d’année
en année, augmenté.
Les différents gouvernements, con
servateurs, libéraux, travaillistes qui
se sont succédés au pouvoir pour le
compte de la bourgeoisie, ont mené
avec plus ou moins de souplesse une
politique de réaction.
Ce fut l’attaque contre les salaires
et la journée de travail des cheminots,
des mineurs, etc., attaques auxquelles
les ouvriers ripostèrent par de puissan
tes grèves malgré les trahisons des
chefs trade-unionistes.
Il y a quelques jours le ministère
travailliste sombrait et le chef du mi
nistère, le socialiste MacDonald, cons
tituait un cabinet d’union sacrée pour
tenter le sauvetage de la bourgeoisie
anglaise.
Les premières décisions du nouveau
cabinet furent de mettre en pratique
ce que le précédent cabinet (travail
liste) avait décidé en principe, faire
des économies.
Non pas diminuer les budgets de
police et de guerre, mais faire des
économies en diminuant les secours
aux chômeurs, les salaires des petits
fonctionnaires et des marins de l’Etat.
C’est alors que sur les navires de la
flotte de l’Atlantique des mutineries
eurent lieu contre les diminutions des
soldes.
Les matelots refusèrent en bloc
d’exécuter les ordres des officiers et ne
se mirent au travail qu’à condition que
les bateaux rejoindraient leur port
d’attache.
Le mouvement des marins de l’Etat
anglais, malgré que la presse cherche
à en diminuer l’importance, est un
coup formidable porté à l’impéria
lisme anglais f et il est certain qu’il
aura de grandes répercussions sur le
mouvement ouvrier national et inter
national.
Malgré les différents qui dressent
entre eux les impérialistes la France
et l’Amérique volent au secours de la
bourgeoisie anglaise.
Un crédit de cinq milliards serait ac
cordé par la France à l’Angleterre.
Naturellement la France qui, dans
sa politique extérieure, dans sa cour
se aux armements, se heurta si sou
vent à VA ngleterre veut profiter de
l’occasion pour placer ce pays sous
son contrôle.
La France reprend de plus en plus
sa physionomie d’avant-guerre, elle
redevient le banquier de l’Europe.
Avant guerre elle avait une po
litique nettement anti-allemande ;
maintenant, en 1931, quoique que l’on
parle de pacte de non-agression, sa
politique depuis octobre 1917 est net
tement anti-soviétique.
A coup d’emprunts elle Veut sous
son hégémonie réaliser le bloc euro
péen anti-soviétique.
De la situation anglaise découlent
pour le prolétariat français de lourdes
tâches.
Il faut soutenir activement les lut
tes des prolétaires anglais en discutant
partout des événements de ce pays,
en se préparant à soutenir pécunière-
ment les grands mouvements en pré
paration, et enfin en préparant nos
luttes pour nos revendications immé
diates .
Ainsi les prolétaires de France fe
ront leur devoir de classe.
M. Dupont.
T Un docker havrais en U. R. S. S.
La guerre eu Chine
Les événements de Mandchourie sont gros
de menaces pour la paix.
En Chine, les ouvriers et paysans, las d’être
opprimés par les militaristes soudoyés par les
impérialistes, et ayant l’exemple des ouvriers
et paysans russes au pouvoir, ont, sur un im
mense territoire peuplé de 80 millions d’indi
vidus, établi le pouvoir des Soviets.
Ce formidable mouvement des ouvriers et
paysans de Chine en lutte pour son émancipa
tion inquiète la bourgeoisie chinoise alliée aux
impérialistes. C’est ainsi qu’en Mandchourie,
à la suite des provocations montées de toutes
pièces par l’impérialisme japonais, les armées
de ce dernier ont envahi le sud de ce pays. Le
but apparaît nettement : briser la lutte révo
lutionnaire en Chine, affaiblir la capacité de
défense de 1U.R.S.S. du prolétariat mondial,
créer une base d’action contre le pays du so
cialisme.
Le 1 aisser faire des impérialistes français,
américains, etc., est la preuve évidente que la
guerre en Mandchourie est une action contre-
révolutionnaire. Au discours de Briand cla
mant la volonté de paix des gouvernants, les
canons répondent, faisant la preuve de la ca
rence de la Société des Nations.
Les bourgeois américains disent que le pac
te Keliog n est pas violé, car les armées ja
ponaises se battent contre des troupes chinoises
irrégulières.
En appuyant l’action de l’impérialisme ja
ponais en Mandchourie, les impérialistes veu
lent justifier l’intervention armée.
La « Dépêche de Rouen » annonce que
les Soviets mobilisent leurs troupes sur la
frontière mandchoue. Oui, l’armée rouge, qui
est l’armée du prolétariat mondial défendra
les conquêtes d’octobre. Mais les ouvriers et
paysans de Russie veulent la paix pour cons
truire le socialisme et ils comptent beaucoup
sur le prolétariat mondial et en particulier sur
le prolétariat français dont l’impérialisme est
à la tête de toutes les menées antisoviétiques,
pour lutter contre les dangers de guerre et
pour la paix, en organisant la lutte contre leur
propre bourgeoisie.
DÉSHABILLONS LES PITRES RADICAUX
iiHiiumiiiiiimmiiiiiimimimHimiiBHBiiiiiimmmmiiiiii
Le
« Honnêtes banquiers » dit dans le Pro
grès socialiste l’Elbeuvien Soudais, social-
boxieur-rédacteur-pour-Loucheur.
Banquiers « honnêtes » et banquiers « vo
leurs n, voilà une forme nouvelle de la doc
trine socialiste !
Mais c’est le bourrage de crânes à l’usage
des dupes qui se poursuit, depuis l’organe
des socialistes jusqu’à ceux des calotins.
Grâce à cette habile campagne, on a fait
croire d’abord aux créanciers que ce n était
rien du tout, 1 ’affaire de quelques jours avant
la reprise normale.
Puis on a annoncé que grâce aux démarches
du « socialiste » Lebret flanqué de l’agrarien
calotin Duval et du Blondel du Crédit Rouen-
nais, grâce aux allées et venues du même Le
bret accompagnant son seigneur et maître
Fraenckel, grâce au préfet tardieusard, il n y
aurait pas lieu à liquidation.
On a laissé entendre que le jugement du
Tribunal de Commerce in’aurait pas lieu d’ê
tre prononcé.
Ensuite, on a annoncé la distribution de
50 %. Maintenant, c’est réduit à trente.
On ne peut rembourser que 30 % avec
l’aide de la Banque de France : c est suffi
samment indicatif.
On comprend que les Béranger ne soient
pas pressés de livrer au public les chiffres
exacts du bilan.
On a gavé les gens de promesses et d es
pérance.
Une foule de créanciers qui ne sont pas des
capitalistes se trouvent dessaisis de leurs éco
nomies avec la perspective d en perdre tout
à fait une bonne partie.
Des centaines d’ouvriers et d’ouvrières ris
quent d’être jetés en chômage, c’est-à-dire
de perdre leur pain.
Quant aux gros capitalistes qui faisaient
affaire avec les Béranger, ceux-la ne sont pas
bien malades. Ils ont d autres cordes a leurs
arcs et on tient mieux le coup avec 30 %
d’un million que 30 % de mille francs. Sans
parler des combinaisons utilisées par ce joli
monde pqur gagner à tout coup.
Le grand croiseur « Rodney », sur lequel com
mença la mutinerie des marins anglais.
iiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiHiiiiiiiimiiiiiiiiiiiuiiii
Si la protestation des créanciers avait été
organisée dès le premier jour au lieu d’être
endormie par les Lebret-Gérin-Roze, si cette
protestation s’était vigoureusement manifestée,
le résultat serait tout autre et le gouverne
ment des banquiers se serait un peu plus et
un peu plus vite intéressé à l’affaire.
Faire marcher l’argent des bons bougres,
c’est le métier des banquiers « honnêtes ».
Victimes de la banque Béranger, réjouissez-
vous : votre argent prend la secousse, mais
la morale est sauve. Personne ne vous à volé.
Vos économies ont fondu « honnêtement ».
Car si on vous avait volé, on mettrait le
voleur en prison : à condition qu’il ne vous
vole que des pommes de terre ou un lapin.
Vous savez bien qu’Oustric est en liberté.
ailIllllIIIilIlllllllllIlBIEIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIlB
Chaque jour, lisez
« L’HUMANITE »
Le grand quotidien communiste
d’information
Les affwirs ne Uni
Dans quelques jours, toute la gent politi
cienne bourgeoise se dépensera en belles pro
messes électorales.
Les radicaillons ne seront pas les derniers
à proclamer leur amour de la classe ouvrière
en se frappant la poitrine solennellement.
C est un parti qui compte dans notre ré
gion assez de pitres remarquables.
Il faudra que communistes et sympathisants
déploient un gros effort pour démasquer ces
ennemis du prolétariat.
Les faits ne manquent pas.
xxx
Dimanche dernier, à Barentin, on inaugu
rait en grande pompe un monument à Auguste
Badin, le père de l’exploiteur actuel.
A ces agapes, toutes les forces de la bour
geoisie s’étaient donné rendez-vous : patro
nat, préfecture, municipalité, archevêché.
Francs-maçons et calotins célébraient le pa
tron de droit divin, le type des exploiteurs
de la région.
André Marie y fraternisait avec Monsei
gneur Jomart et l’abbé Thoumyre, Neveu
avec Cornillot et le patron sacristain Fro
mage.
C’est l’argent des contribuables, des ex
ploités qui a servi à payer le monument.
Une messe a été dite en l’honneur de ce
lui qui a fait sa fortune de toute la misère
barentinoise : c’est dans l’ordre chrétien ; le
maire radical Neveu y assistait.
Monseigneur Jomart, André Marie, Fro
mage, Neveu ont bu et péroré, union sacrée
pour célébrer le maître capitaliste.
Ils ont rendu hommage à celui qui « a fait
la prospérité de Barentin »! ! !
Voyez prospérité, travailleurs barentinois.
Et le mauvais comédien Neveu évoqua les
futures générations qui s’enthousiasmeront au
nom de Badin...
Non. Les générations futures édifieront une
autre société que celle qui fête les parasites
et affame les seuls qui produisent.
Et si le monument Badin existe encore ;
cette époque là, ce sera pour qu’on puisse 3
lire les noms des victimes des Badin, les ex
ploiteurs les plus cyniques de la région.
(Lire la suite de notre article la semaine
prochaine.)
Jusqu’à maintenant, nos organisations en
voyaient en U .R.S.S. des camarades déjà
acquis; à nos) idées et, évidemment, leur témoi
gnage n’avait, de ce fait, aux yeux des ou
vriers.. qu’une importance relative.
Immanquablement,) les ouvriers incrédules
disaient : « Naturellement, c’est un de leurs
copains,, il ne va pas les trahir ».
Le Comité national des Amis de l’Union
soviétique a demandé à ses organisations de
base de choisir les délégués parmi les mem
bres des organisations confédérées, autonomes,
chrétiennes, etc.
C’est pourquoi le secteur du Havre des
Amis de l’U.R.S.S. propose aux ouvriers
du port du Havre d’envoyer un des leurs en
U.R.S.S.
A cet effet, les Amis de l’U.R.S.S. con
voqueront les ouvriers en assemblée au cours
de laquelle le délégué sera ratifié par l’en
semble des travailleurs présents.
Nous ne pouvons qu applaudir à cette ini
tiative qui permettra à un docker du Havre
d’aller se, rendre compte de üisu\ des conditions
d’existence et de travail des travailleurs des
ports de Russie soviétique ; nul doute que
cela suscitera de l’intérêt parmi les dockers.
Les détracteurs perpétuels de VU.R.S.S-
n’ont pas fini, eux non plus, de jas'er à ce su
jet, mais qu’à cela ne tienne, les déclarations
du délégué remettront les choses en place.
Avec la délégation des jeunes actuellement
en U.R.S.S. est parti un jeune ouvrier du
Hapre qui, il y a quelques mois encore, était
aux jeunesses socialistes. On a pu lire dans
le Prolétaire de la semaine dernière quelle
impression son arrivée en U.R.S.S. a produite
sur lui.
Voilà au moins, un témoin que l’on ne peut
pas taxer de partialité.
Soyons persuadés d’avance que le témoîgna-
du docker autonome sera également favo
rable à l’U .R.S.S.. Comment, d’ailleurs,
pourrait-il en être autrement, à une époque où,
dans le monde capitaliste tout croule, où la
misère rôde autour des foyers ouvriers ( l’exem
ple des, dockers du Havre n est-il pas typi
que ?)
Cependant qu’en U.R.S.S. le chômage est
liquidé, que la main-d’œuvre manque même,
que les salaires des ouvriers augmentent pa
rallèlement à l’amélioration de la situation
économique, que la journée de 7 heures est
partout appliquée, que les ouvriers bénéficient
d’un congé annuel payé, qu’ils reçoivent leur
salaire intégrai s’ils sont blessés ou mdfades
et qu’ils ont en outre des avantages précités de
multiples avantages qui laissent loin derrière
eux les caricatures de réformes des démocraties
bourgeoises les plus évoluées.
Malheureusement, l’U.R.S.S. est un peu
plus loin que, le « Pain de sucre », le voyage
est coûteux, il ne faut pas moins de deux
mille francs pour cette opération. Pour récu
pérer cette somme, le secteur du Havre des
Amis de l’U.R.S.S. a édité des cartes qu’elle
met en vente au prix de un franc, des listes
de souscription circulent également.
Le temps presse et il faut faire vite, c’est
pourquoi nous demandons aux syndicats et aux
syndiqués unitaires d’aider à la réalisation de
cette tâche.
Soulignons, pour conclure, l’effort accompli
dans ce domaine par nos camarades de la
section des Amis, de l’U.R.S.S. de, Monti-
villiers, qui va organiser plusieurs séances sur
la Russie soviétique en projetant à l’écran des
vues ayant trait à Védification du socialisme
en U.R.S. S. ; une Séance de ce genre a été
tenue samedi dernier à la Maison du Peuple
avec succès, surtout pour un début ; huit adhé
sions aux Amis de V U .R.S.S. ont été enre
gistrées.
C’est du bon travail, il faut continuer.
SOTSE OPINION
LA MAIN SANS LA MAIN
Les bourgeois gueulent ou Sè la*
mentent.
Les chefs socialistes disent « mer
de » ou « on Vous cassera la figure »...
Qui soulève cet émoi?
C’est Vous, camarades ouvriers.
Ces gens-là n’ont qu’une grande
frousse, c’est celle de Voir se réaliser
votre bloc.de classe.
Ouvriers socialistes, les ouvriers
communistes vous tendent la main.
Ils n’abandonnent rien de leurs con
victions, renforcées par la situation
présente.
Ils ont toujours la même sévère opi
nion sur les chefs socialistes.
Mais les ouvriers communistes, qui
pensent que beaucoup d’ouvriers so
cialistes sont de sincères révolution
naires, Vont à eux sans arrière-pensée.
Ils sont sûrs qu’à l’usine et hors de
l’usine, le front unique peut se réali
ser pour défendre les salaires, le pain,
obtenir l’assurance-chômage, les v4.S.
aux frais du patronat et de l’Etat, ar
racher l’amnistie, faire connaître, ai
mer et défendre l’U .R.S.S., empêcher
le retour de la guerre.
Quel ouvrier socialiste peut être
opposé à de telles revendications, peut
refuser de réaliser l’entente avec l’ou
vrier communiste ?
L’entente qui entraînera dans la
lutte beaucoup d’autres ouvriers.
Ouvriers socialistes et communistes,
vous en avez marre de ce régime de
crise, de chômage, de misère.
Il est grand temps de marcher la
main dans la main, unis pour la lutte.
Brémont.
Fernand LegaCNEUX.
iiiiiiisiiiiiiiEmiimmiiEiiiiiEiiiEiiiiiifmimmgiimiiHiiïiiBBiiiiiHiBHmiiiiBHNiiimiiigii
SAINT-ETIENNE-DU.ROUYRAY
AU CONSEIL MUNICIPAL
Le budget scandaleux (suite)
Le maire présenta son budget additionnel
de 1931, et la bagarre reprit de plus belle.
Nos élus du B.O.P., Delille et Mutel,
forcent le maire à reconnaître que sa gestion
pour l’année 1931 aboutit à un déficit de
276.000 francs qu’il réduit de prime alaord
à l’additionnel à 227.018 fr. 74, par la sup
pression d’un crédit de cinquante et quelques
milliers de francs sur les lotissements défec
tueux, somme restant dûe par suite de l’amé
nagement des parcs Fleury et Poulain.
Et reprenant la discussion sur les chiffres,
nos camarades démontrent malgré les rensei
gnements plus que restreints qu’ils obtiennent
que déjà l’an retrouve 73.843 fr. de disponi
blés qui peuvent déjà se substituer avança
geusement à la majoration de la taxe sur les
chiens et à l’application de la nouvelle taxe
sur l’éclairage, et ceci examiné rapidement
dans le cadre d’une discussion chaude et
ardue. Mais nos camarades affirment que ce
chiffre pourra être élevé encore par un exa
men plus approfondi du budget et arriver ;
retrouver les sommes nécessaires pour annuler
le déficit et justifier la suppression des majo
rations d’impôts par le jeu d’appoint des cen
times additionnels apportés au budget primitif
de 1932. Et pour cette raison nos camarades
déposent un ordre du jour demandant le ren
voi du budget à la commission des finances
Alors le maire bondit et pose, à la manière
de Tardieu, la question de confiance. L’Ours
et le Maître sont en fâcheuse posture, le coup
direct de nos camarades a porté, et le Con
seil vote le budget moins deux voix, celles de
nos camarades. Saint-Yves a eu chaud.
Le primitif, sans aucune discussion, a le
même sort. La population paiera, semble dire
le maire satisfait désormais. Nous disons, ce
n’est pas si sûr que cela.
Aux questions diverses, le maire donne con
naissance d’une protestation des employés
communaux 1 contre la décision prise par le
Conseil, le 6 juillet, de diminuer leur sa
laire (indemnité de cherté de vie), suivant
l’indice préfectoral. Nos camarades reprenant
leur position antérieure, invitent le Conseil à
annuler la décision du 6 juillet et de sursoir
à toute diminution. Le maire s’y oppose fa
rouchement et sentant l’insécurité de sa posi
tion, pose la question du renvoi à la commis
sion pour étude. Nos camarades s’y refusent,
LE HOULME
DEGONFLAGE
Elle s’est bien dégonflée, notre belle
municipalité, à propos de la gare.
Elle ne voulut rien savoir pour vo
ter un crédit de 100.000 francs.
Mais le vieux renard de Dautry est
intervenu.
Celui-là sait y faire.
11 fait payer tous les travaux des ga
res par les voyageurs et par les com
munes sans toucher à son budget du
Chemin de fer.
Maintenant, notre Conseil marche
et il a voté les 100.000 francs.
Mais pour avoir l’air de faire un
peu d’opposition, il rouspète pour le
nom de la gare.
Les contribuables auraient préféré
que nos élus bataillent sur les crédits
plutôt que sur une pancarte.
On ne peut demander ça à notre di
gne municipalité.
sentant le danger d’un enterrement de l ve clas
se, et la discussion se fait vive. Finalement '
le Conseil approuve la proposition du maire. !
Tout comme pour le budget, les ouvriers
de ce Conseil, socialistes compris, suivent sans
conscience leur maire réactionnaire dans le
précipice où il les conduit. i
Nos camarades ensuite posent diverses re
vendications au Conseil. Exonération d’im
pôts pour les chômeurs. Eclairage et eau pota
ble à la cité des Familles. Création d’une
caisse de secours pour les chômeurs.
La position des conseillers qui se préten
dent socialistes est à retenir et les travailleurs
de Saint-Etienne devront se rappeler qu’ils
ont voté pour la diminution des salaires.
Travailleurs, nous vous laissons juges de
faire la différence entre les élus du B.O.P.
qui vous défendent, et eux. !
Retenez votre soirée
Le SAMEDI 3 OCTOBRE
à 8 h. 30 du soir
Salle des Fêtes du Houlme
LE SYNDICAT
des Produits Chimiques
du Houlme
organise un
CONCERT
SUIVI DE BAL
auquel il invite tous les travail
leurs.
Au cours de la fête, un cama
rade fera une allocution.
(Des renseignements plus complets
seront fournis la semaine prochaine).
SOTTEVI LL E
RENAISSANCE-CINEMA
Les jeudi 24, vendredi25, samedi 26
Dimanche 27 (matinée et soirée)
Une splendide étude
réaliste
Le film le plus poignant
de H. NIELSEN
LA
TRAGÉDIE
DE LA Bnf
GRAND^ DRAME y
Un chef-d œuvre de gaîté
de la joie, du rire
N. KOLINE dans
VIVELAVIE!
CAUDEBEC-LES-ELBEUF
LE MEETING GERï N-ROZE
Pas brillant pour le poulain du taxi.
Beaucoup d’ouvriers, et qui lui ont
montré qu’ils n’étaient pas dupes.
L’avocat des Béranger nous a enfin
fait savoir que son parti, c’était celui
de Poincaré, Tardieu, Thoumyre, du
Coty havrais, etc. Ça va, on est fixé.
A part ça, Gérin-Roze est un ami
de la classe ouvrière !
I Lebret, continuant à se dégonfler et
préférant la société de Desmars, Blon
del, Fraenckel à celle des ouvriers,
c’est l’illustre Soudais qui fit pour le
parti socialiste une très pauvre con
tradiction.
A. Ccstentin parla au nom du Par
ti. L’intervention communiste produi-
' sit une grosse impression, notamment
à propos du chômage, des A. S., du
front unique et surtout de la Russie,
j Beaucoup d’ouvriers applaudirent et
j la réunion se termina au chant de
1 YInternationale.
!
SYNDICAT UNITAIRE DU BATIMENT
SECTION COUVERTURE
I 1 ous les ouvriers et aides couvreurs
plombiers syndiqués ou non sont con
voqués à la réunion corporative qui
aura lieu le jeudi l 01 octobre, à 6 h.
du soir, salle de la Bourse du Travail.
I Le secrétaire: BOURGEOIS.
6 e ANNEE. - N° 263.
m ëPgjgjjO 1 W CENTIMES,
VENDREDI 25 SEPTEMBRE 1931:,
hj muni i |,|inl i ■ ii ■— —.— r-rnrfT- n -n i
£e S'xxdétaiïe
Organe Régional £ / J;|.: /1 *,
du Bloc Ouvrier et Paysan v
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois . 10 francs
RÉDACTION âc ADMINISTRATION
16, Rue Damiette — ROUEN — Téléphone 45 78
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C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2'
étage).
Lia crise analaise
Le capitalisme anglais se débat
dans une crise profonde.
Dans ce pays, depuis Vaprès-guer
re, le nombre de chômeurs a, d’année
en année, augmenté.
Les différents gouvernements, con
servateurs, libéraux, travaillistes qui
se sont succédés au pouvoir pour le
compte de la bourgeoisie, ont mené
avec plus ou moins de souplesse une
politique de réaction.
Ce fut l’attaque contre les salaires
et la journée de travail des cheminots,
des mineurs, etc., attaques auxquelles
les ouvriers ripostèrent par de puissan
tes grèves malgré les trahisons des
chefs trade-unionistes.
Il y a quelques jours le ministère
travailliste sombrait et le chef du mi
nistère, le socialiste MacDonald, cons
tituait un cabinet d’union sacrée pour
tenter le sauvetage de la bourgeoisie
anglaise.
Les premières décisions du nouveau
cabinet furent de mettre en pratique
ce que le précédent cabinet (travail
liste) avait décidé en principe, faire
des économies.
Non pas diminuer les budgets de
police et de guerre, mais faire des
économies en diminuant les secours
aux chômeurs, les salaires des petits
fonctionnaires et des marins de l’Etat.
C’est alors que sur les navires de la
flotte de l’Atlantique des mutineries
eurent lieu contre les diminutions des
soldes.
Les matelots refusèrent en bloc
d’exécuter les ordres des officiers et ne
se mirent au travail qu’à condition que
les bateaux rejoindraient leur port
d’attache.
Le mouvement des marins de l’Etat
anglais, malgré que la presse cherche
à en diminuer l’importance, est un
coup formidable porté à l’impéria
lisme anglais f et il est certain qu’il
aura de grandes répercussions sur le
mouvement ouvrier national et inter
national.
Malgré les différents qui dressent
entre eux les impérialistes la France
et l’Amérique volent au secours de la
bourgeoisie anglaise.
Un crédit de cinq milliards serait ac
cordé par la France à l’Angleterre.
Naturellement la France qui, dans
sa politique extérieure, dans sa cour
se aux armements, se heurta si sou
vent à VA ngleterre veut profiter de
l’occasion pour placer ce pays sous
son contrôle.
La France reprend de plus en plus
sa physionomie d’avant-guerre, elle
redevient le banquier de l’Europe.
Avant guerre elle avait une po
litique nettement anti-allemande ;
maintenant, en 1931, quoique que l’on
parle de pacte de non-agression, sa
politique depuis octobre 1917 est net
tement anti-soviétique.
A coup d’emprunts elle Veut sous
son hégémonie réaliser le bloc euro
péen anti-soviétique.
De la situation anglaise découlent
pour le prolétariat français de lourdes
tâches.
Il faut soutenir activement les lut
tes des prolétaires anglais en discutant
partout des événements de ce pays,
en se préparant à soutenir pécunière-
ment les grands mouvements en pré
paration, et enfin en préparant nos
luttes pour nos revendications immé
diates .
Ainsi les prolétaires de France fe
ront leur devoir de classe.
M. Dupont.
T Un docker havrais en U. R. S. S.
La guerre eu Chine
Les événements de Mandchourie sont gros
de menaces pour la paix.
En Chine, les ouvriers et paysans, las d’être
opprimés par les militaristes soudoyés par les
impérialistes, et ayant l’exemple des ouvriers
et paysans russes au pouvoir, ont, sur un im
mense territoire peuplé de 80 millions d’indi
vidus, établi le pouvoir des Soviets.
Ce formidable mouvement des ouvriers et
paysans de Chine en lutte pour son émancipa
tion inquiète la bourgeoisie chinoise alliée aux
impérialistes. C’est ainsi qu’en Mandchourie,
à la suite des provocations montées de toutes
pièces par l’impérialisme japonais, les armées
de ce dernier ont envahi le sud de ce pays. Le
but apparaît nettement : briser la lutte révo
lutionnaire en Chine, affaiblir la capacité de
défense de 1U.R.S.S. du prolétariat mondial,
créer une base d’action contre le pays du so
cialisme.
Le 1 aisser faire des impérialistes français,
américains, etc., est la preuve évidente que la
guerre en Mandchourie est une action contre-
révolutionnaire. Au discours de Briand cla
mant la volonté de paix des gouvernants, les
canons répondent, faisant la preuve de la ca
rence de la Société des Nations.
Les bourgeois américains disent que le pac
te Keliog n est pas violé, car les armées ja
ponaises se battent contre des troupes chinoises
irrégulières.
En appuyant l’action de l’impérialisme ja
ponais en Mandchourie, les impérialistes veu
lent justifier l’intervention armée.
La « Dépêche de Rouen » annonce que
les Soviets mobilisent leurs troupes sur la
frontière mandchoue. Oui, l’armée rouge, qui
est l’armée du prolétariat mondial défendra
les conquêtes d’octobre. Mais les ouvriers et
paysans de Russie veulent la paix pour cons
truire le socialisme et ils comptent beaucoup
sur le prolétariat mondial et en particulier sur
le prolétariat français dont l’impérialisme est
à la tête de toutes les menées antisoviétiques,
pour lutter contre les dangers de guerre et
pour la paix, en organisant la lutte contre leur
propre bourgeoisie.
DÉSHABILLONS LES PITRES RADICAUX
iiHiiumiiiiiimmiiiiiimimimHimiiBHBiiiiiimmmmiiiiii
Le
« Honnêtes banquiers » dit dans le Pro
grès socialiste l’Elbeuvien Soudais, social-
boxieur-rédacteur-pour-Loucheur.
Banquiers « honnêtes » et banquiers « vo
leurs n, voilà une forme nouvelle de la doc
trine socialiste !
Mais c’est le bourrage de crânes à l’usage
des dupes qui se poursuit, depuis l’organe
des socialistes jusqu’à ceux des calotins.
Grâce à cette habile campagne, on a fait
croire d’abord aux créanciers que ce n était
rien du tout, 1 ’affaire de quelques jours avant
la reprise normale.
Puis on a annoncé que grâce aux démarches
du « socialiste » Lebret flanqué de l’agrarien
calotin Duval et du Blondel du Crédit Rouen-
nais, grâce aux allées et venues du même Le
bret accompagnant son seigneur et maître
Fraenckel, grâce au préfet tardieusard, il n y
aurait pas lieu à liquidation.
On a laissé entendre que le jugement du
Tribunal de Commerce in’aurait pas lieu d’ê
tre prononcé.
Ensuite, on a annoncé la distribution de
50 %. Maintenant, c’est réduit à trente.
On ne peut rembourser que 30 % avec
l’aide de la Banque de France : c est suffi
samment indicatif.
On comprend que les Béranger ne soient
pas pressés de livrer au public les chiffres
exacts du bilan.
On a gavé les gens de promesses et d es
pérance.
Une foule de créanciers qui ne sont pas des
capitalistes se trouvent dessaisis de leurs éco
nomies avec la perspective d en perdre tout
à fait une bonne partie.
Des centaines d’ouvriers et d’ouvrières ris
quent d’être jetés en chômage, c’est-à-dire
de perdre leur pain.
Quant aux gros capitalistes qui faisaient
affaire avec les Béranger, ceux-la ne sont pas
bien malades. Ils ont d autres cordes a leurs
arcs et on tient mieux le coup avec 30 %
d’un million que 30 % de mille francs. Sans
parler des combinaisons utilisées par ce joli
monde pqur gagner à tout coup.
Le grand croiseur « Rodney », sur lequel com
mença la mutinerie des marins anglais.
iiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiHiiiiiiiimiiiiiiiiiiiuiiii
Si la protestation des créanciers avait été
organisée dès le premier jour au lieu d’être
endormie par les Lebret-Gérin-Roze, si cette
protestation s’était vigoureusement manifestée,
le résultat serait tout autre et le gouverne
ment des banquiers se serait un peu plus et
un peu plus vite intéressé à l’affaire.
Faire marcher l’argent des bons bougres,
c’est le métier des banquiers « honnêtes ».
Victimes de la banque Béranger, réjouissez-
vous : votre argent prend la secousse, mais
la morale est sauve. Personne ne vous à volé.
Vos économies ont fondu « honnêtement ».
Car si on vous avait volé, on mettrait le
voleur en prison : à condition qu’il ne vous
vole que des pommes de terre ou un lapin.
Vous savez bien qu’Oustric est en liberté.
ailIllllIIIilIlllllllllIlBIEIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIlB
Chaque jour, lisez
« L’HUMANITE »
Le grand quotidien communiste
d’information
Les affwirs ne Uni
Dans quelques jours, toute la gent politi
cienne bourgeoise se dépensera en belles pro
messes électorales.
Les radicaillons ne seront pas les derniers
à proclamer leur amour de la classe ouvrière
en se frappant la poitrine solennellement.
C est un parti qui compte dans notre ré
gion assez de pitres remarquables.
Il faudra que communistes et sympathisants
déploient un gros effort pour démasquer ces
ennemis du prolétariat.
Les faits ne manquent pas.
xxx
Dimanche dernier, à Barentin, on inaugu
rait en grande pompe un monument à Auguste
Badin, le père de l’exploiteur actuel.
A ces agapes, toutes les forces de la bour
geoisie s’étaient donné rendez-vous : patro
nat, préfecture, municipalité, archevêché.
Francs-maçons et calotins célébraient le pa
tron de droit divin, le type des exploiteurs
de la région.
André Marie y fraternisait avec Monsei
gneur Jomart et l’abbé Thoumyre, Neveu
avec Cornillot et le patron sacristain Fro
mage.
C’est l’argent des contribuables, des ex
ploités qui a servi à payer le monument.
Une messe a été dite en l’honneur de ce
lui qui a fait sa fortune de toute la misère
barentinoise : c’est dans l’ordre chrétien ; le
maire radical Neveu y assistait.
Monseigneur Jomart, André Marie, Fro
mage, Neveu ont bu et péroré, union sacrée
pour célébrer le maître capitaliste.
Ils ont rendu hommage à celui qui « a fait
la prospérité de Barentin »! ! !
Voyez prospérité, travailleurs barentinois.
Et le mauvais comédien Neveu évoqua les
futures générations qui s’enthousiasmeront au
nom de Badin...
Non. Les générations futures édifieront une
autre société que celle qui fête les parasites
et affame les seuls qui produisent.
Et si le monument Badin existe encore ;
cette époque là, ce sera pour qu’on puisse 3
lire les noms des victimes des Badin, les ex
ploiteurs les plus cyniques de la région.
(Lire la suite de notre article la semaine
prochaine.)
Jusqu’à maintenant, nos organisations en
voyaient en U .R.S.S. des camarades déjà
acquis; à nos) idées et, évidemment, leur témoi
gnage n’avait, de ce fait, aux yeux des ou
vriers.. qu’une importance relative.
Immanquablement,) les ouvriers incrédules
disaient : « Naturellement, c’est un de leurs
copains,, il ne va pas les trahir ».
Le Comité national des Amis de l’Union
soviétique a demandé à ses organisations de
base de choisir les délégués parmi les mem
bres des organisations confédérées, autonomes,
chrétiennes, etc.
C’est pourquoi le secteur du Havre des
Amis de l’U.R.S.S. propose aux ouvriers
du port du Havre d’envoyer un des leurs en
U.R.S.S.
A cet effet, les Amis de l’U.R.S.S. con
voqueront les ouvriers en assemblée au cours
de laquelle le délégué sera ratifié par l’en
semble des travailleurs présents.
Nous ne pouvons qu applaudir à cette ini
tiative qui permettra à un docker du Havre
d’aller se, rendre compte de üisu\ des conditions
d’existence et de travail des travailleurs des
ports de Russie soviétique ; nul doute que
cela suscitera de l’intérêt parmi les dockers.
Les détracteurs perpétuels de VU.R.S.S-
n’ont pas fini, eux non plus, de jas'er à ce su
jet, mais qu’à cela ne tienne, les déclarations
du délégué remettront les choses en place.
Avec la délégation des jeunes actuellement
en U.R.S.S. est parti un jeune ouvrier du
Hapre qui, il y a quelques mois encore, était
aux jeunesses socialistes. On a pu lire dans
le Prolétaire de la semaine dernière quelle
impression son arrivée en U.R.S.S. a produite
sur lui.
Voilà au moins, un témoin que l’on ne peut
pas taxer de partialité.
Soyons persuadés d’avance que le témoîgna-
du docker autonome sera également favo
rable à l’U .R.S.S.. Comment, d’ailleurs,
pourrait-il en être autrement, à une époque où,
dans le monde capitaliste tout croule, où la
misère rôde autour des foyers ouvriers ( l’exem
ple des, dockers du Havre n est-il pas typi
que ?)
Cependant qu’en U.R.S.S. le chômage est
liquidé, que la main-d’œuvre manque même,
que les salaires des ouvriers augmentent pa
rallèlement à l’amélioration de la situation
économique, que la journée de 7 heures est
partout appliquée, que les ouvriers bénéficient
d’un congé annuel payé, qu’ils reçoivent leur
salaire intégrai s’ils sont blessés ou mdfades
et qu’ils ont en outre des avantages précités de
multiples avantages qui laissent loin derrière
eux les caricatures de réformes des démocraties
bourgeoises les plus évoluées.
Malheureusement, l’U.R.S.S. est un peu
plus loin que, le « Pain de sucre », le voyage
est coûteux, il ne faut pas moins de deux
mille francs pour cette opération. Pour récu
pérer cette somme, le secteur du Havre des
Amis de l’U.R.S.S. a édité des cartes qu’elle
met en vente au prix de un franc, des listes
de souscription circulent également.
Le temps presse et il faut faire vite, c’est
pourquoi nous demandons aux syndicats et aux
syndiqués unitaires d’aider à la réalisation de
cette tâche.
Soulignons, pour conclure, l’effort accompli
dans ce domaine par nos camarades de la
section des Amis, de l’U.R.S.S. de, Monti-
villiers, qui va organiser plusieurs séances sur
la Russie soviétique en projetant à l’écran des
vues ayant trait à Védification du socialisme
en U.R.S. S. ; une Séance de ce genre a été
tenue samedi dernier à la Maison du Peuple
avec succès, surtout pour un début ; huit adhé
sions aux Amis de V U .R.S.S. ont été enre
gistrées.
C’est du bon travail, il faut continuer.
SOTSE OPINION
LA MAIN SANS LA MAIN
Les bourgeois gueulent ou Sè la*
mentent.
Les chefs socialistes disent « mer
de » ou « on Vous cassera la figure »...
Qui soulève cet émoi?
C’est Vous, camarades ouvriers.
Ces gens-là n’ont qu’une grande
frousse, c’est celle de Voir se réaliser
votre bloc.de classe.
Ouvriers socialistes, les ouvriers
communistes vous tendent la main.
Ils n’abandonnent rien de leurs con
victions, renforcées par la situation
présente.
Ils ont toujours la même sévère opi
nion sur les chefs socialistes.
Mais les ouvriers communistes, qui
pensent que beaucoup d’ouvriers so
cialistes sont de sincères révolution
naires, Vont à eux sans arrière-pensée.
Ils sont sûrs qu’à l’usine et hors de
l’usine, le front unique peut se réali
ser pour défendre les salaires, le pain,
obtenir l’assurance-chômage, les v4.S.
aux frais du patronat et de l’Etat, ar
racher l’amnistie, faire connaître, ai
mer et défendre l’U .R.S.S., empêcher
le retour de la guerre.
Quel ouvrier socialiste peut être
opposé à de telles revendications, peut
refuser de réaliser l’entente avec l’ou
vrier communiste ?
L’entente qui entraînera dans la
lutte beaucoup d’autres ouvriers.
Ouvriers socialistes et communistes,
vous en avez marre de ce régime de
crise, de chômage, de misère.
Il est grand temps de marcher la
main dans la main, unis pour la lutte.
Brémont.
Fernand LegaCNEUX.
iiiiiiisiiiiiiiEmiimmiiEiiiiiEiiiEiiiiiifmimmgiimiiHiiïiiBBiiiiiHiBHmiiiiBHNiiimiiigii
SAINT-ETIENNE-DU.ROUYRAY
AU CONSEIL MUNICIPAL
Le budget scandaleux (suite)
Le maire présenta son budget additionnel
de 1931, et la bagarre reprit de plus belle.
Nos élus du B.O.P., Delille et Mutel,
forcent le maire à reconnaître que sa gestion
pour l’année 1931 aboutit à un déficit de
276.000 francs qu’il réduit de prime alaord
à l’additionnel à 227.018 fr. 74, par la sup
pression d’un crédit de cinquante et quelques
milliers de francs sur les lotissements défec
tueux, somme restant dûe par suite de l’amé
nagement des parcs Fleury et Poulain.
Et reprenant la discussion sur les chiffres,
nos camarades démontrent malgré les rensei
gnements plus que restreints qu’ils obtiennent
que déjà l’an retrouve 73.843 fr. de disponi
blés qui peuvent déjà se substituer avança
geusement à la majoration de la taxe sur les
chiens et à l’application de la nouvelle taxe
sur l’éclairage, et ceci examiné rapidement
dans le cadre d’une discussion chaude et
ardue. Mais nos camarades affirment que ce
chiffre pourra être élevé encore par un exa
men plus approfondi du budget et arriver ;
retrouver les sommes nécessaires pour annuler
le déficit et justifier la suppression des majo
rations d’impôts par le jeu d’appoint des cen
times additionnels apportés au budget primitif
de 1932. Et pour cette raison nos camarades
déposent un ordre du jour demandant le ren
voi du budget à la commission des finances
Alors le maire bondit et pose, à la manière
de Tardieu, la question de confiance. L’Ours
et le Maître sont en fâcheuse posture, le coup
direct de nos camarades a porté, et le Con
seil vote le budget moins deux voix, celles de
nos camarades. Saint-Yves a eu chaud.
Le primitif, sans aucune discussion, a le
même sort. La population paiera, semble dire
le maire satisfait désormais. Nous disons, ce
n’est pas si sûr que cela.
Aux questions diverses, le maire donne con
naissance d’une protestation des employés
communaux 1 contre la décision prise par le
Conseil, le 6 juillet, de diminuer leur sa
laire (indemnité de cherté de vie), suivant
l’indice préfectoral. Nos camarades reprenant
leur position antérieure, invitent le Conseil à
annuler la décision du 6 juillet et de sursoir
à toute diminution. Le maire s’y oppose fa
rouchement et sentant l’insécurité de sa posi
tion, pose la question du renvoi à la commis
sion pour étude. Nos camarades s’y refusent,
LE HOULME
DEGONFLAGE
Elle s’est bien dégonflée, notre belle
municipalité, à propos de la gare.
Elle ne voulut rien savoir pour vo
ter un crédit de 100.000 francs.
Mais le vieux renard de Dautry est
intervenu.
Celui-là sait y faire.
11 fait payer tous les travaux des ga
res par les voyageurs et par les com
munes sans toucher à son budget du
Chemin de fer.
Maintenant, notre Conseil marche
et il a voté les 100.000 francs.
Mais pour avoir l’air de faire un
peu d’opposition, il rouspète pour le
nom de la gare.
Les contribuables auraient préféré
que nos élus bataillent sur les crédits
plutôt que sur une pancarte.
On ne peut demander ça à notre di
gne municipalité.
sentant le danger d’un enterrement de l ve clas
se, et la discussion se fait vive. Finalement '
le Conseil approuve la proposition du maire. !
Tout comme pour le budget, les ouvriers
de ce Conseil, socialistes compris, suivent sans
conscience leur maire réactionnaire dans le
précipice où il les conduit. i
Nos camarades ensuite posent diverses re
vendications au Conseil. Exonération d’im
pôts pour les chômeurs. Eclairage et eau pota
ble à la cité des Familles. Création d’une
caisse de secours pour les chômeurs.
La position des conseillers qui se préten
dent socialistes est à retenir et les travailleurs
de Saint-Etienne devront se rappeler qu’ils
ont voté pour la diminution des salaires.
Travailleurs, nous vous laissons juges de
faire la différence entre les élus du B.O.P.
qui vous défendent, et eux. !
Retenez votre soirée
Le SAMEDI 3 OCTOBRE
à 8 h. 30 du soir
Salle des Fêtes du Houlme
LE SYNDICAT
des Produits Chimiques
du Houlme
organise un
CONCERT
SUIVI DE BAL
auquel il invite tous les travail
leurs.
Au cours de la fête, un cama
rade fera une allocution.
(Des renseignements plus complets
seront fournis la semaine prochaine).
SOTTEVI LL E
RENAISSANCE-CINEMA
Les jeudi 24, vendredi25, samedi 26
Dimanche 27 (matinée et soirée)
Une splendide étude
réaliste
Le film le plus poignant
de H. NIELSEN
LA
TRAGÉDIE
DE LA Bnf
GRAND^ DRAME y
Un chef-d œuvre de gaîté
de la joie, du rire
N. KOLINE dans
VIVELAVIE!
CAUDEBEC-LES-ELBEUF
LE MEETING GERï N-ROZE
Pas brillant pour le poulain du taxi.
Beaucoup d’ouvriers, et qui lui ont
montré qu’ils n’étaient pas dupes.
L’avocat des Béranger nous a enfin
fait savoir que son parti, c’était celui
de Poincaré, Tardieu, Thoumyre, du
Coty havrais, etc. Ça va, on est fixé.
A part ça, Gérin-Roze est un ami
de la classe ouvrière !
I Lebret, continuant à se dégonfler et
préférant la société de Desmars, Blon
del, Fraenckel à celle des ouvriers,
c’est l’illustre Soudais qui fit pour le
parti socialiste une très pauvre con
tradiction.
A. Ccstentin parla au nom du Par
ti. L’intervention communiste produi-
' sit une grosse impression, notamment
à propos du chômage, des A. S., du
front unique et surtout de la Russie,
j Beaucoup d’ouvriers applaudirent et
j la réunion se termina au chant de
1 YInternationale.
!
SYNDICAT UNITAIRE DU BATIMENT
SECTION COUVERTURE
I 1 ous les ouvriers et aides couvreurs
plombiers syndiqués ou non sont con
voqués à la réunion corporative qui
aura lieu le jeudi l 01 octobre, à 6 h.
du soir, salle de la Bourse du Travail.
I Le secrétaire: BOURGEOIS.
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