Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-09-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 septembre 1931 18 septembre 1931
Description : 1931/09/18 (N262). 1931/09/18 (N262).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715496
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
t>‘ ANNEE. — N" 262,
LE NUMERO ! « CENTIMES.
VENDREDI I» SEPTEMBRE 1931.
£é zPuUtabie
Organe Régional C* J ; i;
du Bloc Ouvrière! Paysan ^jaàaaWTX/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
RÉDACTION <& ADMINISTRATION
18 francs
10 francs
16, Rue Damiette — ROUKi — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tou» fonds au PROLE'l AIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au c PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
•(a8B}a
MOTRE OPINION
Contre l’unité syndicale
Une délégation unitaire s*est pré
sentée au Congrès de la C. G. T. ré
formiste.
Elle proposait au Congrès de discu
ter sur un programme de revendica
tions et de lutte.
Elle proposait qu’un congrès d’uni
té ait lieu, d’où sortirait une C. G. T.
unique de classe.
Les socialistes nous ont répondu...
Cambronne; un chef réformiste dit
comme réponse à nos propositions : on
Vous cassera la gueule.
A la quasi unanimité le Congrès re
pousse les propositions unitaires.
ELECTIONS CANTONALES EE 1931
Dans la Basse-Seine
Comme le signale le comité central
dans son manifeste, les' élections can
tonales vont avoir lieu alors qu’une
crise profonde sévit, alors que la guer
re impérialiste est plus menaçante que
jamais.
Dans notre région le chômage exer
ce ses ravages particulièrement dans le
textile.
Une vingtaine de milliers d’ouvriers
et d’ouvrières de cette corporation
chôment 2 et 3 jours la semaine.
Les dockers du Havre et de Rouen
travaillent 1 ou 2 jours la semaine.
Dans la métallurgie, industrie qui
travaille cependant pour la guerre, des
licenciements massifs ont lieu.
400 aux Chantiers de Normandie,
des dizaines à la Compagnie Electro-
Mécanique, au Trait, etc...
Pendant les loués d’aout, les gros
fermiers profitant du chômage ont
baissé leurs prix de 100 à 200 francs.
L’attitude des soi-disant gauches
radicaux et chefs socialistes est nette,
ils veulent sauver la bourgeoisie.
Les confédérés dans notre région
ont pris la direction de la grève de
l’usine Bassot, a Gournay, pour la
torpiller.
A Elbeuf, Lebret a fait condamner
les ouvriers qui luttaient contre la loi
fasciste des assurances sociales.
A Sotteville, Tilloy, malgré l’ag
gravation du chômage a supprimé le
fonds de chômage.
Ces gens-là se déclarent, comme l’a
fait publiquement le chef socialiste
Reinold, à Conches, d’accord avec
Paul Boncour, l’agent de la bourgeoi
sie française, qui défend à La Haye la
politique d’armement de l’impérialis
me français.
Au Havre, Meyer, radical-socialiste,
quoique des milliers d’ouvriers soient
sans travail, refuse d’ouvrir le fonds
de chômage, et fait matraquer les ou
vriers qui réclament du travail ou du
pain. Cependant qu’il veut dépenser
des dizaines de milliers de francs pour
sa statue de la paix.
A Rouen, Métayer, maire radical-
socialiste, après avoir ouvert le fonds
de chômage, sous la pression des ou
vriers, guidés par la 19 0 U.R.U., l’a
supprimé.
Les ouvriers peuvent crever de faim,
lui il fait bombance avec les cardi
naux, il dépense des sommes formida
bles pour les fêtes Jeanne d’Arc.
La voilà la réaction.
Nous, communistes, nous appelons
les ouvriers socialistes, tous les travail
leurs à la lutte commune pour les re
vendications immédiates.
A Elbeuf, à Dieppe, il y a déjà des
ouvriers socialistes qui ont commen
cé à voir clair dans la politique de
leurs chefs, mais de nombreux travail
leurs ont encore confiance en ces der
niers.
Sur la base de revendications immé
diates adoptée par les ouvriers, sur la
question de l’unité syndicale, de la
paix et de la défense de l’U.lv.S.S.,
nous ferons des propositions de front
unique à certaines sections socialistes,
et si avant le premier tour le front
unique se réalise avec les ouvriers so
cialistes, publiquement nous préconi
serons lors des élections le désistement
public du candidat communiste ou so
cialiste pour le plus favorisé.
S
S
iinillllllllllIllllllllllllllHlIllillllllimilllllll
E Le Comité régional élargi aura
lieu le 21 septembre, à 8 h. 30
très précises du soir, Maison du
Peuple de Sotteville.
Tous les membres du Comité
régional, les responsables de
sou s-rayons, les secrétaires de
cellules de Rouen, Sotteville,
Darnétal et de la vallée du Cail-
ly doivent assister à cette impor
tante réunion.
Le Bureau régional.
WV/WWWVWVVVWVVVVVVVIA/VWYWWVVWVVWWVV'VWVVV
Aux ouvriers, aux petits paysans, à tous les travailleurs!
Les élections cantonales . des 18 et 25 octo
bre vont avoir lieu dans une des périodes
les plus dures et les plus lourdes de menaces
pour la classe ouvrière et pour toutes les cou
ches de la population laborieuse du pays.
Les capitalistes, les grands banquiers, les
grands industriels, les grands propriétaires fon
ciers s’efforcent de rejeter sur les épaules des
travailleurs le fardeau de la crise la plus
formidable qui ait jamais ébranlé le régime
capitaliste.
Ils se livrent à une attaque inouïe contre
les salaires, déjà si misérables, des ouvriers.
Impitoyablement, ils ont mis en chômage com
plet près d’un million de travailleurs. Ils
s’apprêtent à développer encore le chômage
partiel, qui touche déjà le tiers de la popula
tion ouvrière. Au cours des mois qui viennent,
de nouvelles centaines de, milliers de travail
leurs vont être jetés à ! la rue.
La crise agricole, les impôts de plus en
plus lourds, la spéculation éhontée des gros
stoqjieurs favorisée par le gouvernement,
plongent dans la misère des masses de plus
en plus nombreuses de petits paysans, de fer
miers et de métayers.
Les petits producteurs et commerçants, cri
blés de dettes, se voient, en nombre considé
rable, Voués à la faillite.
Où est la réaction ?
Tous les partis politiques de la bourgeoisie,
le parti socialiste y compris, n’ont d’autre but
que. de sauver le régime en proie à la crise
économique, que de favoriser cette offensive
des riches contre les pauvres.
Avec les chefs de la C.G.T., ils rivalisent
de zèle pour torpiller les grèves des ouvriers
qui luttent pour leur pain. Ils les trompent
avec des lois de pseudo-assurantes soçiqlis
qui n’assurent pas le chômage et qui, en
définitive, sont payées par les ouvriers eux-
mêmes. Avec Tardieu, sous le prétexte de
modernisation de l’agriculture, ils échafau
dent des lois favorisant les paysans > riches et
les spéculateurs et desservant les pauvres\.
Où sont les (auteurs de la guerre?
La bourgeoisie et ses agents politiques con
sacrent des milliards à des armements inouïs
et préparent la prochaine guerre qui écrasera
des villes entières sous les bombes d~g.viQns
et les étouffera sous les gaz. Tous, chefs so
cialistes y compris, sont pour la « défense
nationale », c esi-àv-dire, en réalité, pour la
course aux armements et à la guerre.
Tous calomnient F-Union soviétique qui,
seule, travaille pour la paix, et excitent à
l’intervention armée contrç elle afin de trou
ver des débouchés à la surproduction capita
liste et d’anéantir le régime soviétique, dont
l’apparition a marqué je, commencement d?
la faillite totale du régime capitaliste. Tous
se préparent à étrangler la révolution alle
mande qui monte, comme tous ont collaboré
et collaborent encore, chefs sociajisies en tête,
à la répression la plus sanglante contre les
ouvriers et les paysans d’Indochine qui avaient
déjà élu leurs soviets pour se libérer de la
domination féroce de l’impérialisme français.
Tous cachent leurs actes derrière leurs
phrases pacifistes, leur adhésion hypocrite au
pacte, de non-agression et leurs conférences de
désarmement. Autant de moyens pour illu
sionner, sur leurs véritables intentions, la po
pulation laborieuse qui veut sincèrement la
paix.
Tous, quel que soit leur masque et en
dépit de leurs étiquettes « gauche » ou « so
cialiste », SONT LES PARTIS DE LA
REACTION qui trompent les travailleurs,
qui aident à F étranglement des grèves, à L’in
terdiction des manifestations ouvrières, à l’ex
pulsion des travailleurs étrangers et au retour
des congrégations religieuses, à T étouffement
de la presse révolutionnaire, à l’emprisonne
ment des militants ouvriers et communistes, au
règne de la police, enfin.
Comment combattre cette politique de réac
tion, de misère et de guerre?
Une fois de plus, à l’occasion des élections
cantonales comme à l’occasion de chaque lutte
économique ou politique, le parti communiste,
seul parti du prolétariat, appelle tous les tra
vailleurs à marcher ensemble, classe contre
classe, pour la lutte pour leurs revendicat ion s
les plus urgentes et à marquer ainsi un pas
décisif en avant vers l’unité d’action révolu
tionnaire, vers l’unité syndicale de lutte de
classe.
En particulier aux ouvriers socialistes qui ne
voient pas encore la trahison de leurs chefs,
qui croient encore en eux, le parti commu
niste propose de réaliser un front unique de
combat sur la base de la défense des reven
dications immédiates de la classe ouvrière,
de la lutte pour l’unité syndicale, de la lutte
pour la défense de l’U.R.S.S. et pour la
paix, de la lutte pour l’amnistie intégrale, en
élisant en commun, dans les usines et les
localités, leurs comités de front unique.
Le parti communiste déclare que, dans de
tels cas, il préconisera, lors des élections, le
désistement public du candidat, communiste
ou socialiste, en faveur du plus favorisé.
Seule, l’unité d’action révolutionnaire de
la classe ouvrière', la marche décidée de la
majorité dç la classe ouvrière derrière le parti
communiste, peut résoudre définitivement la
crise du capitalisme et abolir à jamais la mi
sère, la réaction et la guerre, par la conquête
révolutionnaire du pouvoir et F instauration
d’un gouvernement des ouvriers et des paysans.
Le parti communiste appelle
les travailleurs à lutter :
CONTRE LE CHOMAGE
ET LA MISERE :
Contre toute réduction des salaires et des
traitements; pour leur augmentation; pour la
journée de 1 heures et la semaine de 40 heu
res sans réduction de salaires; pour de vérita
bles assurances sociales, comprenant l’assu-
rancè-chômage, et aux seuls frais de l’Etat et
du patronat; pour une subvention immédiate
d’un milliard pour les petits paysans frappés
par la crise agricole; pour l’abolition des im
pôts indirects sur les articles de consomma
tion courante et leur remplacement par des
taxes sur les revenus des capitalistes et gros
propriétaires fonciers; pour la suppression du
paiement des dettes hypothécaires, du fer
mage et des redevances de métayage pour
tous les petits paysans touchés par la crise.
CONTRE LA GUERRE IMPERIALISTE,
POUR LA PAIX :
Contre l’intervention armée qui se prépare
contre l’Union soviétique; pour l’expulsion
des gardes blancs; pour la réduction du temps
de service à 6 mois; pour le soutien des reven
dications des soldats et marins; pour le licen
ciement des corps de mercenaires et la sup
pression des périodes de réserve; pour l’arrêt
immédiat des armements et fournitures d§
guerre; pour l’annulation des dettes de guerre;
contre le système de Versailles et le plan
Young; pour le soutien de la révolution alle
mande.
CONTRE LA REACTION
SOUS TOUTES SES FORMES :
Pour l’amnistie totale; pour le droit inté
gral de réunion, de manifestation et de presse
pour tous les travailleurs; pour l’abolition des
lois scélérates; pour l’égalité des droits entre
les ouvriers étrangers et les ouvriers français;
pour le droit de libre disposition pour F Alsa
ce-Lorraine; pour le retrait immédiat des
troupes des colonies; pour F indépendance des
colonies.
Les élections cantonales d’octobre seront
la première occasion pour les travailleurs de
manifester pour leurs revendications, contre la
politique de réaction, de misère et de guerre
du gouvernement des banquiers et des indus
triels. Ils le feront en votant en masse pour le
parti communiste, en s’organisant dans ses
rangs.
Sous le drapeau rouge du parti commu
niste, travailleurs, unissez-vous!
Le Comité central du P.C. français
(S. F. I. C.)
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiïiBBigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinigniiiiiiiiiinig
OI1VQ LETTRES
doit sc poursuivre
LISTE DE SOUSCRIPTIONS
JDu “ JPojsu ” au
“Journal eie Mouen”
Dubuc, à Corneville, 2 francs ; Jo
seph Leroy, à Sotteville, 50 fr. ; Go
guette, cellule C.E.M. Le Havre,
200 fr. ; Journées travail rayon du Ha
vre, 85 fr. ; liste 1191 versée par Mar
cel Mallet, des P.T.T., 36 fr. ; liste
1186 Ménard Alexandre, P.T.T.,
53 fr.; liste 1247 cellule n, Sotteville,
26 fr.; liste 1236 cellule 10, Sotteville,
50 fr.; liste 1126 et 1127 cellule Cou
ches, 55 fr. 65 ; Cudennec, à Fécamp,
7 fr.; Lecoudreux, à Sotteville, 5 fr.;
collecte Comité de défense de Petit-
Ouevilly, 23 fr.; Leneutre, à Rouen,
5 L.; Lenoir, à Rouen, 5 fr.; Chariot,
à Rouen, 5 fr.; D..., à Saint-Etienne,
versé par Grelet, 5 fr.; liste 20 versée
par Emile Brun, Le Havre, 19 fr.; lis
te 48 cheminots Le Havre, versés par
Férey, 102 fr. 50 ; listes 37, 62 et 64,
cellule C.E.M., Le Havre, 61 fr. 50 ;
’iste 55, versée par Royer, Le Havre,
60 francs.
Total de la 4 0 liste : 855 fr. 65.
Total à ce jour : 4.317 fr. 25.
Les déclarations de notre Parti sur
l’application de \i tactique classe con
tre classe et l’organisation du fron^
unique ont soulevé une tempête.
Toute la presse est en émoi, de l’A
mi du Peuple et du 1 Messager de Dar-
néial au Populaire en passant par le
Journal de Rouen.
Les commentaires sont divers.
Néanmoins, ils partent tous du même
sentiment : celui que le Parti Commu
niste jouera un rôle important dans les
mois qui viennent.
Les réflexions journalistiques soht
surtout électorales, mais elles visent
beaucoup plus loin.
Pour ne pas en perdre l’habitude,
ces messieurs nous insultent, ce qui
ne nous chagrine pas du tout.
Le Journal 4e Rouen évoque les ma
nifestations communistes passées. Ra
tées, qu’il dit. Hé! il ne disait pas
cela'au lendemain du i or août 1929 et
du 27 juillet 1930.
^ Le plumitif du Journal de Rouen
s’attaque bassement aux militants de
notre Parti, à Cachin, à Doriot, qu’il
accuse de lâcheté, tout simplement.
Evidemment, l’anonyme auteur du
papier a l’espoir qu’on ne lui tirera ja
mais les oreilles d’âne bâté.
Nous le prions de continuer d’am
plifier même : sa ration d’avoine ar
chiépiscopale en sera plus abondante.
Quant au Popu , il nous fait l’hon
neur de Paul Faure soi-même qui ré
pond : « Merde ! » à notre programme
de front unique.
(Lire la suite en 2 e page).
Profitons de la
période électorale
pour populariser
nos revendications
Les élections cantonales approchent,
mais des milliers de jeunes ouvriers,
de soldats, marins n’auront pas le
droit de vote ; ces milliers de jeunes
prolos ne pourront faire connaître
leurs droits, comme leurs camarades
adultes. Pourquoi dans notre beau ré
gime la main-d’œuvre juvénile est pri
vée de ce droit, car la jeunesse ouvriè
re est un élément révolutionnaire con
tre la bourgeoisie ; elle subit dans la
période présente une exploitation des
plus renforcée, la rationalisation est
poussée à l’excès, de véritable salaires
de famine lui sont alloués, le chômage
y laisse des traces profondes, et il en
résulte une radicalisation rapide.
La jeunesse communiste remplira
son rôle de défenseur de la jeunesse
ouvrière ; nous entraînerons les jeunes
des vallées textiles, du cenlre métal
lurgique comme Le Havre, les jeunes
de la bâtisse, etc., pour le droit de
\ote à 18 ans.
Pour le droit de vote aux soldats,
marins, ainsi qu’aux jeunes ouvrières,
aux étrangers qui subissent la même
exploitation que leurs frères de mi
sère.
Pour vous, jeunes conscrits, qui
allez partir à l’armée, laissant votre fa
mille dans le dénuement, vous récla
merez avec nous le paiement du sa
laire perdu pour le conseil de révision
et remboursement des frais de dépla
cement.
Paiement d’un pécule de 100 francs
par l’Etat aux conscrits.
Paiement à la famille de l’incorporé
d’une a 1 location de 200 francs par
mois dès l’incorporation.
Jeunes soldats, marins, réclamez
avec nous le prêt à 2 fr.; l’augmenta
tion de la prime d’alimentation à 12
francs ; 7 heures de service par jour ;
60 jours de permission libre.
Droit de s’organiser, de lire la pres
se révolutionnaire dans la caserne.
Pour la journée de 4 heures jusqu’à
16 ans ; 6 heures jusqu’à 18 ans sans
aucune diminution de salaire. ‘
Luttons pour obtenir l’inscription
des jeunes au fonds de chômage dès
l’entrée dans la production ; mêmes
droits pour lès jeunes Français, étran
gers, coloniaux que pour les adultes.
Suppression des mises à pied, des
amendes ; renvoie des mouchards.
Nous appelons les jeunes travail
leurs, socialistes, chrétiens, qui sont
chômeurs, conscrits, de réaliser le
front unique avec nous, sur la base
de l’usine, dans les comités de jeunes,
pour la réalisation de ces revendica
tions.
Assistez aux meetings du P.C. or
ganisés pendant la période électorale,
soutenez la contradiction de la Jeu
nesse Communiste dans les réunions
des réactionnaires de tout poil, car la
J.C. défendra les revendications des
jeunes jusque dans les réunions des
adversaires du Parti Communiste.
Un congressiste qui Voulait interve
nir pour l’audition de la délégation
unitaire fut vidé de la tribune.
Les chefs veulent sauver la bour
geoisie.
Ils ne Veulent pas que le mouvement
syndical, scindé, se resoude.
Ils ont refusé.
Dans l’usine, le chantier, les ou
vriers réformistes ne répondrons pas :
on Va Vous casser la gueule, quand les
unitaires leur demanderont de lutter
avec eux, pour leurs revendications
communes.
Ils réaliseront leur front unique de
classe/premier pas Vers une C. G. T.
unique de lutte de classe.
Ceux qui voudront résister à ce dé
sir d’unité des masses ouvrières seront
balayés par elles.
BREMONT.
A LA POINTE DU COUTEAU
La moule d’Herriot
Le guignol lyonnais continue à hanter la
Normandie.
Après avoir fait visite à l’abbé Lesergeant
de Rouen et à l’abbé Alleaume du Havre,
il s’est rendu à Caen, puis à Lion-sur-Mer où
i! séjourne.
Les journaux nous expliquent comment ce
grand homme a pêché les moules.
On ne nous dit pas s’il les a gobées.
Car, jusqu’ici, ce sont les moules qui go
baient Herriot.
C’est en pêchant les moules que l’homme
à la maman malade a trouvé l’inspiration pour
son prochain ouvrage, son prochain discours
nationaliste et son prochain ministère d’Union
nationale.
XXX
Le mot de passe
Paul Boncour dit à Pilsudsiky
Renaudel dit à Farman
Bouisson dit à Tardieu
Marquet dit au Commissaire.,...
Fianeette dit à Chiappe.....
Frot dit à l’évêque d’Orléans
Chastanet dit à Mme Hanau
Blum dit à Peugeot
Camboulives dit aux gendarmes
Rosenfeld dit au grand-duc
Uhry dit aux lotisseurs
Compère-Morel dit à M. Patenôtre
Frossard dit aux planteurs de canne à su
cre
Grumbach dit au 2 e Bureau
Monnet dit aux betteraviers
Peirotes dit à Monseigneur Ruch
Otto Bauer dit à Monseigneur Seipel
Zorgiebel dit aux schupos
Mac Donald dit à Georges V
Lebret dit à Fraenckel
Tilloy dit à Dautry
More! dit à Toutain
Lozai dit au Journal de Rouen
Weil-Raynal dit au chanoine Jouen
« Merde! merde! merde! merde! merde! »
Qui fut bien attrapé?
Ce sont les communistes, pardi, qui ne
s attendaient pas à cette explosion révolution
naire !...
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieEiiiimiaimiiiiiiiiiiiiiiiiimiimiimiiiiiiiDeiiigiiBiisEigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
DANS LA “GRANDE FAMILLE
, Leur « Père » : Les « Enfants » :
— Ça m’étonne ! — Cette nourriture est infecte!
LE NUMERO ! « CENTIMES.
VENDREDI I» SEPTEMBRE 1931.
£é zPuUtabie
Organe Régional C* J ; i;
du Bloc Ouvrière! Paysan ^jaàaaWTX/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
RÉDACTION <& ADMINISTRATION
18 francs
10 francs
16, Rue Damiette — ROUKi — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tou» fonds au PROLE'l AIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au c PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
•(a8B}a
MOTRE OPINION
Contre l’unité syndicale
Une délégation unitaire s*est pré
sentée au Congrès de la C. G. T. ré
formiste.
Elle proposait au Congrès de discu
ter sur un programme de revendica
tions et de lutte.
Elle proposait qu’un congrès d’uni
té ait lieu, d’où sortirait une C. G. T.
unique de classe.
Les socialistes nous ont répondu...
Cambronne; un chef réformiste dit
comme réponse à nos propositions : on
Vous cassera la gueule.
A la quasi unanimité le Congrès re
pousse les propositions unitaires.
ELECTIONS CANTONALES EE 1931
Dans la Basse-Seine
Comme le signale le comité central
dans son manifeste, les' élections can
tonales vont avoir lieu alors qu’une
crise profonde sévit, alors que la guer
re impérialiste est plus menaçante que
jamais.
Dans notre région le chômage exer
ce ses ravages particulièrement dans le
textile.
Une vingtaine de milliers d’ouvriers
et d’ouvrières de cette corporation
chôment 2 et 3 jours la semaine.
Les dockers du Havre et de Rouen
travaillent 1 ou 2 jours la semaine.
Dans la métallurgie, industrie qui
travaille cependant pour la guerre, des
licenciements massifs ont lieu.
400 aux Chantiers de Normandie,
des dizaines à la Compagnie Electro-
Mécanique, au Trait, etc...
Pendant les loués d’aout, les gros
fermiers profitant du chômage ont
baissé leurs prix de 100 à 200 francs.
L’attitude des soi-disant gauches
radicaux et chefs socialistes est nette,
ils veulent sauver la bourgeoisie.
Les confédérés dans notre région
ont pris la direction de la grève de
l’usine Bassot, a Gournay, pour la
torpiller.
A Elbeuf, Lebret a fait condamner
les ouvriers qui luttaient contre la loi
fasciste des assurances sociales.
A Sotteville, Tilloy, malgré l’ag
gravation du chômage a supprimé le
fonds de chômage.
Ces gens-là se déclarent, comme l’a
fait publiquement le chef socialiste
Reinold, à Conches, d’accord avec
Paul Boncour, l’agent de la bourgeoi
sie française, qui défend à La Haye la
politique d’armement de l’impérialis
me français.
Au Havre, Meyer, radical-socialiste,
quoique des milliers d’ouvriers soient
sans travail, refuse d’ouvrir le fonds
de chômage, et fait matraquer les ou
vriers qui réclament du travail ou du
pain. Cependant qu’il veut dépenser
des dizaines de milliers de francs pour
sa statue de la paix.
A Rouen, Métayer, maire radical-
socialiste, après avoir ouvert le fonds
de chômage, sous la pression des ou
vriers, guidés par la 19 0 U.R.U., l’a
supprimé.
Les ouvriers peuvent crever de faim,
lui il fait bombance avec les cardi
naux, il dépense des sommes formida
bles pour les fêtes Jeanne d’Arc.
La voilà la réaction.
Nous, communistes, nous appelons
les ouvriers socialistes, tous les travail
leurs à la lutte commune pour les re
vendications immédiates.
A Elbeuf, à Dieppe, il y a déjà des
ouvriers socialistes qui ont commen
cé à voir clair dans la politique de
leurs chefs, mais de nombreux travail
leurs ont encore confiance en ces der
niers.
Sur la base de revendications immé
diates adoptée par les ouvriers, sur la
question de l’unité syndicale, de la
paix et de la défense de l’U.lv.S.S.,
nous ferons des propositions de front
unique à certaines sections socialistes,
et si avant le premier tour le front
unique se réalise avec les ouvriers so
cialistes, publiquement nous préconi
serons lors des élections le désistement
public du candidat communiste ou so
cialiste pour le plus favorisé.
S
S
iinillllllllllIllllllllllllllHlIllillllllimilllllll
E Le Comité régional élargi aura
lieu le 21 septembre, à 8 h. 30
très précises du soir, Maison du
Peuple de Sotteville.
Tous les membres du Comité
régional, les responsables de
sou s-rayons, les secrétaires de
cellules de Rouen, Sotteville,
Darnétal et de la vallée du Cail-
ly doivent assister à cette impor
tante réunion.
Le Bureau régional.
WV/WWWVWVVVWVVVVVVVIA/VWYWWVVWVVWWVV'VWVVV
Aux ouvriers, aux petits paysans, à tous les travailleurs!
Les élections cantonales . des 18 et 25 octo
bre vont avoir lieu dans une des périodes
les plus dures et les plus lourdes de menaces
pour la classe ouvrière et pour toutes les cou
ches de la population laborieuse du pays.
Les capitalistes, les grands banquiers, les
grands industriels, les grands propriétaires fon
ciers s’efforcent de rejeter sur les épaules des
travailleurs le fardeau de la crise la plus
formidable qui ait jamais ébranlé le régime
capitaliste.
Ils se livrent à une attaque inouïe contre
les salaires, déjà si misérables, des ouvriers.
Impitoyablement, ils ont mis en chômage com
plet près d’un million de travailleurs. Ils
s’apprêtent à développer encore le chômage
partiel, qui touche déjà le tiers de la popula
tion ouvrière. Au cours des mois qui viennent,
de nouvelles centaines de, milliers de travail
leurs vont être jetés à ! la rue.
La crise agricole, les impôts de plus en
plus lourds, la spéculation éhontée des gros
stoqjieurs favorisée par le gouvernement,
plongent dans la misère des masses de plus
en plus nombreuses de petits paysans, de fer
miers et de métayers.
Les petits producteurs et commerçants, cri
blés de dettes, se voient, en nombre considé
rable, Voués à la faillite.
Où est la réaction ?
Tous les partis politiques de la bourgeoisie,
le parti socialiste y compris, n’ont d’autre but
que. de sauver le régime en proie à la crise
économique, que de favoriser cette offensive
des riches contre les pauvres.
Avec les chefs de la C.G.T., ils rivalisent
de zèle pour torpiller les grèves des ouvriers
qui luttent pour leur pain. Ils les trompent
avec des lois de pseudo-assurantes soçiqlis
qui n’assurent pas le chômage et qui, en
définitive, sont payées par les ouvriers eux-
mêmes. Avec Tardieu, sous le prétexte de
modernisation de l’agriculture, ils échafau
dent des lois favorisant les paysans > riches et
les spéculateurs et desservant les pauvres\.
Où sont les (auteurs de la guerre?
La bourgeoisie et ses agents politiques con
sacrent des milliards à des armements inouïs
et préparent la prochaine guerre qui écrasera
des villes entières sous les bombes d~g.viQns
et les étouffera sous les gaz. Tous, chefs so
cialistes y compris, sont pour la « défense
nationale », c esi-àv-dire, en réalité, pour la
course aux armements et à la guerre.
Tous calomnient F-Union soviétique qui,
seule, travaille pour la paix, et excitent à
l’intervention armée contrç elle afin de trou
ver des débouchés à la surproduction capita
liste et d’anéantir le régime soviétique, dont
l’apparition a marqué je, commencement d?
la faillite totale du régime capitaliste. Tous
se préparent à étrangler la révolution alle
mande qui monte, comme tous ont collaboré
et collaborent encore, chefs sociajisies en tête,
à la répression la plus sanglante contre les
ouvriers et les paysans d’Indochine qui avaient
déjà élu leurs soviets pour se libérer de la
domination féroce de l’impérialisme français.
Tous cachent leurs actes derrière leurs
phrases pacifistes, leur adhésion hypocrite au
pacte, de non-agression et leurs conférences de
désarmement. Autant de moyens pour illu
sionner, sur leurs véritables intentions, la po
pulation laborieuse qui veut sincèrement la
paix.
Tous, quel que soit leur masque et en
dépit de leurs étiquettes « gauche » ou « so
cialiste », SONT LES PARTIS DE LA
REACTION qui trompent les travailleurs,
qui aident à F étranglement des grèves, à L’in
terdiction des manifestations ouvrières, à l’ex
pulsion des travailleurs étrangers et au retour
des congrégations religieuses, à T étouffement
de la presse révolutionnaire, à l’emprisonne
ment des militants ouvriers et communistes, au
règne de la police, enfin.
Comment combattre cette politique de réac
tion, de misère et de guerre?
Une fois de plus, à l’occasion des élections
cantonales comme à l’occasion de chaque lutte
économique ou politique, le parti communiste,
seul parti du prolétariat, appelle tous les tra
vailleurs à marcher ensemble, classe contre
classe, pour la lutte pour leurs revendicat ion s
les plus urgentes et à marquer ainsi un pas
décisif en avant vers l’unité d’action révolu
tionnaire, vers l’unité syndicale de lutte de
classe.
En particulier aux ouvriers socialistes qui ne
voient pas encore la trahison de leurs chefs,
qui croient encore en eux, le parti commu
niste propose de réaliser un front unique de
combat sur la base de la défense des reven
dications immédiates de la classe ouvrière,
de la lutte pour l’unité syndicale, de la lutte
pour la défense de l’U.R.S.S. et pour la
paix, de la lutte pour l’amnistie intégrale, en
élisant en commun, dans les usines et les
localités, leurs comités de front unique.
Le parti communiste déclare que, dans de
tels cas, il préconisera, lors des élections, le
désistement public du candidat, communiste
ou socialiste, en faveur du plus favorisé.
Seule, l’unité d’action révolutionnaire de
la classe ouvrière', la marche décidée de la
majorité dç la classe ouvrière derrière le parti
communiste, peut résoudre définitivement la
crise du capitalisme et abolir à jamais la mi
sère, la réaction et la guerre, par la conquête
révolutionnaire du pouvoir et F instauration
d’un gouvernement des ouvriers et des paysans.
Le parti communiste appelle
les travailleurs à lutter :
CONTRE LE CHOMAGE
ET LA MISERE :
Contre toute réduction des salaires et des
traitements; pour leur augmentation; pour la
journée de 1 heures et la semaine de 40 heu
res sans réduction de salaires; pour de vérita
bles assurances sociales, comprenant l’assu-
rancè-chômage, et aux seuls frais de l’Etat et
du patronat; pour une subvention immédiate
d’un milliard pour les petits paysans frappés
par la crise agricole; pour l’abolition des im
pôts indirects sur les articles de consomma
tion courante et leur remplacement par des
taxes sur les revenus des capitalistes et gros
propriétaires fonciers; pour la suppression du
paiement des dettes hypothécaires, du fer
mage et des redevances de métayage pour
tous les petits paysans touchés par la crise.
CONTRE LA GUERRE IMPERIALISTE,
POUR LA PAIX :
Contre l’intervention armée qui se prépare
contre l’Union soviétique; pour l’expulsion
des gardes blancs; pour la réduction du temps
de service à 6 mois; pour le soutien des reven
dications des soldats et marins; pour le licen
ciement des corps de mercenaires et la sup
pression des périodes de réserve; pour l’arrêt
immédiat des armements et fournitures d§
guerre; pour l’annulation des dettes de guerre;
contre le système de Versailles et le plan
Young; pour le soutien de la révolution alle
mande.
CONTRE LA REACTION
SOUS TOUTES SES FORMES :
Pour l’amnistie totale; pour le droit inté
gral de réunion, de manifestation et de presse
pour tous les travailleurs; pour l’abolition des
lois scélérates; pour l’égalité des droits entre
les ouvriers étrangers et les ouvriers français;
pour le droit de libre disposition pour F Alsa
ce-Lorraine; pour le retrait immédiat des
troupes des colonies; pour F indépendance des
colonies.
Les élections cantonales d’octobre seront
la première occasion pour les travailleurs de
manifester pour leurs revendications, contre la
politique de réaction, de misère et de guerre
du gouvernement des banquiers et des indus
triels. Ils le feront en votant en masse pour le
parti communiste, en s’organisant dans ses
rangs.
Sous le drapeau rouge du parti commu
niste, travailleurs, unissez-vous!
Le Comité central du P.C. français
(S. F. I. C.)
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiïiBBigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinigniiiiiiiiiinig
OI1VQ LETTRES
doit sc poursuivre
LISTE DE SOUSCRIPTIONS
JDu “ JPojsu ” au
“Journal eie Mouen”
Dubuc, à Corneville, 2 francs ; Jo
seph Leroy, à Sotteville, 50 fr. ; Go
guette, cellule C.E.M. Le Havre,
200 fr. ; Journées travail rayon du Ha
vre, 85 fr. ; liste 1191 versée par Mar
cel Mallet, des P.T.T., 36 fr. ; liste
1186 Ménard Alexandre, P.T.T.,
53 fr.; liste 1247 cellule n, Sotteville,
26 fr.; liste 1236 cellule 10, Sotteville,
50 fr.; liste 1126 et 1127 cellule Cou
ches, 55 fr. 65 ; Cudennec, à Fécamp,
7 fr.; Lecoudreux, à Sotteville, 5 fr.;
collecte Comité de défense de Petit-
Ouevilly, 23 fr.; Leneutre, à Rouen,
5 L.; Lenoir, à Rouen, 5 fr.; Chariot,
à Rouen, 5 fr.; D..., à Saint-Etienne,
versé par Grelet, 5 fr.; liste 20 versée
par Emile Brun, Le Havre, 19 fr.; lis
te 48 cheminots Le Havre, versés par
Férey, 102 fr. 50 ; listes 37, 62 et 64,
cellule C.E.M., Le Havre, 61 fr. 50 ;
’iste 55, versée par Royer, Le Havre,
60 francs.
Total de la 4 0 liste : 855 fr. 65.
Total à ce jour : 4.317 fr. 25.
Les déclarations de notre Parti sur
l’application de \i tactique classe con
tre classe et l’organisation du fron^
unique ont soulevé une tempête.
Toute la presse est en émoi, de l’A
mi du Peuple et du 1 Messager de Dar-
néial au Populaire en passant par le
Journal de Rouen.
Les commentaires sont divers.
Néanmoins, ils partent tous du même
sentiment : celui que le Parti Commu
niste jouera un rôle important dans les
mois qui viennent.
Les réflexions journalistiques soht
surtout électorales, mais elles visent
beaucoup plus loin.
Pour ne pas en perdre l’habitude,
ces messieurs nous insultent, ce qui
ne nous chagrine pas du tout.
Le Journal 4e Rouen évoque les ma
nifestations communistes passées. Ra
tées, qu’il dit. Hé! il ne disait pas
cela'au lendemain du i or août 1929 et
du 27 juillet 1930.
^ Le plumitif du Journal de Rouen
s’attaque bassement aux militants de
notre Parti, à Cachin, à Doriot, qu’il
accuse de lâcheté, tout simplement.
Evidemment, l’anonyme auteur du
papier a l’espoir qu’on ne lui tirera ja
mais les oreilles d’âne bâté.
Nous le prions de continuer d’am
plifier même : sa ration d’avoine ar
chiépiscopale en sera plus abondante.
Quant au Popu , il nous fait l’hon
neur de Paul Faure soi-même qui ré
pond : « Merde ! » à notre programme
de front unique.
(Lire la suite en 2 e page).
Profitons de la
période électorale
pour populariser
nos revendications
Les élections cantonales approchent,
mais des milliers de jeunes ouvriers,
de soldats, marins n’auront pas le
droit de vote ; ces milliers de jeunes
prolos ne pourront faire connaître
leurs droits, comme leurs camarades
adultes. Pourquoi dans notre beau ré
gime la main-d’œuvre juvénile est pri
vée de ce droit, car la jeunesse ouvriè
re est un élément révolutionnaire con
tre la bourgeoisie ; elle subit dans la
période présente une exploitation des
plus renforcée, la rationalisation est
poussée à l’excès, de véritable salaires
de famine lui sont alloués, le chômage
y laisse des traces profondes, et il en
résulte une radicalisation rapide.
La jeunesse communiste remplira
son rôle de défenseur de la jeunesse
ouvrière ; nous entraînerons les jeunes
des vallées textiles, du cenlre métal
lurgique comme Le Havre, les jeunes
de la bâtisse, etc., pour le droit de
\ote à 18 ans.
Pour le droit de vote aux soldats,
marins, ainsi qu’aux jeunes ouvrières,
aux étrangers qui subissent la même
exploitation que leurs frères de mi
sère.
Pour vous, jeunes conscrits, qui
allez partir à l’armée, laissant votre fa
mille dans le dénuement, vous récla
merez avec nous le paiement du sa
laire perdu pour le conseil de révision
et remboursement des frais de dépla
cement.
Paiement d’un pécule de 100 francs
par l’Etat aux conscrits.
Paiement à la famille de l’incorporé
d’une a 1 location de 200 francs par
mois dès l’incorporation.
Jeunes soldats, marins, réclamez
avec nous le prêt à 2 fr.; l’augmenta
tion de la prime d’alimentation à 12
francs ; 7 heures de service par jour ;
60 jours de permission libre.
Droit de s’organiser, de lire la pres
se révolutionnaire dans la caserne.
Pour la journée de 4 heures jusqu’à
16 ans ; 6 heures jusqu’à 18 ans sans
aucune diminution de salaire. ‘
Luttons pour obtenir l’inscription
des jeunes au fonds de chômage dès
l’entrée dans la production ; mêmes
droits pour lès jeunes Français, étran
gers, coloniaux que pour les adultes.
Suppression des mises à pied, des
amendes ; renvoie des mouchards.
Nous appelons les jeunes travail
leurs, socialistes, chrétiens, qui sont
chômeurs, conscrits, de réaliser le
front unique avec nous, sur la base
de l’usine, dans les comités de jeunes,
pour la réalisation de ces revendica
tions.
Assistez aux meetings du P.C. or
ganisés pendant la période électorale,
soutenez la contradiction de la Jeu
nesse Communiste dans les réunions
des réactionnaires de tout poil, car la
J.C. défendra les revendications des
jeunes jusque dans les réunions des
adversaires du Parti Communiste.
Un congressiste qui Voulait interve
nir pour l’audition de la délégation
unitaire fut vidé de la tribune.
Les chefs veulent sauver la bour
geoisie.
Ils ne Veulent pas que le mouvement
syndical, scindé, se resoude.
Ils ont refusé.
Dans l’usine, le chantier, les ou
vriers réformistes ne répondrons pas :
on Va Vous casser la gueule, quand les
unitaires leur demanderont de lutter
avec eux, pour leurs revendications
communes.
Ils réaliseront leur front unique de
classe/premier pas Vers une C. G. T.
unique de lutte de classe.
Ceux qui voudront résister à ce dé
sir d’unité des masses ouvrières seront
balayés par elles.
BREMONT.
A LA POINTE DU COUTEAU
La moule d’Herriot
Le guignol lyonnais continue à hanter la
Normandie.
Après avoir fait visite à l’abbé Lesergeant
de Rouen et à l’abbé Alleaume du Havre,
il s’est rendu à Caen, puis à Lion-sur-Mer où
i! séjourne.
Les journaux nous expliquent comment ce
grand homme a pêché les moules.
On ne nous dit pas s’il les a gobées.
Car, jusqu’ici, ce sont les moules qui go
baient Herriot.
C’est en pêchant les moules que l’homme
à la maman malade a trouvé l’inspiration pour
son prochain ouvrage, son prochain discours
nationaliste et son prochain ministère d’Union
nationale.
XXX
Le mot de passe
Paul Boncour dit à Pilsudsiky
Renaudel dit à Farman
Bouisson dit à Tardieu
Marquet dit au Commissaire.,...
Fianeette dit à Chiappe.....
Frot dit à l’évêque d’Orléans
Chastanet dit à Mme Hanau
Blum dit à Peugeot
Camboulives dit aux gendarmes
Rosenfeld dit au grand-duc
Uhry dit aux lotisseurs
Compère-Morel dit à M. Patenôtre
Frossard dit aux planteurs de canne à su
cre
Grumbach dit au 2 e Bureau
Monnet dit aux betteraviers
Peirotes dit à Monseigneur Ruch
Otto Bauer dit à Monseigneur Seipel
Zorgiebel dit aux schupos
Mac Donald dit à Georges V
Lebret dit à Fraenckel
Tilloy dit à Dautry
More! dit à Toutain
Lozai dit au Journal de Rouen
Weil-Raynal dit au chanoine Jouen
« Merde! merde! merde! merde! merde! »
Qui fut bien attrapé?
Ce sont les communistes, pardi, qui ne
s attendaient pas à cette explosion révolution
naire !...
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieEiiiimiaimiiiiiiiiiiiiiiiiimiimiimiiiiiiiDeiiigiiBiisEigiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
DANS LA “GRANDE FAMILLE
, Leur « Père » : Les « Enfants » :
— Ça m’étonne ! — Cette nourriture est infecte!
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