Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-09-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 septembre 1931 11 septembre 1931
Description : 1931/09/11 (N261). 1931/09/11 (N261).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571548s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/11/2017
6 e ANNEE. — N° 261!.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 11 SEPTEMBRE 1931.
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION 16, Rue Damiette — ROUEIV — Téléphone 45 78
Adresser le montant des abonnements et tou» fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
•(a8e^
NOTRE OPINION
Us tins Ht üayer-Mw
Dans quelques semaines coulera à
jlots la démagogie électorale.
Promesses de paix éternelle.
Promesses au bon peuple pourvu
qu’il accepte docilement la misère
présente.
Le Parti Communiste interviendra
avec sa vigueur habituelle.
Pas dans la cuisine électorale.
Ce sera l’occasion d’élargir notre
campagne pour la défense (très peu
électorale) des revendications ouvriè
res.
Il faudra s’expliquer publiquement.
Surtout dans nos nos deux grandes
cités industrielles du Havre et de
Rouen.
TRAVAILLEURS D’ELBEUF ATTENTION!
La banque Béranger fermée
La crise économique fait des dé
gâts.
Après le»« Crédit Rouennais » de
triste mémoire, après la banque Adam
difficilement repêchée, c’est la banque
Béranger, d’Elbeuf, qui ferme ses por
tes.
Une culbute pour une telle banque
donne une idée de l’ampleur de la
crise.
Pas un habitant de la région elbeu-
vienne n’aurait supposé que les Bé
ranger en soient réduits à boucler leurs
guichets.
Le « Comptoir Elbeuvien » des frè
res Béranger jouait dans la région el-
beuvienne et une bonne partie de
l’Eure un rôle primordial.
C’est par milliers que commerçants,
cultivateurs, artisans, rentiers, indus
triels avaient confié leurs économies
au « Comptoir » ou réglaient leurs
affaires par son intermédiaire.
Le régime capitaliste veut, ainsi que
des trafiquants de papier-valeur, tien
nent entre leurs mains toute l’activité
économique d’une région quand ce
n’est pas d’un pays.
Ouvriers de la région elbeuvienne,
de Louviers, de Pont-Audemer, arti
sans et petits commerçants, jugez-en.
Que vous soyez communistes, socia
listes, radicaux, même électeurs des
réactionnaires, ou sans-parti, que pen
sez-vous d’un régime où il suffit d’une
spéculation pour risquer de provoquer
la ruine du petit commerçant et l’ac
centuation de la misère du proléta
riat ?
Travailleurs d’Elbeuf, prenez gar
de !
C’est vous qui êtes destinés à payer
les fantaisies capitalistes.
Est-ce un gros client de Béranger
qui s’est livré à un coup hasardeux,
est-ce un industriel important du tex
tile d’Elbeuf qui a entraîné la banque
dans une sale affaire, est-ce Béranger
qui a raté un coup ?
Peu importe.
Ce qui est scandaleux c’est la me
nace brûlante de la protestation des
innombrables traites par lesquelles se
règlent aujourd’hui toutes les transac
tions commerciales.
Ce qui est monstrueux, c’est la me
nace du non-paiement des salaires
dans toutes les usines.
Oui, camarades ouvriers, vous avez
travaillé pendant une semaine, vous
avez produit tous ensemble d’immen
ses richesses, vous avez livré votre
force de travail aux capitalistes en
échange de la promesse d’un maigre
salaire.
Et parce que deux ou trois de vos
exploiteurs parasites s’amuseront avec
les millions extorqués à la classe ou
vrière, il y aura cette annonce froide :
« On ne sait pas si les salaires seront
payés ! ».
Comment ne pas être communiste
devant de pareils faits ?
Ce n’est pas tout.
Même si les Béranger sont ren
floués par des confrères qui exigeront
la bonne part du gâteau, les travail
leurs d’Elbeuf sont menacés directe
ment.
D’une part, la confiance en a pris
un coup. D’autre part, les industriels
vont réfléchir sur cet avertissement de
la crise.
Le chômage prend de l’extension, à
Elbeuf-Louviers. Il va s’accentuer.
Le Syndicat patronal va préparer ses
tentatives prochaines d’attaque contre
les salaires.
Le coup des Béranger doit alerter
les travailleurs. Le ciel capitaliste ne
cesse de s’assombrir. Mais les exploi
teurs tenteront tout pour que le prolé
tariat supporte les frais de la crise.
Nous sommes tranquilles : les ou
vriers et ouvrières de la région elbeu-
vienne ne se laisseront pas faire.
Aux unitaires, par les syndicats, de
prendre en main les revendications im
médiates de tous les travailleurs et
d’être à la tête de la lutte contre les
parasites de l’industrie et de la ban
que.
Si ce ne sont pas les syndicats uni
taires qui prennent la défense du pro
létariat, ce ne sera personne.
A. COSTENTIN.
miiimiimieiüpsiiigiissmniiimmiiiimimiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimmiiiiiiiiimmimmm
TlTraUNlS IQJUS JEUNES
NOUS SERONS DES CONSCRITS ROUGES !
De Paris, Saint-Denis, Roubaix, de
toute la France, des lettres nous ap
prennent qu’à l’exemple de leurs frè
res de Berlin, Vienne, du monde en
tier, les jeunes ouvriers français profi
tent de la 17° Semaine Internationale
des Jeunes pour manifester leur ac
cord avec les mots d’ordre de la Jeu
nesse communiste et leur désir d’ar
racher des revendications telles que
la journée de 6 heures sans diminution
de salaires et l’indemnité égale à cel
le des adultes pour tous les jeunes
chômeurs partiels et complets.
Chez nous, les jeunes prolos se sont
dressés contre « le fascisme à gueule
de démocrate » parce que, pour beau
coup, c’est déjà le chômage sans in
demnité, c’est l’attaque contre les sa
laires, la vie toujours plus chère, la
chambre à l’hôtel augmentée de 15
pour cent, l’impôt augmenté sur les
vélos, ce sont les frais de la crise ca
pitaliste payés par les ouvriers.
Jeunes textiles, métallos, chômeurs,
beaucoup d’entre vous vont bientôt
partir à la caserne. Ils trouveront là-
bas les fayots pas cuits et la viande
pourrie, ils trouveront le service ratio
nalisé, comme à l’usine, les manœu
vres continuelles, car nos bourgeois
préparent activement la guerre contre
les jeunes ouvriers russes édificateurs
du socialisme dont l’exemple met en
péril la domination capitaliste.
Ils trouveront à la caserne les offi
ciers fascistes qui, au moindre geste,
les enverront à Clair vaux, Calvi ou
Oléron, rejoindre les meilleurs d’en
tre leurs aînés coupables d’avoir dit
que la vie dans les casernes et sur les
bateaux n’est pas celle que promet le
ministre de la Guerre dans ses belles
affiches.
Conscrits, vous allez partir sans un
rond, laissant vos vieux dans la mi
sère, ce n’est pas avec vos cinq sous
par jour que vous pourrez venir en
perme ; avec nous, dans notre ami
cale de conscrits, vous devez organi
ser votre lutte pour arracher les cent
francs de pécule, une indemnité de
200 francs par mois aux parents, les
transports gratuits aux soldats et le
prêt à deux francs.
Un Conscrit rouge.
Après le Comité Central du Parti
jpeus nn vie
Plus de conviction !
La vie du “ Prolétaire ”
Nous avons, dans nos appels, de
mandé à nos cellules, à tous nos amis
de faire preuve d’initiative pour col
lecter des fonds pour notre Prolétaire.
Peu de nos camarades nous ont mis
au courant de ce qu’ils avaient réalisé
jusqu’à maintenant, et pourtant, nous
avons bien besoin de savoir les résul
tats du travail de nos organisations,
afin d’en faire profiter tout le Parti.
Nous devons aujourd’hui citer en
exemple la cellule de la C. E. M. au
Havre.
Cette cellule a fait une goguette qui
a donné 250 francs de bénéfices.
En plus, chacun des membres du
Parti de cette cellule a Versé sa jour
née de travail, et les listes de souscrip
tion ont été passées dans la boîte.
Au total, c’est environ 450 francs
que cette cellule Va verser pour soute
nir le Prolétaire. Pour la Vente directe
du Prolo, nous devons encore citer en
exemple le rayon du Havre, car à
Gournay, où les chefs réformistes
avaient pris en main le mouvement de
grève de chez Bassot pour le torpiller,
nous Vendons, malgré que notre jour
nal paraisse trop souvent sur une page,
60 Prolos.
Le Havre est à l’honneur cette se
maine. Nos camarades comprennent
que si la tâche du moment c’est de
ramasser des gros sous , il est une tâ
che que nous ne devons pas perdre de
vue, c’est l’augmentation de la vente,
et du nombre des abonnés. Que
l’exemple du Havre soit suivi par l’en
semble des cellules de la région et no
tre Prolo retrouvera son équilibre bud
gétaire et sa parution régulière sur
quatre pages.
Nous faisons appel encore une fois
à nos amis lecteurs pour continuer à
faire l’effort nécessaire avec les mem
bres du Parti, avec la Direction régio
nale pour leur journal de classe. ,
M. Dupont.
ÇJk&EA
Le « Havre-Eclair » se distingue,
dans l’ignominie. L’autre jour, il ré
clamait l’exécution des communistes
arrêtés dans la concession française de
Schanghaï. Maintenant, sous la plu
me de cette sinistre lumière bourgeoi
se qui signe : Urbain Falaize ; il féli
cite le généralissime jésuite fasciste
Weygand d’avoir fait régner l’ordre
(l’ordre des cimetières) en Syrie par
« quelques exemples salutaires ! ».
Provocation à l’assassinat.
xxx
La crise économique crée partout
l’effervescence. L’Amérique du Sud
est de plus en plus le théâtre de com
bats insurrectionnels. La flotte de guer
re du Chili s’est révoltée. Les marins
chiliens sont vaincus, mais après une
résistance acharnée qui a ébranlé la
bourgeoisie nationale et inquiété le ca
pitalisme international.
xxx
Par 8 voix contre 7, la Cour Inter
nationale de La Haye s’est pronon
cée contre l’accord douanier entre l’Al
lemagne et l’Autriche. Le socialiste
Boncour avait plaidé contre l’Ans-
chluss pendant que son compère
Blum, dans le « Populaire », se pro
nonçait pour. Mais la décision de La
Flaye favorise le fascisme hitlérien
d’Allemagne qui en profite pour me
ner un assaut pour la conquête du gou
vernement.
Du 25 au 28 août s’est tenue une importante
session du comité central du Parti. Les ques
tions qui y furent posées sont de la plus haute
importance pour l’ensemble de notre mouve
ment et méritent l’attention de tout ie Parti.
Nous n’avons pas réalisé les tâches que nous
nous étions fixées à la session du comité cen
tral de juillet 1930. Bien loin d’avoir atteint
les objectifs sur le renforcement du parti, des
syndicats unitaires, l’augmentation du nombre
des lecteurs de notrç presse, nous avons en
registré un nouvel affaiblissement.
Les grandes grèves qui se sont déroulées
dans la dernière période ont montré que nous
ne savions pas prévoir, organiser et diriger les
luttes ouvrières d’une façon satisfaisante.
Alors que se développe la crise économi
que, que le chômage complet ou partiel at
teint plus de 4 millions d’ouvriers, que l’atta
que contre les salaires s’amplifie et que gran
dit le mécontentement chez les prolétaires,
que sous les coups de la crise agraire les mas
ses paysannes s’inquiètent, nous n avons pas
développé notre influence ; même, dans cer
tains cas, elle a diminué.
L'impérialisme français accélère ses prépa
ratifs guerriers contre l’Union soviétique. Il
est le pilier de la contre-révolution en Euro
pe. L’inquiétude grandit dans les rangs de
la classe ouvrière qui sent planer sur elle ie
dnager dp guerre, et nous n’avons pas fait un
pas pour prendre la direction de ce courant.
Bien mieux, notre travail antimilitariste est
moins intense.
Le Comité central a recherché les causes
d’une situation aussi sérieuse afin d orienter
tout le Parti vers leur correction rapide.
xxx
Le régime intérieur du Parti n’est pas bon.
A toute l’échelle du Parti, depuis son Comité
central et son bureau politique jusqu’aux
rayons et aux cellules, il n’y a pas suffisam
ment le souci de convaincre chaque membre
du Parti, d’en faire un réalisateur conscient de
la politique communiste.
La directive administrative a remplacé trop
souvent lexplication politique. La clarté n a
pas été faite sur les problèmes capitaux, nous
n avons pas suffisamment armé chaque com
muniste, pour son activité auprès des travail
leurs, et nous avons ainsi obtenu le plus sou
vent une mobilisation disciplinaire du Parti.
Le résultat, c’est que nos organisations et
nos adhérents se sont sensiblement orientés
vers un travail intérieur, et — ceci est claire
ment apparu le 1 er mai et le 1 er août — ont
souvent remplacé la démonstration de masse
par la manifestation de groupes de commu
nistes et de sympathisants.
L’absence de discussions politiques, le man
que de clarté, et aussi le mécanisme ont brisé
1 ’initiative du Parti. Combien, au cours de
cette période, n’ont pas osé exprimer leur
pensée, agir en présence d’un événement de
crainte de n’être pas dans la « ligne ? »
Le Comité central a jugé qu’il fallait met
tre un terme à cette situtaion. Les bouches
ont commencé de s’ouvrir, elles ne doivent
pas se fermer.
xxx
La tactique du front unique a été bien mal
appliquée, et, souvent, pas du tout. Dans les
luttes économiques, cela nous a créé de gran
des difficultés et a facilité les manoeuvres de
trahison des chefs réformistes.
Au cours des élections partielles, la tacti
que classe contre classe fut en général com
plètement défigurée. Le maintien pur et sim
ple de notre candidat, sans aucun effort pour
gagner les masses trompées par la démagogie
des chefs socialistes, nous a valu souvent des
pertes sensibles de voix.
Il faut avoir une compréhension plus juste
de la tactique classe contre classe. Elle ne
doit pas aboutir à nous couper des masses,
mais à les gagner.
Le Comité central a précisé ce point : la
tactique pour les prochaines élections. Propo
sitions de front unique aux ouvriers socialistes
et à des sections dans lesquelles se manifeste,
sous diverses formes, une opposition à la po
litique des chefs socialistes.
Attention ! s’écrient des camarades, c’est
la révision de notre tactique. C’est sans doute
la révision de la caricature de cette tactique
qui fut employée bien souvent. C’est un rappel
à ce qu elle aurait toujours dû être.
Il y a, nous dit-on, des chefs socialistes de
gauche dont 1 habileté consiste à canaliser les
courants qui se manifestent dans leur parti.
Raison de plus pour faire le maximum afin de
leur arracher les ouvriers sincères et honnêtes.
xxx
Le courant d unité de classe grandit chez
les prolétaires. C est pour nous une chose fa
vorable. Comment l avons-nous utilisé ?
— Etes -vous pour l’unité syndicale ? ques
tionnent les travailleurs.
— Attention aux embûches, gare aux ex
ploiteurs de l’unité, commençons-nous par ré
pondre.
Et le prolo s’étonne.
Pourquoi ne pas répondre carrément et fran
chement : « Oui, nous sommes pour l’unité
syndicale, telle que vous la voulez, vous, les
exploités, comme arme de lutte contre vos
affameurs. Et c’est nous seuls qui la voulons
ainsi ».
II y a des embûches ; sur le chemin de l’uni
té ! Qui a jamais pu penser que la route que
mous suivons est sans obstacle. Mais si nous
savons être des guides attentifs, nous les dé
jouerons.
— Etes-vous pour la paix ? nous deman
dent les masses angoissées devant les prépara-,
tifs de guerre.
— Nous sommes pour la transformation de
la guerre impérialiste en guerre civile, pour la
désagrégation de l’armée et le défaitisme !
répondons-nous.
Tout cela est très juste et nul communiste
n’a le droit de l’oublier. Mais voilà des mas
ses d’hommes qui m’ont pas encore compris
cela et qui, cependant, sont prêts à lutter pour
la paix. Est-il si difficile de leur répondre
franchement : « Oui, nous sommes pour la
paix et nous sommes les seuls à lutter effecti
vement pour la paix ». Il nous sera facile de
le démontrer par notre activité quotidienne.
x xx
Sur toutes ces questions, le Comité central
a discuté très largement au cours de 90 in
terventions. Tout n’est pas encore très clair.
Il y a bien encore des réticences sur certains
points. Des camarades n’ont encore rien dit.
Mais ceux qui sont intervenus ont dit ce qu’ils
pensaient sans contrainte. C’est urn pas en
avant.
Il faut maintenant aller beaucoup plus loin,
jusque dans les moindres recoins du parti.
Parlez, camarades, dites-nous ce que vous
avez à dire. Vous avez des critiques à faire
à la direction, à votre direction régionale, à
votre cellule ? Dites. Nous ne sommes pas
parfaits et nous avons déjà recueilli des cho
ses précieuses dans les lettres de nos cor
respondants.
Et si vous vous trompez ? Eh bien, nous
causerons avec vous. Nous nous expliquerons.
Notre parti a besoin d’autre chose que de
camarades qui appliquent sans conviction, par
discipline. Il lui faut des communistes, con
vaincus de la justesse de la politique qu’ils ont
à mener, de l'efficacité du travail qu’ils ont
à accomplir dans les masses.
B. Frachon.
Illllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
APPRENTISSAGE
qu'on voua Loue
miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiifi
Chaque Jour, lisez
(( L’HUMANITE »
Le grand quotidien communiste
4’lnrormatlon
Les Meyer-Métayer n’ont pas été
chiens de promesses.
On causera avec eux des problèmes
de la crise et de la paix.
On parlera aussi de l’activité réac
tionnaire du Conseil général docile
aux capitalistes.
On s’expliquera aussi sur la gestion
de villes comme Rouen et Le Havre.
L’aide aux chômeurs, les hôpitaux,
les taudis, la question scolaire, les ser
vices municipaux, les impôts, les fêtes
nationalistes et cléricales, Voilà des
sujets intéressants.
Il en est un qui permettra de juger
le système des services municipaux
concédés aux capitalistes.
Nous parlons des transports publics.
C’est là que les maires Meyer et
Métayer apparaissent le mieux com
me les domestiques des sociétés capi
talistes.
Au Havre et à Rouen, même situa
tion de faillite des tramways.
Les gros actionnaires empochent
sans répit, malgré le déficit croissant.
Mais les contribuables, le personnel,
les usagers paient et subissent les fan
taisies des Compagnies.
Les deux villes ont avancé cette an
née, en plus de leur part, plusieurs
millions.
Rationalisation t augmentation des
tarifs n’ont pas suffi.
Maintenant, on supprime des voitu
res en grand nombre.
C’est-à-dire qu’on Va jeter en chô
mage de nombreux employés, éloi
gner encore plus les usagers et préci
piter la faillite des finances commu
nales.
Mais les gros actionnaires ont em
poché, et les directeurs aussi.
Métayer et Meyer couvrent tout ce
la, Vacceptent, le proposent.
Parce qu’ils sont au service des pro
fiteurs.
C’est la raison de notre lutte contre
eux et leurs maîtres.
BREMONT.
A LA POINTE DU COUTEAU
TROP DEBROUILLARD
Il le fut, cet employé de l Hospice Géné
ral de Rouen qui, à court de numéraire, ven
dit sa veste d uniforme au premier amateur
venu.
N ayant pas les moyens d agir comme l’an
cien directeur, il est tout de même excusable.
Mais n encourageons pas ce mauvais exem
ple qui pourrait se généraliser et créer de gra
ves situations.
Où irons-nous si, de la même façon, pour
boire une bonne bouteille, Bignon vendait ses
12 mètres de culotte d’ex-maire d’Eu, si
Meyer vendait son « toupet » de courtier,
I houmyre sa carte des Assurances sociales,
Blondel son « alliance » démocratique, Weil-
Raynal sa soutane de clers moyenâgeux, Le-
bret son voile de gaze de mariage, Tilloy son
écharpe de député, Dubois de Mirabelle son
chapeau de cardinal anticipé, André Marie
sa chocolatière et son surplis d’enfant de
chœur, Métayer sa chevelure coiffée à la
Jeanne d Arc et le préfet Desmars son mobi
lier préfectoral ? ?
Tort heureusement, tous ces personnages
ne se sont pas montrés aussi débrouillards que
l ’employé de T Hospice.
Ils tiennent trop à leur livrée pour la ba
zarder.
VENDUS AU BOLCHEVISME
Sans aucun doute ils le sont ces deux flics
qui ont osé arrêter la femme sur le pont de
Neuilly qui entendait des voix à cinq heures
du malin debout sur le parapet et qui criait :
« Je veux hors de France bouter le bolche
visme ! »
Ils l’ont arrêtée sous l’infâme accusation
de folie. Elle est internée.
Alors, que va-t-il en advenir de Coty Fran
çois, de Caillaux, de Sarraut, de Rosenfeld,
de Pierre Vilette, de Désiré Lacoudre et de
tant d’autres croisés de l’antibolchevisme ?
Nous protestons énergiquement contre la
menace de la camisole de force qui pèse sur
eux.
Et pour ces deux flics qui ont osé arrêter
cette sainte sur les bords de la Seine, nous
demandons qu’on les foute... dedans...
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 11 SEPTEMBRE 1931.
Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION
Adresser le montant des abonnements et tou» fonds au PROLETAIRE, 16, rue Damiette, Rouen
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2 e
•(a8e^
NOTRE OPINION
Us tins Ht üayer-Mw
Dans quelques semaines coulera à
jlots la démagogie électorale.
Promesses de paix éternelle.
Promesses au bon peuple pourvu
qu’il accepte docilement la misère
présente.
Le Parti Communiste interviendra
avec sa vigueur habituelle.
Pas dans la cuisine électorale.
Ce sera l’occasion d’élargir notre
campagne pour la défense (très peu
électorale) des revendications ouvriè
res.
Il faudra s’expliquer publiquement.
Surtout dans nos nos deux grandes
cités industrielles du Havre et de
Rouen.
TRAVAILLEURS D’ELBEUF ATTENTION!
La banque Béranger fermée
La crise économique fait des dé
gâts.
Après le»« Crédit Rouennais » de
triste mémoire, après la banque Adam
difficilement repêchée, c’est la banque
Béranger, d’Elbeuf, qui ferme ses por
tes.
Une culbute pour une telle banque
donne une idée de l’ampleur de la
crise.
Pas un habitant de la région elbeu-
vienne n’aurait supposé que les Bé
ranger en soient réduits à boucler leurs
guichets.
Le « Comptoir Elbeuvien » des frè
res Béranger jouait dans la région el-
beuvienne et une bonne partie de
l’Eure un rôle primordial.
C’est par milliers que commerçants,
cultivateurs, artisans, rentiers, indus
triels avaient confié leurs économies
au « Comptoir » ou réglaient leurs
affaires par son intermédiaire.
Le régime capitaliste veut, ainsi que
des trafiquants de papier-valeur, tien
nent entre leurs mains toute l’activité
économique d’une région quand ce
n’est pas d’un pays.
Ouvriers de la région elbeuvienne,
de Louviers, de Pont-Audemer, arti
sans et petits commerçants, jugez-en.
Que vous soyez communistes, socia
listes, radicaux, même électeurs des
réactionnaires, ou sans-parti, que pen
sez-vous d’un régime où il suffit d’une
spéculation pour risquer de provoquer
la ruine du petit commerçant et l’ac
centuation de la misère du proléta
riat ?
Travailleurs d’Elbeuf, prenez gar
de !
C’est vous qui êtes destinés à payer
les fantaisies capitalistes.
Est-ce un gros client de Béranger
qui s’est livré à un coup hasardeux,
est-ce un industriel important du tex
tile d’Elbeuf qui a entraîné la banque
dans une sale affaire, est-ce Béranger
qui a raté un coup ?
Peu importe.
Ce qui est scandaleux c’est la me
nace brûlante de la protestation des
innombrables traites par lesquelles se
règlent aujourd’hui toutes les transac
tions commerciales.
Ce qui est monstrueux, c’est la me
nace du non-paiement des salaires
dans toutes les usines.
Oui, camarades ouvriers, vous avez
travaillé pendant une semaine, vous
avez produit tous ensemble d’immen
ses richesses, vous avez livré votre
force de travail aux capitalistes en
échange de la promesse d’un maigre
salaire.
Et parce que deux ou trois de vos
exploiteurs parasites s’amuseront avec
les millions extorqués à la classe ou
vrière, il y aura cette annonce froide :
« On ne sait pas si les salaires seront
payés ! ».
Comment ne pas être communiste
devant de pareils faits ?
Ce n’est pas tout.
Même si les Béranger sont ren
floués par des confrères qui exigeront
la bonne part du gâteau, les travail
leurs d’Elbeuf sont menacés directe
ment.
D’une part, la confiance en a pris
un coup. D’autre part, les industriels
vont réfléchir sur cet avertissement de
la crise.
Le chômage prend de l’extension, à
Elbeuf-Louviers. Il va s’accentuer.
Le Syndicat patronal va préparer ses
tentatives prochaines d’attaque contre
les salaires.
Le coup des Béranger doit alerter
les travailleurs. Le ciel capitaliste ne
cesse de s’assombrir. Mais les exploi
teurs tenteront tout pour que le prolé
tariat supporte les frais de la crise.
Nous sommes tranquilles : les ou
vriers et ouvrières de la région elbeu-
vienne ne se laisseront pas faire.
Aux unitaires, par les syndicats, de
prendre en main les revendications im
médiates de tous les travailleurs et
d’être à la tête de la lutte contre les
parasites de l’industrie et de la ban
que.
Si ce ne sont pas les syndicats uni
taires qui prennent la défense du pro
létariat, ce ne sera personne.
A. COSTENTIN.
miiimiimieiüpsiiigiissmniiimmiiiimimiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimmiiiiiiiiimmimmm
TlTraUNlS IQJUS JEUNES
NOUS SERONS DES CONSCRITS ROUGES !
De Paris, Saint-Denis, Roubaix, de
toute la France, des lettres nous ap
prennent qu’à l’exemple de leurs frè
res de Berlin, Vienne, du monde en
tier, les jeunes ouvriers français profi
tent de la 17° Semaine Internationale
des Jeunes pour manifester leur ac
cord avec les mots d’ordre de la Jeu
nesse communiste et leur désir d’ar
racher des revendications telles que
la journée de 6 heures sans diminution
de salaires et l’indemnité égale à cel
le des adultes pour tous les jeunes
chômeurs partiels et complets.
Chez nous, les jeunes prolos se sont
dressés contre « le fascisme à gueule
de démocrate » parce que, pour beau
coup, c’est déjà le chômage sans in
demnité, c’est l’attaque contre les sa
laires, la vie toujours plus chère, la
chambre à l’hôtel augmentée de 15
pour cent, l’impôt augmenté sur les
vélos, ce sont les frais de la crise ca
pitaliste payés par les ouvriers.
Jeunes textiles, métallos, chômeurs,
beaucoup d’entre vous vont bientôt
partir à la caserne. Ils trouveront là-
bas les fayots pas cuits et la viande
pourrie, ils trouveront le service ratio
nalisé, comme à l’usine, les manœu
vres continuelles, car nos bourgeois
préparent activement la guerre contre
les jeunes ouvriers russes édificateurs
du socialisme dont l’exemple met en
péril la domination capitaliste.
Ils trouveront à la caserne les offi
ciers fascistes qui, au moindre geste,
les enverront à Clair vaux, Calvi ou
Oléron, rejoindre les meilleurs d’en
tre leurs aînés coupables d’avoir dit
que la vie dans les casernes et sur les
bateaux n’est pas celle que promet le
ministre de la Guerre dans ses belles
affiches.
Conscrits, vous allez partir sans un
rond, laissant vos vieux dans la mi
sère, ce n’est pas avec vos cinq sous
par jour que vous pourrez venir en
perme ; avec nous, dans notre ami
cale de conscrits, vous devez organi
ser votre lutte pour arracher les cent
francs de pécule, une indemnité de
200 francs par mois aux parents, les
transports gratuits aux soldats et le
prêt à deux francs.
Un Conscrit rouge.
Après le Comité Central du Parti
jpeus nn vie
Plus de conviction !
La vie du “ Prolétaire ”
Nous avons, dans nos appels, de
mandé à nos cellules, à tous nos amis
de faire preuve d’initiative pour col
lecter des fonds pour notre Prolétaire.
Peu de nos camarades nous ont mis
au courant de ce qu’ils avaient réalisé
jusqu’à maintenant, et pourtant, nous
avons bien besoin de savoir les résul
tats du travail de nos organisations,
afin d’en faire profiter tout le Parti.
Nous devons aujourd’hui citer en
exemple la cellule de la C. E. M. au
Havre.
Cette cellule a fait une goguette qui
a donné 250 francs de bénéfices.
En plus, chacun des membres du
Parti de cette cellule a Versé sa jour
née de travail, et les listes de souscrip
tion ont été passées dans la boîte.
Au total, c’est environ 450 francs
que cette cellule Va verser pour soute
nir le Prolétaire. Pour la Vente directe
du Prolo, nous devons encore citer en
exemple le rayon du Havre, car à
Gournay, où les chefs réformistes
avaient pris en main le mouvement de
grève de chez Bassot pour le torpiller,
nous Vendons, malgré que notre jour
nal paraisse trop souvent sur une page,
60 Prolos.
Le Havre est à l’honneur cette se
maine. Nos camarades comprennent
que si la tâche du moment c’est de
ramasser des gros sous , il est une tâ
che que nous ne devons pas perdre de
vue, c’est l’augmentation de la vente,
et du nombre des abonnés. Que
l’exemple du Havre soit suivi par l’en
semble des cellules de la région et no
tre Prolo retrouvera son équilibre bud
gétaire et sa parution régulière sur
quatre pages.
Nous faisons appel encore une fois
à nos amis lecteurs pour continuer à
faire l’effort nécessaire avec les mem
bres du Parti, avec la Direction régio
nale pour leur journal de classe. ,
M. Dupont.
ÇJk&EA
Le « Havre-Eclair » se distingue,
dans l’ignominie. L’autre jour, il ré
clamait l’exécution des communistes
arrêtés dans la concession française de
Schanghaï. Maintenant, sous la plu
me de cette sinistre lumière bourgeoi
se qui signe : Urbain Falaize ; il féli
cite le généralissime jésuite fasciste
Weygand d’avoir fait régner l’ordre
(l’ordre des cimetières) en Syrie par
« quelques exemples salutaires ! ».
Provocation à l’assassinat.
xxx
La crise économique crée partout
l’effervescence. L’Amérique du Sud
est de plus en plus le théâtre de com
bats insurrectionnels. La flotte de guer
re du Chili s’est révoltée. Les marins
chiliens sont vaincus, mais après une
résistance acharnée qui a ébranlé la
bourgeoisie nationale et inquiété le ca
pitalisme international.
xxx
Par 8 voix contre 7, la Cour Inter
nationale de La Haye s’est pronon
cée contre l’accord douanier entre l’Al
lemagne et l’Autriche. Le socialiste
Boncour avait plaidé contre l’Ans-
chluss pendant que son compère
Blum, dans le « Populaire », se pro
nonçait pour. Mais la décision de La
Flaye favorise le fascisme hitlérien
d’Allemagne qui en profite pour me
ner un assaut pour la conquête du gou
vernement.
Du 25 au 28 août s’est tenue une importante
session du comité central du Parti. Les ques
tions qui y furent posées sont de la plus haute
importance pour l’ensemble de notre mouve
ment et méritent l’attention de tout ie Parti.
Nous n’avons pas réalisé les tâches que nous
nous étions fixées à la session du comité cen
tral de juillet 1930. Bien loin d’avoir atteint
les objectifs sur le renforcement du parti, des
syndicats unitaires, l’augmentation du nombre
des lecteurs de notrç presse, nous avons en
registré un nouvel affaiblissement.
Les grandes grèves qui se sont déroulées
dans la dernière période ont montré que nous
ne savions pas prévoir, organiser et diriger les
luttes ouvrières d’une façon satisfaisante.
Alors que se développe la crise économi
que, que le chômage complet ou partiel at
teint plus de 4 millions d’ouvriers, que l’atta
que contre les salaires s’amplifie et que gran
dit le mécontentement chez les prolétaires,
que sous les coups de la crise agraire les mas
ses paysannes s’inquiètent, nous n avons pas
développé notre influence ; même, dans cer
tains cas, elle a diminué.
L'impérialisme français accélère ses prépa
ratifs guerriers contre l’Union soviétique. Il
est le pilier de la contre-révolution en Euro
pe. L’inquiétude grandit dans les rangs de
la classe ouvrière qui sent planer sur elle ie
dnager dp guerre, et nous n’avons pas fait un
pas pour prendre la direction de ce courant.
Bien mieux, notre travail antimilitariste est
moins intense.
Le Comité central a recherché les causes
d’une situation aussi sérieuse afin d orienter
tout le Parti vers leur correction rapide.
xxx
Le régime intérieur du Parti n’est pas bon.
A toute l’échelle du Parti, depuis son Comité
central et son bureau politique jusqu’aux
rayons et aux cellules, il n’y a pas suffisam
ment le souci de convaincre chaque membre
du Parti, d’en faire un réalisateur conscient de
la politique communiste.
La directive administrative a remplacé trop
souvent lexplication politique. La clarté n a
pas été faite sur les problèmes capitaux, nous
n avons pas suffisamment armé chaque com
muniste, pour son activité auprès des travail
leurs, et nous avons ainsi obtenu le plus sou
vent une mobilisation disciplinaire du Parti.
Le résultat, c’est que nos organisations et
nos adhérents se sont sensiblement orientés
vers un travail intérieur, et — ceci est claire
ment apparu le 1 er mai et le 1 er août — ont
souvent remplacé la démonstration de masse
par la manifestation de groupes de commu
nistes et de sympathisants.
L’absence de discussions politiques, le man
que de clarté, et aussi le mécanisme ont brisé
1 ’initiative du Parti. Combien, au cours de
cette période, n’ont pas osé exprimer leur
pensée, agir en présence d’un événement de
crainte de n’être pas dans la « ligne ? »
Le Comité central a jugé qu’il fallait met
tre un terme à cette situtaion. Les bouches
ont commencé de s’ouvrir, elles ne doivent
pas se fermer.
xxx
La tactique du front unique a été bien mal
appliquée, et, souvent, pas du tout. Dans les
luttes économiques, cela nous a créé de gran
des difficultés et a facilité les manoeuvres de
trahison des chefs réformistes.
Au cours des élections partielles, la tacti
que classe contre classe fut en général com
plètement défigurée. Le maintien pur et sim
ple de notre candidat, sans aucun effort pour
gagner les masses trompées par la démagogie
des chefs socialistes, nous a valu souvent des
pertes sensibles de voix.
Il faut avoir une compréhension plus juste
de la tactique classe contre classe. Elle ne
doit pas aboutir à nous couper des masses,
mais à les gagner.
Le Comité central a précisé ce point : la
tactique pour les prochaines élections. Propo
sitions de front unique aux ouvriers socialistes
et à des sections dans lesquelles se manifeste,
sous diverses formes, une opposition à la po
litique des chefs socialistes.
Attention ! s’écrient des camarades, c’est
la révision de notre tactique. C’est sans doute
la révision de la caricature de cette tactique
qui fut employée bien souvent. C’est un rappel
à ce qu elle aurait toujours dû être.
Il y a, nous dit-on, des chefs socialistes de
gauche dont 1 habileté consiste à canaliser les
courants qui se manifestent dans leur parti.
Raison de plus pour faire le maximum afin de
leur arracher les ouvriers sincères et honnêtes.
xxx
Le courant d unité de classe grandit chez
les prolétaires. C est pour nous une chose fa
vorable. Comment l avons-nous utilisé ?
— Etes -vous pour l’unité syndicale ? ques
tionnent les travailleurs.
— Attention aux embûches, gare aux ex
ploiteurs de l’unité, commençons-nous par ré
pondre.
Et le prolo s’étonne.
Pourquoi ne pas répondre carrément et fran
chement : « Oui, nous sommes pour l’unité
syndicale, telle que vous la voulez, vous, les
exploités, comme arme de lutte contre vos
affameurs. Et c’est nous seuls qui la voulons
ainsi ».
II y a des embûches ; sur le chemin de l’uni
té ! Qui a jamais pu penser que la route que
mous suivons est sans obstacle. Mais si nous
savons être des guides attentifs, nous les dé
jouerons.
— Etes-vous pour la paix ? nous deman
dent les masses angoissées devant les prépara-,
tifs de guerre.
— Nous sommes pour la transformation de
la guerre impérialiste en guerre civile, pour la
désagrégation de l’armée et le défaitisme !
répondons-nous.
Tout cela est très juste et nul communiste
n’a le droit de l’oublier. Mais voilà des mas
ses d’hommes qui m’ont pas encore compris
cela et qui, cependant, sont prêts à lutter pour
la paix. Est-il si difficile de leur répondre
franchement : « Oui, nous sommes pour la
paix et nous sommes les seuls à lutter effecti
vement pour la paix ». Il nous sera facile de
le démontrer par notre activité quotidienne.
x xx
Sur toutes ces questions, le Comité central
a discuté très largement au cours de 90 in
terventions. Tout n’est pas encore très clair.
Il y a bien encore des réticences sur certains
points. Des camarades n’ont encore rien dit.
Mais ceux qui sont intervenus ont dit ce qu’ils
pensaient sans contrainte. C’est urn pas en
avant.
Il faut maintenant aller beaucoup plus loin,
jusque dans les moindres recoins du parti.
Parlez, camarades, dites-nous ce que vous
avez à dire. Vous avez des critiques à faire
à la direction, à votre direction régionale, à
votre cellule ? Dites. Nous ne sommes pas
parfaits et nous avons déjà recueilli des cho
ses précieuses dans les lettres de nos cor
respondants.
Et si vous vous trompez ? Eh bien, nous
causerons avec vous. Nous nous expliquerons.
Notre parti a besoin d’autre chose que de
camarades qui appliquent sans conviction, par
discipline. Il lui faut des communistes, con
vaincus de la justesse de la politique qu’ils ont
à mener, de l'efficacité du travail qu’ils ont
à accomplir dans les masses.
B. Frachon.
Illllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
APPRENTISSAGE
qu'on voua Loue
miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiifi
Chaque Jour, lisez
(( L’HUMANITE »
Le grand quotidien communiste
4’lnrormatlon
Les Meyer-Métayer n’ont pas été
chiens de promesses.
On causera avec eux des problèmes
de la crise et de la paix.
On parlera aussi de l’activité réac
tionnaire du Conseil général docile
aux capitalistes.
On s’expliquera aussi sur la gestion
de villes comme Rouen et Le Havre.
L’aide aux chômeurs, les hôpitaux,
les taudis, la question scolaire, les ser
vices municipaux, les impôts, les fêtes
nationalistes et cléricales, Voilà des
sujets intéressants.
Il en est un qui permettra de juger
le système des services municipaux
concédés aux capitalistes.
Nous parlons des transports publics.
C’est là que les maires Meyer et
Métayer apparaissent le mieux com
me les domestiques des sociétés capi
talistes.
Au Havre et à Rouen, même situa
tion de faillite des tramways.
Les gros actionnaires empochent
sans répit, malgré le déficit croissant.
Mais les contribuables, le personnel,
les usagers paient et subissent les fan
taisies des Compagnies.
Les deux villes ont avancé cette an
née, en plus de leur part, plusieurs
millions.
Rationalisation t augmentation des
tarifs n’ont pas suffi.
Maintenant, on supprime des voitu
res en grand nombre.
C’est-à-dire qu’on Va jeter en chô
mage de nombreux employés, éloi
gner encore plus les usagers et préci
piter la faillite des finances commu
nales.
Mais les gros actionnaires ont em
poché, et les directeurs aussi.
Métayer et Meyer couvrent tout ce
la, Vacceptent, le proposent.
Parce qu’ils sont au service des pro
fiteurs.
C’est la raison de notre lutte contre
eux et leurs maîtres.
BREMONT.
A LA POINTE DU COUTEAU
TROP DEBROUILLARD
Il le fut, cet employé de l Hospice Géné
ral de Rouen qui, à court de numéraire, ven
dit sa veste d uniforme au premier amateur
venu.
N ayant pas les moyens d agir comme l’an
cien directeur, il est tout de même excusable.
Mais n encourageons pas ce mauvais exem
ple qui pourrait se généraliser et créer de gra
ves situations.
Où irons-nous si, de la même façon, pour
boire une bonne bouteille, Bignon vendait ses
12 mètres de culotte d’ex-maire d’Eu, si
Meyer vendait son « toupet » de courtier,
I houmyre sa carte des Assurances sociales,
Blondel son « alliance » démocratique, Weil-
Raynal sa soutane de clers moyenâgeux, Le-
bret son voile de gaze de mariage, Tilloy son
écharpe de député, Dubois de Mirabelle son
chapeau de cardinal anticipé, André Marie
sa chocolatière et son surplis d’enfant de
chœur, Métayer sa chevelure coiffée à la
Jeanne d Arc et le préfet Desmars son mobi
lier préfectoral ? ?
Tort heureusement, tous ces personnages
ne se sont pas montrés aussi débrouillards que
l ’employé de T Hospice.
Ils tiennent trop à leur livrée pour la ba
zarder.
VENDUS AU BOLCHEVISME
Sans aucun doute ils le sont ces deux flics
qui ont osé arrêter la femme sur le pont de
Neuilly qui entendait des voix à cinq heures
du malin debout sur le parapet et qui criait :
« Je veux hors de France bouter le bolche
visme ! »
Ils l’ont arrêtée sous l’infâme accusation
de folie. Elle est internée.
Alors, que va-t-il en advenir de Coty Fran
çois, de Caillaux, de Sarraut, de Rosenfeld,
de Pierre Vilette, de Désiré Lacoudre et de
tant d’autres croisés de l’antibolchevisme ?
Nous protestons énergiquement contre la
menace de la camisole de force qui pèse sur
eux.
Et pour ces deux flics qui ont osé arrêter
cette sainte sur les bords de la Seine, nous
demandons qu’on les foute... dedans...
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